A côté d’un Boursorama ou d’un Fortuneo – qui s’intègrent tous deux clairement dans la stratégie globale de leurs maisons mères (Crédit Mutuel Arkéa et Société Générale respectivement) – les grands groupes bancaires ne savent pas toujours bien quoi faire de leurs banques en ligne, encombrant héritage des débuts de l’Internet remontant au début des années 2000.

« C’est notre fleuron ! »
« Notre banque en ligne, mais c’est notre fleuron ! », ironise volontiers le dirigeant d’une très grande banque française, qui reconnaît en creux à quel point le positionnement de ces banques digitales peut virer au casse-tête, ces dernières n’étant pas réputées pour leur rentabilité. Fortuneo affirme depuis des années être la seule banque en ligne rentable. Quant à Boursorama, elle rappelle qu’elle le serait « hors coût d’acquisition » , autrement dit sans comptabiliser les efforts financiers consentis pour attirer de nouveaux clients.

Outre ING, qui a finalement jeté l’éponge, tous les groupes cherchent la martingale pour leur banque en ligne. Chez Crédit Agricole, BforBank a été recapitalisée, et une nouvelle stratégie sans doute paneuropéenne devrait être annoncée pour cette enseigne . BNP Paribas a fait le choix de la segmentation pour Hello Bank ! concentrée sur les autoentrepreneurs en France, ou les « millenials » en Belgique. Nouvelle venue, La Banque Postale s’est équipée à son tour en lançant My French Bank. Chez BPCE, l’aventure Fidor – une néobanque allemande achetée en 2016 – a tourné court avec la cession de l’établissement cinq ans plus tard.

Au fond, un même problème se présente à l’ensemble du secteur financier. Lorsque la plupart des banques en ligne ont vu le jour, les clientèles se rendaient encore beaucoup en agence. Les sites Web des banques étaient réduits. Quant aux banques en ligne, indépendantes ou dans le giron des établissements classiques, elles faisaient au contraire figure d’avant-garde.

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