Le nettoyage de printemps poursuit son cours dans la sphère crypto aux Etats-Unis. Jeudi, la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), a condamné le patron sud-africain de Mirror Trading International (MTI) à une amende de 3,4 milliards de dollars.

Cornelius Johannes Steynberg est accusé d’une fraude impliquant des échanges en bitcoins. Placée en liquidation judiciaire en juillet 2021, MTI promettait aux investisseurs des rendements potentiels de plus de 100 % par an grâce à un algorithme qui devait effectuer des transactions sur le marché des changes, lequel s’est révélé être imaginaire.

Une condamnation record
Selon la CFTC, MTI et son patron auraient accepté plus de 1,7 milliard de dollars de dépôts sous forme de bitcoins, dont une partie provenait de quelque 23.000 résidents américains. Un juge d’une cour fédérale de l’ouest du Texas a imposé au dirigeant de rembourser tous les déposants à hauteur de 1,7 milliard, et de reverser une somme équivalente à la CFTC.
L’agence affirme dans un communiqué qu’« il s’agit de la plus importante condamnation financière au civil dans un cas présenté par la CFTC ». Et elle ajoute que cette « action en justice concernait également le cas le plus important de fraude impliquant du bitcoin ».

Près de 300.000 utilisateurs
MTI comptait près de 300.000 utilisateurs lors de sa suspension, en décembre 2020. La société fait l’objet de plusieurs enquêtes et un mandat d’arrêt international a été émis par Interpol contre Cornelius Johannes Steynberg, qui a été interpellé au Brésil, à la fin 2021. Il est actuellement en détention, dans l’attente d’une décision concernant une demande d’extradition présentée par les autorités sud-africaines. L’homme est aussi visé par des procédures civiles en Afrique du Sud à l’initiative des utilisateurs de la plateforme.

Cette affaire ne va pas manquer de mettre de l’huile sur le feu, alors que le secteur se remet à peine de l’effondrement de FTX. Elle donnera encore des raisons de sévir à Gary Gensler , le patron de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui s’est récemment agacé de ne jamais avoir « vu de secteur aussi peu respectueux des lois » que celui des cryptos.

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