L’e-commerce français en forte croissance au 3ème trimestre 2022
Les ventes sur internet approchent les 36 milliards d’euros au 3ème trimestre 2022. C’est une augmentation de +17% par rapport à la même période de 2021 surtout grâce à la vente de services. On dénombre 560 millions de ventes sur ces 3 mois sur internet pour un chiffre d’affaires total de 35,9 milliards d’euros. Il s’agit de produits et des services confondus, soit une hausse globale de 8,8 % du nombre d’achats sur internet. Le bilan est établi par la Fevad, la fédération de la vente à distance. Les ventes de services bondissent grâce aux voyages Les ventes de produits sont encore légèrement à la traîne (-2%) mais ce sont les ventes de services qui bondissent de +34%. Les secteurs du tourisme et du voyage récupèrent après la crise sanitaire de la Covid et connaissent la croissance la plus dynamique (+39%). Le montant moyen d’un achat progresse pour atteindre 64 € (+ 7,3%), reflétant le poids de l’inflation selon la Fevad. Les ventes sur les marketplaces sont en croissance (+ 5%) ainsi que sur les mobiles (+ 6%). Les ventes de produits se stabilisent au niveau de 2021 toutefois en légère baisse de -2% La vente de produits sur internet récupère peu à peu. Elle était en baisse de 15% au cours du 1er semestre 2022 après les records enregistrés pendant la crise sanitaire de la Covid. Désormais, l’e-commerce sur les produits se stabilise à son niveau de 2021 toutefois en légère baisse de -2%. La vente de produits en ligne maintient cependant une dynamique de croissance structurelle, avec une hausse de près de +30% par rapport à 2019. Les ventes d’habillement, de mobilier et de décoration et la beauté se stabilisent alors que le voyage et les loisirs affichent toujours une forte hausse. Les ventes de produits grand public s’inscrivent dans la tendance générale et se stabilisent au niveau de 2021 à – 2,4 % par rapport au même trimestre de 2021. Cette tendance touche plusieurs grands secteurs du e-commerce, c’est-à-dire la mode, la décoration et la beauté qui retrouvent un niveau proche de celui de 2021. Les ventes de produits électroniques accusent en revanche un nouveau recul de -15 % par rapport au 3ème trimestre 2021 et que leur niveau dépasse légèrement celui de 2019 (+ 3 %). Maintien d’une tendance positive pour le voyage et le tourisme Le secteur du voyage et du tourisme, qui avait enregistré une très forte hausse au précédent trimestre, maintient une tendance positive de + 28 % par rapport au 3ème trimestre 2021. Il est porté par le retour de la possibilité de voyager après la crise sanitaire du Covid cumulé à la hausse du montant moyen de chaque achat. L’attrait pour les achats sur les places de marché (marketplaces) se confirme L’attrait pour les achats sur les places de marché (marketplaces) se confirme, avec une augmentation de +5 % de l’indice des places de marché par rapport au 3ème trimestre 2021, soit une progression supérieure à celle enregistrée par les sites e-commerce pour leurs ventes en propre. Par rapport au 3ème trimestre 2019, cette progression est d’autant plus spectaculaire avec une hausse de près de 23% en l’espace de 3 ans. Idem, les ventes sur mobile montent en puissance. Les ventes sur mobile progressent de +6 % par rapport au 3ème trimestre 2021, portées par le dynamisme des ventes de voyages. Côté 4ème trimestre 2022, plus de la moitié des Français achètent régulièrement leurs cadeaux de Noël en ligne. Côté opération Black Friday, les promotions et les bonnes affaires sont la principale motivation des cyberacheteurs. « Je suis à l’affût de bonnes affaires en période de crise » est la 1ère raison de participer au Blackfriday pour 21% des cyberacheteurs intentionnistes. Les cyber acheteurs veulent profiter du Blackfriday Au global, 70% des acheteurs sur internet ont l’intention de profiter du Blackfriday. Seuls 9% ne le feront « certainement pas » selon un sondage d’Harris Interactive présenté lors de la conférence de presse de la Fevad. Le budget moyen consacré à Noël est de 404 € cette année et 73% des cyberacheteurs pensent faire leurs achats de Noël sur internet cette année. Fait marquant, les produits d’occasion sont attendus en grande quantité sous le sapin car 1 internaute sur 2 (49%) se déclare prêt à offrir un ou plusieurs cadeaux de seconde main pour Noël.
