Monthly Archives: November 2020

How Covid-19 has shaken-up L’Oréal’s digital plans

While Covid-19 might have accelerated digital transformation, L’Oréal has been on this journey for a number of years. That has included recruiting 3,000 digital experts across the group with the intention this would upskill current staff to think digital first. “Upskilling has been a very key part [of L’Oréal’s digital journey]. We are now a digital-first company building from the ground up. You have to be obsessed about measurement, excellence and communication,” she stated. Looking to the future, Rochet said the most important aspect of marketing will be “the construction of beauty and entertainment”. She explained: “Gaming and livestreaming are rewriting the world of beauty shopping from Gen Z and beyond. This is QVC on steroids, this is social commerce.” As part of this, the company is trying to appeal more to social media users. Just this month, it launched a digital-only make-up brand for consumers that could be used on Snapchat filters and TikTok.

By |2020-11-17T21:15:17+00:00November 17th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Comment en finir avec l’étalement urbain

Qui n'a pas le souvenir d'un paysage ou d'un lieu de son enfance aujourd'hui méconnaissable ? Demandez aux habitants de Bruyères-sur-Oise, dans le Val-d'Oise. Ils vous répondront sûrement que, à la place de ce lotissement de soixante logements sorti de terre en 2014, il y avait autrefois un champ, situé en bordure de ville, sur lequel on cultivait des céréales. Des exemples comme celui-là, la France les collectionne. Chaque année, 20.000 hectares de terres agricoles, de prairies et de forêts sont remplacés par des résidences pavillonnaires, des centres commerciaux ou encore des routes. Si rien n'est fait, l'équivalent de la superficie du Luxembourg sera recouvert de béton et de bitume d'ici à 2030, dit un rapport de France Stratégie (2019), le think tank rattaché à Matignon. Pour l'heure, la France est artificialisée à 6,4 %, ce qui est, à population égale, 15 % de plus que l'Allemagne et 57 % plus que le Royaume-Uni, d'après les calculs du Réseau national des aménageurs. La faute, bien souvent, au développement des agglomérations urbaines dans leur périphérie rurale. Strasbourg en est une bonne illustration. La capitale alsacienne de 78,26 km2, à force de s'étaler depuis les années 1960, forme maintenant une aire urbaine de 339,64 km2. L'artificialisation des sols empêche la séquestration du CO2, ce gaz responsable du réchauffement de la planète. L'étalement urbain est lourd de répercussions sur l'environnement. Un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction dans le monde. La destruction de l'habitat des animaux et des végétaux y contribue beaucoup. A cet égard, la loi « biodiversité » de 2018 vise « zéro artificialisation nette » d'ici à 2050 . L'autre répercussion notable est climatique. L'artificialisation des sols empêche la séquestration du CO2, ce gaz responsable du réchauffement de la planète.

By |2020-11-17T21:08:36+00:00November 17th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Automobile : Tesla enfin admis dans la cour des grands à Wall Street

Après plusieurs semaines plutôt calmes, le cours de l'action Tesla s'apprête à connaître ce mardi une nouvelle décharge d'adrénaline. La société qui gère les deux indices boursiers S & P 500 et Dow Jones a en effet annoncé lundi soir dans un communiqué que le constructeur californien de véhicules électriques allait rejoindre le mois prochain l'indice S & P 500, qui regroupe les 500 plus grandes entreprises de la place new-yorkaise. Dans la foulée, le cours de la société a bondi de 14 % cette nuit dans les échanges postérieurs à la clôture. L'inclusion dans le SP 500 va favoriser mécaniquement la hausse du cours de l'action : celle-ci va être systématiquement incluse dans de nombreux produits financiers qui suivent mécaniquement ses fluctuations, les ETF, ce qui va accroître la demande pour le titre. Cinq trimestres de suite dans le vert Cette décision était attendue depuis juillet dernier, lorsque Tesla a rempli le dernier critère qui lui faisait défaut pour intégrer le prestigieux indice : aligner quatre trimestres de profits consécutifs , ce que Tesla a réalisé pour la première fois cet été. Mais le nom de la société avait été absent des changements annoncés en septembre dans la composition de l'indice, ce qui avait surpris le marché et brièvement fait dégringoler l'action. L'annonce d'un cinquième trimestre bénéficiaire fin octobre a semble-t-il fini de convaincre les gestionnaires du S & P 500.

