HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

L’UFC Que Choisir demande plus de suppression de vols domestiques

By |April 12th, 2021|Categories: Scoop.it|

La limite des 2h30, proposée dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience actuellement en discussion au Parlement, va générer un « gain environnemental dérisoire« , selon l’UFC-Que choisir. Dans un dossier publié ce vendredi, l’association ajoute que les cinq lignes amenées à être supprimées, soit les Orly-Bordeaux, Orly-Lyon, Orly-Nantes, Orly-Rennes et Lyon-Marseille, ne représentaient que 12% du trafic intérieur en France… et 3% des émissions de CO2 du transport aérien métropolitain. L’UFC recommande de revenir à la proposition de la Convention citoyenne sur le climat, laquelle préconisait un seuil de 4 heures. Cette mesure concernerait alors 18 lignes aériennes (30% des passagers domestiques), dont les dessertes Paris-Marseille et Paris-Montpellier, et se traduirait par une baisse des émissions de carbone de l’aérien de 12,5%. Sur les vols limités à 2h30, le gouvernement envisagerait en outre des dérogations pour les lignes dont plus de la moitié des vols sont dédiés à la correspondance, ainsi que les lignes au départ/à l’arrivée de Paris-CDG, le hub d’Air France. L’UFC propose plutôt d’exempter non pas les lignes mais les passagers, lorsqu’ils peuvent apporter la preuve qu’ils sont en correspondance, ce qui réduirait mécaniquement le nombre de vols. L’association souligne dans le même temps le risque d’une telle mesure, consciente que la suppression d’une partie des lignes aériennes revient à « limiter l’offre de mobilité des territoires ». Et l’UFC d’inviter la SNCF, laquelle se retrouverait alors en position de monopole sur la grande vitesse sur de nombreux axes, à s’engager à ne pas augmenter ses tarifs tout en améliorant la qualité de son service… Et l’association d’ajouter que l’ouverture à la concurrence du ferroviaire, au niveau européen, aujourd’hui à l’arrêt en raison de la crise, est « une réponse à ce risque concurrentiel »…

Usbek & Rica – Climat : est-il déjà trop tard pour limiter le réchauffement à 1,5° C ?

By |April 12th, 2021|Categories: Scoop.it|

L’Académie des sciences australienne a publié en mars un rapport sur le dérèglement climatique, estimant que l’objectif de limitation du réchauffement global à 1,5° C était d’ores et déjà « pratiquement impossible » à atteindre. Mais le constat fait débat au sein de la communauté scientifique. Pablo Maillé - 10 avril 2021 De moins en moins d’espèces d’oiseaux, de plus en plus de feux de forêt, des rivières asséchées, et des centaines de milliers de foyers exposés à des inondations côtières. Voilà les grandes lignes du scénario dessiné pour les prochaines décennies par l’Académie des sciences australienne dans son dernier rapport, publié à la toute fin du mois de mars 2021 sur son site officiel. À la fois très alarmiste et peu surprenant, celui-ci prend le temps de détailler, sur une centaine de pages, les risques systémiques associés à un niveau de réchauffement climatique global qui serait de l’ordre de 3° C par rapport à l’ère pré-industrielle. Dans l’introduction de son rapport, l’Académie des sciences australienne rappelle en effet que ce scénario à 3° C correspond à certaines des projections les plus pessimistes du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) mais aussi « à la moyenne de l’augmentation de température prévue d’ici 2100 (2,7 à 3,1°C) si les politiques climatiques planétaires actuelles se poursuivent ». D’où la nécessité d’alerter, selon ces chercheurs, sur de tels risques. « Plus que trois ou quatre ans »  Mais ce n’est pas tout. Au-delà de ces projections, les scientifiques australiens estiment que la limitation du réchauffement climatique à un niveau d’environ 1,5° C à l’échelle mondiale est d’ores et déjà « pratiquement impossible » à atteindre. L’heure n’est ici plus au(x) scénario(s), mais au constat, semblent-ils indiquer au détour de ce passage limpide, ainsi présenté en anglais : « Limiting climate change to 1.5° C is now virtually impossible ». Pour rappel, ce seuil correspond à l’un des objectifs fixés par l’Accord de Paris signé en 2015 par les États du monde entier sous l’égide de l’ONU, qui prévoit de limiter le réchauffement « à un niveau bien inférieur à 2° C, de préférence à 1,5° C, par rapport au niveau préindustriel ».  Pour justifier son verdict, le rapport indique, données statistiques à l’appui (page 19), que la quantité de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore se permettre d’émettre avant de dépasser 1,5° C de réchauffement est comprise « entre 40 et 135 gigatonnes » (Gt C). Si le niveau d’émissions rejetées dans l’atmosphère poursuit sa trajectoire actuelle, cela signifie, d’après l’Académie des sciences australienne, qu’il « ne nous reste plus que trois ou quatre ans » pour atteindre ce budget carbone de 40 Gt C sans le dépasser, « un objectif devenu pratiquement impossible à respecter ».

