Fnac Darty s’adapte aux nouvelles méthodes de vente
Début novembre, Moulinex a loué un studio et une régie vidéo pour une semaine, afin d’assurer la diffusion en direct d’une émission de 1 heure réalisée avec une pâtissière influenceuse. La diffusion a lieu sur les sites web de Moulinex, Darty, Youtube et Facebook. S’y ajoute un Community manager qui se fait l’écho en direct de l’émission sur les réseaux sociaux, afin d’être repris et amplifié par des influenceurs de premier plan. Si le nombre de personnes connectées atteint seulement 500 personnes durant le direct, cette audience réduite n’est pas l’objectif final de l’opération. L’émission sert à créer du contenu qui va être réutilisé par la marque. Cela permet de disposer de « capsules » vidéos qui sont diffusées sur les médias sociaux, comme Facebook ou Instagram. S’y ajoute le « replay » de l’émission enregistrée. Au bout du compte, les vidéos de recette réalisées avec le robot Moulinex ont été visualisées 4 millions de fois, dont 40 000 ont été vues sur le site de Darty. En revanche, Darty ne communique pas sur le nombre de robots de cuisine supplémentaires vendus grâce à ce dispositif. Des particuliers deviennent démonstrateurs influenceurs Autre démarche employée afin de séduire ses clients, Fnac Darty recourt aux démonstrateurs testeurs, que l’on peut également qualifier d’influenceurs. Via l’application Demooz, des particuliers s’équipent gratuitement en produits électroménager et high tech de dernière génération. Il s’agit en fait d’un pré-achat dont le coût est progressivement réduit par des actions de promotion mensuelles que doit réaliser le démonstrateur.
Ford s’appuiera sur Google pour sa transformation et celle de ses voitures
Sundar Pichai, PDG de Google et Alphabet a pris la parole dans le cadre de cet accord, ce qui est plutôt rare lors de ce genre d’annonce stratégique. Il faut dire que Ford est un géant de l’automobile avec un chiffre d’affaires de 155 milliards de dollars et la vente de 5,4 millions de véhicules, soit 6% du marché. « Nous sommes fiers de nous associer pour mettre en pratique le meilleur de l’intelligence artificielle, de l’analyse des données, des plateformes de calcul et du Cloud de Google » se félicite le PDG de Google. L’amélioration de l’expérience client avec Google est établie pour six ans et apparaîtra dans les voitures de Ford en 2023 L’objectif est de « contribuer à la transformation des activités de Ford et de mettre au point des technologies automobiles qui assurent la sécurité et la connectivité de tout le monde sur la route » ajoute Sundar Pichai. Le partenariat qui cible l’amélioration de l’expérience client dans les véhicules de Ford est établi pour six ans avec Google et se verra dans les voitures en 2023. Des millions de futurs véhicules Ford et Lincoln, tous modèles confondus, seront équipés du système Android, avec les applications et les services de Google intégrés. Ford et Google mettent en place un groupe collaboratif, Team Upshift afin de stimuler l’innovation. Team Upshift doit repousser les limites de la transformation de Ford, favoriser des expériences client personnalisées et ouvrir de nouvelles perspectives basées sur les données. Cela peut inclure de nouvelles expériences de vente au détail de voitures, et de nouveaux modes de propriété basés sur les données.
