HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le pari gagnant de 1083, fabrique de jeans 100 % made in France

By |May 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Face au rouleau compresseur de la désindustrialisation, en France, certains entrepreneurs du textile ont choisi de provoquer un autre destin. Preuve à l'appui à Romans-sur-Isère située non loin de Valence, capitale du département de la Drôme, dans le sud-est de l'Hexagone. L'ancienne cité industrielle de la chaussure abrite le premier atelier de 1083, à ce jour unique société française à fabriquer des jeans 100 % made in France . La PME est née en 2013, année où s'est effondré le Rana Plaza à Dacca au Bangladesh, un énorme atelier textile sous-traitant des plus grandes firmes occidentales de prêt-à-porter. Toute une résonance. Une manufacture en plein centre-ville Située dans les locaux d'un ancien supermarché, en plein centre-ville, à deux pas de la gare de Romans Bourg Péage, la petite fabrique de 1083 trône fièrement sur un long boulevard, face à un centre commercial « Marques avenue », témoin d'une autre conception de la mode. Sobre, la devanture de la PME romanaise est faite d'une triple porte vitrée blanche, assortie d'une boîte aux lettres tout à fait classique. Dessus, un sticker avec le logo de l'enseigne, une borne routière siglée « 1083 » pour rappeler la distance kilométrique entre les deux villes françaises les plus éloignées l'une de l'autre, Menton (dans le sud) et Porspoder (la pointe de la Bretagne). Une manière de signifier aux clients de la PME iséroise qu'aucune de ses pièces n'est produite à plus de 1083 kilomètres de chez eux. LIRE AUSSI : 1083 relocalise chez Ugigrip la production de ses boutons de jeans PORTRAIT - Thomas Huriez, écoresponsable avant l'heure Passé la porte, le pari industriel prend forme. On tombe nez à nez avec une vaste salle dont la majeure partie est occupée par une trentaine d'étagères en métal rouge. Rangé dessus, le produit phare de l'enseigne, celui par lequel tout a démarré il y a dix ans : le stock de jeans 1083, 160 à 180 modèles, déclinés en différents coloris et coupes. Un peu moins de la moitié est destinée aux hommes, l'autre partie aux femmes. « Cela paraît impressionnant tous ces jeans, mais par rapport aux grandes marques de prêt-à-porter, on a un tout petit stock », lance Alexia Coupier, responsable prospective et partenariats de la marque. Elle précise : « Ici, on ne jette quasi rien. Les jeans avec des défauts de fabrication sont soit réparés, soit recyclés ou vendus en seconde main. »

Ruée vers les bornes de recharge rapide, cet eldorado plein d’incertitudes

By |May 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Un amuse-gueule. Dans le monde de la recharge pour voitures électriques, l'objectif des 100.000 bornes, franchi en fanfare mais en retard par la France ce jeudi , n'est qu'un début. La petite pâtisserie est promise à devenir un bien gros gâteau, excitant l'appétit des grands groupes de l'énergie et des start-up montées pour l'occasion. D'ici à 2030, la France devrait compter entre 330.000 et 480.000 bornes publiques - Emmanuel Macron vise les 400.000. « Avant 2022, il n'y avait presque que Ionity, consortium de grands constructeurs automobiles allemands, ainsi que Tesla, pour installer des bornes rapides », se rappelle Clément Molizon, délégué général de l'Avere France, qui représente les intérêts de la mobilité électrique. « Depuis un an, le nombre de points de charge ultra-rapides de plus de 100 kW a bondi de 250 %, tiré principalement par une douzaine de nouveaux acteurs comme Engie, TotalEnergies, le néerlandais Fastned ou encore la start-up française Electra », continue-t-il. Des chiffres « mirobolants » Si le nombre de voitures électriques à recharger n'est aujourd'hui que de 650.000 en France (sur un parc total de 35 millions de véhicules), il pourrait s'élever entre 5 et 7 millions à la fin de la décennie. « Des chiffres aussi mirobolants attirent forcément, car cela prouve une chose : le marché est profond, il y a de la place pour beaucoup de monde », veut croire Julien Belliato, cofondateur et chargé des opérations chez Electra.