Usbek & Rica – « Rien n’est neutre. Tout est manipulation. »

By |April 12th, 2021|Categories: Scoop.it|

Conçu pour modifier en douceur nos biais comportementaux de manière à nous faire adopter un comportement plus responsable, le nudge a été largement mobilisé par les pouvoirs publics lors de la crise sanitaire. Fait moins connu, son utilisation s’étend désormais bien au-delà de la communication politique, comme en témoigne cet extrait choisi de l’enquête Souriez, vous êtes nudgé ! (Éditions du Faubourg, 2021), d’Audrey Chabal, en librairie ce jeudi 8 avril. Entre bonnes intentions de départ et risques de manipulation outrancière, le nudge ne nous influence-t-il que « pour notre bien », comme le prétend l’un de ses principaux défenseurs, Éric Singler, directeur général de la société BVA ? Audrey Chabal - 8 avril 2021 Quand je demande à Éric Singler si l’on ne peut pas, à propos du nudge, parler de « manipulation des esprits », il me répond très franchement : « oui, mais en fait, qu’est-ce qui n’est pas de la manipulation ?  » Voilà qui est dit. Et pour étayer son propos, Éric Singler poursuit : « un journal télévisé, il choisit des sujets, il choisit un journaliste. Ce que l’on sait en nudge, c’est que rien n’est neutre, tout est manipulation. » Je trouve que faire le lien entre journalisme et manipulation est un raccourci facile. Je me permets donc une petite parenthèse : oui, l’objectivité du journaliste, c’est du flan, mais cela ne veut pourtant pas dire que l’on cherche à manipuler ! Nous avons tous des opinions, une histoire, un parcours, nous travaillons pour tel ou tel média qui a une ligne éditoriale, un lectorat à satisfaire. Tous ces paramètres font que nous zoomons sur telle information plutôt que telle autre ; c’est notre boulot, ça s’appelle la hiérarchisation de l’info. C’est un débat infini et intéressant. Pourquoi pousser tel sujet plutôt que tel autre ? (…) En masculinisant la fiche d’un emploi perçu comme féminin, les hommes ont été plus enclins à déposer leur candidature Partager sur Twitter Partager sur Facebook Pourquoi en suis-je venue à poser cette question de la « manipulation des esprits » à Éric Singler ? Parce qu’il me racontait une expérimentation très concrète. Son équipe a accompagné une grande entreprise à embaucher plus d’hommes au service des ressources humaines, car les femmes étaient surreprésentées dans ce service. Comment ? En modifiant les termes employés dans le descriptif de poste. En masculinisant la fiche d’un emploi perçu comme féminin, les hommes ont été plus enclins à déposer leur candidature. Sans probablement s’en apercevoir, hommes et femmes ont été influencés par l’utilisation de termes qui charrient avec eux toute notre culture patriarcale. Éric Singler poursuit : « L’idée est d’influencer pour le bien.  » Encourager les citoyens à voter ou un milliard d’hommes à s’impliquer dans la campagne HeForShe pour l’égalité des sexes, voilà deux exemples du « bien » vers lequel la BVA Nudge Unit compte nous pousser. « Le nudge respecte la liberté de choix. Contrairement à la loi, il n’impose rien.  » Éric Singler, qui a travaillé avec l’État pour inciter les contribuables à passer à la télédéclaration d’impôts sur le revenu, affirme qu’il « aurait été plus simple de supprimer le papier ». Mais il a été décidé d’incliner la préférence du citoyen vers la dématérialisation. La télédéclaration arrange avant tout l’État, puisqu’il s’agit d’uniformiser, de simplifier et de faire des économies. Pour le contribuable, le nudge est un moyen de simplement s’habituer peu à peu, au lieu de subir de manière brutale cette nouvelle procédure. « Si l’on permet au gouvernement de monter des campagnes d’information afin d’encourager les économies d’énergie, sa machine à propagande risque de passer rapidement de l’éducation du public à sa manipulation, à la coercition et aux interdictions », écrivent Richard Thaler et Cass Sunstein dans leur livre Nudge : comment inspirer la bonne décision (Pocket, 2012), conscients de la puissance de leur outil au point d’anticiper les critiques. Dans le dernier chapitre de leur ouvrage, ils abordent cette « pente savonneuse », pour reprendre leurs propres termes, sur laquelle pourraient glisser nos décideurs avec une telle méthode en mains.

