BNP Paribas en passe de mettre la main sur la banque de Casino et du Crédit Mutuel
BNP Paribas pousse son offensive en France, tandis que son rival Crédit Agricole mène sa campagne d'Italie . Selon nos informations, le groupe bancaire dirigé par Jean-Laurent Bonnafé est en effet désormais seul en lice pour mettre la main sur Floa, la banque du distributeur Casino et du Crédit Mutuel, et ses 3 millions de clients. « La banque s'est dite prête à répondre aux exigences croissantes des deux actionnaires, en termes de prix et sur le plan opérationnel, analyse une partie prenante, et elle bénéficie aussi de liens forts avec le groupe de distribution depuis sa restructuration financière massive ». Ce n'a pas été le cas de La Banque Postale, l'ultime compétiteur face à BNP Paribas après le retrait de Santander, le candidat le plus généreux sur la ligne de départ. Selon des sources, La Banque Postale aurait mis sur la table plus de 200 millions d'euros pour 100 % de Floa Bank. Mais BNP Paribas se serait dit prêt à mieux valoriser Floa , avec un prix autour de 250 millions d'euros. C'est bien plus que les attentes initiales des actionnaires au moment du déclenchement du processus d'enchères (200 millions d'euros). Ce montant est aussi bien supérieur à celui des fonds propres actuels de Floa Bank (197 millions d'euros selon le rapport annuel de Casino), une exception dans les transactions bancaires actuelles. Belle plus-value Ce prix a de quoi contenter le Crédit Mutuel, l'actionnaire le plus actif dans le processus de cession, qui pourrait réaliser là une très belle plus-value. Ses 50 % dans Floa sont en effet valorisés 85 millions d'euros - soit légèrement moins que ce qu'ils valaient il y a dix ans quand le groupe mutualiste est entré au capital. La question reste ouverte en revanche pour Casino, qui restera un partenaire opérationnel clé du nouvel actionnaire. Ses titres valent bien plus dans ses livres : 141 millions d'euros pour la moitié du capital de Floa, selon son dernier rapport annuel. Aussi il n'est pas certain que le distributeur souhaite se désengager complètement. Le schéma de détention en discussion avec BNP Paribas n'est, de fait, pas encore connu à ce stade. Interrogées, aucune des parties prenantes n'a souhaité faire de commentaire. « C'est trop tôt encore, il reste encore au moins quinze jours de négociations pour tenter d'aboutir », insistaient même plusieurs parties prenantes en dépit du retrait de La Banque Postale. La course aux paiements fractionnés Que suscite un tel engouement pour Floa, alors qu'en parallèle les agences de HSBC France peinent à se vendre après plus d'un an de négociations ? La banque du Crédit Mutuel et de Casino ne compte qu'un bilan de 1,82 milliard d'euros, et a généré un résultat certes croissant mais pas du tout à même de changer la donne d'un géant comme BNP Paribas, qui plus est en France : 17 millions d'euros en 2020 pour 181 millions d'euros de produit net bancaire, selon le rapport du groupe Casino. C'est que Floa Bank a développé une forte expertise dans le paiement fractionné . L'établissement revendique la place de leader dans ces modes de règlements, avec plus de 25 % de part de marché et plus de 100 e-commerçants partenaires. Or, alors que le marché du crédit à la consommation s'effrite, le paiement en plusieurs fois est en plein boom. Les valorisations des fintechs spécialistes de ces modes de paiement explosent dans le monde. Klarna par exemple a ainsi vu sa valorisation multipliée par trois en moins d'un an, à 31 milliards de dollars. De quoi susciter l'appétit des banques traditionnelles.
