Monthly Archives: March 2023

Réunions, hiérarchie, organisation… Réinventer le management

e leur parlez plus d’encadrer une équipe. 20 % des cadres français ne veulent pas ou plus manager d’après un sondage OpinionWay de 2021 réalisé après les confinements successifs. Mais l’on aurait tort de mettre cette désaffection sur le compte de la pandémie. Si le Covid a engendré des changements et nécessité des ajustements, le mal est plus profond. Injonctions contradictoires venues d’en haut, nouvelles attentes des collaborateurs, réunionite aiguë… les managers - le middle management en particulier - sont à bout de souffle. Le manager tampon a vécu. Les organisations archaïques aussi. Puisse-t-il en être de même dans certaines grandes entreprises françaises, qui au nom d’une vision court-termiste de la performance inspirée des pires standards du modèle anglo-saxon justifient l’injustifiable. En témoigne la pratique glaçante du "ranking" décrite par la journaliste Violaine des Courières dans son livre Le Management totalitaire. LIRE AUSSI >> Leadership : les trois règles à suivre pour avoir du charisme Fort heureusement, plus exigeante et moins docile que ses aînés, la génération Z bouscule les codes. Et la nécessité d’une plus grande autonomie des salariés occupe une place de plus en plus centrale. Le management n’est plus seulement vertical, il est l’affaire de tous, "tout le monde peut et même doit jouer ce rôle", estime Julien Dreher. Comme lui, une nouvelle classe d’entrepreneurs repense la relation aux équipes, teste d’autres méthodes. Comme en atteste le livre Dream Team de Ludovic Girodon qui a compilé les meilleurs retours d’expérience de quelque 400 décideurs. Les récentes découvertes en neurosciences sont elles aussi une mine d’informations pour les dirigeants qui ont tout intérêt à se méfier des biais inscrits dans leurs cerveaux. Parce qu’il n’y a pas de management efficace dans une organisation défaillante, les scientifiques nous éclairent aussi sur certaines pratiques absurdes et pourtant répandues dans bien des open spaces. The Surprising Science of Meetings du chercheur Steven Rogelberg souligne que les réunions chronophages - un cadre américain y passe en moyenne dix-huit heures par semaine ! - et énergivores ne sont pas une fatalité.

By |2023-03-24T08:25:53+00:00March 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Humane, enfin une technologie inclusive dévoilée au SXSW.

Avec Humane, la startup qu’elle a co-fondé avec son mari Imran Choudhri, elle travaille justement depuis quatre ans à la création d’un appareil portable, permettant “d’emmener l’IA partout”, associée à une plateforme « qui fournit le contexte dont l’IA a besoin pour atteindre son plein potentiel« . Peu d’informations ont fuité sur ce fameux appareil, car depuis 2018, Humane se montre particulièrement discret et évasif sur ses projets. Mais à SXSW, le couple d’entrepreneurs en a dit un plus sur sa vision d’une IA “contextuelle” : « avec les progrès de l’apprentissage automatique, plus vous utiliserez votre appareil, plus il apprendra à vous connaître, à connaître vos besoins, votre voix, votre vie. Imaginez une IA tellement alignée avec vous qu’il vous suffira de montrer une paire de chaussures pour savoir si elle est disponible dans votre pointure« . “Notre appareil est conçu pour nous permettre d’arrêter de regarder nos écrans et de commencer à regarder le monde” Ou encore : « imaginez un appareil que vous emportez partout avec vous, qui peut utiliser OpenAI pour écrire un de ces e-mails compliqués que nous avons tous à envoyer un jour ou l’autre. Imaginez être capable de poser une question sur une galerie d’art ou un restaurant ou une nouvelle ville, sans avoir besoin de quoi que ce soit d’autre, que d’un smartphone. Et bien sûr, toutes ces actions pourront être réalisées presque instantanément« . Plus concrètement, selon différentes sources, l’appareil pourrait être équipé de capteurs de mouvements, de vidéo et de microphones, ainsi que d’un projecteur laser, pour afficher des informations. « L’avenir n’est pas sur votre visage » assure en tout cas Imran Choudhri, rejetant ainsi les technologies de réalité virtuelle et augmentée, considérées comme trop invasives.  L’anti-iPhone ? “Notre appareil est conçu pour nous permettre d’arrêter de regarder nos écrans et de commencer à regarder le monde,” ajoute Bethany Bongiorno, qui, dans sa précédente vie, a notamment participé au lancement de l’iPad. Son mari, lui, a travaillé sur l’iPod et l’iPhone. Et selon lui, le smartphone “a apporté beaucoup de bonnes choses, mais il est évident aujourd’hui que même avec tous ses aspects positifs, il a aussi une part d’ombre, liée notamment à une mauvaise utilisation des données personnelles, à la désinformation et à la méfiance qu’il suscite. Il y a aujourd’hui davantage de barrières entre nous et le monde qui nous entoure”.  Pour ces raisons, Humane espère ne pas reproduire les erreurs du passé et entend construire une technologie “inclusive”, “accessible”, “bonne”, “éthique”, “respectueuse de la vie privée”, “centrée sur l’humain”, ou encore “transparente”. “Il est essentiel de rétablir la confiance pour que les interfaces homme-machine évoluent véritablement,” martèle ainsi Bethany Bongiorno. 

