Notre enjeu, c’est notre indépendance par rapport aux plateformes de mise en relation », souligne Sayah Baaroun, le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs privés VTC à l’origine de ces recours groupés. Il pointe les différences entre Uber et des plateformes comme Doctolib ou Blablacar, « qui ne définissent pas les prix ». De fait, ce qui est en train de se jouer devant les tribunaux, ce n’est pas l’existence d’une économie collaborative s’appuyant sur des plateformes mais le degré de contraintes que ces intermédiaires mettant en relation des prestataires et des clients peuvent exercer.

A être trop gourmande, avertit la Cour d’appel de Paris, une plateforme d’intermédiation prend le risque que ne s’applique pas la présomption de non-salariat que prévoit le Code du travail pour les autoentrepreneurs et autres entrepreneurs individuels. Cette décision de la Cour d’appel de Paris est majeure car elle limite de fait la portée de cette disposition qu’Emmanuel Macron avait fait introduire dans le Code du travail, lorsqu’il était ministre de l’Economie, via la loi qui porte son nom.

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