Cryptos : Dogecoin, une plaisanterie à 36 milliards de dollars
Le secteur des cryptomonnaies ou cryptos a aussi ses bouffons , des personnalités numériques chargées de divertir et de faire rire. Et le dogecoin, conçu à son origine comme une plaisanterie est le bouffon du « roi bitcoin », qui domine et s'approprie la moitié du marché mondial. Sur les 9.500 cryptos, qui ont émergé dans le sillage du bitcoin et tenté de contester son monopole naturel, le dogecoin a tout fait pour se démarquer, avec succès. Son cours de 0,2744 dollar (0,2271 euro), en hausse de 1,6 % sur les dernières 24 heures, a été multiplié par 59 cette année. Le dogecoin figure aujourd'hui au 7e rang mondial du secteur et pèse 36 milliards de dollars. Malgré cet engouement, le dogecoin n'est toujours pas coté sur la plateforme Coinbase , qui a récemment fait son introduction en Bourse . Il est en revanche coté sur Kraken. Aboyeur né Le dogecoin a pris pour mascotte Kabosu, un shiba inu, chien qui appartenait à une professeure japonaise. Cet animal est réputé pour être « vif et très intelligent. Petit, mais bien proportionné, il est doté d'une forte personnalité ». Son principal défaut ? « C'est un aboyeur né ». La mascotte du dogecoin est devenue un mème Internet , une image reprise et déclinée en masse, lui offrant une notoriété mondiale. Secrets de famille Son fonctionnement est aux antipodes du bitcoin : l'offre du dogecoin est illimitée à la différence de l'émission maximum de 21 millions de bitcoins . A son origine, 100 milliards de dogecoins devaient être émis au maximum avant que son offre soit changée et devienne illimitée. Chaque année, des milliards de nouveaux dogecoins sont émis à un rythme décroissant et trouvent preneurs dans la folie spéculative qui s'est emparée de la crypto. C'est une devise « inflationniste » à la différence de la leader des cryptos. « Les partisans du bitcoin ne sont pas fans du dogecoin, qu'ils voient comme le jeune frère qui leur fait honte et révèle les secrets de famille. Les cryptos sont censées inaugurer une révolution monétaire sérieuse et pas être une plaisanterie », écrit sur son blog Moneyness , l'économiste John Paul Koning . Devise des réseaux sociaux Le dogecoin est en « roue libre » depuis sa création il y a sept ans. Il ne bénéficie d'aucune communauté significative de programmeurs et son fonctionnement n'a pas subi de changement ni d'amélioration depuis 2015. Cette crypto est peu utilisée par des applications. Elle est en revanche très populaire sur les réseaux sociaux et sur le forum Reddit où l'espace de discussion dédié à dogecoin compte 1,5 million d'abonnés, en hausse de 25 % en une semaine selon le magazine « Forbes ». Rasta crypto Dogecoin est une monnaie d'échange décentralisée utilisée entre les internautes. Compte tenu de sa très faible valeur (quelques cents), c'est une sorte de pourboire numérique pour récompenser un service, une bonne action, un don. Le dogecoin est aussi utilisé dans le cadre du financement participatif (crowdfunding). Cette crypto a permis de financer la participation d'une équipe de bobsleigh jamaïcaine aux Jeux d'hiver de Sochi en 2014. Une initiative qui se voulait un hommage au film Rasta Rockett . Le dogecoin s'est envolé cette année Objectif Lune C'est depuis l'application de partage de vidéos TikTok que partit en juillet dernier l'envolée spéculative du dogecoin. Objectif ? « La Lune ! » (« To the Moon ! », selon le message martelé par les internautes) soit un prix de 1 dollar, le nouvel objectif de la communauté dogecoin. Le GameStop des cryptos La crypto a vraiment décollé en 2021, au moment de l'affaire GameStop, qui a marqué la revanche des boursicoteurs et particuliers face aux puissances de Wall Street et de l'establishment financier. Le dogecoin, populaire dans les milieux alternatifs et musicaux ( le rappeur Snoop Dogg est un fan), est devenu la coqueluche des cryptos et il s'est alors envolé jusqu'à un record de 0,45 dollar. Son faible prix le rend très abordable aux petits investisseurs et spéculateurs. Selon ses partisans, c'est le dogecoin qui conserve le véritable esprit des origines libertariennes des cryptos alors que le bitcoin a vendu son âme à Wall Street et s'est institutionnalisé. Concentration Le Dogecoin « est la crypto du peuple », avait ainsi déclaré le milliardaire Elon Musk. Pourtant, sa détention est très concentrée dans les mains de quelques grands investisseurs. 98 portefeuilles détiennent près des deux tiers des Dogecoins. Un seul portefeuille en détient 28 % et cinq 40 % selon TRM Labs. Parmi ces « baleines » (gros investisseurs) figure peut-être le dirigeant de Tesla. 0,00029 dollar à ses débuts Conçu par un programmeur américain Billy Markus à partir de modèles comme le luckycoin, lui-même inspiré de litecoin, le dogecoin fut lancé en décembre 2013 avec le concours de l'entrepreneur australien Jackson Palmer, le dogecoin se voulait une plaisanterie. Il valait alors 0,00029 dollar et sa capitalisation était inférieure à 2 millions de dollars. Il connaît dès ses débuts une forte volatilité (envolée, krach, piratage du portefeuille Dogewallet…) mais un mois plus tard les volumes sur le dogecoin étaient supérieurs à ceux traités sur toutes les cryptos, bitcoin compris. Sa cotation débute sur une plateforme et les premiers distributeurs de dogecoins sont installés à Vancouver au Canada et à Tijuana au Mexique proche de la frontière américaine. Parodie Ce début en fanfare, la jeune crypto décomplexée n'a pas pu le maintenir dans la durée. Elle a végété les années suivantes comme une crypto de niche face à l'explosion du nombre de ses concurrentes et la montée en puissance du bitcoin. En janvier 2018 au début de l'éclatement d'une des plus importantes bulles des cryptos, Jackson Palmer déclarait au magazine « Vice ». « Jamais je n'aurai imaginé que le dogecoin soit encore en vie en 2018 et qu'il ait une valeur de 2 milliards de dollars. Sa valeur tient au fait que des investisseurs peu expérimentés l'ont acheté en espérant que son cours suive l'ascension météorique du bitcoin. Le dogecoin était une parodie pour montrer combien il était facile de lancer une crypto », raconta l'Australien qui avait quitté le projet dogecoin en 2015. Soutien d'Elon Musk Une nouvelle génération de spéculateurs en quête d'adrénaline souhaite gagner de l'argent tout en s'amusant. Le dogecoin est fait pour eux. Il a aussi tapé dans l'oeil du milliardaire entrepreneur Elon Musk, qui lui a offert une publicité mondiale. Le 20 décembre dernier, il affichait son soutien au dogecoin à ses 45 millions d'abonnés sur Twitter en livrant ce message : « Un seul mot : Doge ». Et parodiait sa biographie qui indiquait désormais : « ancien directeur général de dogecoin ». L'effet avait été radical. Le cours du dogecoin avait alors bondi de 8 % en cinq minutes et de plus de 17 % en une heure. Elon Musk ne fit pas seulement progresser le prix mais aussi les volumes traités sur le dogecoin. Il récidiva le 25 décembre et le 28 janvier 2021, mais sans impact significatif sur le cours. Aussi connu que l'ether en France Dans l'Hexagone, sa notoriété est encore très modeste. Seuls 3 % des Français ont une idée précise de ce qu'est le dogecoin, contre 40 % pour le bitcoin, selon un sondage de l'Ifop pour le compte de Cointribune. Sa notoriété globale (personnes qui ont une idée précise et imprécise de ce qu'est le dogecoin) est de 10 % et déjà comparable à celle de l'ether (11 %), qui est pourtant la deuxième crypto mondiale.
Renault dévoile sa raison d’être
Mettre en évidence la mission de Renault pour ses 170 000 salariés Cette phrase s’adresse aux 170 000 salariés du groupe afin de mettre en évidence la mission de Renault au service de ses clients et de toutes ses parties prenantes. La référence à faire « battre le cœur de l’innovation » est là pour témoigner de la dimension profondément humaine et généreuse du groupe ainsi que de sa créativité et sa qualité technique, explique Renault. La technologie doit toutefois être au service de l’humain. « Chez Renault, la technologie et l’innovation sont toujours au service de l’humain, et jamais le contraire » souligne Jean-Dominique Senard. « Le but ultime est de nous rapprocher les uns des autres » établit-il. Au bout du compte, on peut considérer que Renault a marié sa culture d’ingénieur avec son évolution vers les services puisque le constructeur ne parle pas d’automobile mais de mobilité. Il ne vend pas de voitures qui répondent à un besoin ou à un rêve mais de la mobilité. La raison d’être a été coconstruite avec l’ensemble des salariés et en concertation avec ses parties prenantes. Elle a été validée par le conseil d’administration. Elle exprime l’ambition et le sens du projet collectif du groupe en France et dans le monde. L’alignement de la stratégie avec la raison d’être conduit à la performance La dynamique de Renault va dépendre de l’alignement entre ses valeurs, sa gouvernance, sa stratégie et sa raison d’être, affirme le dirigeant. Cet alignement réussi doit mener à la performance. « Cet alignement produit de la substance et du sens. Le sens est le terreau de la confiance, de la fierté d’appartenance, de la motivation, de l’engagement des parties prenantes et donc de la performance » pense-t-il. Afin de concevoir la raison d’être du groupe Renault, des groupes de travail ont analysé des centaines d’entretiens avec des employés appartenant à une très grande diversité de métiers et de pays, dans les entités opérationnelles et à la direction générale. Une étude sur la culture de l’entreprise a été menée. Ce travail a été complété par des discussions avec des parties prenantes externes comme les partenaires, les investisseurs et les ONG. Un comité de la raison d’être va être créé Renault va créer un comité de la Raison d’Être avant la fin de 2021. Ce comité sera constitué de personnalités internationales appartenant à une grande diversité d’horizons et de champs de compétence. Il éclairera le conseil d’administration sur la stratégie du groupe par ses analyses et ses recommandations.
Touristes américains : un come-back dès cet été ?
La présidente de la Commission européenne n’a pas dévoilé de calendrier précis, mais le New York Times a indiqué que les nouvelles règles pourraient être mises en place dès cet été, alors que les vaccinations s’intensifient dans le monde entier. L’Agence européenne des médicaments a approuvé les trois vaccins en cours d’utilisation aux Etats-Unis : Moderna, Pfizer-BioNTech et Johnson & Johnson. Pointant les « énormes progrès » des Etats-Unis, Mme Von der Leyen a noté qu’ils étaient en passe de vacciner 70% de leur population adulte d’ici la mi-juin. La reprise des voyages dépendrait « de la situation épidémiologique, mais la situation s’améliore aux Etats-Unis, à l’instar, nous l’espérons, de l’Union européenne » a-t-elle ajouté. Pour l’industrie touristique française ce retour espéré de la clientèle américaine serait un signal très positif. En 2018, 4,5 millions de touristes en provenance des Etats-Unis avaient visité l’Hexagone. Ils représentaient alors 5% du nombre total de touristes et un marché alors en évolution de 2,1%.
Usbek & Rica – Salaire unique ou « salaire au besoin » : une coopérative boulangère repense la rémunération
Le salaire doit-il rémunérer la stricte part de l’effort productif de chacun ou bien doit-il intégrer les conditions sociales d’existence du travailleur ? Comme le rapporte Basta!, une boulangerie en coopérative a fait le pari audacieux d’expérimenter la seconde option. « On s’est demandé sur quelles bases modifier notre grille de salaire : est-ce qu’on doit définir des critères de mérite ? Dans ce cas, qu’est-ce qu’on souhaite valoriser financièrement : est-ce que c’est le temps passé en production, le volume ou l’efficacité ? (…) Ou alors est-ce qu’on privilégie les tâches considérées comme plus intellectuelles ? » raconte Pierre, l’un des boulangers, au journaliste Barnabé Binctin. Résultat : impossible de trancher. Naît alors l’idée de renverser la perspective, en dissociant les tâches accomplies de la rémunération obtenue. « Autrement dit, explique Barnaé Binctin, décorréler le salaire du travail, en ne se focalisant plus sur la production et l’activité exercée, mais plutôt sur les besoins revendiqués du salarié. »
Usbek & Rica – Pourquoi les États-Unis veulent instaurer un impôt mondial minimum
En quoi consiste un impôt mondial minimum ? Comme son nom l’indique, instaurer un impôt minimum sur les sociétés à l’échelle mondiale reviendrait à ce que tous les pays du monde – ou à défaut, l’immense majorité d’entre eux – se mettent d’accord sur un taux minimum d’imposition sur les entreprises. Avec ce nouveau système, « chaque pays garderait son droit souverain à fixer le taux de prélèvement qu’il souhaite, mais, si celui-ci est inférieur à l’impôt minimum mondial, d’autres se chargeront d’encaisser à sa place le manque à gagner fiscal », résume Le Monde. Dit autrement : les États récupéreraient alors la différence entre l’impôt facturé à l’étranger par leurs entreprises nationales et celui qu’elles auraient dû acquitter sur leur sol. Un casse-tête de surveillance fiscale en perspective ? Sans doute, mais « au lieu de rivaliser à qui baissera le plus ses taux d’impôt, les pays en viendraient à se faire concurrence en augmentant les dépenses publiques d’infrastructures, en investissant dans l’accès à l’éducation et en finançant la recherche », veut croire Gabriel Zucman, professeur à l’université de Berkeley et co-auteur, avec Emmanuel Saez, du Triomphe de l’injustice (Seuil, 2019), dans lequel il appelait de ses vœux la mise en place de la mesure. Définir un taux d’imposition minimum commun à tous les pays permettrait également d’harmoniser des règles fiscales qui n’ont cessé d’être assouplies depuis des décennies. Selon le think tank américain Tax Foundation, le taux moyen d’imposition sur les sociétés (IS) est tombé sous la barre des 24 % en 2020, alors qu’il était de plus de 40 % en 1980. À quel niveau le seuil sera-t-il situé ? Reste évidemment à savoir à quel niveau situer le seuil de cet impôt minimum. Sur ce point, la question est loin d’être tranchée. Si le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a salué la proposition américaine de fixer le plancher à 21 %, le chiffre ne fait pas consensus. La France, dont le taux d’imposition doit être abaissé à 25 % à l’horizon 2022, plaidait jusque-là pour un taux minimum global d’impôt sur les bénéfices de 12,5 %, qui correspond par exemple à celui en place en Irlande. Plus généralement, beaucoup de pays de l’Union européenne qui se présentent – plus ou moins ouvertement – comme des paradis fiscaux affichent des taux inférieurs à ces 21 % : Hongrie, Lituanie, Slovénie… De leur côté, les économistes Emmanuel Saez et Gabriel Zucman suggéraient dans le Le Triomphe de l’injustice de fixer à ce seuil à 25 %. « Si les pays du G20 imposaient demain un taux plancher de 25 % à leurs multinationales, 90 % des bénéfices mondiaux seraient aussitôt effectivement taxés à 25 % ou plus », expliquaient-ils alors. Et cela conduirait « à rendre caduque le modèle de développement des paradis fiscaux », assure aujourd’hui Gabriel Zucman. Pourquoi l’administration Biden est-elle en faveur de cette mesure ? Outre-Atlantique, on s’en doute, l’idée n’est pas tout à fait désintéressée puisque, comme le rappelle l’agence Reuters, ce projet de réforme est l’un des piliers du plan de rénovation des infrastructures américaine – fixé à 2 000 milliards de dollars. Pour pouvoir le financer, Joe Biden souhaite relever le taux de son propre impôt national sur les sociétés à 28 % (contre 21 % actuellement), tout en supprimant certaines déductions associées aux bénéfices réalisés à l’étranger. Craignant que ces mesures n’incitent les firmes américaines à délocaliser leurs profits pour éviter une taxation plus élevée, l’administration Biden propose donc une sorte de « compromis » aux autres pays. « Le risque est que le taux minimum de 21 % proposé par les Etats-Unis soit finalement réduit à un taux beaucoup plus faible suite aux pressions des paradis fiscaux » Arnaud Zacharie, secrétaire général du Centre national de coopération au développement (Belgique), sur son blog Partager sur Twitter Partager sur Facebook Un compromis qui, de fait, est assez éloigné du positionnement de l’OCDE. En octobre 2020, suite à des discussions menées avec pas moins de 135 pays, l’institution suggérait, de son côté, l’instauration d’un taux d’impôt minimum mondial de 12,5 % sur les profits de 2 300 « entreprises numériques et de grande consommation », GAFA en tête. Rien à voir, donc, avec la proposition américaine, qui concernerait quant à elle toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité.
