HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le poids lourd français de la publicité Publicis se renforce dans l’intelligence artificielle

By |June 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le groupe mondial de publicité Publicis annonce l’acquisition de sa joint-venture « Publicis Sapient AI Labs ». Cette co-entreprise de recherche et de développement en intelligence artificielle a été lancée en 2020 par Publicis Sapient, Elder Research et Tquila. Volonté de garder une longueur d’avance en intelligence artificielle « L’acquisition de Publicis Sapient AI Labs renforce notre investissement continu dans l’innovation, ainsi que notre engagement à garder une longueur d’avance en intelligence artificielle » déclare Arthur Sadoun, PDG du groupe Publicis. « Publicis Sapient aidera ses clients à identifier les défis et les problèmes critiques que l’intelligence artificielle et la science des données peuvent résoudre pour l’innovation » poursuit-il. Un éventail d’applications telles que l’IA générative, le traitement du langage naturel (NLP), la vision par ordinateur ou les systèmes autonomes Publicis Sapient AI Labs fera pleinement partie de Publicis Sapient, un prestataire filiale de Publicis qui intervient dans le domaine de la transformation digitale pour de grandes entreprises. L’acquisition vise à renforcer les capacités en matière de données, d’analytique avancé et d’intelligence artificielle. Cette entité de Publicis veut développer des solutions innovantes dans tous les secteurs d’activité pour un large éventail d’applications telles que l’IA générative, le traitement du langage naturel (NLP), la vision par ordinateur ou les systèmes autonomes. « L’acquisition de Publicis Sapient AI Labs va accélérer nos offres d’IA générative, jouant un rôle essentiel pour permettre à nos clients d’appliquer des solutions de données et d’IA pour résoudre des problèmes commerciaux complexes et créer des organisations basées sur les données à grande échelle » annonce Nigel Vaz, DG de Publicis Sapient.

Zalando prépare la prochaine étape de son essayage virtuel à partir de photos

By |June 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Zalando, puissant site de vente de mode présent dans 25 pays européens et revendiquant 51 millions de clients avec un volume d’affaires de près de 15 milliards d’euros, multiplie les dispositifs afin de recueillir correctement les mensurations des internautes.  Réduire les coûteux retours de produits Outre la satisfaction de ses clients, l’objectif est de réduire les coûteux et peu écologiques retours de produits. Selon Zalando, le tiers des retours de produits sont dus à une question de taille. Zalando a lancé récemment un outil de simulation de l’apparence de ses clients en 3D pour des essayages virtuels avec différentes marques. Ce premier outil utilise uniquement la taille, le poids et le sexe du client afin de dessiner l’apparence de sa personne. Or la répartition du poids diffère beaucoup d’une personne à une autre. Sur cet outil, Zalando annonce 30 000 utilisateurs. Zalando annonce une prochaine étape plus réaliste qui nécessite l’envoi de 2 photos de la part du client. L’annonce en a été faite par Laura Toledano, DG de Zalando France, à l’occasion de l’événement organisé par La Retail Tech, le 25 mai. L’enjeu de la connaissance des mensurations est traité par ailleurs via le remplissage d’un formulaire, par l’historique du client, des retours, des avis des autres clients. Un dispositif permet de cliquer pour chaque vêtement afin d’indiquer rapidement s’il est trop grand ou trop petit. Cabine d’essayage virtuelle chez Zalando Lire l’article Réduction de 10% des retours produits Zalando peut ainsi détecter qu’une marque « taille petit » sur un modèle qu’il s’agisse d’un vêtement ou de chaussures, et recommander en conséquence à ses clients d’acheter la taille au-dessus.  Ces dispositifs ont réduit de 10% les retours de produits, sachant que les Français sont plutôt corrects en ce qui concerne le retour de produits.

Grand Paris Express : les lignes automatiques 16 et 17 seront exploitées par Keolis

By |June 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

La filiale SNCF, Keolis, a été sélectionnée pour exploiter deux lignes de métro automatiques du Grand Paris. Les lignes 16 et 17 devraient transporter leurs premiers voyageurs en 2026.  La RATP n’aura plus le monopole dans le réseau du métro francilien ! IDF Mobilités a choisi Keolis pour l’exploitation des lignes 16 et 17 avec un contrat d’une durée de sept ans, à compter de l’ouverture. En cours de construction, les deux lignes du Grand Paris relieront Clichy-Montfermeil à Noisy-Champs pour la ligne 16 et la seconde ira jusque dans le Val d’Oise, via l’aéroport Paris-CDG et Villepinte. Leur mise en service est prévue en 2026 mais elles atteindront leurs terminus définitifs d’ici 2028. Le prolongement d’une partie de la ligne 17, allant au-delà du Parc des Expositions de Villepinte, est annoncé pour 2030, mais doit être confirmé.  À leur ouverture, IDFM prévoit une fréquence de 2 minutes 40 sur le tronc commun, puis « un peu plus de 2 minutes » quand les prolongements seront ouverts, avec deux rames sur trois sur la ligne 16 et une sur trois sur la 17. Ces deux lignes circuleront dès 5h du matin, contre 5h30 pour les premiers métros jusqu’à présent. Pour la filiale SNCF, ce contrat est une première en région parisienne. Pour rappel, la société exploite déjà des lignes à Dubaï (Émirats Arabes Unis), Lille (Nord), Londres (Royaume-Uni), Lyon (Rhône), Rennes (Ille-et-Villaine) ou Shanghai (Chine). 