By |2020-11-17T21:07:32+00:00November 17th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Les algorithmes peuvent-ils être « responsables » ?

Le déploiement massif de l’intelligence artificielle dans nos vies interroge sur son impact sur l’individu et la société en général. Face à des dérives avérées et prévisibles, les Etats tentent d’élaborer un cadre réglementaire. Dans le même temps, beaucoup de personnes, un peu partout sur la planète, contribuent à l’émergence de comités d’éthique permettant de guider les futures évolutions de l’intelligence artificielle et de ses composantes mais la question de la convergence d’intérêt reste complexe. Faire évoluer la régulation numérique et mettre en place une surveillance éthique est l’exemple moderne du tonneau des Danaïdes.     Systèmes de décision automatiques : entre espoir et crainte   Les systèmes de décision automatiques utilisant des techniques d’apprentissage statistique pour exploiter les données suscitent beaucoup d’espoirs et de craintes légitimes dans tous les secteurs d’activité (commerciales, judiciaires, administratives, économiques, industrielles, médicales, ...). Il n’est pas possible de s’en remettre exclusivement à la responsabilité des acteurs de ces changements pour éviter les dérapages, voire la banalisation d’usages abusifs de ces techniques. Les risques portent notamment sur les discriminations, sur l’arbitraire de décisions, sur la responsabilité, sur les dérives d’un développement uniquement guidé par les incroyables possibilités techniques, et sur les biais induits par les données qui conditionnent in fine les résultats des algorithmes.     L’utilisation des algorithmes doit être transparente et éthique   Comment protéger les personnes de décisions injustes qui les concernent directement ? A titre d’exemple, comment est déterminé votre score de crédit ? Juste par rapport à vous ou en considérant aussi ce qui se passe géographiquement autour de vous ? Une utilisation massive des algorithmes sans transparence ni éthique conduira à une ultra fragmentation de la société. Il est donc indispensable d’encadrer juridiquement les algorithmes et d’en développer qui soient éthiques, ce qu’ils ne sont pas par nature. Les data scientists portent la responsabilité de les rendre équitables. Données utilisées, mesures, résultats, tout doit être auditable et explicable. Cela conduira inéluctablement à de meilleurs algorithmes.     Ethique numérique : les algorithmes en débats   En 2017 la CNIL a lancé un débat sur le thème : « Ethique numérique : les algorithmes en débats » qui a donné lieu à la publication d’un rapport. En parallèle, une commission présidée par Cédric Villani a elle aussi publié un rapport dont l’objectif est de « donner du sens à l’Intelligence artificielle » (IA). Les deux rapports consacrent une large place aux questions éthiques soulevées par la généralisation de l’usage, au quotidien, de l’Intelligence Artificielle. La France n’est évidemment pas le seul pays à se mobiliser sur cette question et les initiatives sont nombreuses. Il faut s’interroger sur l’impact d’un usage généralisé conduisant à des décisions influençant la vie des personnes : accès à la banque, l’assurance, la santé, l’emploi, les applications en matière judiciaire ou de police...     Nous voilà en 2020 sans avancée notable.   Aborder sérieusement ces questions nécessite à la fois de sérieuses compétences techniques permettant de comprendre finement le fonctionnement des algorithmes, de garder un regard critique sur les discours et croyances, et enfin une expertise juridique, sociétale, politique et philosophique. Le défi est gigantesque mais atteignable si collectivement, nous nous en donnons les moyens.