Selon Google, l’inflation et la durabilité vont impacter notre façon de voyager –
Le géant américain a présenté ses perspectives pour le marché du voyage en matière d’évolution des prix, de mots-clés les plus recherchés par les internautes et les tendances qui se profilent pour 2023. Pour Lucile Le Goallec, Strategic Insights Manager chez Google, tout l’enjeu pour les voyageurs et les professionnels du secteur sera de composer « entre éco-nomie et éco-logie ». A l’occasion du Google Think Travel organisé ce jeudi 17 novembre, Charles-Antoine Duron, Head of Travel Industry est revenu sur le rapport des Français au voyage : « Le voyage garde une place particulière dans le coeur et le budget des Français. Mais 2023 s’annonce comme une année compliquée. L’inflation est annoncée encore plus forte et la question que l’on se pose est : les Français veulent-ils partir à tout prix ou cela devient-il un luxe ? ». Selon lui, partir en vacances oui, mais à condition que ces dernières soient réussies. Pour cela, le voyageur a besoin d’être guidé dans ses choix et ses expériences : « Nous sommes également face à des questions d’ordre écologique, en opposition avec les considérations économiques ». L’importance du prix dans les critères de choix Pour Lucile Le Goallec, ce rapport au coût est particulièrement marqué cette année : « 2022 est une année pivot où le coût cristallise les projets et choix des voyages ». En somme, plus d’un internaute sur deux déclare être sensible au prix lors de l’organisation de son voyage, tout particulièrement lorsque l’on choisi son mode de transport ou son logement. En détail, selon Google, 6 requêtes sur 100 étaient liées au prix sur le voyage et concernent les activités en 2022. « La première question que l’on se pose dès lors qu’on choisi une destination est : qu’est-ce qu’on va faire et visiter sur place ? Les voyageurs sont donc très sensibles au choix et aux coûts des activités pour rentabiliser leur expérience », ajoute-t-elle. La fin de trois cycles mondiaux Pour l’économiste Olivier Babeau, nous vivons en effet la fin de trois grands cycles mondiaux, qui sont la désillusion sur la fin de l’histoire et le retour des conflits armés, la fin de la mondialisation des échanges et la fin de la démocratisation des consommations et des modes de vies, de la consommation de masse. « Nous allons désormais chercher à échanger plus facilement et localement par exemple. Nous assistons à la disparition progressive de la classe moyenne et les écarts sociaux se creusent. Cette crise nouvelle amène son lot d’opportunités pour les zones qui innovent et qui attirent les talents. L’enjeu est d’être capable de se transformer et de faire évoluer les institutions. Ce qui est certain est que le monde va beaucoup se transformer », analyse-t-il. Dans ce contexte, l’innovation est essentielle, y compris lorsque l’on parle de prix. « Certains vont jouer la carte de l’anticipation et d’autres vont être tentés par le ‘Last Minute’. En parallèle, Google affiche une hausse de 47% des recherches liées aux comparateurs et simulateurs sur le Travel en 2022, par rapport à 2021 », commente la Strategic Insights Manager de Google. Conjuguer éco-logie et éco-nomie Mais face aux enjeux écologiques, les voyageurs sont également à la recherche de voyages plus responsables tout en optant pour le meilleur rapport qualité-prix. Google observe une hausse de +129% sur les recherches liées au Black Friday et au Travel et +61% sur les billets d’avion ou train d’occasion. En parallèle, le moteur de recherches enregistre une hausse de 24% des mots-clés « Que faire »+ »Autour de moi » et 82% des personnes interrogées déclarent que le développement durable est davantage un critère de choix qu’avant la crise. Enfin, la dimension du local s’inscrit dans les différentes requêtes avec +29% de recherches sur l’éco’transportation (transports), +32% pour l’éco’mmodation (hébergement) et +15% pour l’eco-xpérience (agence de voyages éco-responsable). « Ces tendances vont amener les personnes à opter pour des achats plus réfléchis où l’enjeu de la durabilité sera de plus en plus fort et important », conclut Lucile Le Goallec.
