Affaire à saisir ! Ex-fleuron des objets connectés, espoir déçu de la French Tech, cherche repreneur pour échapper à la faillite… La chute est rude pour Sigfox (300 salariés), placée en redressement judiciaire fin janvier. La désillusion est d’autant plus cruelle qu’Emmanuel Macron en avait fait le porte-drapeau de l’innovation française quand il était ministre de l’Economie. 

La start-up toulousaine avait certes vu grand. Son ambition ? Déployer un réseau mondial pour y connecter des objets équipés de capteurs communicants. Cet Internet des objets (IoT) trouve des débouchés dans des secteurs aussi variés que la logistique, pour suivre le cheminement des palettes, l’automobile, pour pister les voitures volées, ou encore l’énergie, pour relever les compteurs à distance… Sur la base de ces applications, en quelques années, l’entreprise avait convaincu industriels, opérateurs et capital-risqueurs d’investir près de 300 millions d’euros dans une promesse : celle d’un réseau à bas débit, peu énergivore et ultracompétitif sur le plan commercial – le coût pour le client ne dépasse pas quelques euros par an et par objet relié à cette toile.  

“Sigfox prévoyait d’en connecter un milliard à l’horizon 2023. Mais à la fin de l’an dernier elle en recensait seulement 20 millions, confie un industriel du secteur. C’est très insuffisant pour équilibrer ses comptes.” D’autant que ceux-ci sont plombés par les coûts de développement de son réseau, qui couvre 75 pays. Dans la plupart d’entre eux, Sigfox s’appuyait sur des partenaires locaux qui achetaient ses antennes, les déployaient et s’acquittaient d’une redevance.

Lire l’article complet sur : lexpansion.lexpress.fr