2. Le bitcoin est-il encadré ?

Contrairement aux monnaies traditionnelles (euro et dollar), le bitcoin ne dépend d’aucune institution, comme une banque centrale ou même une entreprise. Il est totalement décentralisé et ne repose que sur un programme informatique, sécurisé par une blockchain, et codé par une communauté de 10.000 développeurs.

Mais la croissance exponentielle du bitcoin, qui est devenue la 30e monnaie mondiale (180 milliards de dollars), commence à susciter l’intérêt des régulateurs nationaux et des banques centrales. Ceux-ci s’inquiètent notamment des questions de droit soulevées par l’usage d’une telle monnaie. La Fed, tout comme la Banque d’Angleterre, ont ainsi pointé les enjeux de sécurité posés par une éventuelle reconnaissance officielle du bitcoin. De son côté, la Banque de France a soulevé le « risque » de la généralisation de son usage, expliquant qu’aucun système n’était prévu en cas d’effondrement.

3. Qui sont les utilisateurs du bitcoin ?

A un bout de la chaîne, il y a les particuliers. Dans leur majorité, ces dizaines de millions d’utilisateurs achètent des bitcoins  pour investir et profiter d’un « nouveau moyen de paiement ». Ces achats se font sur Internet et dans des boutiques spécialisées en direct, contre des commissions, qui oscillent entre 5 % et 10 % du montant de la transaction. Il existe des dizaines de sites qui vendent des cryptomonnaies, notamment contre des euros et des dollars.

A l’autre bout de la chaîne, il y a les acteurs financiers, comme les banques d’affaires, les opérateurs boursiers, et  les fonds d’investissement.  Ceux-ci veulent avant tout se positionner sur un nouvel actif financier. Le marché n’est pas encore stabilisé pour ces acteurs, mais plusieurs initiatives sont déjà en cours. La Bourse de Chicago  doit lancer en décembre un contrat à terme sur le bitcoin , tandis que le fonds français Tobam a déjà décidé de proposer à ses clients  d’investir dans la cryptomonnaie.

4. Que peut-on payer avec ?

Actuellement, environ 100.000 sites Internet, comme l’agence de voyages en ligne Expedia ou le site de ventes évenementielles Showroomprivé, acceptent les monnaies virtuelles. De nombreuses entreprises à l’instar de Microsoft acceptent également les paiements en monnaie virtuelle. Le géant américain propose notamment l’achat de jeux, de films et d’applications via ses comptes utilisateurs.

Globalement, le bitcoin est accepté beaucoup plus régulièrement que les autres monnaies virtuelles, même si le montant global des achats en cryptomonnaies ne dépasse pas, selon les estimations, une centaine de millions de dollars par jour.

5. Quelles sont les autres monnaies virtuelles ?

Le bitcoin est un peu l’arbre qui cache la forêt des monnaies virtuelles. Au total, le secteur compte environ 1.300 monnaies virtuelles, même si le bitcoin représente plus de 50 % de la capitalisation globale, évaluée aux alentours de 320 milliards de dollars.

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