Trois choses à savoir sur Hysun, la start-up qui veut produire de l’hydrogène vert sans électricité

By |May 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

A l'heure de l' urgence écologique , décideurs politiques et industriels du monde entier réfléchissent activement pour rendre l'énergie plus sobre en carbone. Parmi les technologies les plus plébiscitées actuellement figure l'hydrogène vert, censé remplacer l'hydrogène gris, produit à base d'hydrocarbures (gaz naturel, pétrole et charbon). Obtenu à base d'électricité, cet hydrogène propre se heurte aujourd'hui à un obstacle de taille pour se déployer à une large échelle : son prix, toujours plus élevé que l'hydrogène gris. Une problématique qu'espère surmonter Hysun, une jeune société espagnole de l'énergie, co-lancée par Nanogap et Tewer Engineering, deux entreprises spécialistes du solaire et des nanotechnologies. Hysun a présenté cette semaine un nouveau procédé capable de produire de l'hydrogène vert sans électricité, grâce à l'énergie solaire. Voici trois choses à savoir sur cette innovation. 1. De l'hydrogène produit grâce à l'énergie solaire Pour fonctionner, la centrale à hydrogène de la société Hysun n'a besoin que de deux choses : de l'eau et une exposition au soleil. Le procédé est basé sur le principe de thermolyse, qui utilise la chaleur du soleil pour extraire directement de l'eau la molécule d'hydrogène. LIRE AUSSI : FOCUS - Hydrogène : l'essor de la filière française face aux freins administratifs Un fonds de 2 milliards d'euros pour faire décoller l'hydrogène vert Ceci est rendu possible grâce à un matériau novateur, aux propriétés « photo-thermo-catalytiques », qui, combiné à des concentrateurs solaires, forme un petit réacteur à hydrogène. Autre avantage de cette technologie, l'efficacité de la conversion de l'énergie solaire en hydrogène serait supérieure aux autres procédés : 40 % d'extraction contre 10 %, selon les calculs de Hysun. 2. L'hydrogène vert le moins cher du marché, selon ses concepteurs C'est l'argument principal avancé par la start-up Hysun : le prix de sa technologie se rapproche de celui de l'hydrogène gris, encore largement utilisé par les industriels. Aujourd'hui, l' hydrogène vert produit à partir d'électricité coûte, selon les estimations, 3,5 à 6 euros le kilo. En fonction de la taille de l'unité de production et du prix de l'électricité dans un pays donné, celui-ci peut parfois monter à 10 euros le kilo. Une fourchette de prix pas assez compétitive par rapport à l'hydrogène gris, dont le coût est estimé à 1,5 à 4 euros le kilo. « Il s'agit d'une avancée totalement disruptive et innovante dans le domaine de l'hydrogène dans le monde, car c'est la première solution renouvelable obtenue à partir d'une technologie 100 % espagnole, avec un prix de vente d'un euro par kilogramme d'hydrogène », revendique la société Hysun. Cette nouvelle technologie pourrait changer la donne pour le marché de l'hydrogène propre, qui a encore du mal à se déployer à grande échelle à cause de son coût, lui-même lié aux fluctuations du prix de l'électricité. La hausse du prix de l'énergie provoquée par le conflit en Ukraine est assez illustrant en la matière. 3. Une technologie innovante mais pas éprouvée à une échelle industrielle Convaincue du potentiel de son procédé, la jeune pousse espagnole prévoit d'installer jusqu'à 35 centrales de ce type, censées produire plus de 100.000 tonnes d'hydrogène renouvelable par an. La société estime que son chiffre d'affaires pourrait atteindre les 130 millions d'euros d'ici 2030.

