HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Pour promouvoir Griselda, Netflix équipe un camion d’une paille géante qui sniffe de la “coke” dans les rues de Paris

By |February 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

Tout est bon pour créer le buzz… Afin de promouvoir sa dernière super production retraçant  l’histoire de la scandaleuse baronne de la drogue Griselda Blanco, Netflix France équipe carrément un camion d’une paille géante dans les rues de Paris pour mieux aspirer de la… poudre blanche… qui se trouvait sur sa route. Limitless. Quand on – et tous les auteurs de SF avant nous – vous disent que les frontières entre réalité et fiction ne cessent de se brouiller, on ne vous raconte pas que des cracks. Depuis quelques années, les campagnes FOOH – ou Fake Out Of Home – sont très prisées des marques soucieuses de communiquer différemment auprès de leur audience. En clair, il s’agit de campagnes marketing numériques hyperréalistes qui s’affichent comme des activations OOH dans un paysage urbain bien réel mais qui sont en fait le fruit de la réalité augmentée, de la CGI, ou d’une intelligence artificielle.

The Apple Vision Pro Lives Deep in the Uncanny Valley

By |February 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

APPLE'S FIRST MIXED-REALITY headset, the Vision Pro, arrives tomorrow. Apple has a knack for revitalizing and legitimizing a product category—something that the face computer market really needs right now. But there are some hang-ups that could limit its initial success: the Vision Pro's exorbitant $3,499 price tag, the tethered battery pack, and the mere handful of apps available on the device at launch. These issues point to this headset being more of a development kit than a fully realized product for now. It's a beautiful machine, but its true potential may not be realized for some time.

Réseaux sociaux : le cap des 5 milliards d’utilisateurs franchi

By |February 1st, 2024|Categories: Scoop.it|

Toujours plus connectée à internet, la population mondiale plébiscite les réseaux sociaux. Selon un rapport annuel publié ce mercredi, le nombre d'utilisateurs actifs des applications ou plateformes sociales a franchi le cap des cinq milliards de personnes en 2023, soit 62,3 % de la population mondiale. A titre de comparaison, 5,35 milliards de personnes disposent d'une connexion à internet. Leur nombre a ainsi augmenté de 5,6 % en un an (+ 266 millions), quand la population mondiale connaissait une croissance de 0,9 %, précise ce rapport édité par l'agence We are social et l'entreprise Meltwater, à partir des estimations de Kepios, cabinet spécialiste de l'étude des usages numériques. Le rapport reconnaît toutefois une certaine imprécision due notamment aux comptes automatisés ou aux personnes inscrites sous différentes identités et qui possèdent donc plusieurs comptes. 2 heures et 23 minutes par jour Premier réseau social en termes d'audience, Facebook (groupe Meta ), qui fête dimanche son 20e anniversaire, affiche un total de 2,19 milliards d'utilisateurs. Il devance Instagram (1,65 milliard), qui est talonné par TikTok (1,56 milliard). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Santé mentale des plus jeunes : les réseaux sociaux sur le banc des accusés DECRYPTAGE - Comment les jeunes réinventent la télévision sur les réseaux sociaux L'utilisateur type des médias sociaux passe 2 heures et 23 minutes par jour sur les plateformes sociales de son choix. Preuve de la curiosité générée par l' intelligence artificielle , la page Wikipedia la plus consultée en 2023 toutes langues confondues est celle de ChatGPT , le logiciel le plus connu d'IA générative développé par la société OpenAI .

Pouvoir d’achat : une « double pénalité » pour les plus pauvres

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Etre financièrement sur le fil et donc subir des frais d'incidents bancaires ; habiter dans une zone où la voiture est indispensable et avoir une vieille voiture qui consomme beaucoup et tombe en panne ; ne pas pouvoir acheter de grosses quantités de nourriture en promotion et donc payer le prix fort ; habiter dans une passoire thermique et donc voir ses dépenses d'énergie flamber ; fonctionner avec des cartes téléphoniques prépayées… Etre pauvre, ce n'est pas seulement avoir un revenu très faible, c'est aussi payer un même bien ou service plus cher que le consommateur « médian ». Cela fait plus de dix ans que ce phénomène de « double pénalité » a été mis en lumière et que travaille sur le sujet l'Action tank entreprise et pauvreté, créée à l'initiative de l'ancien PDG de Danone Emmanuel Faber et de Martin Hirsch, passé notamment par la fondation de l'Abbé Pierre et le haut-commissariat aux Solidarités actives contre la pauvreté. « Ce n'est ni une question d'information ni d'éducation, c'est un problème d'accès et de structure des prix », pointe ce dernier. 11 types de dépenses identifiés Cette association a rendu publics ce mardi des travaux quantitatifs et qualitatifs qui montrent que, loin de diminuer, le problème s'est encore amplifié avec l'inflation. Onze types de dépenses ont été identifiés comme sources potentielles d'une double peine pour les plus pauvres : le loyer, l'énergie, la mobilité, les assurances, les emprunts, la santé, l'équipement, les télécoms, les frais bancaires et l'alimentation. Quatre types de mécanismes ont été mis en lumière : un effet volume avec des coûts fixes plus importants, un effet d'exclusion avec un accès à des biens de moindre qualité, un manque d'information ou des biais cognitifs et un effet de localisation.