By |2020-11-15T00:16:04+00:00November 15th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Associer divertissement et vente en ligne, le nouvel e-commerce de L’Oréal

Le e-commerce est en forte croissance chez L’Oréal. Au 3ème trimestre, il pèse 24% du chiffre d’affaire, en augmentation de 62% par rapport à l’année 2019. Il s’agit à la fois des ventes sur les sites e-commerce de L’Oréal et d’une estimation des ventes sur les sites des distributeurs. L’Oréal a réalisé 7 milliards d’euros en tout de chiffre d’affaires entre le 1er juillet et le 30 septembre. Essayage virtuel et Live Streaming Afin de doper ses ventes, L’Oréal a fait feu de toutes les possibilités du digital durant la période. Qu’il s’agisse d’essayage virtuel de maquillage, de sessions de vente en live streaming ou de jeu vidéo, les canaux digitaux ouvrent de nouveaux horizons. Une nouvelle forme de commerce électronique émerge associant la vente et le divertissement. Cela inclut le live streaming, ainsi que le e-sport et le jeu vidéo. Un domaine baptisé « retail-tainment » par Lubomira Rochet, Chief Digital Officer qui s’est exprimée dans les colonnes du Wall Street Journal. L’usage des essais virtuels de maquillage en réalité augmentée a été multiplié par 5, indique la dirigeante. Le taux de conversion en ligne a triplé, les clientes passent plus de 7 minutes sur le service et essayent entre 20 et 30 nuances de maquillage avant d’acheter. L’Oréal a également eu recours aux sessions de Live streaming. La société a organisé 1000 sessions de diffusion en direct en cinq semaines au cours de l’été, attirant environ 80 millions de spectateurs en dehors de la Chine, pays où le live streaming est déjà populaire. Le jeu devient un nouveau canal marketing Les gens ont passé 45 minutes en moyenne devant ces présentations, avec des taux de conversion allant jusqu’à 11% et des paniers d’achat dépassant 95 dollars. L’Oréal ajoute une nouvelle corde à cet arc en proposant des looks numériques à utiliser dans les jeux vidéo. Les joueurs peuvent porter virtuellement des couleurs de cheveux et des maquillages virtuels créés par L’Oréal. Le jeu vidéo devient un nouveau canal marketing conclut Lubomira Rochet.

By |2020-11-15T00:13:27+00:00November 15th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Maisons du Monde se dote d’une place de marché

L’enseigne Maisons du Monde va monter en puissance en e-commerce en ouvrant une place de marché. Maisons du Monde commercialise une gamme unique de meubles et d’objets de décoration, déclinés en différents styles. Avec la place de marché, 25 000 références additionnelles et qualitatives vont venir compléter l’univers de la maison et proposer une offre différenciante. La moitié des ventes réalisées grâce au digital La marketplace doit accélérer la digitalisation du Maisons du Monde qui réalise déjà 50% de ses ventes grâce au digital, que ce soit en e-commerce ou en click-in-store, avec un site recevant 10 millions de visiteurs uniques par mois. L’élargissement de l’offre proposée par la marketplace doit permettre à Maisons du Monde d’augmenter son audience, le trafic de son site internet et de faire progresser sa notoriété. Le site web maisonsdumonde.com doit devenir une marketplace sélective et inspirante, pour offrir plus de choix aux amateurs de décoration et d’ameublement. La marketplace sera basée sur la technologie Mirakl

By |2020-11-15T00:12:15+00:00November 15th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Every Tech Company Wants to Be a Bank—Someday, At Least | WIRED