Quand l’aviation d’affaires courtise les passagers des classes premium…
La crise sanitaire aura un impact durable sur l’activité de voyage d’affaires. Le recours à la visioconférence a explosé. Les entreprises, entre réduction des coûts et amélioration de leurs bilans carbone, interrogent plus que jamais sur la nécessité et la pertinence d’un déplacement. Pour les spécialistes du secteur, l’incertitude reste de mise, comme en témoignent les prévisions en matière de réduction du nombre de voyages d’affaires une fois la pandémie terminée, estimée entre 10 et 35%… Selon son directeur général Dieter Vranckx, la compagnie helvétique Swiss table pour sa part sur une contraction des lucratifs voyageurs de la classe affaires « entre 25 et 30% » l’an prochain. Dans une interview publiée mercredi 21 avril sur le site HandelsZeitung, il prévoit toutefois un repli des voyages d’affaires « jusqu’en 2023 ». L’aviation d’affaires pourrait bien être l’un des gagnants de cette crise. Thomas Flohr, le président fondateur suisse de VistaJet (Vista Global Holding), leader mondial de la location de jets privés, dont le siège social est à Malte, affiche en effet son grand optimisme, ce mercredi 21 avril, dans les colonnes du quotidien The National basé à Abu Dhabi. Il table en effet sur un « boom » des voyages en jet privé cette année.
ASKA, la nouvelle voiture volante commercialisée en 2026 –
Une nouvelle arrivante s’apprête à faire son entrée sur le marché des voitures volantes et elle est signée NFT, une jeune startup californienne. Baptisée ASKA, elle devrait pouvoir prendre la route et les airs en 2026. La société NFT a d’ores et déjà ouvert les précommandes pour les particuliers qui souhaiteraient conduire, un jour, le véhicule volant aux allures futuristes. En contrepartie, il vous faudra verser un acompte de 5 000 dollars pour réserver le véhicule et débourser la coquette somme de 789 000 dollars pour l’acquérir. L’ASKA est présenté sous la forme d’un SUV volant qui dispose d’ailes déployables qui lui permettent de pouvoir atterrir de manière verticale, à la façon d’un hélicoptère. Le véhicule hybride peut également prendre la route avec un mode de conduire « classique » ou électrique. Son autonomie est annoncée à 400 km. Selon les fondateurs de NFT, le principal problème à sa mise sur le marché reste aujourd’hui le développement d’une cellule qui assurerait que la voiture ne tombe pas en panne dans les airs, ce qui explique une mise sur le marché prévue pour 2026.
The pandemic has forced brands to shift from insight to intelligence
Simple, focused KPIs The marketers who were able to move quickly from crisis mode were those who got clearer on the KPIs they needed to run their businesses on these two speeds, and to assess the impact and effectiveness of their work now and for the future. Combining these consumer and market KPIs with key financials and a range of analytics drives better conversations and actions, filtering out the noise. At Diageo we’ve been talking about this as ‘precision marketing’, beyond the short-termism of ‘performance’ marketing. To enable this, we introduced a tool called Global Performance Suite (GPS) in all our markets, putting these common performance metrics at arm’s reach, enabling marketing to lead one conversation about business and market performance confidently and transparently, cutting through noise and uncertainty. Information curation Another key to achieving these shifts has been to think about how to curate information. The sheer volume of information on the pandemic and its impact has been overwhelming. Every agency and organisation wants to provide a point of view and an opinion. Taking time to curate, synthesise and provide access to the most powerful and reliable perspectives saves time and focuses your team on a common agenda. We have redeveloped our Diageo Insight Hub to be a central repository for rich but clear information to help people navigate ambiguity. New research processes In service of greater pace, traditional research processes have been further dismantled. The time in design, set-up and running debriefs has been compacted by automating and carefully customising research tools made available for self-service, while in parallel innovating how we answer more complex business questions. We need insight at pace but with quality and consistency, and more time for interpretation and implications. From insight to intelligence Organising these changes around the needs of marketers gives new perspective on how to create the right insight engine. Insight will be increasingly served up as accessible, digestible content on interactive dashboards wired into day-to-day decision-making at different levels. Deep understanding of the user needs and desired experience will enable information to be presented as a rich narrative and its implications – not bare facts. This will be truly about fusion of hard and soft data, using smart AI to arrange and organise information and help faster analysis. The rather academic paradigm of ‘insight’ will have served its purpose and give way to something more about ‘intelligence’. Future-focused insight teams Perhaps for specialist insight teams, this elevates them even more into being the bold architects of this next-generation intelligence engine, and frees their expertise into focusing the business on the disruptive consumer opportunities ahead so they can really shape the future.