Une liste impressionnante. Un document de 116 pages produit le 25 janvier auprès du tribunal a donné les noms des sociétés et des institutions financières exposées à la faillite de FTX . Parmi elles, des grands noms de Wall Street comme Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Wells Fargo.

Mais les banques américaines ne sont pas les seules à avoir noué des liens avec l’empire de Sam Bankman-Fried . Des institutions asiatiques, comme le japonais MUFG ou européennes comme Deutsche Bank, HSBC, ainsi que les banques françaises BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE et Société Générale sont également citées dans le document.

Une liste très large
Il faut dire qu’avant l’effondrement, FTX était vue comme l’une des plateformes les plus sûres de l’univers crypto. Sam Bankman-Fried rassurait l’establishment et les institutions de la finance traditionnelle car il prônait une régulation plus stricte. Il avait rallié des soutiens de poids comme le fonds souverain de Singapour Temasek, le japonais SoftBank et Sequoia Capital, l’une des plus célèbres sociétés américaines de capital-risque.
Le document en question ne révèle ni la taille ni la nature de la créance, le cas échéant, des institutions citées. Rien ne permet donc, pour l’instant, de dire si elles ont une exposition importante, faible ou nulle à FTX.
La liste « est destinée à être très large à des fins de service et comprend des parties qui peuvent apparaître dans les livres et registres du débiteur pour un certain nombre de raisons » , ont précisé les avocats de FTX dans une déclaration déposée jeudi auprès du tribunal des faillites.

Informer les parties intéressées
« Ce type de matrice des créanciers est préparé par les débiteurs dans le but d’informer les parties intéressées dans le cadre d’une procédure de faillite et n’est pas nécessairement la preuve d’une relation de créancier », a relativisé Deutsche Bank, dont les porte-parole déclarent à Bloomberg qu’elle n’avait pas accordé de crédit à FTX.
Les représentants de JP Morgan, Wells Fargo et MUFG ont refusé de commenter. HSBC n’a pas fait de commentaire immédiat.
Quant aux banques françaises, elles cherchaient à comprendre pourquoi leur nom et leur adresse figuraient dans le document. Depuis le début de l’affaire, elles ont plutôt laissé entendre ne pas avoir de lien quelconque avec la plateforme FTX. « Le Groupe BPCE avec ses entreprises entend préciser qu’il n’a aucune exposition crédit sur les 102 entreprises de FTX citées », indiquait vendredi le groupe mutualiste. « Nous n’avons accordé aucun crédit à FTX. Cette large liste produite dans le cadre d’une procédure de faillite ne confirme d’aucune manière une quelconque position de créancier », ajoute BNP Paribas.

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