Voyageurs du Monde : fuite de 8 000 passeports suite à une cyberattaque –

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

C’est une affaire qui doit laisser les 8 000 clients concernés en colère et dans l’incompréhension. Dans la nuit du 15 au 16 mai, le groupe Voyageurs du Monde a été victime d’une cyberattaque revendiquée par les pirates Lockbit. Quelques jours après, les hackers ont exigé une rançon mais le voyagiste a refusé de céder, comme le relate nos confrères de l’Echo Touristique. Mardi 30 mai, les données de 8 000 passeports français ont ainsi été publiées sur le darkweb. Les passeports publiés sont accompagnés du numéro de téléphone et de l’adresse e-mail de leur détenteur. « Ces données, qui sont des photocopies de passeport collectées facultativement à la demande de nos clients, permettent de faciliter l’organisation de leur voyage (billets d’avion, visa, prestations), explique un communiqué. Les clients concernés seront informés directement sachant que les données biométriques qui restent confidentielles, assurent leur sécurité. » Le groupe tient à minimiser l’impact sur son activité, précisant que cela ne concerne que l’activité « voyages aux collectivités », soit 2% des clients. La sécurité des données est une priorités pour de nombreuses entreprises, notamment celles du voyage qui disposent de renseignements confidentiels (adresse, numéro de passeport, données bancaires…). Malheureusement, chaque année, plusieurs d’entre elles sont la cible de hackers peu scrupuleux. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) préconise de renforcer cette protection en mettant en place des mesures préventives prioritaires. Selon l’ANSSI, en 2022, les attaquants étaient toujours plus performants, impactant l’activité des TPE, PME et ETI (40%), des collectivités territoriales (23%) ou bien encore des établissements de santé (10%). « Les usages numériques non maîtrisés et les faiblesses dans la sécurisation des données continuent d’offrir de trop nombreuses opportunités aux attaquants. Le recours au Cloud et l’externalisation de services auprès d’entreprises de services numériques, lorsqu’ils ne s’accompagnent pas de clauses de cybersécurité adaptées, représentent une menace importante », indique-t-elle à travers un étude. Chez Voyageurs du Monde, après avoir informé la CNIL de cet incident, une cellule de crise a été mise en place.

