HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Régulation européenne du numérique : Apple, Google et Meta soupçonnés de mauvaises pratiques

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

La Commission européenne a annoncé ce lundi matin l'ouverture d'enquêtes « de non-conformité » visant Apple, Google et Meta dans le cadre du respect de la nouvelle loi sur les marchés numériques - le « DMA », comme on l'appelle à Bruxelles.  Si le régulateur agit le pied sur la pédale, alors que le règlement est entré en vigueur le 7 mars, c'est qu'il a de sérieux doutes sur la régularité de leurs pratiques, qu'il se donne douze mois maximum pour confirmer. Concrètement, ses soupçons se portent d'abord sur la manière dont Apple et Alphabet (propriétaire de Google) pilotent leurs magasins d'applications. Tous deux freineraient un peu trop le choix des consommateurs à son goût, notamment via des frais récurrents. Or, le DMA exige que les développeurs d'applications puissent « orienter » gratuitement ceux-ci vers des offres (souvent moins chères) en dehors des magasins des deux géants du web. L'auto-préférence contestée Une autre enquête porte sur l'obligation d'ouverture des écosystèmes fermés d'Apple et Google pour permettre la concurrence à tous les niveaux. La Commission pense qu'Apple empêche les utilisateurs de choisir facilement différents navigateurs et moteurs de recherche. Elle lui reproche aussi de ne pas avoir rendu plusieurs applications désinstallables - l'une d'entre elles serait Photos - et d'empêcher les utilisateurs finaux de modifier leur statut par défaut, par exemple Cloud. « Il s'agit de cas très graves que nous n'avons pas pu résoudre par une simple discussion, c'est pour cela que nous avons ouvert des enquêtes », a indiqué Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission, chargée de la Concurrence. Egalement dans le collimateur du régulateur, Google, qui mettrait trop en avant ses propres services, en particulier Google Shopping, Google Flight et Google Hotel, plutôt que ceux des autres, une pratique d'auto-préférence interdite par le DMA. LIRE AUSSI : Les champions de la tech maintiennent la pression sur le DMA désormais en vigueur Meta est, lui, pointé du doigt pour son nouveau modèle « paiement ou consentement » qui prévoit que l'utilisateur paye s'il veut utiliser la plateforme sans publicité ciblée. Un choix qualifié de « binaire » par la Commission, qui doute donc franchement qu'il soit totalement libre, comme l'impose le DMA… Amazon aussi dans le viseur D'autres procédures pourraient suivre, Bruxelles ayant des doutes sur des pratiques qu'elle doit encore analyser, notamment concernant Amazon Store, dont elle vérifie actuellement qu'il traite bien de manière équitable tous les produits. La Commission vise aussi et encore, dans ce cadre, Apple et ses récentes règles du jeu sur son App Store - destinées justement à se mettre en conformité avec le DMA -, notamment la structure tarifaire pour les magasins d'applications alternatifs.

Volvo a produit la dernière voiture diesel de son histoire

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Volvo tourne la page du diesel. Le constructeur suédois, qui appartient au chinois Geely, a annoncé mercredi avoir produit son dernier modèle dans cette motorisation, devenue honnie depuis 2015 et le scandale du « dieselgate » . « Nous sommes sûrs de proposer de très bonnes offres à nos clients, même sans cette motorisation », a commenté Erik Severinson, chargé de la stratégie chez Volvo. Le dernier modèle diesel, le SUV familial XC90, est sorti mardi soir des chaînes de l'usine de Torslanda, en Suède. Cette voiture ira rejoindre les modèles iconiques de la marque dans le musée dédié de Gothenburg qui ouvrira le mois prochain. Cet abandon survient dans un contexte de perte de vitesse accélérée du diesel en Europe. Alors qu'il pesait encore plus de 44 % des ventes en 2017, il ne représentait en 2023 plus que 13,6 % des immatriculations, se laissant ainsi dépasser par les électriques (14,6 %). En février dernier, il représentait 12,9 % des ventes, soit cette fois-ci juste un peu plus que les voitures à batterie. Priorité à l'électrification Quant à l'électrification, Volvo en a fait sa marque de fabrique. Lors de la présentation de ses résultats annuels, le constructeur a d'ailleurs assuré que l'écart entre ses marges dans le thermique et l'électrique était en train de se combler.

