La quatrième édition des Universités d’été de l’économie de demain (UEED) s’est ouverte mardi sur la thématique de la sobriété. Au programme de cette journée : une sélection dévoilée en la présence de Jean-Noël Barrot, le nouveau ministre délégué du Numérique, de 10 start-up capables d’être les « licornes sobres de demain », selon Mouvement impact France, une organisation patronale. Un écho à l’objectif des 25 licornes « vertes » fixé par Emmanuel Macron d’ici à 2030, lors de son intervention à VivaTech en juin dernier.

« Toutes les licornes devront être sobres par nécessité. L’été passé nous le rappelle, la situation internationale aussi. Elles devront l’être pour attirer les collaborateurs, pour conserver la confiance de ses clients, de ses investisseurs, qui vont bien réaliser que c’est une question de soutenabilité financière », a déclaré le ministre. Finance, santé, mobilité, circuit court… Elles ont été choisies selon des critères de parité chez les fondateurs, de sobriété interne (économie des ressources, équité…), externes (modèle vertueux) et managériaux (échelle de salaire, partage de la valeur…)

Sur ce dernier levier, le spécialiste de la fontaine à eau micro-filtrée Castalie a, par exemple, créé un comité de l’économie sociale et solidaire composé de salariés et d’experts de l’impact pour accompagner la stratégie des dirigeants et s’assurer du respect de la dimension sociale et solidaire de la start-up.

Penser d’autres modèles
En mai dernier, le Boston Consulting Group dénombrait entre 10.000 et 15.000 « entreprises à impact » en France tout en relevant que seules 19 % des start-up parvenaient à lever des fonds, contre 46 % pour les start-up dites « classiques ».

Même si les fonds classiques saupoudrent de plus en plus leurs investissements d’impact, certaines pépites et surtout certains modèles alternatifs peinent à trouver preneurs. « Tout l’enjeu est aussi de faire comprendre aux institutionnels et aux grands fonds le besoin de financer ces modèles de manière plus forte et accélérée, pour ne plus être des alternatives mais des modèles, à terme, dominants », argue Marion Graeffly, à la tête de TeleCoop, une coopérative née en 2020 qui propose un abonnement mobile responsable.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr