L’engagement environnemental et sociétal, obligatoire pour les marques selon les responsables MarCom
Les marketeurs sont quasi unanimes (99%) et estiment qu’une entreprise se doit d’avoir un rôle sociétal ou environnemental, 80% des répondants déclarent que c’est même une question de survie. Cet engagement de l’entreprise sera réalisé sans réellement arriver à en mesurer le retour sur investissement, considèrent une moitié des professionnels. Pour autant, l’engagement sera motivant pour les employés, pensent-ils. L’objectif affiché est d’abord de contribuer positivement à la planète ou à la société Interrogés sur la cause que leur entreprise défend, les professionnels du marketing et de la communication adoptent une attitude désintéressée. Deux marketeurs sur trois (63 %) citent ainsi la contribution positive à la protection de la planète ou de la société comme principale cause de l’engagement de leur entreprise. La volonté d’inspirer la confiance du consommateur et de développer une image positive n’est déclarée que par 1 répondant sur 4 (24% des réponses). Quant à la volonté de motiver et fidéliser les salariés et de valoriser la marque employeur, elle arrive en queue de peloton (13% des réponses). L’impact de l’engagement de leur entreprise ne sera pas mesuré pour la moitié des marketeurs car cela s’avère difficile. Pour ceux qui essayent de mettre en place des indicateurs, les KPIs les plus suivis concernent l’impact sur l’environnement (68%). Les indicateurs sociaux et sociétaux arrivent en 2ème position ex-aequo avec ceux relatifs à l’image et à la réputation de la marque (60%). Les employés sous le charme de l’engagement Le plus étonnant est que 80% des MarCom considèrent pourtant qu’une marque engagée contribue concrètement à la performance marketing. Les deux tiers (65%) des MarCom interrogés jugent que l’engagement de leur marque permet de gagner beaucoup en influence auprès des collaborateurs, suivi de près par ses clients (62%), les communautés sur les réseaux sociaux (60%) et même jusqu’aux journalistes et médias (49%). Les responsables marketing et communication sont motivés par une stratégie de marque engagée Les MarCom se montrent motivés pour conduire une stratégie de marque engagée. Les engagements pris par leur entreprise suscitent l’adhésion des marketeurs. Ils sont 100% à estimer ces engagements comme étant légitimes, 95% comme étant authentiques et 89% respectés. Les MarCom trouvent d’ailleurs que leur entreprise ne va pas assez loin. Ils sont seulement 39% à déclarer que les engagements de leur société sont suffisants. Deux responsables MarCom sur trois (62% des répondants) estiment avoir suffisamment de légitimité pour faire évoluer les choses. En revanche, la question du budget reste délicate. A peine 1 professionnel sur 3 (33 % des réponses) juge le budget alloué suffisant pour conduire une stratégie d’engagement. Point clé, la direction générale monte au créneau lorsqu’il s’agit de l’engagement de la marque. La direction générale prend le leadership pour la mise en œuvre et du suivi de l’engagement dans deux entreprises sur trois (62% des répondants). Les MarcCom pilotent le projet seulement dans 20% des cas. Une cellule dédiée à la question de l’engagement, de type RSE, est en place dans 57% des entreprises interrogées. C’est 30 points de plus qu’un an auparavant. Réduire l’empreinte carbone et assurer le bien être des salariés Les deux priorités en termes d’engagement sont alors la réduction de l’empreinte carbone et le bien être des salariés. Les enjeux liés à l’égalité entre les femmes et les hommes, et l’inclusion, sont plus loin derrière. La réduction de l’empreinte carbone arrive en numéro 1 des objectifs choisis par les entreprises interrogées avec 22% des répondants. Le bien-être des salariés arrive ensuite (21% des répondants). L’ancrage local et les achats et la production responsables suivent en 3ème position (ex-aequo avec 15% des réponses). La promotion de la diversité arrive en bas de tableau L’égalité entre les femmes et les hommes et la promotion de la diversité et de l’inclusion se retrouvent en bas du tableau avec respectivement 6% et 5%. Sur le terrain, deux entreprises sur trois (68%) déclarent avoir déjà mis en œuvre des actions concrètes. C’est 10 points de plus par rapport à l’étude menée en février 2020 par Cision. Toutefois, une entreprise sur dix n’a encore pas du tout considéré le sujet de l’engagement. Enfin, l’engagement modifie les métiers du MarCom. Les trois quarts (75%) des professionnels interrogés estiment que l’engagement des marques a profondément changé leurs métiers et 80% estiment qu’il change en profondeur tous les services de l’entreprise. Le rôle des MarCom devient plus transverse pour 83 % des répondants. Le bashing ne fait plus peur La peur d’être accusé de « pseudo engagement » est jugée inévitable par 1 responsable Marcom sur 3. Ils sont 35% des MarCom à penser que le bashing est inévitable quoique l’entreprise fasse. Cette valeur est cependant en baisse, car ils étaient 41% à le craindre en 2020. Le Club des Annonceurs est un Think Tank d’innovation à destination des responsables de marques en France. Sa communauté réunit 170 membres adhérents. Parmi les sociétés représentées, on citera Accor, SNCF, Axa, La Poste, EDF, BNP Paribas, Orange, Brinks, Klepierre, Orpi, etc. Cision délivre des services de communication aux marques.
