En trading, les petits investisseurs ont souvent un train de retard sur les gros, et ils le paient cash quand le marché se retourne. Dans les cryptos, les faillites de Terra, en mai 2022, et de FTX, en novembre de la même année, confirment, d’après une nouvelle étude de la Banque des règlements internationaux (BRI), que « lorsque la mer est agitée, les baleines mangent le krill ». Quand les gros acteurs vendent, les petits achètent et pour la BRI, c’est à leur détriment.

L’institution avait déjà expliqué dans une vaste étude en novembre qu’en matière de crypto-investissement – surtout le bitcoin -, les particuliers (le « krill » dans le jargon) s’étaient lancés tardivement sur le marché comparé aux grands investisseurs (les « whales » ou baleines), entre 2020 et 2022. Ils avaient donc eu, selon la Banque, moins de chances de réaliser des profits.

Les particuliers ont fait les soldes
Cette tendance historique a connu un point d’inflexion en 2022, où les deux gros crashs ont à chaque fois généré une recrudescence du volume de trading… mais dans des sens opposés. Les détenteurs de gros portefeuilles (plus de 1.000 bitcoins) ont vendu après le crash de Terra , et encore plus après la faillite de FTX , quand les particuliers (détenant moins de 1 bitcoin), ont voulu faire une bonne affaire en achetant à prix réduit après un crash, surtout celui de FTX.
Sur ce point, l’étude est incomplète et ne dit pas à quel niveau ces investisseurs ont acquis du bitcoin. Surtout, la Banque n’a aucune idée de leur comportement d’investissement : garderont-ils leur position en attendant des jours meilleurs ? Après le crash de FTX en novembre, le bitcoin a chuté à près de 16.000 dollars, mais il est remonté, et le revoilà proche des 25.000 dollars.

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