La stratégie ambitieuse du groupe Renault en matière d’économie circulaire

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Quand on est en avance sur ses concurrents – à défaut de l’être sur son temps –, il ne faut pas se priver de s’en vanter. « Pour la deuxième année consécutive, Renault Group était le seul constructeur automobile à faire le déplacement au sommet ChangeNow », un événement de renommée mondiale dédié à la protection de l’environnement qui s’est déroulé du jeudi 25 mai au samedi 27 mai 2023, pouvait-on lire la semaine dernière sur le site Planète Renault. Organisé depuis 2017, ChangeNOW est généralement le point de rencontre des solutions les plus innovantes en faveur de l’environnement et de leurs acteurs. Présent au sein de la zone consacrée à l’économie circulaire, Renault Group a pu détailler sa feuille de route pour décarboner ses activités et les process misent en place en termes d’éco-conception de recyclage de fabrication et d’usage. L’occasion de se présenter, une nouvelle fois, comme le bon élève de son industrie. Des efforts plus que nécessaires et qui ne passeront pas inaperçus. En l’état, l’industrie automobile consomme une part considérable des ressources naturelles extraites, à savoir 85 % du palladium et du rhodium, 40 % du platine, autant pour le lithium, 24 % du cobalt, 10 % du nickel et 8 % du cuivre. Sans oublier que la transition énergétique, bien que primordiale, est une pression supplémentaire sur les ressources. Les véhicules 100 % électriques, qui vont peser jusqu’à 55 % dans les ventes totales en Europe contre environ 8 % en 2021, risque d’accroitre les besoins en lithium de 70 %, en cobalt de 53% et en nickel de 40%. L’heure n’est plus à l’abondance… et la marque au losange l’a bien compris.   Recycler pour mieux régner Pour le groupe, le meilleur moyen d’assurer cette transition – et de la rendre viable économiquement – est d’utiliser ses vieilles automobiles pour construire les nouvelles. Les 11 millions de véhicules qui arrivent en fin de vie chaque année représenteraient un potentiel de production automobile d’environ 8 millions pour l’acier et de 5 millions pour le plastique et le cuivre. Luca de Meo, directeur général de Renault, expliquait l’année dernière que « chaque année en Europe plus de 11 millions de véhicules, constitués à environ 85 % de matières recyclables, arrivent en fin de vie ». « Cette ressource est pourtant sous-exploitée », poursuivait-il. « Les véhicules neufs sont composés de 20 à 30% de matière recyclée seulement ». Pour le dirigeant et son groupe, il est clair que « si nous anticipons les règlementations, beaucoup d’acteurs viendront vers nous pour acheter nos process, notre expertise et peut-être la possibilité d’utiliser nos infrastructures ». Win-Win. Se donner les moyens de ses ambitions Cette ambition a donné naissance, le 13 octobre 2022, à une division du groupe dédiée tout spécialement à l’économie circulaire, baptisée judicieusement The Future Is Neutral. « Dans un contexte de transition énergétique marqué par la raréfaction des ressources et l’inflation du prix des matières premières, cette entité développera davantage de solutions technologiques et industrielles. Elle permettra aux acteurs du monde automobile de faire significativement progresser leur taux de matières recyclées issues de l’automobile dans la production de véhicules neufs », avait détaillé le groupe dans un communiqué. La nouvelle division doit également se focaliser sur les technologies de recyclage des batteries. Une thématique qui, au-delà de sa portée environnementale, revêt une importance toute particulière pour les constructeurs qui ambitionnent de réduire leur dépendance aux matériaux venant d’Asie et à leurs éventuelles pénuries – on sait ce que ça a donné depuis 2020 –.

En avril, le trafic aérien intérieur a dépassé son niveau d’avant la pandémie

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Le trafic aérien intérieur a atteint 102,9% du niveau du mois d’avril 2019 (en passagers-kilomètres payants). Une première mondiale depuis le début de la pandémie, selon IATA. Ces ratios ont été dopés par la reprise vigoureuse du trafic en Chine, où la politique «zéro Covid» a été abandonnée, fin 2022. En RPK, la Chine atteint en avril 2023, 106% des niveaux de 2019, soit +536% en un an. Aux Etats-Unis, les compagnies aériennes ont elles aussi enregistré un RPK de 103,3%. En revanche, pour les liaisons internationales, la reprise est moins rapide, bien que présente. «À l’échelle globale, le trafic évolue à 90,5% des niveaux d’avant le Covid», a indiqué Willie Walsh, directeur général de IATA. 

Que pense le CEO d’Airbnb des cryptomonnaies et des métavers dans le tourisme ?

