Le monde à horizon 2050

Avant de rentrer dans le vif du sujet, Frédéric Weill, Directeur d’études pour le centre de prospective Futuribles, est venu donner quelques points de repères concernant le monde à horizon 2050.

Climat et écosystèmes : d’ici 2050, le risque d’emballement climatique existe. Jusqu’où peut-on aller dans la déstabilisation ? Va-t-on atteindre un point de bascule irréversible ? Si des actions fortes sont réalisées en matière de sobriété, de décarbonation, à l’échelle individuelle et collective, il pourrait être possible de ralentir ou stopper le dérèglement climatique.

Démographies et migrations : La population mondiale devrait progresser de deux milliards à horizon 2050 et les disparités dans le niveau de développement des pays du monde pourraient s’accentuer. D’ici là, la population européenne est amenée à stagner et celles des zones à bas niveau de revenus à augmenter. En revanche, après 2050, la population mondiale pourrait décroître.

Géopolitique et mobilités internationales : il est probable que d’ici 2050, nous soyons confrontés à une raréfaction des ressources naturelles, ce qui pourrait accentuer la compétition pour leur maîtrise. Le trafic aérien devrait augmenter de 3% chaque année entre 2021 et 2040.

Société : de nouvelles formes d’engagement pourraient voir le jour, en même temps qu’une remise en cause de la légitimité du système politique. Selon Futuribles, on pourrait voir un développement rapide des outils de surveillance de masse.

Technologies : d’ici 2050, l’économie de la donnée prendra davantage d’importance. Une explosion des flux qui pourrait entraîner une augmentation de 8% de la consommation énergétique par an. Une tendance à contre-courant des enjeux de sobriété. Un risque d’exclusion pour 15% des Français qui ne maîtrisent pas les outils numériques sera également présent.

Le tourisme à horizon 2050
Comment évoluera le tourisme d’ici 30 ans ? Quels seront les attentes, les comportements des voyageurs ? Comment les pros du Tourisme y répondront ? Toutes ces questions ont été posées aux experts invités.

Dans le scénario prospectif de Pierre Torrente, les enfants apprennent à être touristes dès l’école primaire. Le tourisme est devenu durable, inclusif, de proximité et proche du monde des loisirs. Ce ne sont pas les habitants qui décident où se rendre en vacances, mais ce sont les destinations qui déterminent quand il est possible de venir. Dans la continuité de l’évolution du monde du travail, les habitant possèdent des jours de vacances illimités à condition d’avoir effectué les tâches qui leur incombent.

Dans le scénario de Prosper Wanner, nous assistons à un retour du Grand Tour en 2050, en référence au long voyage en Europe effectué par des jeunes hommes fortunés au 18e siècle. Le rapport au monde, aux autres, a changé pour revenir à des choses plus simples et moins intermédiées. La notion de confort n’est plus centrale et la politique de la colonie de vacances a elle aussi fait son retour.

Dans le scénario de Dominique Hummel, le tourisme de campagne s’est développé en 2050, poussé par un besoin de reconnexion à la nature et le réchauffement climatique. Le télétravail a créé de nouvelles formes de mobilité et le slow tourisme représente 7 à 8% du chiffre d’affaires du secteur touristique. Une nouvelle dynamique qui réduit les problème de concentration dans les grandes villes.

Dans le scénario de TOM.travel, deux comportements opposés se sont accentués. D’un côté, les touristes cherchent à « faire » le plus de destination et à partager leur plus beaux selfies sur Instagram. De l’autre, des voyageurs veulent sortir de leur quotidien tout en se reconnectant à la nature. Ils privilégient les expériences locales et authentiques. Les jeunes générations, conscientes des enjeux climatiques, oscilleront entre ces deux comportements, quitte à souffrir de dissonance cognitive (action en contradiction avec ses convictions qui provoque un inconfort).

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