Propulsé par la Fondation Malek Chebel, le congrès Métaculture se tiendra du 7 au 10 janvier 2023 à l’Institut du Monde Arabe à Paris sous la direction académique de la chaire UNESCO Innovation Transmission et Edition Numériques (ITEN), de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et de l’Université Paris 8. L’évènement, gratuit, proposera des rencontres, débats, expériences de réalité virtuelle, ateliers découvertes, échanges avec des artistes et marquera le coup d’envoi de la première exposition d’œuvres NFT dans un musée français.

Le crypto-art marque-t-il un tournant majeur dans l’histoire de l’art ?  Quelle place possède l’art digital dans le monde arabe ? Quels sont les enjeux derrière les crypto-monnaies et les crypto-actifs ? Faut-il s’intéresser au métavers ? Toutes ces problématiques seront au cœur de l’évènement qui s’adresse à la fois aux professionnels de la culture et au grand public.

« Nous avons fait le choix d’avoir une approche pédagogique adaptée à un public non averti. L’évènement s’adresse à la fois au grand public et aux institutions culturelles. Tous attendent de voir cette première occurrence », précise Mikaïl Chebel, Fondateur de Métaculture.

Une exposition NFT qui se renouvèlera régulièrement
L’exposition d’œuvres NFT mettra à l’honneur plus de 100 artistes issus du monde arabe, du Maroc jusqu’à la frontière de l’Irak. « Cela englobe la péninsule arabique qui se tient à l’avant-garde de l’art digital », complète Mikaïl Chebel. Dans la salle au 120 colonnes de l’Institut du Monde Arabe seront disposés 50 écrans, diffusant les œuvres numériques. L’exposition changera régulièrement pour donner envie au public de revenir.

Plusieurs courants artistiques seront présentés : le crypto-art, le glitch-art (œuvres reposant sur l’esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques), le trash-art (les déchets deviennent œuvres d’art). Les artistes sont sélectionnés selon la qualité de production et leur pedigree. Ils doivent être nés dans le monde arabe ou y vivre.

Remettre l’artiste au centre du commerce de ses œuvres
Une partie des œuvres exposées sera proposée à la vente. Pour le fondateur de Métaculture, les NFT permettent de remettre l’artiste au centre de la création et du commerce de ses œuvres : « Les NFT lui donne accès à un second marché. Jusqu’ici, il était dépossédé de son œuvre une fois vendue. Grâce la blockchain, il peut savoir qui l’achète et profite d’une commission de 10% sur chaque revente ». Cela est dû au caractère public de la blockchain. Dès qu’une transaction est effectuée, l’identité de l’acheteur est connue de tous et inscrite dans le fichier NFT. Un smart contract peut lui-même être adossé au fichier NFT. C’est ce protocole informatique qui déclenchera l’éventuelle commission à chaque revente.

Un lien évident le réel et le virtuel
« La beauté de cette aventure est de démocratiser l’art contemporain en le faisant découvrir à un public nouveau qui ne se trouve pas encore dans le métavers mais bien dans le monde réel », ajoute Mikaïl Chebel.

Selon lui, on peut comparer le mouvement au street art qui a mis 20 ans à s’institutionnaliser :  « C’était interdit, c’était borderline. Pourtant, le œuvres sont désormais vendues dans les plus grandes maisons d’art et ont obtenu une reconnaissance dans notre société. Il n’a fallu que 4-5 ans au crypto-art pour s’imposer. C’est impressionnant ».

La pandémie a poussé les institutions culturelles à réfléchir autour du virtuel. Cela a permis d’éveiller la curiosité d’un public qui se désintéressait de la culture. Si les musées sont encore assez hermétiques aux innovations technologiques, c’est pourtant l’occasion de faire venir des jeunes gens fascinés par la pop-culture selon le fondateur de Métaculture.

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