Faillite de FTX : Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Sam Bankman-Fried a été condamné à 25 ans de prison dans le scandale de la retentissante faillite de la plateforme de trading de cryptos FTX en novembre 2022. Le juge de district de Manhattan, Lewis Kaplan, a également ordonné la restitution de 11,02 milliards de dollars. Tout en reconnaissant que c'était illusoire. Le coupable, âgé de seulement 32 ans et doté d'une intelligence supérieure, a commis des actes criminels car il voulait devenir « une personne immensément influente politiquement dans ce pays », a estimé Lewis Kaplan. Le juge a pris en compte le handicap comportemental lié à son autisme. Mais il a aussi mis en garde contre le risque « non négligeable » que Sam Bankman-Fried récidive, puisqu'il n'a « jamais eu un mot de remords pour avoir commis des crimes terribles ». Le jeune homme était accusé d'avoir commis la plus grande fraude de la décennie, laissant un trou de 11 milliards de dollars (8 milliards pour les clients, 1,7 milliard pour les investisseurs et 1,3 milliard pour les créanciers) mais aussi plus d'un million de victimes. Alors PDG-fondateur de la plateforme de trading de cryptos FTX, Sam Bankman-Fried a autorisé le transfert des fonds des clients vers une société-soeur, le hedge fund Alameda, en secret. Alameda a investi cet argent dans des paris risqués, des donations politiques, de l'immobilier de luxe. Incapable de rembourser ses clients, FTX a fait faillite en novembre 2022, quelques jours après la découverte du pot aux roses. « La période utile de ma vie est probablement terminée » Selon l'assistant du procureur Nicolas Roos, FTX était « une entreprise dans laquelle la criminalité était omniprésente ». Et Sam Bankman-Fried a véritablement « volé » 8 milliards à ses clients. « Ce n'était pas une crise de liquidité, ou des erreurs de gestion ou une mauvaise supervision », a martelé le représentant de l'accusation. LIRE AUSSI : Procès FTX : Sam Bankman-Fried reconnu coupable de fraude Sam Bankman-Fried, le « Madoff des cryptos » entre au panthéon des plus grands escrocs « Je suis désolé de ce qui s'est passé à chaque étape. Il y a des choses que j'aurais dû faire, et d'autres que je n'aurais pas dû faire », a déclaré Sam Bankman-Fried à la barre. Il a vanté les mérites de ses cofondateurs Caroline Ellison et Gary Wang, qui ont pourtant témoigné contre lui, et a regretté d'avoir « balancé par-dessus bord » ce qu'ils avaient construit ensemble, qui était « magnifique ». « Ça me hante tous les jours », a-t-il confessé. « La période utile de ma vie est probablement terminée. Ça fait déjà un moment », a-t-il ajouté.