Climat : la France doit se préparer à l’éventualité d’un violent réchauffement

By |May 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

L'annonce avait secoué. Il y a quelques semaines, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait estimé que la France devait se préparer à un réchauffement climatique qui pourrait être de +4 °C d'ici à la fin du siècle. Loin donc des scénarios sur lesquels reposaient jusqu'ici les plans nationaux d'adaptation du pays, établis sur l'idée que l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement en deçà de +2 °C, voire 1,5 °C, serait tenu sur le plan mondial. « Nous devons nous adapter en mesurant que tout ne dépend pas de nous », a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse ce jeudi. « Et quand bien même nous réussirions à tenir tous les objectifs de baisse des émissions en 2030 et de neutralité carbone en 2050, la vérité est qu'actuellement, même si l'Europe a commencé à réduire ses émissions de l'ordre de 30 % et qu'elle doit intensifier ses efforts, la pente globale sur laquelle nous sommes n'est pas le respect de l'Accord de Paris, mais une augmentation des températures comprises entre 2,8 °C et 3,2 °C ». Affronter la réalité Or, quand on prend un chiffre mondial, il faut globalement ajouter 50 % pour savoir l'effet en France de ce réchauffement, a-t-il précisé. Une métropole à +4 °C : c'est l'emballement dépeint dès 2021 par les experts de Météo France à partir des travaux du Giec, sans actions fortes du monde pour contrôler les émissions de CO2. Un climat inconnu, qui serait alors ravageur si l'Hexagone ne s'adapte pas. Ce jeudi, les 50 membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui regroupe des représentants de syndicats, d'organisations patronales, d'ONG, de collectivités et des parlementaires, se sont accordés pour dire qu'une telle hypothèse devait être retenue pour la nouvelle trajectoire d'adaptation de la France au changement climatique. Ils proposent qu'elle soit définie dans la loi de programmation énergie-climat (attendue à l'automne) et serve de référence à toutes les actions d'adaptation à mener. Et invite le gouvernement à la décliner localement. LIRE AUSSI : Climat : la France est mal armée pour faire face aux crises à venir Ce verdict a été rendu « à l'unanimité » par l'instance de dialogue, tient à préciser le sénateur Ronan Dantec et vice-président de la commission spécialisée du CNTE consacrée à l'adaptation. « Ça dit un consensus aujourd'hui de la société française dans sa prise de conscience qu'il faut affronter la réalité de ce changement climatique, et de manière lucide ». Le prochain plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) actuellement en préparation, qui sera rendu public en fin d'année, devra donc évaluer les impacts, les coûts, les conséquences assurantielles en termes de survenance des risques ou d'évolution des réglementations pour les infrastructures, a détaillé Christophe Béchu. L'objectif ? « Avoir une résilience qui nous permette de faire face à des températures nettement plus élevées que celles sur lesquelles nous [étions] calés ». Gestion des vagues de chaleur Car un réchauffement à +4 °C c'est un mercure qui peut atteindre 50 °C, mais aussi une multiplication des feux de forêts et une montée des eaux plus importante , pointe le ministre. Le futur plan s'attaquera à quatre grandes priorités : protéger les Français et notamment leur santé, adapter l'économie (« plus la température augmente, moins il sera viable d'avoir des stations de ski à basse altitude », expose Christophe Béchu) et l'agriculture, assurer la continuité des infrastructures et des services essentiels, dans les transports, l'énergie, les télécommunications, eau potable, écoles, etc., et enfin protéger les milieux naturels comme culturels, c'est-à-dire le patrimoine. C'est un changement profond. La France est longtemps restée dans la gestion de crise , s'adaptant surtout au coup par coup, expliquait l'an passé aux « Echos » la géographe Magali Reghezza, spécialiste de l'environnement et des catastrophes naturelles. LIRE AUSSI : Erosion du littoral : le gouvernement s'attaque à l'épineuse question financière Réchauffement climatique : les prévisions alarmistes de Météo France « A partir du moment où on a une trajectoire claire fixée par l'Etat, cela signifie que dans toute décision publique, on ne prend plus uniquement les données passées, mais aussi les données prévisibles. Ca sera une différence fondamentale », souligne Ronan Dantec. Selon lui, « cela se chiffrera aussi en milliards économisés en évitant la mal-adaptation au changement climatique, car on se sera posé les bonnes questions ». Christophe Béchu entend maintenant « mettre en consultation les 4 °C » afin de « partager cette réalité avec les Français ». Un document sera rendu public d'ici à quinze jours. Avant fin mai, un « plan national de gestion des vagues de chaleur » doté de plusieurs dizaines de mesures suivra. Avec la promesse d'être la « première conséquence concrète de cette adaptation ».

