Plusieurs sociétés se sont emparées de la question comme par exemple Noldus ou Affectiva aux États-Unis ou encore Datakalab en France qui s’est fait connaître en 2017 en mesurant les émotions de téléspectateurs lors des débats de la campagne présidentielle. Pour sa présidente, Anne-Marie Gaultier, la priorité est clairement établie(4) : « L’émotion est la nouvelle frontière du marketing pour les entreprises qui veulent connaître leurs clients ». Et pour parvenir à capter au plus près cette indomptable émotion, les sociétés spécialisées recourent à toute une batterie d’outils qui va du capteur sensoriel porté au poignet à la webcam codifiée pour faire de la reconnaissance faciale capable de pointer les émotions de base : la colère, la joie, le dégoût, la peur, la surprise et la tristesse. Un attirail pas si éloigné des fameux détecteurs de mensonge que l’on voit souvent dans les films policiers et d’espionnage. 

 Et pour quels résultats ?

Anne-Marie Gaultier est sans ambages sur le livrable qu’elle propose de mettre à disposition des annonceurs(5) : « On est l’alliance de la technologie et du marketing. Ce qu’on propose ce sont des data émotionnelles et leur interprétation : on veut rendre un visage humain à la data, c’est une clé de compréhension du client ». Il est vrai que ces données possèdent un caractère individuel et unique puisque chaque personne réagit différemment aux stimuli visuels en fonction de sa vie, ses croyances et ses références personnelles. De fait, elles sont un outil puissant pour la recommandation personnalisée.

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