C’est un espoir fou pour nos sociétés plastifiées, une révolution écologique, passée presque inaperçue à l’ombre du Covid-19. En avril 2020, Carbios, une start-up française de Clermont-Ferrand, a fait la une de la prestigieuse revue scientifique britannique « Nature » pour son procédé inédit de recyclage du polytéréphtalate d’éthylène (PET), l’un des plastiques les plus utilisés dans le monde, avec plus de 70 millions de tonnes produites par an. C’est celui que l’on retrouve dans la plupart des bouteilles, des barquettes de supermarché, mais aussi des vêtements en polyester. La méthode des chercheurs s’appuie sur une enzyme dite « PET-ase », qui va découper les polymères du PET en monomères. Produite par un micro-­organisme, cette protéine qui sert de catalyseur va agir comme une paire de ciseaux. Un procédé qu’Alain Marty, le directeur scientifique de Carbios, vulgarise ainsi :

« Il faut vous figurer la matière plastique comme des milliards de colliers de perles enchevêtrés, les perles étant attachées par un point de colle. L’enzyme coupe les points de colle et libère les perles. »
Les chercheurs, qui travaillent avec l’unité de recherche Toulouse Biotechnology Institute (TBI), peuvent ainsi traiter quelque 200 kilos de plastique en dix heures grâce à l’enzyme découverte, dans une cuve « pilote » de 1 000 litres.

Lire l’article complet sur : www.nouvelobs.com