Apple avait défrayé la chronique plus tôt cette année avec  le lancement de sa carte de crédit – pour l’instant réservée aux Etats-Unis -, en partenariat avec Goldman Sachs. Elle est couplée à un système de « cash back », assez répandu dans le milieu bancaire, qui permet d’être rétribué en fonction de l’utilisation de la carte.

Facebook multiplie aussi les initiatives. La plus marquante demeure son projet de création de monnaie numérique, le Libra, qui subit déjà les assauts des superviseurs financiers du monde entier. Mais le réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs pousse lui aussi les feux dans le paiement, avec  le lancement récent de son système maison , Facebook Pay.

Pour les banques, le plus menaçant des Gafa pourrait toutefois être celui qui se fait le plus discret : Amazon. Le géant de l’e-commerce offre depuis plusieurs années une carte de crédit et des solutions de financement à ses clients. Il a également mis un pied dans l’assurance santé en s’associant avec Berkshire Hathaway et JPMorgan Chase. Et il travaillerait aussi avec la banque américaine sur un projet de comptes courants.

« Mon principal rival n’existe pas encore, mais je sais comment il s’appellera : Amazon Bank. » La prophétie émane de la bouche d’un banquier qui s’y connaît autant en établissements traditionnels qu’en néobanques.  Le géant de l’e-commerce a de quoi faire peur . Il est déjà en contact direct avec les consommateurs, les marchands et les banques, contrairement aux trois autres.

« La force d’Amazon, ce qui fait le coeur de son business, c’est sa capacité à fournir toujours plus de services à ses clients, que ce soit en ligne ou en physique, rappelle Benoît Flamant, responsable des actions chez Corraterie Gestion, et expert des valeurs digitales. Les services bancaires peuvent en faire partie.» Le système Prime, qui sert déjà à fidéliser ses clients en leur donnant accès à toujours plus de services, comme les contenus vidéo, pourrait servir de rampe de lancement.

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