« Google veut être un acteur incontournable de la mobilité »
La société a annoncé l’achat de titres de transport dans Google Maps. Pour cela il suffit d’enregistrer sa carte bancaire dans Google Pay. Mais la société s’est lancée dans le segment du paiement avec moins de succès qu’Apple qui, elle, a signé des partenariats avec les principales banques en France. Google ne collabore qu’avec des néo-banques pour le moment. Cela réduit le nombre de personnes pouvant acheter leur titre de transport depuis Google Maps dans l’Hexagone. Pour que Google se fasse une place, il faut plusieurs conditions. D’abord, que le réseau de transports propose de valider son titre de transport directement avec sa carte bancaire, comme c’est le cas à Londres par exemple. Puis, il faut que votre banque ait signé un partenariat avec Google afin de pouvoir l’enregistrer dans Google Pay. La société a annoncé que le service serait prochainement disponible dans 80 agences de transport à travers le monde. Pourtant, il n’a signé aucun partenariat avec celles-ci. A Melbourne par exemple, les titres de transports sont dématérialisés mais il n’y a pas d’application dédiée. Tout se fait via Google Maps. Cela pose un problème de désintermédiation. En proposant ce service, Google veut récupérer la relation client et mettre en avant son service d’itinéraire sur Google Maps. La société possède un certain pouvoir car c’est elle décide de pousser tel ou tel moyen de transport. Face à ça, les réseaux de transports n’ont pas de marge de manœuvre puisqu’on ne leur demande pas leur avis. Je pense que la bonne approche est de proposer ces nouveaux canaux de paiement pour des cibles occasionnelles, comme les touristes. Les personnes vivant sur place ont elle tout intérêt à utiliser l’application mobile de l’opérateur.