FTX : un séisme de 240 milliards de dollars pour le bitcoin et les cryptos
Début janvier, Sam Bankman-Fried s'interrogeait sur Twitter : « Que faire dans un marché baissier ? » Il ne se doutait pas alors que dix mois plus tard, son empire en faillite contribuerait à la poursuite du plongeon du bitcoin (- 65 % cette année) et des cryptos. En deux jours, la capitalisation mondiale des cryptos a chuté de 240 milliards de dollars, soit plus de 10 fois la fortune du multimilliardaire, désormais ruiné. Un des auditeurs qui avait validé les comptes douteux de FTX se targuait d'être le premier cabinet à avoir son siège dans le métavers sur Decentraland. Après avoir regardé dans les comptes de FTX, son nouveau dirigeant, John Ray, a déclaré qu'il n'avait jamais constaté « dans toute sa carrière un échec aussi complet des contrôles d'une entreprise et une absence aussi complète d'informations financières fiables ». Il avait pourtant été chargé par le passé de gérer la faillite d'un autre monstre, cette fois dans l'énergie, le groupe Enron. L'impensable faillite de FTX a ravivé le spectre de la chute de la plateforme Mt. Gox en 2014 . Dans un secteur sans prêteur en dernier ressort ni banque centrale, le « too big to fail » (une institution tellement importante qu'elle ne peut pas faire faillite) n'existe pas : toute institution quelle qu'elle soit peut sombrer du jour au lendemain. Il y a six mois, tous les fonds, plateformes (Celsius) et firmes de trading en difficulté voyaient en Sam Bankman-Fried le sauveur de dernier recours pour éviter la faillite . Il était devenu le banquier central privé des cryptos. « Beaucoup d'acteurs évoluent dans un cadre peu régulé et une zone grise. La pression concurrentielle et le manque de clarté juridique les conduisent à des pratiques qui seraient interdites sur les marchés traditionnels, même si cela tendait à se réduire », explique Guilhem Chaumont, cofondateur et dirigeant de Flowdesk, une société de trading destinée aux émetteurs de cryptos et jetons. Il ne croit pas à « un nouveau marché haussier durable des cryptos avant fin 2023 ou début 2024 ». Les événements récents pourraient entraîner une prolongation durable de « l'hiver des cryptos » (NDLR : période de correction) », estime une note de la plateforme Coinbase. Elle est loin de se réjouir de la disparition d'un concurrent car celle-ci va détériorer indirectement l'opinion qu'ont les investisseurs de la « classe d'actifs des cryptos », plus clivante que jamais.
Bourse : les investisseurs entrevoient le bout du tunnel
Les planètes semblent de nouveau alignées pour les Bourses mondiales. Le rebond entamé début octobre s'est amplifié et généralisé à l'ensemble des marchés mondiaux en novembre : leur capitalisation a bondi de plus de 7.000 milliards de dollars depuis le 12 octobre, selon l'indice MSCI ACWI. En cause, notamment, les bons résultats des entreprises au troisième trimestre. Le distributeur Walmart, premier employeur privé aux Etats-Unis, a ainsi bondi de 6,5 % mardi, sa meilleure séance en plus de deux ans, après avoir relevé ses objectifs financiers pour l'année. Météo clémente en Europe Même la Big Tech, dont les prévisions avaient suscité l'inquiétude en Bourse, s'est vite réconciliée avec les investisseurs après avoir annoncé des plans d'économie souvent drastiques . Le plus attaqué des géants du Net, Meta, maison mère de Facebook, a rebondi de plus de 20 % en novembre. Plus généralement, quel que soit l'endroit où les investisseurs regardent, le ciel s'est dégagé. En Europe, la météo clémente a permis de réduire fortement le prix du gaz et le risque d'une crise énergétique majeure cet hiver. A Francfort, le DAX a regagné jusqu'à 20 %, ce qui constitue, dans le jargon boursier, un retour à un « marché haussier », et il reste en hausse de plus de 19 % depuis le 29 septembre. Dans le même temps, le CAC 40 a rebondi de plus de 15 %. L'indice parisien a clôturé à plus de 6.600 points pour la première fois depuis avril.