By |2023-03-24T08:21:36+00:00March 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Le Giec réaffirme l’urgence d’agir pour un futur “vivable”

Le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat des Nations unies, s’est réuni mi-mars en Suisse pour livrer la synthèse de son sixième cycle d’évaluation. Il réaffirme l’urgence d’agir en diminuant drastiquement ses émissions de C02 pour éviter la destruction massive de la biodiversité et une crise sociale planétaire majeure. La Terre n’a jamais été aussi chaude depuis 125 000 ans, mais les actuelles canicules, tempêtes et inondations meurtrières amplifiées par le changement climatique pourraient n’être qu’un avant-goût du monde que les énergies fossiles brûlées par l’humanité nous préparent. C’est ce qui ressort des 10 000 pages de rapports par le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) des Nations unies, réuni depuis le 13 mars à Interlaken en Suisse pour conclure la synthèse finale de son sixième cycle d’évaluation, neuf ans après la dernière. Voici les principales conclusions des six rapports publiés depuis 2018, qui dressent la feuille de route de l’humanité pour préserver un monde “vivable”: OBJECTIF 1.5°C ET NON 2°C L’accord de Paris de 2015 prévoit de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C par rapport à la fin du XIXe siècle. Mais dès 2018, un rapport crucial du Giec a conclu sans détour: seul l’objectif plus ambitieux de +1,5 °C peut préserver le monde d’une grave crise climatique, ce qui implique “des changements sans précédent et sur tous les aspects de la société“. D’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43% par rapport aux niveaux de 2019. Et même de 84% d’ici 2050. Or elles ont continué à augmenter. Le dépassement des 1,5°C est désormais très probable, même temporairement. Or chaque dixième de degré compte. A +1,5°C, 14% des espèces terrestres seront menacées d’extinction. A +2°C, 99% des récifs coralliens des eaux chaudes – qui abritent un quart de la vie marine – périront, et les récoltes des cultures vivrières de base déclineront. Les rapports du Giec soulignent, comme jamais auparavant, le danger des “points de basculement”, ces seuils de température qui, une fois franchis, pourraient entraîner un cercle vicieux irréversible. Aux marges de l’Amazonie, par exemple, la forêt tropicale se transforme déjà en savane. Au-delà, un réchauffement compris entre 1,5 et 2°C pourrait faire dégeler le pergélisol, libérant du méthane, ainsi que les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest. Ces dernières contiennent suffisamment d’eau pour hausser le niveau des océans d’une douzaine de mètres, certes sur des siècles mais de manière irréversible si un point de non-retour est atteint dès notre époque. LIMITER UNE CRISE SOCIALE MAJEURE Le rapport de 2022 sur les impacts du réchauffement, décrit par le chef de l’ONU Antonio Guterres comme un “atlas de la souffrance humaine“, a dressé la liste des énormes défis de l’humanité. Entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes sont “très vulnérables” à ces effets, notamment aux canicules, à la sécheresse, aux pénuries d’eau ainsi qu’aux moustiques, vecteurs de maladies. D’ici à 2050, de nombreuses mégapoles côtières et des petits Etats insulaires, exposés aux submersions, connaîtront chaque année des catastrophes d’une ampleur auparavant centennale. Tout retard supplémentaire dans la réduction des émissions et dans l’adaptation aux effets du réchauffement déjà en germe “nous fera rater l’étroite fenêtre de tir pour assurer un avenir vivable et durable pour tous, et qui se referme très vite“, conclut ce rapport sur les impacts. ÉCOSYSTÈMES GRAVEMENT EN PÉRIL Heureusement pour nous, les forêts, les plantes et les sols absorbent et stockent près d’un tiers de toutes les émissions de gaz à effet de serre de l’activité humaine. Mais la surexploitation de ces ressources relâche du CO2, du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote, qui réchauffent la planète. Et l’agriculture consomme environ 70% des réserves d’eau douce disponibles. Jusqu’ici, les océans ont aussi absorbé un quart du CO2 produit par l’homme et plus de 90 % de l’excès de chaleur provoqué par les gaz à effet de serre. Mais cet amortisseur a eu un prix: les mers se sont acidifiées, compromettant leur capacité future d’absorption, et le réchauffement de l’eau en surface a augmenté la force et la portée des tempêtes tropicales. ENERGIES FOSSILES VS RENOUVELABLES Toutes les solutions “impliquent des réductions rapides, profondes, et dans la plupart des cas immédiates, des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs“, y compris l’industrie, les transports, l’agriculture, l’énergie et les villes, a conclu le Giec. Les centrales au charbon qui ne sont pas équipées d’une technologie de captage du CO2, doivent réduire leurs émissions de 70 à 90% dans les huit années à venir. D’ici à 2050, le monde devra être neutre en carbone, ce qui impliquera d’absorber les émissions résiduelles dans l’atmosphère. La bonne nouvelle, souligne le Giec, c’est que les alternatives aux hydrocarbures sont devenues nettement moins chères. Entre 2010 et 2019, les coûts unitaires de l’énergie solaire ont chuté de 85 % et ceux de l’énergie éolienne de 55 %.