Will.i.am veut réinventer nos road trips avec sa nouvelle startup –

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Nommée Sound Drive, la startup du chanteur compositeur Will.i.am veut vous faire croire que vous êtes Ryan Gosling dans Drive ou Vin Diesel dans Fast and Furious. La technologie qu’il a mis au point permet à la musique de s’adapter à la conduite et à l’humeur du conducteur. Le type de musique change si vous êtes énervé, de bonne humeur, pensif, etc. Le système augmente et diminue le son en fonction de la conduite : il augmente quand vous accélérez, baisse si vous êtes à l’arrêt. En tout, 10 paramètres différents sont pris en compte en fonction de la route que vous empruntez. Les playlists ne seront jamais les mêmes, pour ne pas rendre le trajet domicile-travail trop répétitif. A l’avenir, Sound Drive permettra également de déclencher des musiques lorsque vous conduisez à tel ou tel endroit afin de raviver des souvenirs. L’artiste a déjà signé avec Mercedes-Benz pour équiper les modèles électriques EQ dès cet été. D’autres constructeurs pourraient suivre dans les prochains mois. Pour Will.i.am, cette technologie nous mènera dans une nouvelle ère de la musique. Elle pourrait également réinventer les road trips.

IA : l’Institut Montaigne plaide pour une autorité car l’AI Act ne suffira pas

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Alors que l'Europe s'apprête à réguler l'intelligence artificielle avec son AI Act en préparation à Bruxelles, l'Institut Montaigne, influent think tank libéral, préconise la création d'une « autorité de l'IA » à l'échelle nationale, comme en ont déjà d'autres pays. Son rôle : évaluer rigoureusement la performance et les risques associés à cette nouvelle technologie. Car ces services d'intelligence artificielle générative, capable de générer des textes, des images ou des vidéos, présentent des risques avérés, rappelle le rapport publié ce mercredi. Cela va du biais algorithmique, discriminant une partie de la population, aux « hallucinations » et à la désinformation. Plus inquiétant, des risques « émergents » pourraient « s'avérer catastrophiques », écrit l'Institut, comme le détournement de ces IA pour concevoir des armes, notamment chimiques et biologiques, pour pirater des systèmes informatiques, ou encore pour manipuler des personnes. « La France est en retard » A la veille de la seconde grande édition du Sommet mondial de l'IA, qui doit se tenir en France après celle de novembre à Bletchley Park au Royaume-Uni, il y a urgence à créer cette « police de l'IA » qui « permettrait une intervention spontanée des pouvoirs publics en cas de risque jugé inacceptable », selon le rapport. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Singapour, « pays leaders de l'IA », ont montré l'exemple en créant leurs propres instituts de sûreté, argumente Milo Rignell, expert sur les sujets numériques au sein de l'Institut Montaigne. « La France est désormais en retard », juge-t-il. LIRE AUSSI : IA : de fausses images de Taylor Swift obligent X à bloquer les recherches sur la chanteuse DECRYPTAGE - Le hacker de demain s'appelle ChatGPT (mais le défenseur de demain aussi) Promis, il ne s'agirait pas de « créer une énième entité publique », dit le rapport, et cette autorité nationale serait complémentaire avec l'AI Act européen (dont le but est de contraindre les systèmes jugés à « haut risque » utilisés dans des domaines sensibles). Il s'agirait d'un organisme qui pourrait justement « faciliter la mise en conformité de l'application du règlement » européen, ainsi que « faire des 'stress tests' des modèles d'IA » et « procurer des conseils et des accompagnements nécessaires » aux entreprises. « Si on n'a que la partie réglementation sans l'outillage, on navigue dans le noir », justifie Milo Rignell. Ce dernier préconise de s'appuyer sur les expertises déjà existantes en matière d'évaluation de l'IA en France, comme celles du Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE), de la CNIL (pour les données personnelles), de l'Anssi (pour la cybersécurité) ou de l'Arcom (pour les contenus numériques).