Made.com et Emmaüs Alternatives lancent des collections circulaires…
C’est le nom donné à cette première collection éthique et circulaire, mais c’est également un défi lancé à nos représentations culturelles. Beaucoup en sont déjà persuadés : la conviction que la réponse aux enjeux climatiques et sociétaux que nous connaissons doit passer par notre questionnement, collectif et individuel, et notamment sur la seconde vie accordée aux objets et la seconde chance proposée aux femmes et aux hommes dans la société. L’époque est à l’imagination de nouveaux modes de vie, en questionnant notre rapport au temps, aux autres, au beau... une remise en question culturelle qui ne peut conduire qu’à des habitudes « Encore » plus durables. Ce partenariat témoigne donc d’ambitions communes pour MADE.com et Emmaüs Alternatives, notamment d’expérimenter de nouvelles manières de créer des ponts entre marques et associations, au-delà du simple mécénat. Cela a donné lieu à de nombreux échanges entre les salariés des deux structures et des formations croisées avec pour objectif que les femmes et les hommes qui les composent apprennent les uns des autres. Ensuite, cette opération a permis plus globalement d’explorer une nouvelle voie vers l’éco-conception et l’allongement de la durée de vie des produits, avec par exemple la mise en place d'un atelier de réparation en circuit court. Enfin, ce partenariat s’inscrivant dans la durée, d’autres objets et détournements viendront enrichir la collection au fur et à mesure pour transformer en profondeur les représentations de l’art de vivre de demain. Pour « un design plus juste » Pour mieux comprendre comment cette opération a vu le jour et se faire une idée du futur du design responsable, nous vous retranscrivons une discussion entre Alice Hagger, directrice de MADE.com France, et Eugénie Delariviere, designer et directrice artistique Les Résilientes. Pour toutes celles et ceux qui souhaiteraient soutenir le projet et l’association Emmaüs Alternatives Les Résilientes, une vente caritative aux enchères solidaires sera lancé du 27 janvier 2021 au 8 février 2021, au moment du lancement de l’opération. Qu’est ce qui a inspiré cette rencontre ? Alice : c’est d’abord une rencontre entre amis. Romain Peton de l’agence 1987 m’a proposé de prendre un café et en échangeant on a très vite réalisé que des ponts pourraient se créer avec le projet mis en place par Emmaüs Alternatives et les enjeux chez MADE.com. Une première rencontre a permis ensuite de déboucher sur ce magnifique projet que nous connaissons à présent. Eugénie : le studio Les Résilientes d’Emmaüs Alternatives est né de l’envie de faire se rencontrer les mondes, d’abord celui du design et celui de l’insertion professionnelle, et maintenant celui de la production manuelle en petite série avec celui de plus grosses entreprises comme MADE.com. On pourrait penser que tout vous oppose et pourtant, quels sont vos points communs ? Alice : c’est justement le contraste qui est intéressant. Les Résilientes est un chantier d’insertion au sein de la structure associative Emmaüs Alternatives, et nous sommes une marque qui fabriquons du mobilier et de la décoration. Pour autant, nous avons tous deux une passion commune : l’amour du beau et du design. Les frontières s’effacent au profit d’une belle conversation entre passionnés. On parle in fine le même langage et ce projet est la démonstration pleine et entière que nous pouvons construire ensemble, loin des antagonismes de l’ancien monde. Eugénie : il est vrai que sur le papier tout nous oppose, mais Les Résilientes c’est l’envie de faire se rencontrer les mondes. Il est donc important de ne pas aborder les choses par ce qui les opposent mais par les rapprochements qui peuvent être opérés. Au-delà d’être concepteurs fabricants d’objets de décoration, ce qui nous relie c’est que nous partageons avec les équipes de MADE.com l’envie d’apprendre de nos différences. Quel avenir pour le design responsable ? Alice : j’aimerais d’abord me dire que le mot « présent » serait/devrait être le terme employé. Quel présent maintenant pour le design responsable ? Depuis notre création il y a 10 ans, nous avons eu à cœur de faire attention à notre manière de concevoir et de produire. Nous avons, depuis le début, peu, voire pas de stocks car nous produisons en petite quantité et quasiment à la demande. Le projet des Résilientes concourt à cette démarche en interne chez nous. C’est à la fois notre première collection circulaire réalisée avec un acteur extérieur à MADE.com, mais c’est aussi pour nous l’opportunité d’éveiller les consciences, en interne et auprès de notre communauté, et de travailler ensemble à un design plus responsable pour demain. Eugénie : quand on parle de design responsable on pense à la responsabilité des designers de produire moins, mieux, de manière plus écologique, plus éthique, un peu tout cela à la fois. Mais la responsabilité