By |2023-03-22T18:01:10+00:00March 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

A New York Court Is About to Rule on the Future of Crypto

In bringing the charges, the SEC has staked a claim to jurisdiction over cryptocurrency. At the center of the suit is the question over whether XRP, the crypto token on which Ripple’s services are based, should be classified as a security—a tradable financial instrument like a bond or derivative—or something else entirely. If the court rules that XRP is a security, it would follow that almost all other crypto tokens are too, making them subject to the SEC’s supervision. Not only would this impose burdensome registration and reporting requirements on crypto firms, but it also may have legal consequences for entities that have issued tokens or helped people to trade them without SEC approval. Even large US-based exchanges may suddenly find themselves in the crosshairs.  That, says defense lawyer John Deaton, who supplied expert testimony on the case on behalf of holders of XRP, would be “very bad news” for crypto businesses. In the absence of legislation that makes clear the classification of crypto assets in the US, the question of whether they should be treated as securities has to be assessed on a case-by-case basis through the application of the Howey test. Under the test, an investment contract (in this context, a security) is defined as “an investment of money, in a common enterprise, with a reasonable expectation of profits, to be derived from the efforts of others.” Get WIRED + a tote SUBSCRIBE NOW MOST POPULAR BACKCHANNEL I Saw the Face of God in a Semiconductor Factory VIRGINIA HEFFERNAN SECURITY Online Sleuths Untangle the Mystery of the Nord Stream Sabotage MATT BURGESS BUSINESS Google Rolls Out Its Bard Chatbot to Battle ChatGPT WILL KNIGHT SCIENCE Russia’s Space Program Is in Big Trouble RAMIN SKIBBA When the SEC charged Ripple and its executives, it declared that XRP met these criteria and that, by raising funds through the sale of XRP, the company was in violation of federal securities law.  Although Ripple is not itself the issuer of XRP, which sits atop the open source XRP Ledger, some of its executives were part of the group that developed the token. The firm had also received a donation of 80 billion XRP in the early 2010s (worth around $30 billion at present) to develop use cases—some of which it sold off. Ripple is challenging the SEC’s analysis on two fronts: It is arguing that its sale of XRP does not qualify as an investment contract because no contracts were signed when the transactions took place, and separately, that XRP does not satisfy the prongs of the Howey test. Stuart Alderoty, chief legal officer at Ripple, says the company is certain that XRP does not meet any of the Howey criteria, but that it is particularly confident that there is no common enterprise—a group undertaking that affects the fortunes of XRP investors—among XRP holders, only “common interest.”  However, the SEC has long said that the majority of cryptocurrencies are securities, because people invest with the goal of turning a profit and, although tokens sit atop decentralized blockchain networks, many projects are in practice sufficiently centralized to meet the definition of a common enterprise. The SEC declined to comment for this article. Speaking at a conference in September, SEC chair Gary Gensler called on crypto businesses to register with the agency. “Given that many crypto tokens are securities, it follows that many crypto intermediaries are transacting in securities and have to register with the SEC in some capacity,” he said. However, US government bodies have disputed the SEC’s right to regulate crypto. In a lawsuit filed on March 9 against crypto exchange KuCoin, New York Attorney General Letitia James alleged that ether (the cryptocurrency of the Ethereum network), among other crypto assets, should be treated as a security. But the Commodities and Future Trading Commission (CFTC), another US financial regulator, contends that ether is a commodity and should therefore come under its purview. The SEC has been pushing the crypto industry hard over the past four months following the implosion of crypto exchange FTX in November, which