5 sociétés du CAC 40 s’unissent pour créer la « Software République »

By |April 12th, 2021|Categories: Scoop.it|

(AOF) - Atos, Dassault Systèmes, Groupe Renault, STMicroelectronics et Thales ont annoncé leur union pour créer la « Software République » : un nouvel écosystème ouvert pour la mobilité intelligente et durable. Par la mise en commun de leurs expertises complémentaires, les partenaires envisagent de développer et de commercialiser ensemble des systèmes et logiciels au service d'une offre de mobilité enrichie et durable pour les territoires, les entreprises et les citoyens. Trois grands domaines de coopération ont été définies : les systèmes intelligents pour faciliter la connectivité sécurisée entre le véhicule et son environnement digital et physique; les systèmes de simulation et de gestion des données pour optimiser les flux pour les territoires et les entreprises et les écosystème d'énergie pour simplifier l'expérience de charge. PUBLICITÉ Cet écosystème d'open innovation pourra accueillir de nouveaux membres et développer des collaborations ouvertes. Pour favoriser l'innovation, la Software République cherchera également à créer un fonds d'investissement pour financer les start-ups les plus prometteuses et un incubateur pour héberger des start-ups dans le domaine des technologies pour la mobilité intelligente, où ils auront accès à un environnement virtuel collaboratif de développement et d'expérimentation, et au mentoring par un réseau de valeur. Afin de lancer l'écosystème pour les start-ups et les universités, les partenaires de la Software République prévoient d'organiser un " data challenge " pour contribuer à développer les technologies pour la mobilité de demain : électrique, connectée et autonome.

Is online advertising about to crash, just like the property market did in 2008? | Social media | The Guardian

By |April 12th, 2021|Categories: Scoop.it|

Here’s a disturbing thought for those of us who are critics of the tech industry: are we unduly credulous about the capabilities of the technology as extolled by the companies and their paid evangelists? Did clever exploitation of social media really lead to the election of Trump and the Brexit vote in 2016, for example? At one level, the answer to that has to be “no”. Social media obviously played some role in those political earthquakes, but anyone who attributes seismic shocks on that scale just to tech companies hasn’t been paying attention to what’s been happening to democratic countries since the 1970s. Nor have they been reading the political science literature. Nevertheless, the drumbeat of angst about what networked technology and surveillance capitalism are doing to society continues to reverberate. Here and there, though, there are interesting indications of a rethinking of the presumed omnipotence of tech. A prime example is a really nice essay, You’re Doing It Wrong: Notes on Criticism and Technology Hype, by Lee Vinsel, a professor at Virginia Tech, who has become annoyed by tech criticism that paradoxically inflates hype. “The media landscape,” he writes, “is full of dramatic claims… [by boosters] about how new technologies… will lead to massive societal shifts in the near future.” But misguided critics, he argues, then “invert” boosters’ messages by retaining the scenarios of radical change but focusing instead on downsides and risks. “It’s as if,” he writes, “they take press releases from startups and cover them with hellscapes.” Advertisement Vinsel points to a thought-provoking piece in Scientific American by the veteran science writer John Horgan in which he argues that debates about whether to “improve” our mind and body often exaggerate the feasibility of doing so. The problem arises, he writes, “when pundits concerned about possible social and ethical downsides of a technology exaggerate its technical feasibility”. This happens in discussions of potentially revolutionary technologies “that might, in principle (that wonderful, all-purpose fudge factor), boost our cognitive and physiological abilities. Warnings about what we should do often exaggerate what we can do.” At one level, you might think that these are really just philosophical problems, but an interesting new book by Tim Hwang – Subprime Attention Crisis: Advertising and the Time Bomb at the Heart of the Internet – suggests that succumbing to tech hype might have more serious consequences than we had supposed. Hwang argues that digital advertising, the core business model of the web, is at risk of collapsing and that its potential demise bears an uncanny resemblance to the housing crisis of 2008. Evidence he cites includes the unreliability of advertising numbers, the unregulated automation of advertising bidding wars and the fact that online ads mostly fail to work. The link with the 2008 banking crisis is that in the current online economy the value of consumers’ attention is wildly overestimated, much as sub-prime mortgages were in the years leading up to 2008. If online advertising were to implode, Hwang maintains, the web and its “free” services would suddenly be accessible only to those who can afford them. Implausible? Not necessarily. One of the most interesting developments of the past year or so was the revelation that serious outfits such as the UK Competition and Markets Authority were launching major investigations into the hidden, high-speed advertising auctions run by the social media platforms. This suggests that there’s something rotten in there: the claims of the companies about the effectiveness of targeted advertising are, basically, too good to be true. If so, then we are mugs to take them at their face value. And it’s time to call their bluff. Which is exactly what Sinead Boucher, the CEO of Stuff, New Zealand’s leading online news and media site, did. In March 2019, she decided to stop advertising on Facebook, a move that her peers regarded as crazy. “That action had zero effect on our traffic,” she told a seminar at the Reuters Institute in Oxford. “We were prepared for a drop in our audience but it had zero effect. It made us realise we should think more about our decisions, instead of buying into the idea that you have to work with all the social media platforms.” Yep. And maybe the social media emperor has fewer clothes than we imagined.