du design n’est pas seulement celle des designers, elle demande un réaccord de toutes les entités impliquées dans la création de nouveaux objets du sourcing des matériaux, à la fabrication, à la distribution, à la fin de vie... Cela demande un changement en profondeur et cela prend du temps. Je crois surtout qu’il faut avancer avec humilité, comme le dit Alice, nous n’avons pas non plus toutes les clefs, ni toutes les ambitions mais on essaie à notre échelle d’ouvrir des possibilités pour un design plus juste. SACHA MONTAGUT Après des études de droit, Sacha bifurque vers une formation en communication en IUT puis au Celsa. Grand cinéphile et mélomane, il s’interesse aux nouvelles tendances techniques et médiatiques qui transforment le monde culturel. VOIR TOUS SES ARTICLES Commentez VOUS POURRIEZ AIMER AUSSI L’ESPRIT SCANDINAVE EN DESIGN PACKAGING ! CULTURE DESIGN LA TRÈS ÉTHIQUE FAIRPHONE S’ATTAQUE À L’EXPLOSION DES DÉCHETS ÉLECTRONIQUES AUDACE DES ÉTUDIANTS LYONNAIS ORIENTENT COCA COLA VERS LE « ZÉRO DÉCHET » RÉPUTATION LIFE IN BIOPLASTIC IS FANTASTIC ! INNOVATIONS FÉVRIER JANVIER 2020 2019 2018 RECHERCHER PAR
Harvard Economics Professor: Governments Will Not Allow Bitcoin on a Big Scale and They Will Win – Regulation
The regulation will come in. The government will win. It doesn’t matter what the technology is. “So, I think over the long run if there’s not a use, the bubble will burst. I hope there’s not such a valuable use but I suppose it’s a hedge against dystopia,” he further opined. Rogoff was then asked, “would you advise Secretary Yellen at Treasury that the U.S. should be proactive in instituting that regulation which could collapse the price of cryptocurrency?” He simply replied: “Yes, that’s just true across the board. It needs to be regulated … I think governments are on it. It’s not being used that widely and I suspect although the bitcoin lobbyists have been successful in getting it in some places, that won’t last.” Rogoff has long been a bitcoin skeptic. In 2018, he told CNBC that the cryptocurrency was more likely to be worth $100 than $100K a decade from then. “Basically, if you take away the possibility of money laundering and tax evasion, its actual uses as a transaction vehicle are very small,” the former IMF chief economist said.
UBS: Crypto Has Fundamental Flaw, Bitcoin’s Fixed Supply Could Cause Its Value to Collapse – Featured
“The debate about bitcoin and other crypto tends to be very passionate. Crypto supporters say that economists are just dinosaurs, and economists say that crypto supporters are just selling a bubble.” He also pointed out that bitcoin and other cryptocurrencies have been volatile in price terms. “If we look objectively at the issue, I think an important question is whether bitcoin and other crypto could be currencies,” the UBS chief economist continued, emphasizing, “And, I don’t think that they can.” He explained that “One of the key reasons for that is that a currency has to be a stable store of value. With a proper currency, you got a genuine certainty that the basket of goods you can buy today is going to be the same as the basket of goods that you can buy tomorrow.” However, he asserted that “With bitcoin and other crypto, you don’t have that certainty.” The UBS chief economist explained: It’s all down to a rather fundamental flaw with crypto. In order to achieve stable spending power, a store of value, the balance of supply and demand needs to be maintained. “So, if demand for proper currency goes down, the central bank can reduce supply, maintaining the balance and therefore maintaining spending power,” the UBS chief economist opined. However, he did not differentiate between cryptocurrencies with a fixed supply, like bitcoin, and other coins without a fixed supply, including stablecoins. Donovan continued: But if demand for crypto goes down, and self-evidently it does, the supply cannot go down to maintain balance. So, the value, and the spending power, immediately collapses. “It might collapse for a short period of time or it might collapse for a long period of time. But people are unlikely to want to use something as a currency if they got absolutely no certainty about what they can buy with that tomorrow,” he concluded. Many financial strategists, on the other hand, have said that bitcoin’s volatility falls as adoption increases. Fidelity recently pointed out that BTC’s volatility is down about 50% from a few years ago. In July, BTC’s volatility hit a three-year low. Billionaire investor Bill Miller said bitcoin becomes less risky the higher the price goes. UBS recently published guidance on bitcoin investing. “While we wouldn’t rule out further price increases,” the bank warned: “We are also cognizant of the real risk of one losing one’s entire investment. Investors in cryptocurrencies must therefore limit the size of their investments to an amount they can afford to lose.”