While the US hasn't gone that far, a symbiosis does exists between popular platforms and personal finances—a little toxic, maybe, but clear. Tech firms can deliver financial services right where and when they’re needed, says Gerard du Toit, a banking consultant at Bain. Part of that is, yes, data: Google and Facebook know about your recent breakup. They know that a baby is due, that the kids just started college. They’d probably love to help finance every step of the way, and collect even more data in the process. But new sources of revenue aren’t the main focus right now, Du Toit says. Instead, tech companies want to lock you even more securely into their existing business models—keeping those well-proven profit engines humming. If you thought iMessage kept you tethered to the iPhone, get ready for when your financial life revolves around Apple Pay. “All of these players have quite bold ambitions to be the center of everyone’s life, where you just can’t imagine breaking up with them,” he says. Getting there won’t be so easy. Tech is under more scrutiny than ever, and banking brings strict regulations and an opportunity for political intervention. Facebook is learning that the hard way with Libra, even sparking a House bill that would, you guessed it, keep big tech out of finance. The project already faces an antitrust inquiry from European Union regulators, and US officials have called it too-big-to-fail. “There are very few companies that actually want to be banks,” Du Toit says. (Facebook remains adamant that Libra is not a bank and won’t become one.) Most tech companies seem to be treading more carefully than Facebook. That’s why you’re seeing cooperation, not competition, with banks—things like cobranded credit cards and checking accounts. The big tech firms get the consumer lock-in and business benefits they want, without the regulatory headaches. Caesar Sengupta, a Google payments executive, told The Wall Street Journal that the search giant plans to partner with banks to get its products off the ground—a somewhat pointed statement, one month after Zuckerberg was hauled into Congress after failing to do just that. US consumers present another barrier. You might not love your bank, but looking for an alternative is a major hassle. “You need to give them a really big incentive,” says Arielle O’Shea, a banking specialist at Nerdwallet. “And even that might not be enough.” There are some disruptors: payments apps like Venmo, as well as so-called challenger banks that offer basic, low-fee digital services with less overhead than typical banks. They tend to go after customers who aren’t well served by existing banks. But few startups have gotten that model to work at scale. The business relies on squeezing profits out of the lowest-margin services. They've had reliability problems as well. Take the recent outages at Chime, the biggest challenger bank so far, in which millions of customers found themselves suddenly unable to buy groceries or put down security deposits on new apartments. The issues rested with another startup that handles Chime’s payments processing. Big Tech could probably deliver those services better. The platforms have reliable infrastructure and the data to help predict the services you’ll need, O’Shea says. They don’t even need to make money off the banking products themselves. Amazon would even save money when you open a checking account, Du Toit notes, because it would avoid fees it pays when you use an account from somewhere else.

By |2020-11-14T23:32:22+00:00November 14th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Pour Ben Smith, Air France-KLM sortira plus fort de la crise

La deuxième vague de l’épidémie de coronavirus est d’une rare violence pour les compagnies aériennes. D’où l’urgence, pour nombre d’entre elles, de rassurer sur leur santé financière. Air France-KLM tient ainsi à rappeler qu’elle dispose d’environ 12 milliards d’euros de liquidités, en additionnant les 7 milliards d’euros de prêts garantis par l’État français pour Air France, et les 3,4 milliards d’euros de prêts néerlandais pour KLM et la trésorerie du groupe. «Ce qui devrait suffire à court terme», a précisé Benjamin Smith, dans une interview aux Échos. « A moyen terme, nous devons aussi nous assurer d’avoir une structure de bilan suffisamment solide » a-t-il poursuivi. « C’est ce sur quoi nous travaillons actuellement avec nos actionnaires, mais je ne peux fournir aucun détail à ce stade« . Des spécialistes du secteur estiment qu’Air France-KLM a aujourd’hui les liquidités suffisantes pour tenir jusqu’à l’été prochain (inclus). Le directeur général du groupe franco-néerlandais a ajouté dans l’interview au quotidien économique qu’il prévoyait un « avenir brillant » pour son entreprise, en insistant notamment sur les atouts spécifiques de sa filiale low cost Transavia France, dont les «coûts unitaires (sont) comparables à ceux d’easyJet» et qui peut s’appuyer sur les créneaux horaires à Orly et le programme de fidélité Flying Blue. Il se félicite par ailleurs que la crise permette à l’entreprise d’accélérer sa transformation, dans un contexte où de nombreuses compagnies de taille moyenne risquent la faillite. Pour Ben Smith, les gens reprendront l’avion dès qu’ils le pourront, avec l’arrivée d’un vaccin, prévoyant un rebond du trafic « aussi bien pour les loisirs que pour les voyages d’affaires« . En revanche, cet avenir passe par une meilleure coordination stratégique entre Air France et KLM, prévient le dirigeant canadien du groupe européen.