Airbnb se renouvelle avec son concept d’origine –

By |May 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Le géant californien dévoile sa feuille de route pour l’été 2023. Au total, la société annonce plus de 50 nouveautés et parle de la mise à jour la plus importante depuis sa création. La première concerne une nouvelle catégorie d’hébergement nommée « Les Chambres ». Cette option permet aux voyageurs de louer une chambre privée chez l’habitant (ce qui était déjà possible), mais surtout d’en savoir plus sur les personnes qui les accueillent. Chaque annonce de chambre privée dispose désormais d’un passeport d’hôte qui permet aux voyageurs de faire connaissance avec leur hôte avant de réserver. De nouvelles fonctionnalités de respect de la vie privée ont également été ajoutées. Pour le groupe : « À l’origine, Airbnb permettait simplement de séjourner dans une chambre mise à disposition chez un hôte[…]Cette idée est aujourd’hui plus importante que jamais. Le contexte économique actuel pousse à voyager à moindre coût. Et après plusieurs années d’isolement pendant la pandémie, créer des liens et vivre des expériences authentiques est devenu une priorité. » Le PDG et fondateur d’Airbnb, Brian Chesky ajoute : « Avec les Chambres, nous renouons avec le concept qui a tout déclenché, avec notre philosophie fondatrice de partage ».  Des filtres repensés et des crédits instantanés En parallèle, la plateforme annonce avoir repensé au filtre « Type de logement », pour permettre aux utilisateurs de passer facilement des chambres privées aux logements entiers, ou d’afficher tous les types de logements disponibles. Les cartes ont également été optimisées pour que l’affichage des repères, des résultats et des prix soit plus lisible. Enfin, le groupe permet désormais de bénéficier d’un crédit instantané à valoir sur une nouvelle réservation en cas d’annulation de la part de l’hôte dans les 30 jours précédant l’arrivée. « Des millions de personnes nous ont fait part de leurs conseils pour améliorer Airbnb. Nous les avons écoutés. Aujourd’hui, nous lançons la mise à jour la plus complète de notre histoire », conclut Brian Chesky.