OpenAI Can Re-Create Human Voices—but Won’t Release the Tech Yet

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Voice synthesis has come a long way since 1978’s Speak & Spell toy, which once wowed people with its state-of-the-art ability to read words aloud using an electronic voice. Now, using deep-learning AI models, software can create not only realistic-sounding voices but can also convincingly imitate existing voices using small samples of audio. Along those lines, OpenAI this week announced Voice Engine, a text-to-speech AI model for creating synthetic voices based on a 15-second segment of recorded audio. It has provided audio samples of the Voice Engine in action on its website. ADVERTISEMENT Ars Technica This story originally appeared on Ars Technica, a trusted source for technology news, tech policy analysis, reviews, and more. Ars is owned by WIRED's parent company, Condé Nast. Once a voice is cloned, a user can input text into the Voice Engine and get an AI-generated voice result. But OpenAI is not ready to widely release its technology. The company initially planned to launch a pilot program for developers to sign up for the Voice Engine API earlier this month. But after more consideration about ethical implications, the company decided to scale back its ambitions for now. “In line with our approach to AI safety and our voluntary commitments, we are choosing to preview but not widely release this technology at this time,” the company writes. “We hope this preview of Voice Engine both underscores its potential and also motivates the need to bolster societal resilience against the challenges brought by ever more convincing generative models.” Voice cloning tech in general is not particularly new—there have been several AI voice synthesis models since 2022, and the tech is active in the open source community with packages like OpenVoice and XTTSv2. But the idea that OpenAI is inching toward letting anyone use its particular brand of voice tech is notable. And in some ways, the company's reticence to release it fully might be the bigger story. ADVERTISEMENT OpenAI says that benefits of its voice technology include providing reading assistance through natural-sounding voices, enabling global reach for creators by translating content while preserving native accents, supporting non-verbal individuals with personalized speech options, and assisting patients in recovering their own voice after speech-impairing conditions. But it also means that anyone with 15 seconds of someone's recorded voice could effectively clone it, and that has obvious implications for potential misuse. Even if OpenAI never widely releases its Voice Engine, the ability to clone voices has already caused trouble in society through phone scams where someone imitates a loved one's voice and election campaign robocalls featuring cloned voices from politicians like Joe Biden. Also, researchers and reporters have shown that voice-cloning technology can be used to break into bank accounts that use voice authentication (such as Chase's Voice ID), which prompted US senator Sherrod Brown of Ohio, the chair of the US Senate Committee on Banking, Housing, and Urban Affairs, to send a letter to the CEOs of several major banks in May 2023 to inquire about the security measures banks are taking to counteract AI-powered risks. OpenAI recognizes that the tech might cause trouble if broadly released, so it's initially trying to work around those issues with a set of rules. It has been testing the technology with a set of select partner companies since last year. For example, video synthesis company HeyGen has been using the model to translate a speaker's voice into other languages while keeping the same vocal sound. FEATURED VIDEO There's a Creepy ChatGPT-Powered Grandchild Doll for Old Folks MOST POPULAR SCIENCE One Couple's Quest to Ditch Natural Gas TIK ROOT BACKCHANNEL The Deaths of Effective Altruism LEIF WENAR CULTURE The 32 Best Shows on Amazon Prime Right Now MATT KAMEN SECURITY You Should Update Apple iOS and Google Chrome ASAP KATE O'FLAHERTY ADVERTISEMENT To use Voice Engine, each partner must agree to terms of use that prohibit "the impersonation of another individual or organization without consent or legal right." The terms also require that partners acquire informed consent from the people whose voices are being cloned, and they must also clearly disclose that the voices they produce are AI-generated. OpenAI is also baking a watermark into every voice sample that will assist in tracing the origin of any voice generated by its Voice Engine model. So, as it stands now, OpenAI is showing off its technology, but the company is not yet ready to put itself on the line (yet) for the potential social chaos a broad release might cause. Instead, the company has re-calibrated its marketing approach to appear as if it is warning all of us about this already-existing technology in a responsible way. "We are taking a cautious and informed approach to a broader release due to the potential for synthetic voice misuse," the company said in a statement. "We hope to start a dialogue on the responsible deployment of synthetic voices and how society can adapt to these new capabilities. Based on these conversations and the results of these small scale tests, we will make a more informed decision about whether and how to deploy this technology at scale." In line with its mission to cautiously roll out the tech, OpenAI has provided three recommendations for how society should change to accommodate its technology in its blog post. These steps include phasing out voice-based authentication for bank accounts, educating the public in understanding "the possibility of deceptive AI content," and accelerating the development of techniques that can track the origin of audio content, "so it's always clear when you're interacting with a real person or with an AI." OpenAI also says that future voice-cloning tech should require verifying that the original speaker is "knowingly adding their voice to the service" and creating a list of voices that are forbidden to clone, such as those that are "too similar to prominent figures." That kind of screening tech may end up excluding anyone whose voice might naturally and accidentally sound too close to a celebrity or US president. Tech Developed in 2022 According to the company, OpenAI developed its Voice Engine technology in late 2022, and many people have already been using a version of the technology with pre-defined (and not cloned) voices in two ways: The spoken conversation mode in the ChatGPT app released in September and OpenAI's text-to-speech API that debuted in November of last year. With all the voice-cloning competition out there, OpenAI says that Voice Engine is notable for being a “small” AI model (how small, exactly, we do not know). But having been developed in 2022, it almost feels late to the party. And it may not be perfect in its cloning ability. Previous user-trained text-to-voice models like those from ElevenLabs and Microsoft have struggled with accents that fall outside their training dataset.

