Cinquante ans après sa création, la station de Gandoul renaît. Cinq nouvelles paraboles de 85 centimètres de diamètre se connecteront, au quatrième trimestre 2022, à la constellation de satellites en orbite moyenne O3b mPower de l’opérateur de satellites luxembourgeois SES. Ce système sera relié aux réseaux de télécoms terrestres de la Sonatel et de son premier actionnaire, Orange, dont les dix mille kilomètres de fibre optique déployés par l’opérateur français entre huit grandes villes d’Afrique de l’Ouest : Dakar, Abidjan (Côte d’Ivoire), Accra (Ghana), Bamako (Mali), Conakry (Guinée), Monrovia (Liberia), Lagos (Nigeria) et Ouagadougou (Burkina Faso). Des extensions vers la Mauritanie, le Bénin, le Togo et le Maroc sont à l’étude. Gandoul sera également connecté aux deux câbles sous-marins qui relient le Sénégal à la France et au Portugal, puis à 2Africa, les trente-sept mille kilomètres de fibre déployés par Facebook autour de l’Afrique, projet dans lequel Orange est coactionnaire.

« Un leader numérique »
« Le satellite permettra de connecter à Internet tous les Sénégalais, y compris dans les zones peu ou mal desservies par les réseaux traditionnels », s’est félicité Sékou Dramé, le directeur général de la Sonatel, le 17 mai, lors de la cérémonie de lancement du nouveau téléport, sans cacher sa fierté que « SES ait sélectionné Gandoul pour être son premier gateway [passerelle] de nouvelle génération ». L’opérateur ouvrira huit stations de ce type dans le monde, notamment aux Etats-Unis, en Australie ou en Grèce, pour un investissement total de 2 milliards de dollars

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