Les gloires déchues de la finance ne veulent-elles plus mourir ? Après la plateforme d’échange de cryptos FTX, dont la question du retour – en plein procès ! – est sur la table, c’est au tour de la Silicon Valley Bank (SVB) d’envisager une relance. Le week-end dernier à Las Vegas, les cadres de l’institution ont martelé le message que « la banque est de retour » au salon Money20/20.

Des participants de cet événement annuel sur les technologies financières et de paiement publient leur étonnement sur X (ex-Twitter) de voir cette banque s’afficher comme si de rien n’était. L’un d’eux se prend en selfie à côté d’un kakémono « SVB, Silicon Valley Bank, Division of First Citizens Bank » – la nouvelle maison mère de la banque déchue depuis mars. Un autre message montre un écran géant ironisant devant ceux qui n’en revenaient pas : « Yes, SVB. »

« Regagner la confiance »
SVB est devenue une division de First Citizens Bank , qui avait repris ses actifs. Mais la marque, elle, n’a pas disparu. Et désormais, elle se bat pour reconquérir ses clients et se réaffirmer en tant qu’entreprise, ainsi que le rapporte Bloomberg. « Nous n’avons pas peur de regagner cette confiance », a déclaré Christopher Hollins, directeur commercial de la banque (depuis 2021).

Les cadres de la banque présents à l’événement ont fait état de la difficulté de la tâche qui les attendait. SVB doit non seulement regagner la confiance après une mauvaise gestion du risque – elle dépendait trop du secteur technologique et des obligations américaines. Mais elle doit, de surcroît, composer avec une nouvelle concurrence venue combler le trou béant qu’elle a laissé. Parmi ses rivaux, JPMorgan Chase, qui essaie de séduire les start-up, ou Citizens Financial Group.

Campagne nationale
A en croire le directeur produit, Gagan Kanjlia – un autre cadre dirigeant qui a survécu à la tempête -, « beaucoup de clients sont revenus vers SVB car ils avaient leurs habitudes et veulent les conserver ». Un porte-parole a même dit à Bloomberg que peu de clients bancaires avaient mis fin à leur relation avec SVB. Un discours inattendu quand on se rappelle l’ampleur du « bank run » subi en mars : 42 milliards de dollars d’ordres de retraits avaient été passés en un jour.

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