Anne Kerdi ou comment l’IA peut valoriser le travail des humains dans le Tourisme –

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Près d’un an après sa création, que devient Anne Kerdi, l’intelligence artificielle bretonne qui contribue au rayonnement de son territoire sur les réseaux sociaux ? Son créateur, Sébastien K., nous raconte l’évolution du projet et son ambition d’exploiter l’IA générative pour valoriser le travail des humains dans le Tourisme et tout autre secteur d’activité.  En juillet 2023, la rédaction s’étonnait en découvrant le profil Instagram d’Anne Kerdi, présentée comme “intelligence artificielle bretonne” et derrière laquelle se cachait en réalité Sébastien K., un Breton fier de sa région qui a vu dans l’IA un support de communication intéressant pour la valoriser. “J’avais l’ambition d’en faire une assistante touristique en collaboration avec une assistante régionale experte”, nous explique-t-il.  Une collaboration homme-machine avant tout “Depuis quelques semaines, une entreprise d’écotourisme réfléchit à intégrer Anne sur la partie Bretagne pour guider les utilisateurs dans la préparation d’un séjour éco-touristique”, précise Sébastien K.. View this post on Instagram A post shared by Anne Kerdi (@annekerdi) Dressant un parallèle avec l’arrivée d’Internet, le créateur d’Anne Kerdi voit dans l’intelligence artificielle une technologie similaire susceptible de créer, à terme, davantage d’emplois qu’elle n’en supprimera. Pas question donc d’opposer le travail de la machine à celui des humains, au contraire. “Je veux qu’Anne soit là pour diffuser d’une autre façon le travail que font les humains”, martèle-t-il. Une collaboration homme-machine avant tout. De l’importance de la souveraineté de l’IA A l’heure où l’IA déchaîne les passions, il considère la question de la souveraineté française et européenne comme un enjeu primordial. “Aujourd’hui malheureusement on utilise des outils provenant des Etats-unis dont la plupart des données ont été volées”, déplore-t-il, tout comme le récent partenariat de Mistral AI, fleuron français de l’intelligence artificielle générative, avec Microsoft. “C’est important d’avoir quelque chose de souverain dans une logique de transmission de la culture et de la langue bretonne dans le cas d’Anne Kerdi”, estime son créateur qui craint de voir les géants américains ou chinois sapper des données historiques.  Fédérer l’écosystème français de l’IA Celui qui souhaitait simplement explorer le potentiel de l’IA, via la création d’Anne Kerdi, a désormais la ferme conviction que celle-ci peut aider de nombreux secteurs d’activité. De quoi le pousser à créer sa société, Adeliade, visant à fédérer les entreprises compétentes dans le domaine de l’IA afin de proposer le plus de solutions possibles et constituer un réseau de formateurs présents sur toute la France.  “Nous sommes toujours en discussion avec des acteurs touristiques mais on est sollicités par des collectivités, des entreprises qui veulent des chatbots ou encore des professionnels de justice qui veulent utiliser l’IA dans les codes pénaux et civils”, raconte-t-il. Le champ des possibles est très large, ce qui pousse Sébastien à vouloir fédérer plutôt que de concurrencer l’écosystème fleurissant de l’IA en France. Anne Kerdi poursuit son rôle d’ambassadrice touristique Après avoir vu le jour en tant que mascotte de la région Bretagne sur Instagram, Anne Kerdi est aujourd’hui une véritable ambassadrice touristique du territoire où elle dispose de plusieurs contrats. L’IA bretonne fait notamment partie des 5 ambassadrices d’Océanopolis Act, un fonds de dotation de la mer reconnu d’utilité publique, pour lequel elle sensibilise les foules à la préservation des océans. Ceux tentés de lui jeter la pierre pour l’impact écologique des serveurs nécessaires à la création et à l’apprentissage de cette intelligence artificielle peuvent se raviser. Son créateur estime que celui-ci est largement compensé. “Il y a quelques semaines on a ramassé 1,2 tonnes de déchets en 2 heures sur la rade de Brest avec Océanopolis, c’est la plus grosse collecte réalisée dans la région”, nous explique-t-il.