Lyft Aspired to Kill Car Ownership. Now It Aims to Profit From It
LYFT CUSTOMERS KNOW it as the bright-pink app to tap when they need a car ride or to rent a bike or scooter. Today the company announced it wants to be the place to go to care for your own car. Lyft's app will offer a way to find and reserve parking in 16 cities, summon roadside assistance, and schedule vehicle maintenance. Adding those new services is a small step for an app but part of a much bigger shift in ride hailing. As Lyft and its larger competitor Uber search for a way to finally generate a profit, some visions they once espoused for the future have been tweaked, if not left on the side of the road. Lyft once pushed for an end to personal car ownership. Now it’s betting that will continue and even provide a new source of revenue. Some 75 percent of its users own a car. “We’re meeting our riders and customers where they are,” says Jody Kelman, the company’s head of fleet. Here’s how far Lyft has come: In 2016, cofounder John Zimmer posted a kind of cri de coeur on Medium about the then four-year-old startup’s mission called “The Third Transportation Revolution.” Zimmer admitted, yes, he loves cars and has since he was a kid. But during an urban planning course in college he realized that US cities have been dominated by the car, and not in a good way. Next time you go outside, he wrote, “look at how much land is devoted to cars—and nothing else.” Empty and underused vehicles fill parking lots and lanes, leaving bikes and scooters and pedestrians crowded onto sidewalks. “America is running a failing transportation business,” he concluded—and Lyft was going to turn it around. Lyft’s primary tool in bringing about that revolution was supposed to be autonomous vehicles. Zimmer predicted then that robotaxis would account for the majority of Lyft rides in the middle of the next decade (that’s two years from today). He reckoned that between conventional Lyft rides and autonomous ones, private car ownership would “all but end” in major US cities by 2025. Even as Lyft and Uber operated in the gray areas of government transportation regulations, they both promised to remake city dwellers’ relationships with transportation and the built environment. A city without private cars, Zimmer wrote, could be rebuilt with wider sidewalks and parks in place of parking lots. But growing up can be painful. Over the past few years, Lyft and Uber have had to come to grips with, well, the transportation business. It turns out that it’s very hard to make money off rides; neither has yet posted a true profit. Lyft’s share price has dropped more than 80 percent since it went public in 2019. This month, the company laid off 13 percent of its workforce, citing economic headwinds. COURTESY OF LYFT Uber’s dash for diversification has involved investing in food and grocery delivery. Lyft is trying to find its own ways to keep riders glued to its app. The rollout of car services, in partnership with SpotHero for parking, roadside assistance provider Agero, and Goodyear service centers, is part of a revamp of its Lyft Pink subscription program. For $9.99 a month it gives users discounts on rides, priority pickups, a handful of free bike and scooter trips, and now four free roadside services per year and a 15 percent break on car maintenance services. Lyft declined to share how many people subscribe to Lyft Pink. The wider transportation tech landscape looks different too. Automakers express skepticism about the short-term viability of robotaxi technology. Uber sold off its self-driving vehicle tech unit in 2020, and a few months later Lyft did the same. A partnership with the autonomous vehicle technology company Motional means that some prototype self-driving vehicles appear in the Lyft app in Las Vegas. Lyft announced today that the same robotaxi would be available in Los Angeles in the coming years. But overall, autonomous vehicle development appears to have stalled, and Zimmer no longer stands by his prediction that robotaxis would provide a “majority of Lyft rides” not long from now. In October, he told a tech conference that he didn’t think Lyft would replace human drivers with robot ones “anytime in the next decade-plus.” Now Lyft has flipped from aiming to kill off personal cars to getting into the business of helping owners maintain them. And there’s some logic to switching teams: The number of personal cars in the dense cities where Lyft is most popular has actually increased in the past decade. In places where public transit is a viable way to get around, the pandemic made this even worse, as fears of the virus pushed people who could afford it off trains and buses and into car dealerships. The summer of 2020 saw 18 percent more new car registrations in New York City than the same period the year before. “What I've realized is the opportunity is around reducing personal car ownership” rather than eliminating it, says Kelman, Lyft’s fleet chief. Maybe a household can function with one car rather than two. The way she tells it, Lyft has literally grown up. “Our founders have moved into the family stage of life while we have been running this company,” she says. “When we've looked at how to continue to evolve to support our riders in improving their lives with the world's best transportation, we kind of have to say, ‘We'd like to be here for you when when you've got two kids and you need to park downtown for a doctor's appointment.’” Kelman says Lyft still wants to change the world, but its vision now looks a bit more like the status quo. The company once dreamed of helping to destroy parking lots; now you can reserve a spot through its app.
