Le rêve de Meta (Facebook) dans les paiements tourne au vinaigre au Brésil. D’après les informations du « Financial Times », le géant américain de la tech peine à faire émerger son projet visant à permettre aux utilisateurs de WhatsApp de régler leurs achats directement depuis l’application de messagerie. Un nouveau coup dur pour le groupe, qui cherche à se diversifier dans les services financiers sans succès probant jusqu’à présent.

D’après le quotidien britannique, la solution de paiement de Meta aurait dû être lancée en fin d’année dernière. Mais le groupe ne parvient pas à s’entendre avec les acquéreurs de paiement locaux, tels que Cielo, Rede ou Getnet (l’équivalent de Visa). Ceux-là mêmes qui lui permettraient de faire le lien avec les commerçants du pays le plus peuplé d’Amérique latine.

Principale pomme de discorde entre Meta et ses potentiels partenaires : les commissions proposées par le groupe américain qui, aux yeux des acteurs locaux, seraient trop basses, assurent des sources citées par le « FT ».

WhatsApp lance son service de paiement, en commençant par le Brésil

Par ailleurs, la maison mère de Facebook se heurte aux réticences du régulateur brésilien, qui garde un oeil vigilant sur ses ambitions, comme c’est également le cas ailleurs. « Le problème, c’est que Meta est trop gros pour être regardé de manière naïve par les régulateurs », explique un acteur du secteur des paiements.

« En ce qui concerne les entreprises, le service n’est pas encore disponible, assure un porte-parole de WhatsApp Brésil interrogé par ‘Les Echos’. Nous continuons à collaborer avec les autorités locales et les partenaires potentiels pour atteindre cet objectif. »

Nombreux obstacles
Les déboires de Meta au Brésil illustrent les difficultés du géant de la tech à s’immiscer dans les services financiers. Son ambitieux projet de monnaie numérique a ainsi été abandonné cette année face à la levée de boucliers mondiale des régulateurs, et notamment du gendarme américain. Un camouflet après plus de cinq ans de développement.

En Inde et au Brésil, qui servent de marchés tests au géant de la tech, ses solutions de paiement entre particuliers ont été repoussées à plusieurs reprises face à la réticence des régulateurs locaux.

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