Réalité virtuelle : on a testé « Un soir avec les impressionnistes » au musée d’Orsay

By |April 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Reconstituer des personnages de manière fidèle L’expédition immersive est différente des autres proposées par Excurio (Mondes Disparus, l’Horizon de Kheops, Eternelle Notre-Dame), car elle nous plonge dans l’intimité des peintres impressionnistes, en retranscrivant leur personnalité. Cela apporte une vraie proximité avec les personnages en plus d’être plongé dans un autre univers. Ce travail de retranscription a d’ailleurs ajouté une difficulté supplémentaire, car il a fallu pour la première fois écrire des dialogues, validés par les deux commissaires d’exposition. « Nous voulions retranscrire leur personnalité tout en restant pédagogique », détaille Emmanuel Guerriero, Co-fondateur d’Emissive (maison mère d’Excurio). Il a fallu un an de travail pour réaliser cette expédition immersive réalisée en étroite collaboration avec GEDEON Experiences et le musée d’Orsay. Elle peut accueillir jusqu’à 100 personnes en simultanée dans un espace de 700m2. La technologie mise au point par Excurio permet de ne pas percuter les autres visiteurs (même s’il y a quelques fois des orteils douloureux). Elle devrait s’affiner grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle qui permettra, à terme, de proposer plusieurs expéditions immersives différentes en simultanée.

Amex GBT/CWT – Faut-il craindre Google ?

By |March 27th, 2024|Categories: Scoop.it|

Lorsque nous l’avons interrogée sur l’information sismique de l’acquisition de CWT par Amex GBT, Brigitte Jakubowski, de JK Consulting, s’est d’abord référée à une maxime intemporelle : “Le meilleur moyen de tuer un concurrent, c’est de le racheter”. Puis elle y ajouta une analyse plus circonstanciée : “Pour une TMC, la pérennisation passe par la massification pour résister à la monstruosité des GAFAM”. > Lire aussi : Amex GBT acquiert CWT pour 570 M€ Cette assertion faisait écho à ce que nous avait dit Christophe Roth, du cabinet EPSA, lorsque nous lui demandions de réagir à la même actualité : “Cette nouvelle situation laisse la place à de nouveaux entrants qui viendraient de l’extérieur, tels que Google ou Amazon”. Le même de détailler les points forts qui pourraient les faire émerger sur le marché du BT : une force de frappe R&D incommensurable qui leur permettrait de développer une tech de très haut niveau à forte teneur en IA, avec des prix bas. > Lire aussi : GBT/CWT : anatomie d’un séisme Les propos de Brigitte Jakubowski et de Christophe Roth sont à lire d’une traite pour en bien mesurer le paradoxe qu’ensemble, ils font apparaître. Quand la première considère ce rachat comme un acte de résistance nécessaire face aux GAFAM, le second estime que ça peut leur libérer une place. Mais le pire, c’est que, défiant les lois de la logique, les deux opinions contradictoires sont peut-être vraies en même temps. Deux patrons de TMC pas convaincus Tristan Dessain-Gelinet, de Travel Planet, ne croit pourtant ni à l’une, ni à l’autre, du moins quand il s’agit d’évoquer l’émergence d’un Google dans l’industrie du voyage d’affaires. Selon lui, la personnalisation qu’implique le service qui y est rendu empêche l’effet de levier dont est friand ce type d’acteurs : “Ils ne peuvent poser un jour une super solution en disant ‘demain, avec ça, j’ai 10 millions de clients’”. Il ajoute deux arguments : le marché du BT est trop petit pour Google, au regard des marges qu’il permet de dégager. Et, pariant en toute logique que si Google entrait sur le marché, ce serait pour proposer un modèle disruptif, il rappelle le conservatisme du marché. L’expérience Navan qui, du moins pour l’instant, ne parvient pas à séduire les grands groupes, en attesterait. L’opinion d’Eric Ritter, de VoyagExpert, n’est pas si éloignée : “Google, leur boulot, c’est de vendre de la pub”. Mais même si, à son grand étonnement, Google venait à tenter l’aventure, ça ne changerait pas fondamentalement les choses. “Notre marché est ultra atomisé. Même la nouvelle entité GBT-CWT, avec ses 45 mds de chiffre d’affaires, est un nain (CA du BT estimé en 2019 : 1.400 mds$, ndr)”. Et quel que soit le player, il ajoute que les clients se diviseront toujours en deux catégories : ceux pour qui le service prime, et ceux qui recherchent de l’automatisation. Google ne répondrait qu’à cette seconde typologie. Nous n’avons interrogé que quatre personnes à ce sujet, bien loin, donc, d’un échantillon représentatif de quoique ce soit. Mais il est frappant de constater la ligne de partage scindant la vision des analystes et des praticiens. Une analyste, Brigitte Jakubowski, reprend la parole : “Je rappelle que Google a racheté en 2011, pour 700 M$ (soit 130 M$de plus que le prix de vente de CWT à Amex GBT, ndr), ITA Software. Ils sont donc en mesure d’émettre de la billetterie.” Et ça, ce n’est pas une vision, c’est un fait.

