Pourquoi payer des millions de dollars pour une image d’un CryptoPunk alors qu’il suffit de faire clic droit, « Enregistrer l’image sous… » pour la posséder ? A qui la logique des NFT (jetons non fongibles) échappe, ainsi que le principe d’oeuvre d’art numérique sous-tendu, le développeur et artiste australien Geoffrey Huntley propose un nouveau lieu de rendez-vous : « The NFT Bay ».

Le site reprend la vieille logique du téléchargement illégal de films et de musique : si une oeuvre existe, sa copie est aussi sur internet et elle fera l’affaire, d’autant qu’elle est gratuite. Pour faire mouche, le portail singe même le célèbre site suédois de liens BitTorrent « The Pirate Bay » – désormais interdit dans plusieurs pays. Un moteur de recherche permet de mettre la main sur les NFT – enfin, les images jpeg qui s’y réfèrent, et là est tout le débat. Il y a aussi une archive de 17,96 téraoctets avec tous les NFT des blockchains Ethereum et Solana.

Le risque de l’erreur 404
L’intérêt de la démarche vous échappe encore plus que le phénomène dénoncé ? Geoffrey Huntley a bien une explication, qu’il partage dans un post sur GitHub. « Fondamentalement, j’espère que grâce à ‘The NFT Bay’, les gens vont se mettre à comprendre ce qu’ils achètent vraiment avec les oeuvres en NFT. Ce ne sont rien de plus que des instructions sur la façon de télécharger une image. Image qui n’est pas hébergée sur la blockchain. La majorité de celles que j’ai vues sont stockées sur des serveurs Web 2.0, ce qui finira probablement un jour en page d’erreur 404. » Pour lui, cela signifie « que les NFT ont encore moins de valeur ».

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