Ils s’appellent Alessio Rastani, Robert Breedlove, Dan de Chartguys ou encore Krown’s crypto cave. Ils sévissent sur YouTube, Twitter, Instagram ou encore Tiktok. Ces “finfluenceurs” vous accompagnent dans la gestion de vos finances personnelles et, parfois même, dans votre initiation à l’investissement sur les marchés financiers. Ils ont généralement une spécialité : l’analyse technique, le marché actions ou encore les crypto-actifs. Leur audience ne fait que grandir.

Démocratisation et accessibilité
Le dernier sondage Audirep pour la Banque de France, en date de juillet 2020, a souligné un paradoxe : les Français sont une majorité (52 %) à s’intéresser à l’actualité et aux sujets financiers, mais ils sont pénalisés par des lacunes importantes dans leur éducation financière. Dit autrement, ils ne maîtrisent pas les connaissances financières de base. 

L’essor des finfluenceurs est donc a priori une bonne nouvelle. Ils contribuent à démocratiser les questions de finance personnelle et rendent accessible les sujets plus complexes, comme la blockchain et les crypto-actifs. Alors que les grands établissements financiers peinent à s’adresser aux 18-35 ans, les finfluenceurs ont réussi à capter leur attention en proposant un contenu parfaitement adapté – souvent court, toujours dynamique et généralement dénué de jargon financier – et en utilisant les canaux d’information auxquels ils ont le plus recours à savoir les réseaux sociaux.

Aux États-Unis, 41 % de ceux appartenant à la Génération Z (ceux nés après 1995) ont déclaré avoir eu recours à Tiktok pour accéder à de l’information financière au cours du mois de décembre 2020, selon une étude publiée par Lending Tree en janvier 2021. Les jeunes plébiscitent les réseaux sociaux, car ils en maîtrisent les codes, et y trouvent des interlocuteurs qui savent s’adresser à eux simplement et sans jugement.

Grandeur et décadence
Les finfluenceurs sont souvent talentueux, parfois sans avoir eu d’expérience préalable en finance. Beaucoup sont des autodidactes. Ils savent également très bien monétiser leur audience. Mais tous ne sont pas fiables. Certains ne mettent pas en garde contre les risques inhérents aux investissements financiers. On pensera par exemple aux risques liés à l’effet de levier qui permet d’investir plus que ce qu’on a réellement en bourse, mais qui peut aussi entrainer des pertes massives en cas de retournement de marché.

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