Vivendi envisage finalement une scission en quatre entités

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Petit à petit, le big bang de Vivendi se précise. Le conglomérat a annoncé mardi soir que son conseil de surveillance avait accepté la proposition de structurer finalement la scission du groupe en quatre entités, dont une regroupant sa participation dans Lagardère (près de 60 %) et Prisma Media (intégralement détenu). Le projet initial, en décembre, dessinait plutôt une division du groupe en trois. Si le projet va à son terme, quatre entités seraient donc cotées séparément, en lieu et place de Vivendi : Havas,Canal+ et ses filiales et participations (incluant M7, SPI, MultiChoice, Viaplay et Viu), une société regroupant les actifs dans l'édition et la distribution (Lagardère et Prisma Media), et enfin une société d'investissement regroupant « des participations financières cotées et non cotées dans les secteurs de la culture, des médias et du divertissement ». Les participations dans Universal Music Group, Telecom Italia et FL Entertainment, en particulier, devraient y être logées. Nouveauté de cette annonce, donc, la création d'un pôle regroupant Lagardère (avec notamment Hachette, « Paris Match », le « JDD », Europe 1…) et Prisma Media (« Capital », « Femme Actuelle »…), a été bien accueillie par les marchés, alors que le schéma initial esquissé en décembre prévoyait le placement de Lagardère dans la société d'investissement. L'action Lagardère grimpait de 4,66 % et celle de Vivendi de 1,85 % à la Bourse de Paris mercredi en fin d'après-midi. Synergies dans la presse et l'édition « Cette décision est pertinente car Lagardère et Prisma Media auraient été noyés dans la troisième structure. Le nouveau groupe d'édition va afficher un périmètre plus cohérent, pour entreprendre des acquisitions, possiblement en titre », souligne l'analyste Jérôme Bodin, chez Oddo BHF. « En n'étant finalement pas présents au sein de la société d'investissement, les salariés de ces groupes d'édition et de presse, qui doivent creuser leur sillon et se développer, savent que le temps leur sera moins compté avec ce montage. Or, la durée est la clé du succès dans l'édition », ajoute le banquier conseil Jean-Clément Texier (Compagnie Financière de Communication). LIRE AUSSI : SERIE - Vivendi : Bolloré en route vers son big bang Les collaborations entre les acteurs de cette nouvelle entité seraient aussi favorisées, selon le communiqué. « Cela ouvre la voie à des réorganisations en interne et intra-groupes avec les actifs médias de Lagardère, avec qui les synergies et économies de gestion seront nombreuses », considère Jean-Clément Texier, pour qui « ce découpage permettra à Prisma Media de jouer dans la première division du groupe au même titre que Canal+ ou Havas ».

Comment le fantôme de FTX hante encore le marché du bitcoin

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Le liquidateur chargé de rembourser les créanciers de l'entreprise en faillite a vendu 22,3 millions de parts détenues dans le fonds GBTC, l'un des ETF bitcoin. FTX a acheté ces parts quand ce qui était alors le Grayscale Bitcoin Trust était structuré comme un fonds fermé. En 10 ans, GBTC a ainsi amassé près de 30 milliards de dollars en bitcoin. En transformant son fonds en ETF, qui est, lui, librement négociable en Bourse, Grayscale a donc ouvert les vannes et provoqué un énorme flux de sorties : déjà 5 milliards de dollars au 26 janvier. Pour faire face aux demandes de remboursement, il a dû céder massivement des bitcoins sur le marché, faisant ainsi chuter les cours. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - ETF : pourquoi le bitcoin ne décolle pas ? PORTRAIT - FTX : le liquidateur d'Enron aux manettes Parmi ces vendeurs, il y avait la plateforme FTX , qui a liquidé pour près de 1 milliard de dollars en bitcoins de parts GBTC, selon le média spécialisé CoinDesk. Ce dernier - propriété de Digital Currency Group, la maison mère de Grayscale - s'appuie sur des données privées et sur deux sources proches du dossier. « Maintenant que FTX a fini de vendre ses parts, la pression à la vente pourrait s'atténuer, car une telle liquidation est un événement relativement unique », entrevoit le média spécialisé. Un point de vue que partage JP Morgan dans une note vendredi. FTX vend ces titres pour honorer ses créances. En portefeuille, elle détient d'autres actifs à céder : 55,8 millions de SOL, 20.500 bitcoins et plus de 112.000 ethers, selon CoinGecko. Mais aussi une participation de 500 millions de dollars dans Anthropic , un concurrent sérieux de ChatGPT dont la valorisation a explosé. Si ces actifs se sont largement appréciés depuis le crash de FTX, la procédure prévoit de rembourser les clients à hauteur de ce qu'ils ont perdu au moment de la faillite en novembre 2022… lorsque le bitcoin était au plus bas, soit moins de 17.000 dollars le 11 novembre. Tout l'inverse de Mt. Gox , autre plateforme crypto en faillite (en 2014), qui va restituer 142.000 bitcoins (6 milliards de dollars) à ses clients cette année. Clients impatients d'empocher leur plus-value après dix ans d'attente. Le spectre de Genesis Mais l'histoire n'est pas tout à fait finie… car le courtier en faillite (à cause de FTX) Genesis - une autre filiale du tentaculaire Digital Currency Group - possède quant à lui quelque 62 millions de parts GBTC. Des titres que lui réclame devant la justice un ex-client, la Bourse Gemini, qui avait utilisé ces parts comme garantie. La revente de ces titres à des fins d'indemnisation pourrait elle aussi provoquer un décrochage du bitcoin. Sur ce jeune marché des ETF bitcoin spot, tous les feux sont pourtant au vert, à l'exception de Grayscale, seul fonds à enregistrer autant de flux sortants. FTX n'explique cependant pas tout. Des vendeurs cèdent également leurs parts de GBTC car les frais de gestion y sont bien plus élevés que chez ses rivaux : 1,5 % par an contre une médiane de 0,25 %.

