Le géant américain a présenté ses perspectives pour le marché du voyage en matière d’évolution des prix, de mots-clés les plus recherchés par les internautes et les tendances qui se profilent pour 2023. Pour Lucile Le Goallec, Strategic Insights Manager chez Google, tout l’enjeu pour les voyageurs et les professionnels du secteur sera de composer « entre éco-nomie et éco-logie ». 

A l’occasion du Google Think Travel organisé ce jeudi 17 novembre, Charles-Antoine Duron, Head of Travel Industry est revenu sur le rapport des Français au voyage : « Le voyage garde une place particulière dans le coeur et le budget des Français. Mais 2023 s’annonce comme une année compliquée. L’inflation est annoncée encore plus forte et la question que l’on se pose est : les Français veulent-ils partir à tout prix ou cela devient-il un luxe ? ». Selon lui, partir en vacances oui, mais à condition que ces dernières soient réussies. Pour cela, le voyageur a besoin d’être guidé dans ses choix et ses expériences : « Nous sommes également face à des questions d’ordre écologique, en opposition avec les considérations économiques ».

L’importance du prix dans les critères de choix
Pour Lucile Le Goallec, ce rapport au coût est particulièrement marqué cette année : « 2022 est une année pivot où le coût cristallise les projets et choix des voyages ». En somme, plus d’un internaute sur deux déclare être sensible au prix lors de l’organisation de son voyage, tout particulièrement  lorsque l’on choisi son mode de transport ou son logement. En détail, selon Google, 6 requêtes sur 100 étaient liées au prix sur le voyage et concernent les activités en 2022. « La première question que l’on se pose dès lors qu’on choisi une destination est : qu’est-ce qu’on va faire et visiter sur place ? Les voyageurs sont donc très sensibles au choix et aux coûts des activités pour rentabiliser leur expérience », ajoute-t-elle.

La fin de trois cycles mondiaux
Pour l’économiste Olivier Babeau, nous vivons en effet la fin de trois grands cycles mondiaux, qui sont la désillusion sur la fin de l’histoire et le retour des conflits armés, la fin de la mondialisation des échanges et la fin de la démocratisation des consommations et des modes de vies, de la consommation de masse. « Nous allons désormais chercher à échanger plus facilement et localement par exemple. Nous assistons à la disparition progressive de la classe moyenne et les écarts sociaux se creusent. Cette crise nouvelle amène son lot d’opportunités pour les zones qui innovent et qui attirent les talents. L’enjeu est d’être capable de se transformer et de faire évoluer les institutions. Ce qui est certain est que le monde va beaucoup se transformer », analyse-t-il.
Dans ce contexte, l’innovation est essentielle, y compris lorsque l’on parle de prix. « Certains vont jouer la carte de l’anticipation et d’autres vont être tentés par le ‘Last Minute’. En parallèle, Google affiche une hausse de 47% des recherches liées aux comparateurs et simulateurs sur le Travel en 2022, par rapport à 2021 », commente la Strategic Insights Manager de Google.

Conjuguer éco-logie et éco-nomie
Mais face aux enjeux écologiques, les voyageurs sont également à la recherche de voyages plus responsables tout en optant pour le meilleur rapport qualité-prix. Google observe une hausse de +129% sur les recherches liées au Black Friday et au Travel et +61% sur les billets d’avion ou train d’occasion. En parallèle, le moteur de recherches enregistre une hausse de 24% des mots-clés « Que faire »+ »Autour de moi » et 82% des personnes interrogées déclarent que le développement durable est davantage un critère de choix qu’avant la crise. Enfin, la dimension du local s’inscrit dans les différentes requêtes avec +29% de recherches sur l’éco’transportation (transports), +32% pour l’éco’mmodation (hébergement) et +15% pour l’eco-xpérience (agence de voyages éco-responsable). « Ces tendances vont amener les personnes à opter pour des achats plus réfléchis où l’enjeu de la durabilité sera de plus en plus fort et important », conclut Lucile Le Goallec.

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