Le nouveau journal de Suisse romande se définit comme le journal de proximité « imaginé, écrit et lu dans les bistrots ».

« Micro », c’est le nom d’un nouveau venu dans la presse suisse. Et c’est vrai qu’il est discret, ce journal de petit format et d’une trentaine de pages, né de la volonté de deux journalistes et d’un graphiste licenciés du journal populaire « Le Matin », propriété du grand groupe Tamedia, qui a basculé sur tablettes en juillet dernier .

Dans le même esprit que le défunt quotidien orange présent dans un très grand nombre de cafés en Suisse romande, Micro se définit comme le journal de proximité « imaginé, écrit et lu dans les bistrots ». Visant une parution trois fois par semaine, il veut offrir une info locale remontant du terrain. Le premier numéro s’ouvre sur un reportage dans un « babylab » qui étudie les compétences des nourrissons, puis viennent les dessins de presse, les paroles de lecteurs et un portrait, notamment.

Journal qui s’adresse aux clients qui s’arrêtent pour « un petit noir », Micro est aussi destiné aux cafetiers et restaurateurs. Ceux-ci peuvent payer partiellement leur abonnement annuel de 300 francs (230 euros) avec « des tickets repas » ou des « bons pour des consommations », qui seront redistribués aux particuliers abonnés.

Papier et proximité

Parallèlement, les initiateurs ont lancé une campagne de financement participatif. « Nous avons besoin de 90.000 francs pour les frais d’impression et de livraison », explique le jeune Fabien Fessli, l’un des cofondateurs. « Il ressort de nos consultations que les gens veulent un journal papier », affirme-t-il. Micro n’a ni locaux ni diffusion dans les traditionnelles caissettes transparentes, présentes partout en Suisse. « Nous tiendrons nos conférences de rédaction dans un café différent à chaque fois, et le public sera invité à intervenir », ajoute-t-il.

Commentaire de Gilles Meystre, président de « GastroVaud », qui regroupe les cafetiers, restaurateurs et hôteliers du canton de Vaud : « Cette démarche mérite d’être soutenue, elle rappelle la vocation sociale des bistrots où se font les débats. Nous appelons nos membres à s’abonner. »

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