Usbek & Rica – Relocaliser, réindustrialiser dans les territoires, les raisons d’y croire
Gabriel Colletis, professeur agrégé d’économie à l’université Toulouse 1, pointe du doigt un autre facteur pour expliquer la désindustrialisation à la française : « Le passage de l’agriculture à l’industrie, puis de l’industrie aux services, a toujours été perçu comme un gage de modernité. Comme si un pays qui se modernise devait abandonner son industrie. Or, cette représentation des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, que l’on a tous apprise à l’école et que l’on doit à l’économiste Colin Clark, apparaît aujourd’hui dépassée, et porte grand tort à l’industrie, qui n’apparaît pas comme un secteur du futur, alors qu’elle doit être justement à la pointe pour relever les défis de la transition écologique ». Anciennes usines Fagor-Brandt à Lyon. © Romainbehar, Wikimedia Commons Quelles conséquences pour les territoires français ? Alors que ce sont les villages qui se sont dépeuplés lors de l’exode rural, la désindustrialisation a vidé les villes moyennes. « Ce sont elles qui étaient parvenues à attirer les industries, décrypte Olivier Lluansi : elles disposaient de main d’œuvre et offraient un foncier moins onéreux comparé à celui des métropoles ». Le mouvement des gilets jaunes, qui a secoué la France à partir de l’automne 2018 serait le dernier avatar, selon lui, de ce mouvement de fond de dépeuplement des villes moyennes. S’il faut « considérer les gilets jaunes comme un avertissement », appuie Thierry Ravot, directeur régional pour la région Occitanie à la Banque des territoires, « il y a urgence à réindustrialiser les territoires, abonde Olivier Lluansi. Si on ne le fait pas, ces villes moyennes, qui représentent 25 % de la population, vont rester en souffrance et poseront à terme un risque de cohésion pour notre pays ». Soit, mais comment ?
Les résolutions de la classe moyenne : «prendre soin de ma santé et de…
Comment la classe moyenne va t-elle agir en 2021? FreeThinking* l’a interrogée et a radioscopé 10 résolutions parmi celles qui lui ont semblé les plus importantes. INfluencia a publié la première lundi : « Consommer Somewhere (dans la mesure de mes moyens) », la deuxième mardi: « pensez aux autres », et la troisième mercredi : « Soutenir mes petits commerçants ». Voici la numéro 4 : « Plus que jamais, prendre soin de ma santé et de celle de mes proches, dans chacun de mes actes quotidiens ». La crise sanitaire a provoqué un double effet sur la façon dont beaucoup de ces Français qui ont dialogué avec Freethinking ces 9 derniers mois appréhendent le sujet de leur santé. D’abord, un effet de révélation : face au virus, à la puissance et à l’imprévisibilité de la Nature, ils disent prendre conscience de leur fragilité. Personne n’a de totem d’immunité, le virus ne respecte aucune frontière, ni géographique ni sociale, et s’invite dans tous les foyers. Ensuite, un effet d’apprentissage : quand les restrictions ralentissent le temps et changent les habitudes, elles ouvrent la voie à de nouveaux réflexes, à de nouvelles attitudes et à de nouveaux comportements faisant plus de place au bien-être physique et mental. Les Français y ont pris goût et souhaitent les prolonger dans le monde qui vient, même si des compromis sont parfois indispensables. C’est ce qu’exprime cet interviewé : « Après le confinement, ma santé sera encore plus primordiale : marcher, bouger, manger équilibré et se protéger (distanciation sociale, geste barrière, …). Acheter local est aussi un bon remède pour une bonne santé. Pour autant, un petit rhume sans fièvre ne me fera pas aller chez le médecin : laissons le corps se défendre. » Apprendre, mais rester en contrôle. Révélation de sa vulnérabilité, apprentissage de nouveaux comportements sanitaires… « Pour autant, les nouveaux réflexes acquis n’entraînent pas une transformation profonde de la relation à sa santé : l’idée et l’objectif principal restent d’être, au maximum, en contrôle », constatent Véronique Langlois et Xavier Charpentier, directeurs généraux associés de Freethinking. La crainte du virus et la volonté de s’en prémunir ne signifient pas une plus grande délégation de sa santé au corps médical. Il ne s’agit pas de méfiance à son égard, mais davantage d’une volonté d’autonomie et de maîtrise qui reste dominante : ma santé, c’est d’abord mon affaire, covid ou non. L’évolution des esprits sur la question du vaccin est révélatrice de cet état d’esprit, avec une grande prudence il y a un mois (à ne pas confondre avec une attitude « antivax » qui reste très minoritaire dans notre communauté), une forte