En plein hiver austral, c’est le printemps de la politique réunionnaise. Sur les vingt-quatre communes de l’île, quatre sont désormais dirigées par des femmes. Une situation inédite dans l’univers machiste et patriarcal de la politique locale. A Saint-Paul, la députée Huguette Bello, 69 ans, a repris la mairie qu’elle avait quittée en 2014. A La Possession, l’écologiste Vanessa Miranville, 37 ans, est réélue. A Saint-Louis, une novice, la centriste Juliana M’Doihoma, 36 ans, est parvenue à écarter les deux anciens maires candidats, à l’issue d’une campagne brutale. A Saint-Denis, la plus grande ville des outre-mer, Ericka Bareigts, socialiste de 53 ans, a été installée le 4 juillet après sa victoire contre le président du conseil régional, Didier Robert (divers droite).

Quatre femmes élues, « c’est le début d’un pas, c’est encore maigre, relativise Ericka Bareigts. Mais c’est un signal. Cherchez les femmes dirigeantes dans le monde politique, économique, syndical, consulaire, sportif à La Réunion. Quand je vois le nombre de médiocres à la tête des collectivités locales, les femmes n’ont pas de complexes à avoir. A nous de faire fleurir ça ».

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