Monthly Archives: October 2021

Transport : la SNCF mettrait-elle des bâtons dans les rails de Railcoop ?

Si tout va bien, Railcoop, la petite compagnie basée à Figeac (Lot), fera rouler deux allers-retours par jour dès le 26 juin 2022 entre Bordeaux, Périgueux, Limoges, Montluçon, Roanne et Lyon, en 7 heures 30. Elle ressuscitera une liaison transversale abandonnée en 2014. Cet ovni des rails créé fin 2019 vient d’obtenir sa licence d’entreprise ferroviaire et attend dans les semaines qui viennent son certificat de sécurité, indique Nicolas Debaisieux. Le problème du matériel roulant étant en passe d’être réglé, il reste à obtenir des sillons -des créneaux de circulation- auprès de SNCF Réseau. Et c’est là que le bât blesse : « Aujourd’hui, on n’a aucune garantie que SNCF Réseau nous donne nos sillons », se désole-t-il. Railcoop a bien reçu « des propositions », mais elles ne répondent que partiellement aux demandes, dit-il. Par exemple, la société n’a pour l’instant obtenu un sillon que jusqu’à Roanne, à 70 km de Lyon. Des billets « vendus au prix du covoiturage » « Et tous ces sillons sont conditionnés à des ouvertures de postes » car le personnel n’est pas assez nombreux pour occuper les postes d’aiguillage donnant accès aux voies uniques peu fréquentées que veut emprunter Railcoop. Quand bien même les péages -les droits de circulation- sont assez élevés. Le gestionnaire du réseau ferré lui demande d’assumer le coût du recrutement de cheminots supplémentaires, mais « ils ne sont pas en mesure de nous garantir qu’on pourra vraiment circuler ». D’où une question : faut-il retarder le lancement du Bordeaux-Lyon au changement des grilles horaires de décembre 2022 ? « On n’a pas de garantie non plus que SNCF Réseau sera alors en capacité de nous fournir des sillons de qualité », soupire Nicolas Debaisieux. « En deux ans, on a su démontrer qu’on en voulait et on ne va pas lâcher », enchaîne-t-il aussitôt, soulignant -études marketing à la clef- que « la ligne est économiquement viable » avec des billets vendus au prix du covoiturage, soit environ 40 euros entre Bordeaux et Lyon. Railcoop estime ses coûts 25% inférieurs à ceux de la SNCF. Railcoop évoque 8 autres lignes Au-delà du Bordeaux-Lyon, la jeune compagnie a de grandes ambitions, et planche sur huit autres relations transversales à petite vitesse. Railcoop évoque pour la fin 2022 Toulouse-Limoges-Poitiers-Le Mans jusqu’à Caen ou Rennes-Saint-Brieuc; et Thionville-Metz-Nancy-Dijon jusqu’à Grenoble ou Lyon-Saint-Etienne. Elle a aussi notifié à l’Autorité de régulation des transports des liaisons telles que Brest-Nantes-Bordeaux, Nantes-Rennes-Caen-Rouen-Amiens-Lille, Annecy-Chambéry-Grenoble-Aix-Marseille ou la très longue Le Croisic-Nantes-Angers-Tours-Nevers-Dijon-Besançon-Mulhouse-Bâle. « Le problème, c’est les sillons », pointe Nicolas Debaisieux. On y revient. « On sent qu’on répond à un besoin », plaide-t-il. « Notre objectif, c’est de venir compléter le service public existant. » Et de rappeler ce qui a conduit à la création de Railcoop par « des citoyens lambda ».

By |2021-10-10T08:40:46+00:00October 10th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Grande distribution : un futur mariage entre Carrefour et Auchan ?

Le groupe Carrefour, représenté par son PDG Alexandre Bompard, cherche à se consolider sur un marché français de la grande distribution trop morcelé. Parmi les scénarios possibles, un mariage Carrefour-Auchan En vue d’une consolidation du groupe Carrefour, jugée indispensable par son PDG Alexandre Bompard, des discussions auraient été entamées avec la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan. L’objectif pour Carrefour, peser sur le marché de la grande distribution et pourquoi pas doubler Leclerc, actuel numéro 1. Des discussions qui ont toujours tourné court Marier Carrefour et Auchan, n’est pas la première idée qui passe par la tête du PDG du groupe. Déjà en 2018, une possible fusion avec le Groupe Casino avait fait parler mais les discussions avaient tourné court. En janvier 2021, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire avait éconduit Couche-Tard, le géant canadien qui convoitait Carrefour. Mais, loin d’être découragé, Alexandre Bompard, réélu pour trois ans à la tête du groupe Carrefour, continue de chercher et d’explorer de nouvelles pistes. Après les événements de début d’année, difficile de penser à un mariage avec un groupe étranger. C’est pour cela que le mariage franco-français reste une possibilité, même si les négociations semblent être à l’arrêt depuis le début de l’été. D’après nos confrères du Monde, les discussions ne sont pourtant pas rompues entre Carrefour et Auchan.