Ouigo : en dix ans, le TGV low cost a fait ses preuves à la SNCF

By |May 3rd, 2023|Categories: Scoop.it|

Inaugurée sur un axe assez confidentiel (Marseille et Montpellier au départ de la gare de Marne-la-Vallée, éloignée de Paris), l'offre s'est très sensiblement étoffée, par exemple vers Lille, Strasbourg, Bordeaux, et récemment Brest ou Perpignan, en complément des services classiques du TGV Inoui. Soit plus de 60 destinations , en France et en Espagne depuis 2021. « Chaque fois que l'on place Ouigo sur un axe, le trafic ferroviaire progresse de 20 % », résume Alain Krakovitch, le directeur des TGV et Intercités. 12 nouvelles rames attendues Avec ces nouvelles dessertes, Ouigo représente aujourd'hui 20 % de l'offre totale de la SNCF sur la grande vitesse, part qui doit grimper à 25 % d'ici peu. Et à horizon 2030, le trafic low cost visé est de 50 millions de clients par an, un doublement par rapport aux 25 millions actuels. D'ici là, la SNCF devrait faire son entrée sur le marché domestique italien, ce que la direction ne confirme pas encore officiellement. Le parc de rames bleues dédiées à Ouigo (des TGV duplex Alstom issus de la flotte Inoui en circulation) doit passer de 38 à 50 unités d'ici à 2027. En supprimant les premières classes, les voitures-bars et en serrant les espaces à bagages, le transporteur peut ainsi aligner 1.268 places par train (25 % de plus qu'un Inoui), avec les TGV accouplés par deux. LIRE AUSSI : Assainie, la SNCF publie des profits records Eurostar absorbe Thalys après un passage à vide historique A l'image de l'évolution de la gamme Dacia , lancée en 2004 dans l'ombre de Renault pour conquérir de nouvelles clientèles, Ouigo s'est aussi un peu embourgeoisé au fil du temps. Les TGV bleus ne sont plus reclus hors de la capitale, mais desservent désormais les grandes gares parisiennes (Montparnasse, Lyon, Paris-Est, gare du Nord) malgré le risque de cannibalisation des TGV « classiques ». Et il est désormais possible de choisir son siège, d'acheter un forfait de divertissement ou d'échanger des billets non utilisés. Ne pas dévier du modèle « Mais tandis que les low cost dans l'aérien peuvent tirer jusqu'à 30 % de leurs revenus avec diverses options, nous veillons à ne pas aller si loin, et les options ne représentent que 6 % des revenus de Ouigo », selon Jérôme Laffon, le directeur de la branche à bas tarifs. La direction tient plus que tout à ne pas dévier de son modèle économique, avec des rames qui roulent 700.000 km par an (le double des autres TGV), et une maintenance assurée à 100 % la nuit. Des cadences qui ne collent pas toujours avec les horaires recherchés par la clientèle affaires, mais permettant de proposer des prix bas. LIRE AUSSI : Touchée par les grèves, la SNCF fait le dos rond « Ouigo réalise un Ebitda nettement positif, un résultat qui nous permet d'assumer de nouveaux investissements », poursuit Alain Krakovitch. Et dans une période marquée par les soucis de pouvoir d'achat et d'érosion monétaire, le prix reste plus que jamais le nerf de la guerre . D'autant que de nouveaux concurrents, absents en 2013, sont apparus ou montés en puissance sur le segment du transport low cost, comme les « cars Macron » ou le covoiturage.