Covid-19 : dès mai prochain, les WC d’hôtels dépisteront les clients positifs
Le principe est a priori aussi simple qu'intrusif : à partir de l'analyse des eaux provenant du tirage de chasse d'eau des toilettes de chambre d'hôtel, la chambre pourra se trouver irrémédiablement fermée si les résultats s'avèrent positifs au Covid-19. Le client s'en trouvant reclus dans sa chambre close pour une durée de sept à dix jours - sur ce point, les négociations sont toujours en cours entre représentants de l'hôtellerie et gouvernement. Le dispositif sera déployé dès la première semaine de mai, qui correspond à la dernière semaine de vacances de Pâques de la Zone B (Aix-Marseille, Nantes et Strasbourg, notamment). "L'expression 'remuer la m...' prend tout son sens", a réagi une CFDT Hôtellerie particulièrement remontée. Par-delà sa trivialité, la déclaration a au moins le mérite de mettre les pieds, éventuellement gauches, dans le plat. Alors que les Etats en sont à se poser des questions éthiques concernant le passeport sanitaire, que penser de ce dispositif qui consiste à fouiller les tréfonds de notre intimité ? "Accor est totalement dans son rôle" Cette question de l'éthique, Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor et en pointe de la négociation avec le gouvernement sur ce sujet épineux, la balaie d'un revers de main : "Nous sommes totalement dans notre rôle ! Je parle ici au nom d'Accor mais l'ensemble de la profession est sur la même ligne que nous : nous sommes des entreprises citoyennes et c'est pour cette raison que nous apportons notre contribution au contrôle de la circulation du virus. Des entreprises actrices majeures du tourisme aussi, et, ce faisant, nous participons au redécollage de notre industrie si durement touchée. Et des entreprises soucieuses de RSE, enfin, pour que nos équipes ne soient pas au contact d'individus à risque". En effet, durant ce temps de confinement imposé - qui restera à la charge du client infecté - les staff se verront interdits de pénétrer dans les chambres concernées. Les plateaux repas, notamment, seront déposés à l'extérieur de la chambre, devant la porte. Pour autant, même dans ces conditions particulières, les hôteliers entendent continuer à faire rimer "sécurité" et "hospitalité", et respecter les prestations achetées à la base par les clients. A titre d'exemple, concernant ces plateaux repas, Accor explique : "Dans les MGallery et plus, ce sera du plateau proche d'une First Class Lufthansa; dans les milieux de gamme, disons du Air France. Pour les Ibis, ce n'est pas finalisé, mais nous sommes en discussion avec les fournisseurs catering de la SNCF".
Malgré 660 millions de dollars de bénéfice, Zoom esquive les impôts
Fidèle à la réputation des Gafam, dont elle aspire à rejoindre le club très fermé, Zoom a décidé de filer à la banque sans passer par la case impôt. Selon un rapport publié la semaine dernière, l’entreprise de télécommunication n’aurait payé aucun impôt fédéral sur le sol américain malgré des bénéfices en hausse de 4000%. Les dés sont pipés. Qui réglera la dette du Covid-19 ? Au vu des stratégies d’optimisation fiscale qu’elles appliquent depuis de nombreuses années déjà, toutes plus indécentes les unes que les autres, certainement pas les géants du numérique. Selon l’ITEP — l’Institute for Taxation and Economic Policy —, un Think Tank américain non partisan qui planche sur la fiscalité au niveau étatique comme au niveau fédéral, Zoom, jeune leader des téléconférences, aurait réalisé 663,9 millions de dollars de bénéfices avant impôts sur l’exercice 2020, contre 16,3 millions l’année précédente. Au niveau mondial, l’entreprise a généré 2,65 milliards de dollars, soit une hausse de 326% par rapport à 2019. Si cette success story a évidemment été initiée par le contexte sanitaire mondial et l’explosion du travail à distance qui en a résulté, elle n’en demeure pas moins vertigineuse. Dernière donnée qui fait tache: au 31 août dernier, la capitalisation boursière du nouveau géant américain s’élevait à 92 milliards de dollars, soit plus que la valeur combinée de General Motors et Ford. Pourtant, l’ITEP a révélé la semaine dernière que sur la même période, pour notre plus grand effroi mais sans nous surprendre, Zoom n’avait payé aucun impôt fédéral sur le revenu aux États-Unis, dont le taux est théoriquement fixé à 21 %. Pour comprendre les raisons d’une telle arnaque, légale, certes, mais indécente tout du moins, il fallait se replonger dans notre bon vieux code fiscal. Certes on évoque ici une situation en lien avec la législation américaine, mais les stratégies sont sensiblement les mêmes de pays en pays. En gros, l’entreprise californienne aurait essentiellement esquivé sa responsabilité en ayant recours à des stock options pour la rémunération de ses cadres, permettant ainsi de réduire ses impôts mondiaux de 300 millions de dollars