By |2021-10-01T16:50:23+00:00October 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments

Des centres de moins en moins commerciaux

L'entretien du désir des clients passe par le ballet des enseignes. Le plaisir est dans le changement et la nouveauté. La spécificité française des baux commerciaux de dix ans assurait la solidité du bilan des foncières. Elles lâchent du mou et multiplient les baux dits « précaires ». La courte durée des engagements rassure les créateurs de nouveaux concepts comme celui qui l'abrite. L'époque est volatile. Dix pour cent des points de vente changeaient chaque année en moyenne. Les foncières visent 15 % à 20 %. La peur de la cellule vide pousse aussi à plus d'engagement. Klépierre, par exemple, investit directement dans certains magasins. Carmila mise sur les DNVB, les « digital native vertical brands », ces marques nées sur Internet qui recherchent des débouchés « physiques ». Accrobranche Mais ce ne sont là que quelques évolutions. La révolution des centres commerciaux est ailleurs. L'extension du centre de la Part-Dieu l'illustre. Unibail a inauguré à Lyon, fin 2020, 32.000 mètres carrés supplémentaires. Un tiers seulement de cette nouvelle surface a été donné aux commerces. Un autre tiers est allé aux restaurants, et un dernier, aux loisirs et activités diverses. La part consacrée à la restauration et au divertissement est passée de 10 % à 22 %. Unibail comptera bientôt 16 cabinets médicaux sur ses 18 sites français. Parcours d'accrobranche, salles de fitness, pharmacies, centres de formation s'ajoutent aux cinémas. A terme, les boutiques ne pourraient représenter que la moitié des adresses des centres commerciaux. Immobilier : promoteurs et foncières peinent à retrouver leurs couleurs en Bourse Les extensions à venir en tiendront compte. Elles consisteront en des opérations de rénovation urbaine, comme les fait Altarea. Des bureaux, des hôtels, des logements occupent les réserves foncières, y compris les parkings, qui, avec le déclin de l'automobile, sont considérés comme des actifs inexploités. « Avec l'essor de l'e-commerce, les enseignes ferment les magasins non rentables qu'elles gardaient ouverts quand tout allait bien », remarque Anne-Sophie Sancerre. La leçon est claire : il y aura demain moins de points de vente dans le paysage commercial. Ils laisseront la place à d'autres activités. La nature a horreur du vide. Les centres commerciaux deviennent de petites villes que l'on n'arpente pas que pour « shopper ». « Elle ouvre une boutique. Qui achètera ? » chante Lady Gaga dans « Love for Sale ».

By |2021-10-01T08:01:31+00:00October 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments

If your distinctive brand assets are exclusively visual it’s time to come to your (other) senses

About 15 years ago I was working in Paris for Guerlain, the great – some would say greatest – perfume house. As part of that work I met with Jean-Paul Guerlain – the last direct member of the family to be the master perfumer and a legend in the beauty industry. Jean-Paul had recently retired after 50 glorious years creating fragrances like Nahema and Samsara but he was in robust form. We were filming him as part of a quest to identify the brand DNA and codes of Guerlain and I think he enjoyed the chance to tell the new generation a thing or two about perfume, luxury and marketing – which he pronounced with such apparent distaste it made me shudder each time he said it. He told me a simple story at one point in the interview that he said explained everything. He described an elderly man who entered an elevator and stood next to a woman. The woman just happened to be wearing a fragrance that the old man recognised from his youth. And – despite not having thought of that scent, or the brand, or the original woman that once wore it all those decades ago – the old man’s memories came rushing back with such force he fell to his feet. “C’est ça. That’s it,” Mr Guerlain said and fixed me with his very pale eyes for a second or two to underline the point. A few months later the team at Guerlain were finishing off their new brand definition. It was a very good piece of work and I can remember telling them exactly that. And yet all of us missed something. In the short and accurate list of brand codes we had forgotten to add anything about smell. Despite it being a singularly important part of Guerlain’s appeal and something that the brand’s most important living executive had emphasised, we went with visual cues only.

By |2021-10-01T07:58:34+00:00October 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments