Etre financièrement sur le fil et donc subir des frais d’incidents bancaires ; habiter dans une zone où la voiture est indispensable et avoir une vieille voiture qui consomme beaucoup et tombe en panne ; ne pas pouvoir acheter de grosses quantités de nourriture en promotion et donc payer le prix fort ; habiter dans une passoire thermique et donc voir ses dépenses d’énergie flamber ; fonctionner avec des cartes téléphoniques prépayées… Etre pauvre, ce n’est pas seulement avoir un revenu très faible, c’est aussi payer un même bien ou service plus cher que le consommateur « médian ».

Cela fait plus de dix ans que ce phénomène de « double pénalité » a été mis en lumière et que travaille sur le sujet l’Action tank entreprise et pauvreté, créée à l’initiative de l’ancien PDG de Danone Emmanuel Faber et de Martin Hirsch, passé notamment par la fondation de l’Abbé Pierre et le haut-commissariat aux Solidarités actives contre la pauvreté. « Ce n’est ni une question d’information ni d’éducation, c’est un problème d’accès et de structure des prix », pointe ce dernier.

11 types de dépenses identifiés
Cette association a rendu publics ce mardi des travaux quantitatifs et qualitatifs qui montrent que, loin de diminuer, le problème s’est encore amplifié avec l’inflation.
Onze types de dépenses ont été identifiés comme sources potentielles d’une double peine pour les plus pauvres : le loyer, l’énergie, la mobilité, les assurances, les emprunts, la santé, l’équipement, les télécoms, les frais bancaires et l’alimentation. Quatre types de mécanismes ont été mis en lumière : un effet volume avec des coûts fixes plus importants, un effet d’exclusion avec un accès à des biens de moindre qualité, un manque d’information ou des biais cognitifs et un effet de localisation.

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