By |2020-11-14T21:58:16+00:00November 14th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Élections américaines : la blockchain aurait-elle pu garantir l’intégrité des votes ?

En tant que base de données infalsifiable et décentralisée, la blockchain est souvent présentée comme une solution pour sécuriser les votes électroniques. Son usage aurait-il permis de garantir l’intégrité des résultats des élections américaines de 2020 et faire taire les suspicions de fraude de Donald Trump ? Joe Biden est élu 46e président des États-Unis et prendra ses fonctions en janvier 2021. Malgré sa défaite, Donald Trump et ses 72 millions d’électeurs, continuent de contester les résultats de la présidentielle et crient à la fraude. Le recours à une technologie comme la blockchain peut-il effacer ces suspicions ? Pour rappel, la chaîne de blocs est une base de données distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification grâce à de la cryptographie. Autrement dit, le dispositif permet de sécuriser et de certifier l’authenticité d’un fichier par exemple. Une solution capable de garantir l’intégrité d’une élection qui a recours au vote électronique ? Blockchain : un premier vote réalisé en France À Verneuil-sur-Seine, le conseil départemental des Yvelines, a lancé une consultation publique pour récolter les votes des Vernoliens en utilisant la blockchain. Durant une semaine, via l’application A vos votes, basée sur la blockchain publique Tezos, les citoyens de la commune ont pu se prononcer quant à la proposition de contournement de la route départementale RD154. Une première visant à légitimer un vote électronique grâce à un système décentralisé qui a poussé un internaute à en tester les failles. Les résultats sont plutôt inquiétants : le dispositif ne permettait pas de garantir l’anonymat des votants et une faille lui a permis de multiplier ou de diviser le nombre de votes enregistrés. Plus alarmant encore, l’internaute s’est rendu compte qu’il pouvait lui-même participer au vote en utilisant des jetons XTZ — la cryptomonnaie associée à la blockchain publique Tezos — alors qu’il n’est pas résident de la commune de Vernueil-sur-Seine. Une technologie à peaufiner Ces failles remettent-elles en cause la légitimité de la blockchain pour sécuriser les votes électroniques ? « L’expérimentation de Verneuil-sur-Seine a révélé des failles, mais celles-ci concernent principalement l’interface utilisateur et sa façon de se connecter à la blockchain. Il ne faut pas en conclure que la blockchain n’est pas utile. Par contre, cela confirme qu’il faut beaucoup travailler la sécurisation de bout en bout : depuis l’émission des identités blockchain, en passant par leur distribution, jusqu’à l’interface de vote », estime Vidal Chriqui, CTO de BTU Protocol. En combinant chaîne de blocs et certaines variantes de cryptographie, le dispositif permettrait de garantir que les données d’un vote n’ont pas été altérées une fois celui-ci enregistré. Et dans le cas où les citoyens disposent d’une identité numérique, comme c’est le cas en Estonie par exemple, la blockchain permettrait d’authentifier chaque vote. Ces solutions ouvrent également la voie à de nouveaux cas d’usages, comme garantir que les votes par procuration sont conformes aux consignes. Un père de famille qui donne procuration à son fils pourra par exemple s’assurer, à l’issue du vote, qu’il a bien respecté ses consignes. En toute logique et dans le respect de l’anonymat, il sera le seul à pouvoir vérifier que sa voix a bien été respectée. « En fait, le vrai sujet réside dans la gestion des identités cryptographiques, la blockchain va surtout apporter une dimension supplémentaire de transparence. De manière générale, la technologie blockchain peut contribuer à garantir qu’il n’y a pas d’altération dans les données inscrites, mais ne peut garantir la véracité de l’écriture initiale, ce n’est donc pas LA solution, mais une des briques qu’il faut mettre en place », conclut le CTO de BTU Protocol. Comme dans le domaine du Travel, où l’industrie étudie encore cette jeune technologie avant de développer de nouveaux services, il faudra attendre quelques années avant que la chaîne de blocs ne constitue le socle de la démocratie numérique.  Photo d’ouverture : Sean Ferigan

