Près d’un foyer sur quatre est équipé d’un compteur communiquant. Mais à peine 3 % de ceux-ci acceptent de transmettre leur courbe précise de consommation.

Deux ans après le début du déploiement du compteur communiquant Linky, Enedis assure tenir sa feuille de route. « Depuis décembre 2015, 8 millions de compteurs ont été posés, nous sommes exactement sur la trajectoire prévue », a indiqué mercredi à l’occasion d’un point presse Bernard Lassus, en charge du projet pour le distributeur public d’électricité. Enedis prévoit d’en installer autant l’an prochain, pour atteindre 35 millions d’ici 2021, en dépit des oppositions de particuliers et de communes qui continuent à s’exprimer.

Si près d’un quart des foyers sont désormais équipés, l’usage de l’outil reste limité. « Avec la facturation au réel et non plus sur la consommation estimée, nous avons moitié moins de questions et de réclamations sur les factures », note Augustin Honorat, directeur du marché particuliers France d’Engie. Avant qu’un compteur ne « communique » réellement (6,2 millions de compteurs aujourd’hui), il faut compter deux mois de « tests », reconnaît Enedis, qui espère diviser ce délai par deux.

Consentement

Surtout, seuls 252.000 foyers – soit 3 % des ménages équipés – ont, selon Enedis, demandé au distributeur ou à leur fournisseur d’enregistrer leur courbe de charge, qui donne chaque demi-heure le volume de consommation. Et Direct Energie en revendique la quasi-totalité. « Nous avons obtenu le consentement d’environ trois-quarts de nos clients équipés de Linky de donner leur consentement express, ce qui permet d’optimiser les offres et les services que nous pouvons leur proposer », indique Fabien Choné, directeur général délégué.

Alors que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a mis des conditions restrictives à l’enregistrement et l’usage des données personnelles, certains fournisseurs privilégient l’enregistrement des données sur un rythme journalier. Une information qu’ils jugent suffisantes  pour proposer leurs offres « week-end » et promouvoir des « écogestes » via les interfaces digitales (Equilibre pour EDF, Cap EcoConso pour Engie …) déjà développées. « Nous ne poussons pas proactivement nos clients à transmettre leurs données, mais on a un programme d’information sur les services », indique-t-on à EDF.

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