took hundreds of millions of dollars in customer funds down with it. Since then, the SEC has launched a series of quickfire actions against crypto businesses serving the US market. In January, the regulator charged crypto exchange Gemini and crypto lender Genesis Global Capital over a service that allowed US customers to earn interest on their assets, which the agency alleged was an unregistered securities offering. In a Twitter thread, Gemini cofounder Tyler Winklevoss called the charges “a manufactured parking ticket” and announced that “we look forward to defending ourselves,” but neither the company nor Genesis responded to a request for comment. MOST POPULAR BACKCHANNEL I Saw the Face of God in a Semiconductor Factory VIRGINIA HEFFERNAN SECURITY Online Sleuths Untangle the Mystery of the Nord Stream Sabotage MATT BURGESS BUSINESS Google Rolls Out Its Bard Chatbot to Battle ChatGPT WILL KNIGHT SCIENCE Russia’s Space Program Is in Big Trouble RAMIN SKIBBA This was followed in February by a settlement with another exchange, Kraken, which agreed to halt its crypto staking service in the US, and a threat to sue crypto firm Paxos over its BUSD stablecoin. In both instances, the SEC again claimed the parties were in breach of securities laws. In a statement, Paxos wrote that it “categorically disagrees with the SEC.” However, the agency has suffered setbacks over the past few weeks in bids to block crypto exchange Binance from purchasing the assets of bankrupt crypto lender Voyager Digital, and asset management firm Grayscale from bringing to market a bitcoin exchange-traded fund (ETF). Because the case is being held in a district court, the outcome will not set a “binding precedent,” says James Filan, a defense lawyer and former federal prosecutor. Therefore, the verdict is not required to be factored into judgments on similar cases moving forward. However, the judgment may establish what’s known as “persuasive precedent,” he says, which could influence the thinking of judges in future cases. If the SEC were to win, it would be handed the advantage in its “turf war” with the CFTC, Filan says. The crypto industry will not escape supervision in either scenario, but the CFTC is seen by the exchanges (including FTX) as a soft touch by comparison. If the SEC is established as crypto's main regulator, companies may need to register their US-facing services with the agency. But many crypto firms have had a “hall pass” to operate in gray areas, says securities attorney Aaron Kaplan. An SEC victory would mean they have to disentangle their various business lines to meet regulatory requirements. “This would be very difficult for many crypto companies to accomplish,” Kaplan says. “As such, [they] could choose to move and operate outside the US … Those that don’t will need to evolve and come into compliance—or die.” Ripple has already announced it will appeal in the event of a loss. Doing so would send the case to the Second Circuit—and then potentially the Supreme Court. Alderoty does not expect the SEC to appeal, but instead to argue the result was an aberration. However, Filan suspects the agency will feel it has little choice if it hopes to preserve its claim to jurisdiction.  As a consequence of the lawsuit, Alderoty says, Ripple has been forced to pull back on efforts to expand in the US and focus instead on other territories, like Singapore. Since the charges were brought, the firm has chosen to operate practically “as if the SEC has won,” to ensure the business remains viable no matter the outcome. If Ripple wins the case, it will be able to lean back into the US. Crypto markets are likely to react to the judgment when it comes, as traders price in either a renewed clarity over the legality of crypto services provided in the US, or the prospect of further enforcement action. “We know the crypto market will quickly incorporate the verdict, and token prices will almost certainly be affected,” says Katherine Snow, director of legal at crypto research firm Messari. Nobody knows precisely when the verdict will land; it could be days, weeks, or even months. Until then, the crypto industry must wait, because “anybody trying to predict the outcome,” Filan says, “is either going to be lucky or wrong.”