The US Is About to Drown in a Sea of Kittens

By |March 27th, 2024|Categories: Scoop.it|

Across the United States, summer is the height of “kitten season,” typically defined as the warm-weather months between spring and fall during which a cat becomes most fertile. For over a decade, animal shelters across the country have noted kitten season starting earlier and lasting longer. Some experts say the effects of climate change, such as milder winters and an earlier start to spring, may be to blame for the uptick in feline birth rates. This past February, Dunn’s shelter held a clinic for spaying and neutering outdoor cats. Although kitten season in Northern California doesn’t typically kick off until May, organizers found that over half of the female cats were already pregnant. “It’s terrifying,” Dunn said. “It just keeps getting earlier and going later.” ADVERTISEMENT Unweaned kittens rest inside terrariums at the Best Friends Animal Society shelter. PHOTOGRAPH: PATRICK T. FALLON/THE WASHINGTON POST/GETTY IMAGES A chart for an unweaned kitten's behavior and weight for feeding is displayed inside the kitten nursery at the Best Friends shelter. PHOTOGRAPH: PATRICK T. FALLON/THE WASHINGTON POST/GETTY IMAGES FEATURED VIDEO Wildlife Vet Answers Wild Animal Questions From Twitter MOST POPULAR GEAR Here Comes the Flood of Plug-In Hybrids AARIAN MARSHALL SCIENCE Large Language Models’ Emergent Abilities Are a Mirage STEPHEN ORNES SCIENCE Why the Baltimore Bridge Collapsed So Quickly CHRIS BARANIUK BACKCHANNEL The Mayor of London Enters the Bullshit Cinematic Universe PETER GUEST ADVERTISEMENT Cats reproduce when females begin estrus, more commonly known as “going into heat,” during which hormones and behavior changes signal she’s ready to mate. Cats can go into heat several times a year, with each cycle lasting up to two weeks. But births typically go up between the months of April and October. While it’s well established that lengthening daylight triggers a cat’s estrus, the effect of rising temperatures on kitten season isn’t yet understood. One theory is that milder winters may mean cats have the resources to begin mating sooner. “No animal is going to breed unless they can survive,” said Christopher Lepczyk, an ecologist at Auburn University and prominent researcher of free-ranging cats. Outdoor cats’ food supply may also be increasing, as some prey, such as small rodents, may have population booms in warmer weather themselves. Kittens may also be more likely to survive as winters become less harsh. “I would argue that temperature really matters,” he said. Others, like Peter J. Wolf, a senior strategist at the Best Friends Animal Society, think the increase comes down to visibility rather than anything biological. As the weather warms, Wolf says, people may be getting out more and noticing kittens earlier in the year than before. Then they bring them into shelters, resulting in rescue groups feeling like kitten season is starting earlier.