By |2020-11-14T21:46:36+00:00November 14th, 2020|Scoop.it|0 Comments

Jean-Philippe Courtois, Live For Good : “ Il faut savoir faire preuve de résilience face aux montagnes russes de l’entrepreneuriat social”

L’état des lieux est sans appel : un marché du travail ultra saturé, une jeunesse diplômée ambitieuse, une multiplication des innovations digitales, une croissance continue des capacités et de la maîtrise de la data, et une urgence écologique, sociale et solidaire. Partant de ce quadruple constat, Live For Good s’engage depuis 2015 dans l’entrepreneuriat social et l’accélération de la révolution technologique via l’incubation de projets vertueux portés par les moins de 27 ans. Dans un contexte de crise sans précédent, quels impacts sur ces projets florissants ? Rencontre avec Jean-Philippe Courtois, co-fondateur de Live for Good. Dans le domaine de l’entrepreneuriat social et de la start-up à impact, Live for Good détonne. Association familiale co-fondée par Pascale, Aurore, Romane et Jean-Philippe Courtois, Live for Good est née dans l’intention de rendre hommage à leur fils et frère disparu, Gabriel, fondateur de la plateforme visant à collecter des fonds pour construire des maisons en Malaisie. Que ce soit dans le domaine de l’alimentation comme la santé, la tech, les mobilités durables ou l’inclusion sociale, en 2020, Live for Good accompagne plus de 70 leaders positifs dans la construction de leur start-up à impact social ou environnemental. Mais dans le contexte de crise actuelle : comment l’incubation de jeunes pousses à impact s’organise-t-elle ? La Covid-19 rebat-elle les objectifs et possibles d’un monde entrepreneurial florissant ? Certains secteurs sont-ils plus propices à l’entrepreneuriat social ? Entreprendre est-il toujours envisageable face à un monde en crise protéiforme ? Pour en parler, nous rencontrons Jean-Philippe Courtois, co-fondateur de Live for Good. The Good : Pouvez-vous nous raconter l’intention de Live for Good et le cadre de sa mise en pratique concrète ? Jean-Philippe Courtois : L’entrepreneuriat social constitue un formidable levier pour répondre aux grands enjeux sociaux et environnementaux que sont pauvreté, cohésion sociale, chômage, changement climatique, tout en permettant de développer des compétences indispensables en 2020 et dans le futur…. Chez Live for Good, nous sommes convaincus que les jeunes et les entreprises sociales ont un rôle clé à jouer pour impulser une nouvelle forme de leadership et bâtir ainsi un monde plus juste, solidaire et durable. Notre vision de la transformation positive du monde passe par l’émergence et le développement d’une nouvelle génération de leaders positifs qui entreprennent pour le bien commun. La diversité étant source d’inclusion, de cohésion et d’innovation, nous veillons à rendre nos programmes les plus accessibles possibles, y compris pour des jeunes qui, de par leur origine sociale, leur situation géographique ou encore leur niveau d’études, sont éloignés des dispositifs de formation ou d’accompagnement. Depuis 2016, Live for Good a ainsi sensibilisé et formé plus de 3 500 jeunes, accompagné 208 startups à impact positif et fédéré une communauté de plus de 300 acteurs engagés (coachs, experts, entrepreneurs, partenaires) Pour concrétiser cette ambition, nous avons développé 2 programmes et 1 Prix. Le Programme Génération Impact : à travers des expériences d’entrepreneuriat social prenant la forme d’ateliers (quelques heures) et de mini-parcours (quelques semaines). Le Programme Entrepreneur for Good : un programme de 12 mois pour révéler le potentiel de jeunes entrepreneurs et accélérer leur projet d’entreprise à fort impact social ou environnemental (du recyclage de nos déchets au lien intergénérationnel en passant par la reconquête de la biodiversité et la lutte contre l’exclusion des publics précaires). Enfin, Le Prix Gabriel : remis chaque année à 5 lauréats, le Prix Gabriel reconnaît et récompense chaque année ces « leaders positifs » qui entreprennent pour le bien commun. The Good : Quels sont les principaux enjeux liés à un business tourné vers l’économie sociale et solidaire ? J-P. C. : Il faut savoir faire preuve de résilience face aux montagnes russes de l’entrepreneuriat social. C’est-à-dire être capable de concilier « viabilité économique » et « impact social », ce qui constitue un vrai challenge : chaque entrepreneur social doit veiller en permanence à maintenir cet équilibre. Dans ce secteur, bien souvent les délais de maturation d’un projet vont être plus longs que pour un projet classique. Il y a aura plus de retours à prendre en compte pour impliquer toutes les parties prenantes et les phases d’itération seront donc plus complexes. Il faut savoir faire preuve de beaucoup de patience pour mener à bien son projet. C’est aussi un défi au niveau du modèle économique. Il faut redoubler d’ingéniosité pour en bâtir un qui soit au service de l’intérêt général, mêlant des ressources parfois hybrides (prestations, dons, subventions, etc.) pour parvenir à concilier business et impact. Associer à cela des montages juridiques parfois complexes pour concrétiser sa mission sociale. Enfin, il faut réussir à mesurer l’impact de leurs activités pour en prouver l’efficacité. Ce n’est pas toujours chose aisée pour eux de savoir si les résultats observés découlent uniquement de leurs actions ou non. Une fois cela établi, il faut aussi qu’ils parviennent à capitaliser et valoriser cet impact pour générer des revenus pour leurs entreprises.  Prenons l’exemple de Simplon, entreprise tech fondée par Frédérique Bardeau proposant des formations au code pour les personnes en réinsertion professionnelle. Il n’était pas question pour eux de facturer le prix de leur formation (des milliers d’euros) à des publics éloignés, souvent peu solvables (comme les personnes ayant le statut de réfugié ou des personnes en situation de grande précarité) … Ils ont su démontrer la qualité et l’efficacité de leur formation pour trouver un emploi et ainsi intéresser d’autres acteurs en capacité de payer pour le compte de leurs bénéficiaires : Pôle Emploi, les Régions, les OPCO, les entreprises privées… The Good : Parmi les projets que vous avez jusqu’à présent accompagnés, quelle jeune pousse fait particulièrement votre fierté et pourquoi ? J-P. C. : En 2018 nous croisons la route de Marius Hamelot, jeune architecte et engagé dans la nécessaire transition écologique. Face au constat alarmant de la pollution plastique, il décide de créer Le Pavé, un matériau d’éco-construction créé à partir de déchets plastiques, 100% recyclé et recyclable. Il a été lauréat de notre Prix Gabriel et nous l’avons ainsi accompagné pendant plus d’un an et nous continuons de le suivre aujourd’hui.  Sa progression a été impressionnante. En seulement 3 ans Marius et son équipe ont levé plusieurs centaines de milliers d’euros pour développer leur projet. Ils ont notamment été retenus pour fabriquer et équiper les futures piscines olympiques (sièges, revêtement).  