demande d’information, qui n’empêche pas une adhésion croissante aujourd’hui à ce qui apparaît comme la seule solution raisonnable. Prôner l’expérience zéro risque, en attendant le retour à la vie d’avant. Tant que le virus sera là, leur volonté est de ne pas transiger avec les gestes barrières. En se lavant régulièrement les mains, en systématisant le port du masque, en changeant ses façons de se saluer, en veillant à la distanciation physique. Mais aussi, en cherchant à éviter les contacts et les interactions avec les autres. « Les Français des classes moyennes se sont ainsi fortement appuyés sur le web pour réaliser leur démarches financières et administratives et continuer à consommer en toute sécurité ; des pratiques qu’ils valorisent aujourd’hui et qui renforcent désormais leurs exigences en matière d’expérience utilisateur. La santé, ce n’est pas que le physique, c’est aussi le digital », affirme Xavier Charpentier. Vivre à l’abri et à distance du virus, c’est également opter pour une certaine forme de démobilité : bouger moins souvent, moins loin en privilégiant le kilomètre 0, le télétravail et les activités à proximité du domicile ; en évitant la foule des transports en commun… La démobilité, c’est peut-être indispensable pour sauver la planète, ça l’est d’abord pour préserver sa propre intégrité physique. « C’est aussi concéder une rétraction des interactions sociales avec un recentrage sur ses proches et une limitation des réunions familiales », ajoute Véronique Langlois. Ces choix sont parfois effectués à contre cœur, ces sacrifices sont souvent douloureux - à l’image de ceux réalisés à Noël où ils ont souvent drastiquement réduit la voilure de la fête - ; néanmoins, pour la grande majorité de ces Français, ils n’obèrent pas leur volonté de maintenir le cap, tant les efforts consentis depuis maintenant presque un an méritent d’être préservés précieusement. Même si pour certains, l’épreuve et le sentiment d’isolement sont vécus avec un stress intense… Particulièrement aux deux extrémités de l’existence : se faire voler sa jeunesse c’est dur, se faire voler sa vieillesse, c’est parfois irréparable. Prendre le temps de vivre mieux, en se projetant dans la vie d’après. « Prendre le temps de vivre mieux, c’est essayer de garder les bons réflexes de la crise qui ont produit des résultats concrets pour le corps et pour l’esprit », commente Xavier Charpentier. C’est par exemple essayer de continuer à privilégier les mobilités douces, le vélo ou la marche à pied à la place de la voiture et des transports en commun, quand on en a les moyens – habiter au bon endroit, avoir le bon revenu… Mais c’est surtout, à leurs yeux, réussir à prendre le temps de manger mieux. « Les périodes de confinement et l’instauration pour beaucoup du télétravail ont souvent débouché sur des bénéfices santé presque « effortless » que les Français veulent maintenant confirmer et institutionnaliser, en gardant le contrôle sur leur alimentation – le fait-maison étant l’expression de cette volonté, et plus encore sous sa forme radicalisée, l’auto-production. Si ces pratiques, souvent familiales, ne peuvent pas toujours restées actionnables à mesure que les contraintes d’avant reprennent le pouvoir, elles s’accompagnent d’un vrai désir de « garder quelque chose » de la période pour l’avenir », soulignent les deux experts. Demander plus aux entreprises. Dans ce contexte, les attentes vis-à-vis des marques et des entreprises sont fortes. Parce qu’elles ont d’abord la responsabilité de maintenir le risque santé à son plus faible niveau. D’abord en accompagnant les consommateurs dans leur volonté de prolonger les bonnes pratiques du confinement et notamment de maintenir une consommation 0 défaut (naturalité, sécurité, transparence, proximité), d’abord bien sûr dans leur alimentation, particulièrement sous surveillance puisqu’elle touche directement au corps, mais au-delà dans tous les domaines, y compris serviciels. En protégeant efficacement de toute exposition au virus tout en proposant une expérience de marque qui ne soit pas en mode dégradé. Mais aussi en les protégeant en tant que salariés au sein des entreprises. « La barre a été placée haut, en 2020, elle va le rester en 2021. Ce sont de nouveaux standards qui se sont mis en place, par la force des choses, autant que de nouvelles habitudes. Des questions jamais posées en ces termes jusque-là ont fait irruption dans leur vie – faire ses courses, aller au travail, cela peut-il rendre malade ? Ces questions s’estomperont bien sûr, mais le changement de regard qu’elles auront induit restera », concluent les deux DGA..
