Un chiffon rouge commence à bouger. Dans la zone euro, l’inflation a touché la barre des 2 % en mai alors qu’elle était nulle en début d’année. La Banque centrale européenne (BCE) interprète pourtant toujours son objectif de stabilité des prix comme une hausse « inférieure à mais proche de » ce seuil fatidique des 2 %.

Bien sûr, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. A en croire ladite banque centrale et la grande majorité des économistes, cette accélération de l’inflation n’est qu’une bosse. Ou qu’un indicateur de plus qui rebondit après s’être effondré pour cause d’épidémie ravageuse.

Flambée des prix à l’été
Sauf que l’accélération des prix est plus vive en Allemagne, qui est à la fois l’économie la plus puissante de la zone euro et le pays où la sensibilité à l’inflation est la plus forte. La hausse sur un an a atteint 2,4 % le mois dernier. Et ce n’est qu’un début.

Car le gouvernement avait baissé la TVA de trois points entre le 1er juillet et le 31 décembre 2020. Cet allègement avait fait reculer l’ensemble des prix au second semestre. A partir de juillet prochain, le niveau des prix sera donc comparé au niveau déprimé de l’an dernier, ce qui fera flamber l’inflation à 3 % cet été et même à 4 % à l’automne.

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