Au Maroc, le rêve d’une Silicon Valley africaine

By |January 31st, 2024|Categories: Scoop.it|

Sous un soleil de plomb, Marion arrache plusieurs mètres cubes de roche dans un fracas assourdissant. Ce monstre d'acier de 700 tonnes les dépose du haut des 64 mètres de sa grue au sommet d'un monticule, soulevant un nuage de poussière qui va jusqu'à masquer les pierres qui roulent, dévalant l'énorme tas déjà constitué. Cette dragline walking, comme on l'appelle dans le jargon de la mine, tient son nom du constructeur d'engins de travaux américain basé dans l'Ohio depuis 1884, repris en 1997 par l'équipementier minier Bucyrus, lui-même racheté en 2010 par la célèbre marque Caterpillar. Marion, qui peut déplacer son énorme masse à 100 mètres à l'heure grâce à deux gigantesques pieds articulés et extraire jusqu'à 550 m3 par heure, est l'une des quatre pelles mécaniques de la mine de phosphate de Ben Guerir. Depuis 1979, l'Office chérifien des phosphates, l'OCP, y exploite sur quelque 9.000 hectares, d'abord en souterrain puis à ciel ouvert, une partie des gigantesques ressources du Maroc. Le pays détient en effet près de 70 % des réserves connues de ce minerai indispensable notamment à la confection d'engrais pour l'agriculture. Six mille étudiants, 30 nationalités A quelques kilomètres de là, dans un décor quasi désertique proche de la ville de Ben Guerir, à une heure en voiture de Marrakech, au sud, et à deux heures de Casablanca, au nord, est sortie de terre en 2017 l'université Mohammed-VI-Polytechnique (UM6P). Ses bâtiments monumentaux, vastes cubes de couleur ocre, abritent bureaux, amphithéâtres, laboratoires, hôtels, restaurants et salles de sport, tandis que des piscines extérieures sont comme des oasis de fraîcheur dans cet univers minéral. Là, quelque 6.000 étudiants de 30 nationalités, dont 60 % de filles et 40 % de garçons, se préparent à devenir l'élite africaine de demain, tant dans le domaine de la recherche que dans ceux de l'enseignement ou de l'entrepreneuriat. Soixante pourcents de ces étudiants sont entièrement boursiers, 20 % sont semi-boursiers, les 20 % restants payant l'équivalent de 8.000 à 12.000 euros de frais d'étude annuels. LIRE AUSSI : L'Afrique confrontée à un assèchement de ses financements internationaux INTERVIEW - Thierry Vircoulon : « Les élites africaines ne veulent pas nécessairement du changement » Mais quel rapport entre ce monde de l'excellence académique et celui, rude et plutôt frustre, de la mine ? Un seul et même acteur majeur de l'économie marocaine : l'OCP. Ce groupe international, présidé par Mostafa Terrab, détenu à 95 % par le royaume chérifien et qui a réalisé 114,5 milliards de dirhams de chiffres d'affaires en 2022 (environ 10,6 milliards d'euros), est en effet le promoteur de l'UM6P. « La genèse du projet remonte à la période 2009-2012, explique Khalid Baddou, directeur du cabinet du président de l'université, Hicham El Habti, et directeur des affaires institutionnelles. Le groupe OCP, gestionnaire de 60 % des réserves de phosphate dans le monde, voulait effectuer un recentrage stratégique visant à moins dépendre des exportations et à transformer le phosphate au Maroc, afin d'apporter plus de valeur ajoutée au pays. »

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