C’est apparemment la fin de la dynastie Bongo, au pouvoir depuis 55 ans au Gabon. Une douzaine de militaires ont annoncé, très tôt mercredi matin à la télévision, l’annulation de la réélection, proclamée moins d’une heure auparavant, d’Ali Bongo, qui avait succédé en 2009 à son père, Omar, au décès de ce dernier.

Ils ont aussi annoncé l’annulation des élections présidentielle, législatives et municipales de samedi dernier, la dissolution de toutes les institutions, « le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle » et la fermeture des frontières.

Situation calme à Libreville
Ali Bongo a été placé en résidence surveillée, d’où il a pu toutefois faire diffuser une vidéo où on le voit, visiblement inquiet, appeler « ses amis » de la communauté internationale à « faire du bruit » . La junte affirme que l’ex-président est entouré de sa famille et de ses médecins (il a été frappé par un AVC en 2018 dont il est imparfaitement remis) et que l’un de ses fils a été arrêté pour corruption et haute trahison.
Hormis de brefs tirs d’armes automatiques en matinée, la situation semblait sous le contrôle des militaires à Libreville, mercredi après-midi, où une foule en liesse saluait les véhicules des soldats. Internet a été rétabli quelques heures après le coup d’Etat militaire.
La junte, qui s’est baptisée Comité de transition et de restauration des institutions, a déclaré avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos » , ajoutant avoir décidé de « défendre la paix en mettant fin au régime en place » .

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