KLM stoppe ses vols long-courriers jusqu’à nouvel ordre
La compagnie aérienne a annoncé que cette décision avait été prise suite au nouvelles règles sanitaires imposées aux voyageurs et au personnel naviguant au Pays-Bas. En parallèle, entre 800 et 1 000 emplois supplémentaires devraient être supprimés. Une crise comme la compagnie aérienne n’en a jamais vécu.. Mercredi dernier, le partenaire néerlandais d’Air France annonçait la suspension de ses 270 vols long-courriers hebdomadaires vers les Pays-Bas et ce, dès aujourd’hui. En cause : de nouvelles restrictions sanitaires imposées par le gouvernement néerlandais bien trop restrictives, comme la présentation d’un second certificat négatif au coronavirus juste avant le départ. Pour la compagnie, la reprise n’est pas prévue avant le printemps prochain. En parallèle, après avoir annoncé la suppression de 5 000 postes en 2020, KLM se voit contrainte de supprimer à nouveau entre 800 et 1 000 emplois supplémentaires. « KLM se voit dans l’obligation d’ajuster d’avantage la taille de l’entreprise », a déclaré la compagnie néerlandaise.
Intermarché sort grand vainqueur de l’année du Covid
Comme ses concurrents, ce sont les magasins de proximité d'Intermarché qui ont le plus bénéficié de la période (+22 % sur l'année) et les ventes en ligne se sont beaucoup développées. « Nous avons gagné cinq ans de progression », résume Vincent Bronsard. Les 1.500 points de retrait drive ont généré plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires. La part de marché du réseau (10,2 %) reste toutefois inférieure à celle des magasins (15,7 %). Autre pilier du groupement de commerçants indépendants, la branche bricolage - avec Bricomarché, Brico Cash et Bricorama repris il y a deux ans, soit 740 points de vente en France - a vu ses ventes augmenter de 11 %, à 3,2 milliards. « Bloqués chez eux par le confinement et le télétravail, les Français ont amélioré le confort de leur maison », explique Laurent Pussat, président du pôle qui exploite trois magasins dans la région de Gien (Loiret). « Un de mes clients m'a dit qu'il consacrait aux travaux les deux heures de transport qu'il économisait grâce au télétravail », raconte-t-il. En mars, l'arrêt de certaines usines a créé une pénurie qui se résorbe tout juste. Le site Internet BricoPrive, repris il y a quelques mois, a vu ses ventes monter de 40 % à 187 millions d'euros. Centre-ville « La crise a boosté nos plans stratégiques », affirme Didier Duhaupand. Les lignes ne changent pas. Intermarché cherchera au moins 0,2 point de part de marché de plus et ouvrira d'ici à 2023 une centaine de points de vente de centre-ville (les « Express ») à l'image de celui que Thierry Cotillard vient d'inaugurer dans un ancien garage à Boulogne-Billancourt, à l'ouest de Paris. Le réseau poursuit l'adoption du nouveau concept qui fait la part belle au frais, au bio, au vrac. Dans le même esprit, Bricomarché se lance dans la seconde main. Les dirigeants des Mousquetaires sont persuadés que les grandes tendances de consommation vont se poursuivre, et qu'en même temps, la crise va pousser les clients à rechercher du prix. Selon Didier Duhaupand, la crise n'a ni gonflé ni amputé la rentabilité des magasins : « Le coût des mesures de protection, les primes distribuées au personnel et le surcroît de ventes se compensent ».« Il ne faut pas oublier que nous avons vendu beaucoup de produits de base comme la farine ou le sucre qui ne sont pas les plus porteurs de marge », ajoute-t-il. Toujours cette envie de ne pas paraître comme les grands bénéficiaires du Covid-19.