Zoom met de la vidéo à toutes les apps !

By |April 8th, 2021|Categories: Scoop.it|

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Zoom a connu une année 2020 historique. Son chiffre d’affaires a bondi de 326% sur son dernier exercice clôturé le 31 janvier 2021, à 2,65 milliards de dollars. Son résultat net est, quant à lui, passé en douze mois de 25,3 à… 672,3 millions de dollars. Qui n’a pas passé ces dernières semaines quelques heures sur cette plateforme pour échanger avec ses collègues ou converser avec ses clients ? Yves Siméon, le Manager du cabinet de conseil et de formation RELOAD, n’a d’ailleurs pas caché son « ras-le-bol » dans une tribune publiée sur La Quotidienne d’INfluencia : « vous êtes épuisé par l’avalanche de réunions et le changement de vos routines en un mot vous en avez marre de Zoom ». La plateforme créée en 2011 par Eric S. Yuan, un ingénieur chinois débarqué aux États-Unis dans les années 1990, est devenue un symbole de notre nouvelle vie de « covidée » . La fin de la pandémie -mais si, elle va arriver…- ne devrait toutefois pas représenter un coup d’arrêt brutal pour Zoom. Le télétravail, on le sait est, la nouvelle marote de beaucoup d'entrepreneurs. De quoi inciter la firme américaine à multiplier les nouveaux services autres que sa solution de visioconférence.     Un nouveau kit de développement video   Sa dernière annonce en date devrait lui permettre de faire un nouveau bond en avant. Zoom Video Communications (c’est le nom officiel du groupe côté en Bourse au Nasdaq) vient de lancer un kit de développement logiciel (SDK) vidéo. Ce nouvel outil permet aux développeurs de tirer partie de la vidéo HD, de l'audio et des fonctions interactives de pointe de Zoom pour créer et enrichir des applications vidéo et des expériences de bureau avec des interfaces utilisateur natives. Ce kit facilite l'utilisation de la vidéo dans de nombreuses configurations telles que les médias sociaux, le gaming ou l’achat en ligne. Il améliore également l'expérience-client en créant des apps et des fonctionnalités qui réduisent les frictions dans les parcours des utilisateurs et offrent des possibilités d'engagement du public. Les développeurs n’ont pas été longs à tirer bénéfice de ce kit. « Plus de 1000 applis natives ont déjà été créées depuis le lancement de SDK vidéo », se réjouit Grégoire Kiss, le directeur des ventes pour les grands comptes de Zoom France. Un succès logique.  

La beauté vient-elle en mangeant ?

By |April 6th, 2021|Categories: Scoop.it|

"Mange des carottes, ça donne bonne mine !". Nos grands-parents le disaient déjà : la beauté vient en mangeant. À en croire cet adage, certains aliments auraient à eux seuls des effets visibles sur la jeunesse de notre épiderme. Dans l'industrie agroalimentaire, cette promesse porte même un nom : la cosmetofood (de cosmétique et food, aliment). Au Japon, leader incontesté du secteur, les produits alimentaires à visée cosmétique y sont nombreux : guimauves au collagène pour "des lèvres pulpeuses" et une peau "tendue" (Eiwa) ou bonbons déodorants (Kanebo Cosmetics). Aux États-Unis, les "fêtes au collagène buvable" (drinkable collagen parties) sont devenues impératives chez ceux que l'on nomme les "accros à la beauté" (beauty addicts). En Belgique, ce sont les tablettes Young et Eternity (New-Tree) qui promettent de repousser les limites de l'âge. En France, le concept, introduit voilà plus de dix ans, peine encore à décoller. Le yaourt Essensis (Danone) garantissant "une peau plus saine donc plus belle", lancé à grand renfort de publicité en 2007, a été retiré des rayons moins de deux ans plus tard. Manque d'efficacité ou prudence des consommateurs ? Sans doute les deux, tant ces promesses reposent essentiellement sur le marketing. Des antioxydants pour retarder les effets du vieillissement ? Vanter les effets bénéfiques des antioxydants pour protéger les cellules des effets du temps. Voilà la promesse du lait "Jour après jour, partenaire jeunesse" de Lactel qui mise sur un trio composé de sélénium, de zinc et de vitamine E. Or un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) juge injustifiée l'allégation "apporte du sélénium qui, en synergie avec le zinc et la vitamine E, contribue à éliminer les radicaux libres des cellules et ainsi à limiter leur vieillissement prématuré".