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour Brian Chesky, CEO d’Airbnb, les cryptomonnaies pourraient être intéressantes dans une relation de confiance avec les voyageurs : « Nous suivons de près ce qu’il se passe. Absolument. Comme la révolution dans le voyage, il y a clairement une révolution en cours dans la crypto. Airbnb et la crypto ont tous deux des relations intéressantes avec la confiance. Le premier livre blanc sur le Bitcoin disait que le Bitcoin ne nécessite pas de confiance parce qu’il repose essentiellement sur un grand livre public. Airbnb a abordé la confiance d’une manière assez similaire : nous avons repensé un système de confiance où les avis sont l’équivalent d’un grand livre public sécurisé. Le fondateur de Coinbase a été l’un de nos premiers employés. Nous suivons le sujet depuis très longtemps. Avec beaucoup de technologies, il y a une hystérie autour. L’essentiel est que les gens comprennent comment cette nouvelle technologie a amélioré leur vie, au-delà de l’excitation initiale. Je suis vraiment enthousiasmé par certaines applications que les gens pourraient créer pour améliorer leur vie quotidienne », a-t-il déclaré à The Verge. Mais la plateforme n’envisage pas pour autant de proposer de payer en Bitcoin afin d’éviter les frais de change : « À ce stade, ce n’est pas quelque chose que nous prévoyons à court terme. C’est certainement quelque chose que nous devrions examiner. Toute personne qui manipule beaucoup d’argent devrait l’envisager », a expliqué Brian Chesky. « J’espère qu’un Internet en trois dimensions ne remplacera pas la vie réelle » Sur le sujet des métavers, le CEO d’Airbnb s’est montré un peu moins enthousiaste. Il craint notamment que ces mondes virtuels se développement au détriment de la vraie vie et des relations entre les personnes : « Lorsque Mark Zuckerberg a présenté le Metavers, je pense qu’il a dit que l’internet serait tridimensionnel plutôt que bidimensionnel. Je pense qu’il avait une vision très précise de ce à quoi cela ressemblerait. Je crois vraiment qu’Internet va devenir plus immersif, c’est indéniable. Mais Internet va-t-il remplacer la vie réelle ou simplement remplacer le temps d’écran en deux dimensions ? Je pense, et j’espère, qu’un internet plus tridimensionnel remplacera un internet bidimensionnel, mais pas la vie réelle. Si nous remplaçons la vie réelle, alors nous recréerons le film Wall-E, où tout le monde est sur des écrans, déconnecté du monde réel. Je ne pense pas que ce soit la vision d’un technologue, à ma connaissance, que nous n’existions plus dans le monde physique. Ces expériences numériques, pour moi, sont des passerelles. Il existe des moyens pour les gens d’essayer Airbnb pour 10 ou 20 dollars. Ils peuvent entrer en contact avec un hôte sans avoir à prendre l’avion et à séjourner dans la maison de quelqu’un dans un autre pays. C’est un engagement moindre. En général, j’aime suivre une tendance ou suivre le contraire d’une tendance. Les opposés des tendances sont toujours aussi puissants. Pour faire un zoom arrière, je pense que nous vivons une révolution numérique qui a clairement commencé il y a plusieurs décennies. La pandémie a accéléré la numérisation. Si vous regardez toutes les entreprises qui ont vraiment bien réussi, ce sont des entreprises numériques qui numérisent le monde physique. Le centre commercial est devenu Amazon, l’argent est devenu crypto, les hôtels sont devenus des Airbnb. Le numérique en profite. Il y a un risque majeur à la révolution numérique : nous vivons dans l’une des périodes les plus solitaires de l’histoire humaine […]. Cette notion de connexion humaine et ce risque que le monde soit isolé, solitaire et divisé, c’est ce qui fait qu’Airbnb a une raison d’être, c’est notre capacité à rassembler dans le monde physique des personnes issues de cultures du monde entier. Cela sera toujours pertinent tant que les gens seront pertinents dans ce monde ».

Chats et chiens, les nouveaux enfants-rois des Chinois

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Court sur pattes et le poil blanc en bataille, Juice (ou « Guozhi » en mandarin) n'est peut-être pas un chien de race mais il jouit d'une excellente capacité d'apprentissage et d'un vrai talent d'acteur. A neuf ans, le petit corniaud s'est déjà illustré dans des dizaines de productions cinématographiques et télévisuelles chinoises. Mais au fur et à mesure qu'il vieillit, son maître, le dresseur d'animaux He Jun, s'inquiète du stress généré par les longues journées de tournage et rêve de trouver une doublure à la hauteur de son acteur vedette. « Nous espérions conserver plus longtemps ses excellents gènes », explique le propriétaire. Problème, le cabot ne peut pas se reproduire car il a été castré dès son plus jeune âge. He Jun finit par trouver la solution en frappant à la porte de Sinogene, la première société de biotechnologie chinoise à fournir des services de clonage d'animaux de compagnie. « J'étais un peu nerveux au début car le clonage est une toute nouvelle technologie de pointe pour moi », indique le maître. Mais la crainte est vite dissipée : « Le petit Juice a vite appris et peut être entraîné aussi facilement que le Juice original. » Sinogene a fait la une des médias en 2017 lorsque ses équipes ont réussi à cloner un chien beagle. Depuis, plus de 500 chiens et chats clonés ont vu le jour dans les laboratoires de l'entreprise à Pékin. Le procédé est bien rodé : des échantillons de peau sont généralement prélevés sur l'intérieur des cuisses de l'animal et, en quelques semaines, Sinogene est en mesure d'isoler son ADN et de féconder un ovule, qui sera ensuite transplanté dans une femelle porteuse.

YSL Beauté vise haut et juste avec Push The Boundaries Prize

By |June 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

#PushTheBoundariesPrize, programme de mentoring destiné à soutenir et à encourager la création chez les jeunes qui en ont sous le pied, vient de démarrer. Une initiative ambitieuse,  pleine de sens et de conviction pour l’acteur du luxe qui s’engage de manière stratégique et sur le long terme auprès de la GenZ. Mais pas que. La marque met, comme le martèle Benjamin Biolay, dans l’un de ses derniers titres, « de la beauté là ou il n’y en a pas »… ou plus guère, à savoir, les réseaux sociaux. Pour parler de ce travail exemplaire, Flavie Bromet, Directrice de la communication digitale et de l’engagement YSL Beauté, et Barka Zerouali, CEO créative de la nouvelle agence Hope Paris, co-créatrice de l’opération.

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