L’AMF interroge les acteurs régulés en France sur leurs liens avec FTX
La pelote FTX se déroule peu à peu. La plateforme de cryptomonnaies, déclarée en faillite il y a quelques jours , a des liens avec de multiples acteurs dont de grands fonds de capital-risque américains . Mais qu'en est-il des acteurs français ou présents en France ? Pour le savoir, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a envoyé lundi un mail aux acteurs enregistrés sous le statut de prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), qui est obligatoire pour proposer certains services, dont l'achat-vente de cryptomonnaies, en France. Le régulateur français a envoyé une liste de questions à la cinquantaine d'acteurs concernés pour connaître leur exposition à FTX et savoir si leurs clients sont impactés, si des fonds ont été gelés, ou encore si des indemnisations sont prévues. « J'ai été très étonné qu'ils réagissent si vite, c'est une très bonne chose », salue le dirigeant d'un des PSAN. Certaines start-up ont directement contacté leurs clients lorsque le scandale a éclaté. Le courtier Coinhouse a envoyé un mail aux clients de ses « livrets » cryptos : « Nous tenions à vous rassurer, ces événements n'impactent pas le fonctionnement des services de Coinhouse ni de nos produits car ce partenaire intervenait pour une part mineure de nos activités. En outre, nous vous rappelons que la très grande majorité de vos fonds sont sécurisés par Coinhouse dans un système en 'cold storage', c'est-à-dire, non connecté à l'Internet, et dont nous maîtrisons l'accès entièrement. »
Comment Meta veut devenir un acteur mondial des câbles sous-marins
Port de Marseille, une belle matinée d'automne. En face, le bleu profond de la Méditerranée, avec ses ferrys en partance pour la Corse. Au dos, l'usine historique des pâtes Panzani surplombe le gigantesque parking. Rien d'anormal a priori dans ce décor industrialo-portuaire. Et pourtant, il s'agit bien d'un jour particulier. Gilets jaunes sur le dos, des dizaines de personnes - élus, techniciens, dirigeants d'entreprises - fêtent ce 8 octobre l'arrivée sur le port de 2Africa. Un câble sous-marin - le plus long du monde, avec 45.000 kilomètres (soit plus que la circonférence que la Terre) - qui a été pensé et conçu… par Meta. Le projet est titanesque : 2Africa doit connecter 33 pays sur trois zones géographiques (Afrique, Moyen-Orient et Europe) avec à la clé davantage de débit pour 3 milliards de personnes, soit plus d'un tiers de la population mondiale, selon Meta. Car malgré ses difficultés actuelles, la maison mère de Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp finance de plus en plus ces infrastructures critiques posées au fond des océans. A l'origine, ces tubes pas plus épais qu'un tuyau d'arrosage ont été déployés dès le milieu du XIXe siècle par les empires coloniaux pour les communications téléphoniques transcontinentales. Puis les Etats, avec les PTT, ont pris le relais. Et, enfin, les opérateurs télécoms privés, lors de la déréglementation des télécoms dans les années 1980. Entre 1 et 2 milliards d'euros d'investissement Mais depuis cinq ou six ans, les Gafam - surtout Google et Meta - montent en puissance. Et pour cause : plus de 90 % du trafic Internet mondial transite par les quelque 430 câbles de fibre optique actuellement en service dans le monde. Jusqu'à peu, les géants de la tech se contentaient de « louer » aux opérateurs télécoms de la capacité sur ces câbles. L'explosion du trafic Web fait qu'il est aujourd'hui plus intéressant pour eux d'investir et de devenir copropriétaires de ces infrastructures. De cette façon, Meta sécurise de la bande passante et remonte un peu plus dans la chaîne de valeur.