By |2023-03-22T17:48:29+00:00March 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pour Bill Gates, ChatGPT est la plus grande révolution depuis les années 1980

La plus importante révolution technologique depuis les années 1980. C'est ainsi que Bill Gates qualifie ChatGPT. A 67 ans, le cofondateur de Microsoft en a vu des innovations technologiques… Aussi, quand il affirme que l'intelligence artificielle est autant « révolutionnaire » que le téléphone mobile ou Internet, ses propos en disent long sur l'immense bond en avant fait par Open AI, la société californienne derrière le robot conversationnel. Deux « démonstrations révolutionnaires » Dans un post de blog , il explique : « Au cours de ma vie, j'ai assisté à deux démonstrations technologiques qui m'ont semblé révolutionnaires. La première fois, c'était en 1980, lorsqu'on m'a présenté une interface utilisateur graphique, précurseur de tous les systèmes d'exploitation modernes, y compris Windows […]. La deuxième grande surprise est survenue l'année dernière. » Il raconte avoir rencontré l'équipe d'Open AI dès 2016 et leur avoir lancé un défi l'an passé : former une intelligence artificielle pour qu'elle réussisse un examen de biologie de niveau avancé. « Je pensais que ce défi les occuperait pendant deux ou trois ans. Ils l'ont terminé en quelques mois seulement. » L'intelligence a non seulement brillamment réussi le test, mais en plus, elle a donné une « réponse réfléchie » à la question « que dites-vous à un père dont l'enfant est malade ? ». LIRE AUSSI : Adobe lance un outil pour créer des images avec de l'IA, sans casse-tête juridique Microsoft intègre l'intelligence artificielle à Word, Excel, Outlook etc. « Je savais que je venais d'assister à l'avancée technologique la plus importante depuis l'interface utilisateur graphique », explique Bill Gates, qui ajoute : « Le développement de l'IA est aussi fondamental que la création du microprocesseur, de l'ordinateur personnel, de l'internet et du téléphone portable. » « Des secteurs entiers se réorienteront » Ce n'est pas la première fois que le milliardaire s'exprime sur ce sujet. Il y a quelques semaines, il avait donné une interview au quotidien allemand « Handelsblatt » , disant que les nouveaux programmes comme ChatGPT pouvaient « changer le monde ». Dans ce blog très détaillé, l'homme d'affaires derrière le succès de Microsoft, qui a investi quelque 10 milliards de dollars dans OpenAI, détaille comment l'IA peut changer la façon dont les gens travaillent, apprennent, voyagent, se soignent et communiquent entre eux. « Des secteurs entiers se réorienteront autour d'elle. Les entreprises se distingueront par la qualité de leur utilisation. » L'IA pourrait ainsi améliorer la productivité des entreprises. LIRE AUSSI : Avec GPT-4, OpenAI veut creuser l'écart dans la révolution de l'intelligence artificielle Articles, résumés, calculs… Nous avons testé Chat GPT-4 Alors que Bill Gates, quatrième fortune mondiale selon « Forbes » en 2022, avec 129 milliards de dollars, se consacre depuis quelques années à la philanthropie , il évoque aussi ce que l'IA pourrait apporter pour réduire les inégalités, notamment pour réduire la mortalité infantile dans les pays pauvres, mais aussi pour améliorer l'éducation. Il invite à utiliser l'IA dans ces voies. LIRE AUSSI : INTERVIEW - IA : GitHub veut changer la vie des développeurs avec Copilot X L'ingénieur de Google qui voyait l'intelligence artificielle comme une personne a été licencié Mais l'homme d'affaires rappelle aussi que cette technologie « soulève des questions difficiles sur la main-d'oeuvre, le système juridique, la protection de la vie privée, les préjugés, etc. ». Les IA commettent également des erreurs factuelles, ne donnent pas forcément de réponses justes sur des questions mathématiques, et sont victimes d'hallucinations. Des IA incontrôlables ? En outre, « comme la plupart des inventions, l'intelligence artificielle peut être utilisée à des fins bénéfiques ou maléfiques. Les gouvernements doivent collaborer avec le secteur privé pour trouver des moyens de limiter les risques », dit-il. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - GPT-4 : cinq métiers que l'IA pourrait bouleverser Les images, l'autre révolution de l'intelligence artificielle générative Quant à la possibilité que les IA deviennent incontrôlables comme dans un film de science-fiction, Bill Gates répond que la question n'est pas pour tout de suite. « Aucune des percées de ces derniers mois ne nous a rapprochés » de ce qu'il appelle l'IA « forte » (capables de raisonner comme le cerveau humain mais sans aucune limite de mémoire etc.). « L'intelligence artificielle ne contrôle toujours pas le monde physique et ne peut pas définir ses propres objectifs. »