en 2020. En effet, quand une entreprise a recours aux stock options pour indemniser ses dirigeants, elle peut amortir à des fins fiscales des dépenses énormes qui dépassent de loin leur coût réel. Rien de nouveau sous le cloud Pourtant, et malheureusement, il n’y a pas de quoi tomber de sa chaise. Presque toutes les plus grandes entreprises du numérique, d’Apple en passant par Microsoft ou Facebook, ont déjà eu recours à ce stratagème « somptueux », selon la formule un brin ironique de l’ITEP. Autre technique mise en place par notre Zoom bien aimé et par ses illustres prédécesseurs avant elle : le recours à l’amortissement accéléré — qui permet des dépenses d'amortissement plus importantes au cours des premières années de la vie d'un bien — ainsi qu’aux crédits d'impôt pour la recherche et le développement. Selon le rapport de l’ITEP : « La combinaison de ces trois avantages fiscaux semble être la recette qu'Amazon et Netflix ont utilisée avec tant de succès pour réduire leur facture fiscale fédérale pendant l'ère de l'impôt sur les sociétés de Trump jusqu'à présent ». La situation n’est bien évidemment pas nouvelle… et loin de se cantonner à un seul pays ou continent. Mounir Mahjoubi — ancien secrétaire d’Etat chargé du Numérique — écrivait dans une note d’analyse intitulée « Les hackers de la fiscalité » publiée en septembre 2019 que « l’ampleur de l’optimisation fiscale des GAFAM est sans commune mesure. Au niveau mondial, soit après avoir consolidé les comptes de toutes leurs filiales, la charge fiscale qu’elles supportent s’avère inférieure à celles des entreprises du CAC 40. Par exemple, l’impôt consolidé de Google n’a été que de 12% en 2018, contre 34% pour Hermès, 29% pour LVMH et 25% pour l’Oréal ». Le désormais ex-secretaire d’État concluait sa note en expliquant qu’en 2018, les Gafam auraient déclaré en France 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé contre 14,9 milliards effect
Si en 2021 tu n’as pas ton show de live shopping, tu as raté ta vie…
Le digital est certainement actuellement le meilleur témoin des évolutions de comportements de notre société. L’émergence du réseau social Clubhouse en est l’un des exemples frappants. La pandémie de Covid-19 a fait faire aux entreprises un bond de 6 ans en matière de transformation numérique, comme le révèle la dernière étude menée par Twilio. Décideurs et acteurs du marketing sont plus que jamais aux aguets pour identifier les nouvelles tendances, juger de leur potentiel et poser les bons jalons pour ne pas se laisser distancer. S’il est une tendance qui mérite qu’on y porte attention, c’est bien celle du live shopping qui a réalisé en Chine, en 2020, 170 milliards d’euros de chiffre d’affaires auprès de 524 millions d’acheteurs, soit 62% des internautes chinois ! Nul doute que le succès de ce modèle soutenu par le groupe Alibaba en Asie trouvera sa place en France dans très peu de temps. Fnac Darty, Carrefour, Leroy Merlin, Club Med ou Cultura ont fait des tests discrets en 2020 Ce n’est pas un hasard si Fnac Darty, Carrefour, Leroy Merlin, Club Med ou Cultura ont été parmi les premiers à mener discrètement quelques tests en 2020. Le marché français a un potentiel extraordinaire, preuve en est le nombre de Français –plus de 1,5 million -qui se sont connectés à une session de live shopping en 2020, première année de test & learn pour ce modèle. Le succès du live shopping... ou comment enchanter le shopping en ligne. Pandémie oblige, 2020 a été une année faste pour le commerce en ligne. Expérience trop fade et désincarnée pour l'heure Pour autant, l’expérience reste trop souvent fade et désincarnée comparée au shopping en boutique, où l’on peut toucher, sentir, tester... et bénéficier du conseil d’un vendeur. Le taux moyen de transformation des sites marchands est (souvent) là pour le prouver. Le live shopping apporte une occasion créative, vivante et chaleureuse de pallier ce problème. Les Français sont matures pour le live shopping Véritable expérience augmentée du e-commerce, il combine son accessibilité et sa rapidité à la dimension de conseil et de prescription du shopping physique, tout en ajoutant une expérience communautaire et divertissante. Il a pour effet de booster les ventes tout en optimisant la qualité et la nature de l’expérience vécue par les internautes avec les marques participantes.La crise a démontré la nécessité d’être agile, de s’ouvrir aux nouvelles formes de commerce face à des consommateurs enclins à découvrir de nouveaux modèles et adopter de nouveaux usages. Les Français sont matures pour le live shopping. Vous voilà prévenus, si en 2021 tu n’as pas ton show de live shopping, tu as raté ta vie (de e-commerçant). A défaut, vos clients risquent bien de trouver leur bonheur dans de toutes nouvelles émissions qui ne manqueront pas de vendre vos produits avec plus de fun et certainement plus d'efficacité.