Jeff Bezos veut faire don de sa fortune « de son vivant »
Le fondateur d'Amazon a décidé de rallier le club très privé des milliardaires philanthropes. Dans une interview à la chaîne américaine CNN lundi, Jeff Bezos a annoncé qu'il comptait faire don de la majeure partie de sa fortune tout au long de sa vie. Il est actuellement le quatrième homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 124 milliards de dollars d'après Bloomberg. Jeff Bezos a été critiqué ces dernières années pour ne pas avoir signé le « Giving Pledge » , une promesse des milliardaires qui se sont engagés à donner au moins la moitié de leur fortune de leur vivant. Le projet lancé en 2010 par Warren Buffet et Bill Gates avait reçu le soutien d'une grande partie des personnes les plus riches de la planète. C'est la première fois qu'il fait une telle promesse. Il a notamment souligné qu'il prévoyait d'accorder des fonds pour combattre le changement climatique, mais aussi venir en aide à ceux qui tentent d'unifier la société dans un climat de grandes divisions sociales et politiques, a-t-il expliqué. Redorer son image Depuis qu'il a rendu son tablier de directeur exécutif chez Amazon l'année dernière, Jeff Bezos s'est davantage tourné vers des projets philanthropiques, alors qu'il en était resté largement éloigné jusqu'à maintenant, contrairement à nombre de ses riches homologues.
FTX : après la chute, la crainte d’un effet tache d’huile
Jusqu'où iront les répercussions de la chute de l'ex-enfant prodige des cryptos ? En l'espace de trois ans, Sam Bankman-Fried s'était imposé comme l'une des figures les plus influentes de l'univers des cryptoactifs dont il prônait une meilleure régulation . Le jeune trentenaire avait réussi à rallier à ses côtés des investisseurs de premier plan comme le fonds souverain de Singapour Temasek ou le Japonais SoftBank mais aussi des stars comme la légende du football américain Tom Brady, devenu ambassadeur de sa marque. En quelques jours, tout s'est effondré , y compris sa fortune personnelle évaluée à 16 milliards de dollars. « Le choc, c'est que ce type était devenu le visage de l'industrie des cryptos et il s'avère que l'empereur était nu », souligne Thomas Hayes de Great Hill Capital, cité par Reuters. Mesurer l'ampleur de l'onde de choc risque cependant de prendre du temps, alors que les circonstances mêmes qui ont conduit à cette débâcle comportent encore de nombreuses inconnues. Répercussions limitées sur le secteur financier Pour l'heure, le scénario d'un effet boule de neige susceptible d'ébranler le système financier dans son ensemble ne semble pas à l'ordre du jour. Wall Street a d'ailleurs clôturé en hausse vendredi, le jour où FTX s'est déclaré en faillite , davantage préoccupée par les chiffres de l'inflation. La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen s'est montrée rassurante, en relativisant l'impact de la faillite de la plateforme pour le système financier du fait de leur faible imbrication. « Au moins, elle n'est pas profondément intégrée à notre secteur bancaire, et à ce stade elle ne pose pas de menace plus large pour la stabilité financière », a-t-elle dit, tout en déplorant les pertes que risquent de subir de nombreux investisseurs particuliers. Attirés par la solide réputation de FTX, considérée comme l'une des plateformes les plus sûres, ils risquent désormais d'attendre de longs mois avant de savoir s'ils pourront récupérer une partie des montants qu'ils avaient investis.