Usbek & Rica – L’Occident pourrait devenir totalement infertile en 2045

By |April 5th, 2021|Categories: Scoop.it|

Dans un livre récemment paru, le duo de scientifiques Shanna H. Swan et Stacey Colino montre que le nombre de spermatozoïdes produits dans les pays occidentaux a chuté de 59 % entre 1973 et 2011. Si la trajectoire actuelle se poursuit, ce chiffre pourrait atteindre zéro dès 2045. Pablo Maillé - 1 avril 2021 La pandémie va-t-elle faire chuter le taux de fécondité ? D’après l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), en tout cas, le nombre de naissances enregistrées en France en janvier a chuté de 13 % par rapport à janvier 2020. Une baisse inédite depuis 1975, dans un contexte « de crise sanitaire et de forte incertitude, [qui] a pu décourager les couples de procréer ou les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité », selon l’Institut d’études statistiques. Certes, le nombre de naissances en France est en baisse constante depuis six ans, mais l’Insee note que la chute observée en janvier est « sans commune mesure avec les baisses qui ont pu être observées dans le passé ».

Billionaire Hedge Fund Manager Ray Dalio Says Government Outlawing Bitcoin Is ‘a Good Probability’ – Regulation

By |April 4th, 2021|Categories: Scoop.it|

Ray Dalio Thinks Governments Can Outlaw Bitcoin Ray Dalio shared his view on whether the government could outlaw bitcoin in an interview with Yahoo Finance Wednesday. He is the co-founder and chief investment officer of Bridgewater Associates, the world’s largest hedge fund firm. His clients include endowments, governments, foundations, pensions, and sovereign wealth funds. Dalio believes that bitcoin may suffer a similar fate as gold did in the U.S. during the 1930s. “Like back in the ’30s in the war years … cash and bonds were such bad investments relative to other things, there was the movement to those other things still, and then the government outlawed them … They outlawed gold,” he recalled, elaborating: That’s why also outlawing bitcoin is a good probability. Besides outlawing gold, Dalio added that “they also established foreign exchange controls, because they don’t want the money to go elsewhere.” Emphasizing that “every country treasures its monopoly on controlling the supply and demand. They don’t want other monies to be operating or competing, because things can get out of control,” the Bridgewater founder opined: So I think that it would be very likely that you will have it, under a certain set of circumstances, outlawed the way gold was outlawed. “You’re watching that question arise in India today. India today is making a move to outlaw it– outlaw possession of it,” he pointed out. The Indian government is currently working on a cryptocurrency bill and there have been reports that it may ban cryptocurrencies like bitcoin. However, no official announcement has been made and the crypto industry is hopeful that there will be not an outright ban on cryptocurrencies. Dalio was also specifically asked if he thinks it is possible for the government to ban bitcoin. He replied: “My understanding from people who are sort of in government surveillance and so on, is, yes, they can understand, they can track it, they can know who’s dealing with it. I don’t know– like, I’m not an expert on that.” The billionaire hedge fund manager has been learning about bitcoin over the recent months. He admitted in November that he may be wrong about bitcoin but was worried about governments outlawing cryptocurrency. He then said bitcoin “is one hell of an invention” that could “serve as a diversifier to gold and other such storehold of wealth assets.” Responding to Dalio’s misinformed perspectives, bitcoiners took to social media to argue about the government’s ability to ban bitcoin. Gemini co-founder Cameron Winklevoss wrote: “Bitcoin may have similar properties to gold but outlawing decentralized software is a much different problem. It requires you to essentially outlaw the Internet.” Some people accuse the Bridgewater executive of attempting to manipulate the market to buy cheap coins, noting that a growing number of major corporations are investing in BTC. Recently, Goldman Sachs said it sees huge institutional demand for the cryptocurrency and Visa anticipates bitcoin becoming “extremely mainstream.” Deutsche Bank says bitcoin is now the third-largest currency, after the dollar and the euro. Furthermore, Morgan Stanley is getting ready to offer bitcoin exposure to wealthy clients and other banks are expected to follow suit.

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