Elle s’appelle Monique, elle est retraitée. Elle attend patiemment le tramway dans le centre de Montpellier, à deux pas de la gare Saint-Roch, qui la ramènera chez elle à Pérols. Depuis le 1er septembre 2021, le trajet ne lui coûte pas un centime.

Comme Monique, tous les habitants de la métropole âgés de plus de 65 ans ont accès gratuitement au réseau de transport en commun de la ville. Promesse de campagne du maire, le socialiste Michaël Delafosse, la mise en place de la gratuité s’est faite progressivement.

Depuis septembre 2020, les Montpelliérains et habitants des communes de la métropole peuvent voyager gracieusement le week-end. La gratuité concerne aussi depuis deux ans les moins de 18 ans. La ville ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : le 21 décembre prochain, le réseau sera librement accessible tous les jours de la semaine pour tous les habitants, soit près de 500.000 personnes.

Effort soutenable
De quoi pousser certains à abandonner définitivement leur voiture. « Mon fils vient de la mettre en vente », glisse Monique, joviale. « C’est plus simple, plus rapide pour se déplacer », confie-t-elle. « C’est aussi plus rentable financièrement : je ne paie pas l’essence, l’assurance, l’abonnement… » liste l’ancienne vendeuse en magasin. « En plus l’arrêt de tram est juste à côté de chez moi », s’enthousiasme-t-elle avant de s’engouffrer dans une rame de la ligne 3.

Egalité, liberté, solidarité, écologie, pouvoir d’achat… Les avantages à la gratuité mis en avant par la métropole de l’Hérault sont nombreux. Le défi n’en reste pas moindre. Sur le plan financier d’abord. En se privant des revenus issus de la billetterie, Montpellier Méditerranée Métropole renonce à 42 millions d’euros de recettes commerciales chaque année, selon la chambre régionale des comptes du département.

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