Je pense aussi à Ophélie Vanbremeersch qui a été l’une de nos plus jeunes accompagnées. À seulement 18 ans elle a lancé ZAC, une start-up sociale qui repense complètement le cycle de vie des lunettes de vue pour en limiter le gaspillage et pour les rendre accessibles aux plus démunis. Je pense également à l’un de nos lauréats 2018, Aimé Galmi. Un génie, passionné d’informatique et cofondateur de Bakhtech, une agence de développement web qui lutte pour rendre internet accessible à toutes et à tous. Autiste Asperger, il connaît la discrimination et a décidé de faire de son combat l’inclusion numérique pour les personnes avec certains handicaps. The Good : Quels sont les secteurs qui vous étonnent par leur capacité de transformation ? Comment ? J-P. C. : Ces dernières années nous avons vu émerger des tendances lourdes en matière de création d’entreprise dans l’entrepreneuriat social. Par exemple, l’économie circulaire qui se structure et se professionnalise de plus en plus sous l’impulsion d’acteurs comme Phenix ou Too Good To Go sur le gaspillage alimentaire par exemple. La Tech for Good a également connu un essor important. La technologie est de plus en plus utilisée par les entrepreneurs pour répondre aux problématiques à la fois environnementales mais aussi sociales : elle permet aux agriculteurs de mieux comprendre leurs sols et de gérer leurs stocks de façon optimale (Jaya), elle permet de limiter l’isolement des personnes âgées (360 Odyssée) ou encore de dématérialiser les tickets de caisse pour en limiter l’impact écologique (SIFapp). The Good : Comment la crise Covid-19 a-t-elle affecté Live for Good et votre rapport à l’incubation de start-up à impact ? De nouveaux enjeux apparaissent-ils depuis l’annonce de la reprise d’un confinement ? J-P. C. : La crise du Covid-19 a mis à rude épreuve la capacité de résilience de nos entrepreneurs, mais aussi la nôtre. Nous avons ré-appris à accompagner des start-up à l’ère du tout distanciel et avons été forcés de digitaliser une bonne partie de notre programme… Un projet en réalité bien antérieur à cette crise, puisque depuis 2016 déjà Live for Good a investi dans la création d’une plateforme interne permettant de centraliser et digitaliser tout le suivi de nos start-up : un outil bien utile en cette période. Nous ne sommes cependant pas les principaux concernés par cette crise. Nos entrepreneurs sociaux font face à de nombreux défis communs à n’importe quel entrepreneur : problème de trésorerie, arrêt brutal de toute prospection possible, annulation de contrats …  Mais les entrepreneurs sociaux rencontrent aussi des problématiques spécifiques. A l’image de Benoît et Louis, co-fondateurs de Tirelires d’Avenir, une solution de soutien financier aux jeunes adultes en situation de grande précarité qui ont vu s’accroître considérablement la précarisation de leurs bénéficiaires. La période est donc très difficile, mais elle a également été vecteur d’innovation et d’agilité pour beaucoup de nos entrepreneurs. A l’image de Maxime de SunnyCare qui a transformé sa machine de distribution de crème solaire pour festivaliers en borne de prévention Covid-19 distributrice de gel hydroalcoolique. Ou encore Matthieu fondateur de GobUSe et Clarisse fondatrice de FabBRICK, qui ont mutualisé leurs solutions pour proposer une brique de construction en masques chirurgicaux recyclés. L’enjeu pour nous va donc être de continuer à soutenir au mieux nos entrepreneurs malgré ce deuxième confinement en prenant en compte les stades d’avancement de chacun et donc les différentes conséquences que peut avoir cet isolement forcé sur leur projet. C’est une période de prise de conscience généralisée, les gens sont plus à l’écoute de la transition écologique et des inégalités sociales qui émergent… Charge à nos jeunes pousses de transformer cette crise en opportunités avec Live for Good à leur côté pour les aider dans cette démarche et faire émerger ainsi une nouvelle génération de leaders positifs qui entreprennent pour le bien commun.

By |2020-11-10T22:32:07+00:00November 10th, 2020|Scoop.it|0 Comments