Après un creux ponctuel lié au Covid-19 pendant l’année 2020 (-8 %), l’industrie ferroviaire est repartie de plus belle. Les compagnies ont bénéficié de divers plans de relance nationaux pour accélérer le verdissement des flottes.

Depuis 2018, le réseau ferré mondial s’est accru de 23.300 km et le nombre de véhicules de 20.000 unités. L’Asie et l’Europe ont contribué largement à cette croissance récente. Par segment, c’est le matériel roulant qui bénéficie de la hausse la plus rapide (+6,8 % depuis 2017, pour représenter un volume d’affaires annuel de 62 milliards d’euros), suivi par les solutions de contrôle et les infrastructures. Tour d’horizon des dernières tendances sur le Vieux Continent.

L’irrésistible arrivée des Chinois
L’initiative avait sonné comme un coup de tonnerre dans le paysage européen : quand le géant chinois CRRC Zhuzhoua racheté la branche locomotives du constructeur allemand Vossloh en 2019, certains politiques ont fustigé cette initiative et beaucoup d’experts ont décelé l’entrée du loup dans la bergerie, l’Allemagne étant le premier marché du ferroviaire européen. Une sorte d’accélération de l’histoire, dans un mouvement de balancier commencé bien avant. Après la réunification allemande, l’usine d’Hennigsdorf, près de Berlin, avait livré les rames du métro de Shanghai quand elle était sous pavillon d’AEG. Ce site passé depuis peu de Bombardier à Alstom reçoit désormais des caisses complètes « en blanc » venues de Qingdao en Chine, pour finir le travail des trains en Allemagne avant leur livraison.

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