La politique mémorielle, un instrument essentiel en Afrique pour l’Elysée
Un soldat de la Légion étrangère française vérifie les documents d’une femme rwandaise souhaitant traverser la frontière pour se rendre au Zaïre, le 15 août 1994. HECTOR MATA / AFP « Un travail scientifique assez colossal. » C’est ainsi qu’est accueilli, à l’Elysée, le rapport de la commission Duclert sur l’engagement de la France au Rwanda en soutien au régime hutu, entre 1990 et 1994. Remis vendredi 26 mars, le document répond en tout point à la lettre de mission signée par le président de la République – ainsi que s’en félicite l’entourage de ce dernier –, malgré un « délai très contraint ». L’accès promis à l’ensemble des archives consultées par les historiens répond à un souci de transparence, que les prédécesseurs de M. Macron n’avaient pas manifesté. Dans un communiqué publié dans la soirée, l’Elysée a salué « une avancée considérable dans la compréhension et la qualification de l’engagement de la France au Rwanda. » Article réservé à nos abonnés Lire aussi Rwanda : la commission Duclert conclut à une faillite militaire et politique de la France de 1990 à 1994 La satisfaction de l’Elysée porte sur deux aspects. Par son exhaustivité et par sa profondeur, le rapport permettrait enfin de sortir des fantasmes et de réunir tous les volets de l’engagement français au Rwanda, égrenés, depuis vingt-sept ans, au fil des publications. Les blancs dans les archives ne sont pas niés mais relativisés. « Ce qui est très utile, c’est que ces absences sont objectivées, et [qu’elles] ne peuvent plus faire l’objet de spéculations sur le fait qu’on chercherait à dissimuler la preuve de telle ou telle décision, assure-t-on à l’Elysée. C’est important par rapport à l’opinion publique. » Temps de l’infusion dans l’opinion publique Le deuxième point se trouve dans la conclusion. Les historiens réunis autour de Vincent Duclert auraient trouvé un équilibre judicieux entre reconnaissance des responsabilités et des dysfonctionnements de l’Etat d’une part et rejet de la notion de complicité de génocide de l’autre. « La conclusion écarte cette affirmation, en disant qu’aucune trace dans les archives ne permet d’attribuer à la France un rôle en matière de préparation et d’exécution du génocide », souligne un conseiller.
Camille Noûs, scientifique fantôme à l’insolent succès
Ce polymathe est un auteur fictif, inventé par un collectif de chercheurs français qui entend, en imposant sa signature, dénoncer symboliquement les travers de l’évaluation de la recherche par le nombre de publications.Publié hier à 11h30, mis à jour hier à 16h31 Temps deLecture 4 min. Partage Partager sur Facebook Envoyer par e-mail Partager sur Messenger Plus d’options Article réservé aux abonnés Vie des labos. Quel chercheur ou chercheuse de France n’apprécierait pas de lire, le jour de son anniversaire, une mention de son travail dans la célèbre revue Science ? Même si c’est dans les pages d’actualité de ce journal, plutôt que dans les pages publiant des travaux de recherche originaux. L’heureux événement vient d’arriver le 16 mars à Camille Noûs, mais avec un titre intrigant : « Qui est Camille Noûs ? » Un génie sans aucun doute, tant sa production, validée par les revues scientifiques, touche des branches très variées allant de la physique des particules aux sciences sociales en passant par les maths, l’informatique, la chimie ou la biologie. Tant, aussi, l’auteur est prolifique, avec 180 articles publiés dans 110 journaux. Ce qui est davantage, en France, que les impressionnants records pour une seule année des médecins Guido Kroemer (79 articles) ou Laurent Peyrin-Biroulet (119), mais moins que le professeur Didier Raoult (228), selon la base de données Scopus. « La publication scientifique, en vingt ans, est devenue moins une unité de connaissance qu’une unité comptable, qui sert à évaluer », rappelle Yves Gingras, professeur d’histoire des sciences Autre trait de caractère notable et rare dans ce monde si sérieux, l’humour : Camille Noûs n’existe pas et est membre d’un laboratoire imaginaire, Cogitamus. C’est un auteur allégorique, inventé le 20 mars 2020 par un collectif de chercheurs militants désireux notamment de rompre « avec la rhétorique de la trouvaille géniale et solitaire qui justifie le marketing de soi-même, la course au chiffre, l’évaluation à l’impact et la mise en concurrence des scientifiques ». Bref, un acte symbolique pour dénoncer les travers des modes actuels de publication, d’évaluation, de recrutement… « La publication scientifique, en vingt ans, est devenue moins une unité de connaissance qu’une unité comptable, qui sert à évaluer », rappelle Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences, directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies à l’université du Québec à Montréal, et qui suit « cette initiative très intéressante »
Gibraltar, premier laboratoire post-Covid d’Europe
On a du mal à le croire, mais depuis vendredi 26 mars, Gibraltar, ce territoire britannique lilliputien de 7 km2 situé à la pointe sud de la péninsule ibérique, vit presque comme dans le monde d’avant la pandémie. Il flotte comme un sentiment de liberté retrouvé dans la péninsule de Gibraltar. Les mariés se succèdent le samedi après-midi sur le parterre des églises. Les amoureux et les badauds se baladent au clair de Lune en toute insouciance. Les masques ne sont plus obligatoires à l’air libre. Le couvre-feu n’existe plus et la restauration et les bars, notamment les pubs, peuvent rester ouverts jusqu’à deux heures du matin. Le tout, sans avoir à garder les distances de sécurité. « Nous sommes en train de laisser derrière nous l’hiver le plus mortel et nous souhaitons la bienvenue au printemps de l’espoir », lançait sur un ton lyrique, mercredi 24 mars, le Premier ministre de Gibraltar Fabian Picardo, lors de l’annonce des nouvelles mesures sanitaires. Ces dernières font de la petite péninsule, le premier territoire du continent européen sans presque aucune restriction et cela alors qu’une quatrième vague de l’épidémie menace l’Espagne.
L’enseigne Cora propose de faire ses courses en s’aidant d’un moteur de recommandations de recettes
Le distributeur Cora collabore avec la startup Miam afin de proposer une suggestion de recettes contextualisées à ses clients en fonction de leurs préférences. La solution est un moteur de recommandations avec une mise au panier des ingrédients sur le site cora.fr. Une réponse aux demandes des consommateurs « Ce service répond à un besoin exprimé par les consommateurs et s’adapte aux nouvelles habitudes d’achat en ligne » présente Vincent Levy, directeur e-commerce et cross-canal de Cora France. Cette nouveauté intervient après la refonte de la plateforme e-commerce du distributeur. La nouvelle fonction de choix de recettes émet des suggestions de repas personnalisées en fonction des goûts et des habitudes d’achat lorsque l’on fait ses courses sur cora.fr. La recommandation de recettes tient compte des rayons consultés, de l’historique des commandes, des préférences alimentaires et des marques préférées Cette solution ouvre un nouveau parcours d’achat qui démarre par une recette de cuisine et qui vise à proposer une expérience inspirante et un gain de temps aux clients. Le moteur de recommandations de recettes prend en compte des paramètres tels que les rayons consultés, l’historique des commandes, les goûts, les préférences alimentaires et les marques préférées. Les clients se voient ensuite proposer des recettes et les ingrédients nécessaires les plus adaptés à leur profil et à leurs souhaits. Le catalogue initial de 1600 recettes sera prochainement enrichi par d’autres contenus. Les produits suggérés peuvent être substitués et les quantités peuvent être optimisées en fonction du nombre de convives et grâce à des alternatives proposées en un clic. La solution souhaite également faire réaliser des économies et éviter le gaspillage alimentaire. Pour cela, elle distingue les aliments principaux par rapport aux condiments qui sont souvent déjà à disposition dans la cuisine des consommateurs.