Pourquoi une telle profusion de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest et centrale ? On en est à sept réussis en trois ans…

Evidemment, tout le monde observe ce qui se passe et si un coup d’Etat réussit dans un pays cela peut encourager des militaires dans un autre pays. Pour autant, il faut se méfier de la sainte théorie de la contagion, chaque pays a sa propre histoire, le Gabon n’est pas le Niger, qui lui-même n’est pas le Mali, chaque coup d’Etat y a eu des ressorts très différents. Au Gabon, est mis fin à une dynastie de 55 ans, au Niger des militaires mécontents de ce que préparait le pouvoir civil ont pris les devants, au Mali le premier coup d’Etat renversait le président IBK pris dans une impasse sociale, politique et sécuritaire avec une forte menace djihadiste.

On peut toutefois constater un certain retour en arrière en Afrique de l’Ouest, du moins une fragilisation du processus démocratique, forcément balbutiant, initié dans les années 1990 et illustré par les textes de la Cedeao qui pose des principes démocratiques très clairs et sanctionne les régimes putschistes, alors qu’en Afrique centrale, avec le Tchad, la Guinée équatoriale, le Cameroun, la république démocratique du Congo, le Gabon, il n’y a quasiment jamais eu d’expérience véritablement démocratique.

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