Hugging Face : quand trois Français lancent leur alternative à ChatGPT

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

ChatGPT a beau affoler la planète tech, l'IA générative lancée il y a quelques mois par OpenAI a le grand défaut d'être une boîte noire. Sur quelles données et comment a-t-elle été entraînée ? La start-up de Sam Altman, désormais soutenue par Microsoft, garde jalousement ses secrets de fabrication. Une philosophie à l'inverse de celle affichée par Hugging Face. Cette société américaine annonce ce mercredi sa propre alternative à ChatGPT, baptisée « HuggingChat ». « Certains ont dit que les API fermées étaient en train de gagner… mais nous n'abandonnerons jamais la lutte pour une IA Open source », s'est félicité Julien Chaumond, le CTO de l'entreprise, dans une publication sur LinkedIn. Présentant une interface Web similaire à celle de ChatGPT, HuggingChat peut déjà être testé en ligne et intégré à une application via une API. Génération de code, écriture d'e-mails… Le chatbot propose les mêmes fonctions que ChatGPT, bien qu'il s'agisse encore d'une « version 0 », « avec de nombreuses limitations », a souligné sur Twitter le CEO, Clément Delangue. La société n'a pas développé son chatbot de zéro. Il s'agit d'une version optimisée d'Open Assistant, un projet publié en open source en fin d'année dernière, qui était lui-même basé sur LLaMa, le modèle de langage de Facebook. Une plateforme freemium Ce chatbot sera désormais accessible à tous sur la plateforme de Hugging Face. Car à l'instar de GitHub, Hugging Face est semblable à une librairie pour développeurs : ces derniers peuvent accéder à des modèles pré-entraînés de « machine learning », les personnaliser en les entraînant, et également y publier leurs propres modèles. « Le but est que le plus de monde possible puisse mettre les mains dans le cambouis », simplifie Julien Chaumond. Avec les deux autres cofondateurs, Clément Delangue et Thomas Wolf, eux aussi des Français exilés aux Etats-Unis, l'entrepreneur a fondé Hugging Face en 2016. Valorisée 2 milliards de dollars, la société revendique 10.000 entreprises présentes sur la plateforme, pour plus de 100.000 modèles et 10.000 datasets échangés. Là où le très populaire GitHub - racheté par Microsoft en 2018 - est utilisé par environ 100 millions de développeurs. « Toute entreprise qui comprend une équipe de 'machine learning' ou de 'data science' est intéressée par nos services », avance Julien Chaumond. A l'instar de GitHub, Hugging Face a adopté un modèle freemium, avec des fonctionnalités plus avancées pour les clients premium, tels que Renault. « Nous avons des clients qui paient 9 euros par mois, et des entreprises qui ont pris des abonnements à plusieurs millions », précise le cofondateur. Un modèle difficile à rentabiliser Soutenu historiquement par le fonds américain Lux Capital, Betaworks (et quelques business angels dont Thibaud Elzière et le basketteur Kevin Durant), et plus récemment par Sequoia Capital et Coatue Management, Hugging Face peine à rentabiliser son activité. Selon nos informations, son chiffre d'affaires ne dépasse pas la trentaine de millions de dollars (contre 1 milliard de dollars pour GitHub, à titre de comparaison).

La conversion de l’automobile mondiale à l’électrique s’accélère

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Loin de s'essouffler, la conversion du marché automobile mondial aux voitures électriques s'amplifie. C'est ce que prévoit l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui, dans son dernier rapport , détaille la « croissance explosive » du nombre de voitures à batterie. L'agence regroupe sous l'appellation « voiture électrique » les modèles qui carburent uniquement au lithium-ion, mais aussi les hybrides rechargeables, qui combinent un moteur thermique et une petite batterie pour les déplacements n'excédant pas quelques dizaines de kilomètres. Ces deux types de véhicules ont totalisé plus de 10 millions de ventes l'an dernier, souligne l'AIE, soit un bond de 55 % sur un an. Un parc mondial de 40 millions de voitures fin 2023 Ces 10 millions de voitures dotées de prises représentent 14 % des immatriculations de voitures neuves dans le monde, et près de 1 million de plus que l'ensemble du marché européen, toutes motorisations confondues. 70 % des ventes concernent des véhicules 100 % électriques, le solde étant des hybrides rechargeables (PHEV dans le jargon du secteur). L'agence prévoit que les ventes vont encore bondir de 35 % en 2023, pour arriver à 14 millions de voitures électriques sur l'ensemble de l'année, soit 18 % des ventes mondiales. Cela portera fin décembre à quelque 40 millions le nombre de voitures électriques en circulation sur le globe. LIRE AUSSI : Automobile : la Chine exporte désormais plus de voitures que l'Allemagne DECRYPTAGE - L'Asie domine très largement les projets d'usines de batteries aux Etats-Unis Cet essor de la « watture » est tiré par la Chine, premier marché mondial, et de loin (près du quart des immatriculations de la planète). Alors que les constructeurs locaux étaient très en retard sur la technologie du moteur technique, les autorités de Pékin ont décidé au début des années 2010 de miser sur l'électrique. Un choix stratégique qui porte ses fruits aujourd'hui. 4,4 millions de voitures 100 % électriques ont été vendues en Chine l'an dernier (+ 60 % en un an). Le nombre de PHEV écoulés, lui, a triplé pour atteindre 1,5 million. Au total, les immatriculations de véhicules électrifiées ont représenté 29 % du marché local en 2022. Plus de la moitié du parc mondial de voitures électriques circule en République populaire.