Dircoms tremblez, l’IA va vous remplacer…

By |March 27th, 2024|Categories: Scoop.it|

Vous êtes « dir com »? Préparez vos CVs et commencez à réfléchir à votre prochain métier… Non, non, vraiment. Le chômage vous guette. Votre futur replaçant a déjà un nom : l’IA. Sans jouer dans le sensationnalisme aigu, le récent sondage effectué par OpinionWay pour CCI France et le MEDEF à l’occasion de Go Entrepreneurs 2024 peut donner des sueurs froides aux directeurs de la communication dans les entreprises. Quand on leur demande les usages pour lesquels le recours à l’intelligence artificielle serait pertinent, 36% des 405 dirigeants interrogés dans ce sondage ont répondu : « établir la stratégie de communication de votre entreprise ». Ce chiffre atteint même 46% parmi les 1011 Français questionnés qui représentent un échantillon représentatif de notre société. Oui, vous avez bien lu. Près d’un de nos compatriotes sur deux juge que la machine pourra bientôt définir la politique de com des sociétés. Surprenant? Pas vraiment… Une révolution en marche « Nous sommes actuellement dans une période charnière un peu similaire à celle de l’arrivée de l’internet, résume Yann Drumare, le responsable de la communication de CCI France. L’arrivée de l’IA générative a scindé la société en trois : il y a les inquiets, les indifférents et les enthousiastes. On retrouve beaucoup de responsables en communication et en marketing dans cette dernière catégorie. Dans les CCI où nous accompagnons chaque année 500.000 porteurs de projets, on sent d’ailleurs un très fort besoin d’accompagnement des entreprises autour de ces sujets et cet intérêt ne fait que de se développer mois après mois. Je pense donc que le chiffre de 36% recueilli auprès des dirigeants va encore progresser dans un avenir proche. » Un remède contre la paperasserie Les patrons pensent également que l’IA va les aider à effectuer des formalités juridiques et administratives (40%) et qu’elle facilitera leurs process et leur facturation (34%). Cette nouvelle technologie pourra, par ailleurs, améliorer leur prospection commerciale et leur relation-client (30%) tout en professionnalisant leur recrutement (23%). Qui dit mieux? Yann Drumare cherche toutefois à rassurer les cadres en place. « L’IA ne sera pas là pour remplacer des personnes physiques mais pour les aider à stimuler leurs réflexions et leurs idées créatrices, tempère le « dir com » de CCI France. Elle pourrait notamment permettre aux agences de connaître beaucoup plus rapidement l’identité, l’histoire et les valeurs des annonceurs pour qui ils travaillent ou avec qui ils cherchent à collaborer. L’intelligence artificielle va nourrir les créatifs et devenir une source d’informations pour définir les enjeux des marques. » Vous voilà rassurés? Mais si, mais si… 13,5 millions d’entrepreneurs en herbe L’autre principal enseignement de cette étude est, lui aussi, à la fois rassurant et inquiétant. Un quart des Français envisage ainsi de créer ou de reprendre un jour une entreprise. Ce chiffre, qui représente la bagatelle de 13,5 millions d’entrepreneurs potentiels, est en progression constante depuis janvier 2021 et il se situe dans la moyenne des données enregistrées ces vingt-cinq dernières années. « Le pic de 37%, qui remonte à 2016, correspond à la hausse subite du nombre d’auto-entrepreneurs liée à l’arrivée d’Uber et des services de livraison à domicile en France, analyse Yann Drumare. L’histoire entrepreneuriale a toujours été très forte dans notre pays et les chiffres récents montrent que de plus en plus de personnes souhaitent lancer leur propre entreprise. » Notre président peut se frotter les mains. La « Start-up » Nation n’est pas un leurre. Quoique… Les Français sont en effet connus pour être des êtres plutôt compliqués et leur attitude envers le « business » ne déroge pas à cette règle.

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