Coup d’épée dans l’eau ? Amazon et le e-commerce vont quand même battre des records à l’occasion du Black Friday
Ces initiatives vont-elles tuer ou affaiblir le Black Friday ? Rien n’est moins sûr. Porté par la croissance fulgurante du e-commerce en France (100 milliards d’euros de chiffre d’affaires prévus en ligne en 2019, le record de 2018 devrait être explosé), le Black Friday 2019 devrait être un immense succès pour Amazon et pour l’ensemble du commerce en ligne.

D’après la Fédération du e-commerce et de la vente en ligne (Fevad), les ventes sur Internet devraient atteindre 1,7 milliard d’euros sur les quatre jours allant du "Black Friday" de ce vendredi 29 novembre au "Cyber Monday" lundi 2 décembre. Sur l’ensemble des canaux de distribution, ce sont près de 6 milliards d’euros qui devraient être dépensés ce week-end selon une étude de RingCentral.

Quel impact, alors, de cette contestation sociale autour du Black Friday et du consumérisme de Noël ? Les études montrent que pour l’instant, il s’agit encore d’un épiphénomène. Malgré le fait qu’il existe une "fraction de la population", plutôt aisée financièrement et au capital culturel fort, plus "critique" envers le phénomène notamment en raison d’un "argument écologique", "l’hyper-consommation se porte très bien", explique l’économiste Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire société et consommation (Obsoco), dans un entretien à l’AFP. Selon lui, "l’incitation à consommer est permanente" grâce à des outils de plus en plus performants comme "la pression publicitaire, le marketing qui se fait davantage scientifique via l’utilisation des banques de données, ou encore l’intelligence artificielle qui se personnalise". D’où le dépôt, mercredi 27 novembre, d’un amendement à la loi anti-gaspillage par la députée PS Delphine Batho, visant à interdire les campagnes de promotion du Black Friday.

Par ailleurs, selon l’enquête Cofidis/Rakuten/CSA, plus d’un tiers des Français (36%) achètent leurs cadeaux lors de périodes promotionnelles comme le "Black Friday" afin d’optimiser leur budget. 40% des Français déclarent d’ailleurs faire leurs dépenses de Noël dès le mois de novembre (+3 points par rapport à 2018).

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