Un ancien de FTX fait son retour dans l’arène des cryptos

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Wall Street comme l'univers des cryptos offrent souvent une seconde chance. Brett Harrison, l'ancien président de FTX US qui avait quitté opportunément le groupe peu avant la faillite - et échappé aux poursuites - est le premier ancien associé de Sam Bankman-Fried à faire son retour dans le secteur. L'environnement est redevenu plus favorable et les cours se sont repris. Cette année, le bitcoin a gagné 75 % à 26.150 euros et l'ethereum 59 % à 1.710 euros. Dirigeant de FTX US, la plateforme américaine de FTX, pendant dix-sept mois, il avait senti le vent tourner et quitté le « Titanic des cryptos » en septembre 2022, deux mois avant le naufrage. Il avait rencontré Sam Bankman-Fried quand ils étaient traders chez Jane Street . Au début, son travail chez FTX était le « job de rêve » qu'il espérait mais les relations entre les deux associés s'étaient détériorées. Il a dépeint Sam Bankman-Fried comme un tyran obsessionnel et imprévisible. Sam Bankman-Fried et les 30 traders Devant la justice américaine, Brett Harrison a plaidé l'ignorance. « Si l'un d'entre nous chez FTX US avait été au courant des malversations de Sam Bankman-Fried et de son cercle proche (au sein de FTX. com, la plateforme offshore), nous l'aurions dénoncé immédiatement ». Le déficit entre les dettes et les actifs de FTX US est bien moindre (130 millions de dollars) que pour FTX. com (plus de 8 milliards de dollars). L'ancien trader souhaite tourner définitivement la page avec sa nouvelle société Architect Financial Technologies. Sur ses 9 principaux collaborateurs, 6 sont des anciens de FTX US. LIRE AUSSI : FTX : Sam Trabucco, son Yacht, ses parties de Poker et son 6e sens de trader FTX : la caisse noire de Sam Bankman-Fried La « start-up » qui a levé 5 millions de dollars n'est pas juste une nouvelle bourse d'échange de cryptos. Elle va proposer des services et une technologie aux traders, investisseurs et hedge funds qui souhaitent traiter des cryptos mais aussi des actifs traditionnels comme des actions, des options et des obligations. « J'ai appris dans ma carrière l'importance de la sécurité et de la confiance quand on lance une plateforme de cryptos », a-t-il cru bon de préciser à l'agence Bloomberg. Ses futurs clients pourront négocier de multiples actifs dans un environnement parfaitement régulé, assure-t-il. Il veut offrir une vitesse d'exécution des ordres très rapide pour attirer les firmes de trading haute fréquence. Les traders voient les cryptos comme l'une des principales sources de rendement sur les marchés mondiaux en 2023. Pour Brett Harrison, la frontière entre les marchés, traditionnels et les cryptos va s'estomper. Les investisseurs voudront un point d'accès unique pour traiter le plus large éventail de produits. Il n'a pas repris le slogan de Sam Bankman-Fried quand il lança FTX : « Conçu par des traders pour des traders. » FTX, de son côté, pourrait relancer son activité. Une décision devrait être prise avant l'été. Ses nouveaux dirigeants estiment qu'une plateforme opérationnelle et encadrée serait un bon moyen de gagner de l'argent pour rembourser les nombreux créditeurs et clients lésés par la fraude. Cette idée avait été évoquée dès janvier par John Ray III, le dirigeant de FTX. Il estime que la plateforme était rentable en elle-même. Elle aurait pu fonctionner si elle n'avait pas été pillée par Alameda Research . La firme de Sam Bankman-Fried qui comptait une trentaine de traders, avait puisé dans les comptes de FTX pour éponger ses pertes, conduisant à l'effondrement du groupe. L'entité du groupe qui est la plus proche de la réouverture est une filiale de taille modeste, FTX Japon. C'est la seule à avoir déjà rendu leur argent à ses clients dès février.

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