By |2023-03-22T17:34:31+00:00March 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

FinX ou la fin des moteurs à hélice pour bateaux

La propulsion par hélice va bientôt fêter son bicentenaire, bien que l'idée originelle soit deux fois millénaire et remonte à la célèbre vis d'Archimède, conçue vers 200 avant notre ère. Mais c'est bien en 1827 que l'ingénieur autrichien Joseph Ressel dépose le premier brevet d'une hélice opérationnelle pour les navires. Une invention alors promise à un bel avenir, puisqu'elle équipe l'écrasante majorité des bateaux aujourd'hui. Mais voilà que, depuis peu, un nouveau venu plein d'ambition, FinX, a l'outrecuidance de contester ce vénérable mode de propulsion. L'histoire commence par les travaux de Jean-Baptiste Drevet, ingénieur des Arts et Métiers, portant sur une alternative à l'hélice pour déplacer des fluides. « Il est allé chercher des solutions dans la nature », raconte Harold Guillemin, fondateur de FinX et ancien collègue de « l'inventeur génial », qu'il a épaulé durant plusieurs années après une formation d'ingénieur. En observant la célérité de certains animaux marins - que l'on songe aux 60 km/h atteints par le dauphin ou aux 110 km/h de l'espadon -, Jean-Baptiste Drevet conçoit une membrane ondulante protégée par un brevet, elle aussi promise à la postérité. L'invention est notamment exploitée aujourd'hui par la société Eel Energy, qui développe des hydroliennes pour produire de l'électricité, ainsi que par la start-up CorWave et ses pompes cardiaques d'un nouveau genre. Jean-Baptiste Drevet, décédé en 2022, n'aura hélas pas eu l'occasion de voir mûrir toutes les innovations issues de son invention. Sa mémoire se perpétue cependant grâce à FinX et son fondateur, Harold Guillemin : « J'ai racheté la licence de la membrane ondulante pour fonder l'entreprise en 2019. En tant que Breton passionné de navigation, il était inévitable que je me tourne vers le secteur nautique. » L'ambition de la start-up ? Rien de moins que remplacer l'hélice dans le secteur de la plaisance par une motorisation propre, biomimétique et sans danger pour l'homme ou pour l'environnement. Un marché potentiel de plus d'un million de navires, rien qu'en France.

By |2023-03-21T19:24:19+00:00March 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Quand le Brexit menace l’avenir du château de Downton Abbey

A l'heure où le Brexit met à mal les relations entre l'Europe et la Grande-Bretagne, le secteur de l'hôtellerie souffre d'un cruel manque de main d'oeuvre. Les lieux traditionnels ne sont pas les seuls impactés. Mener une vie de château a un coût, et d'autant plus quand le pays traverse une grave crise économique. « Nous avons pris la décision de mettre en pause le business des mariages », a annoncé dans The Independent, Lady Fiona Carnarvon, actuelle propriétaire du château de Highclere, où a été tournée la célèbre série « Downton Abbey » et les films qui ont suivi . « Le Brexit a provoqué une telle attrition de personnes disponibles pour travailler dans le secteur de l'hôtellerie qu'il nous est impossible de trouver les équipes nécessaires pour mener à bien avec la qualité requise nos standards d'accueil ». LIRE AUSSI : Voyage : sur les traces du film Downton Abbey En effet, Highclere détient une forte réputation auprès des futurs époux. Véritable écrin pour des noces haut de gamme, le château en a accueilli bon nombre, des vrais comme des faux dans « Downton Abbey». Du mariage élégant et ultra romantique de Lady Mary avec Matthew Crawley dans la saison 3, en passant par l'union plus modeste d'Anna et Mr. Bates, le valet, les mariages sont un rituel à part entière du programme historique. Formulaire de 30 pages Mais plus qu'une partie de l'ADN du château, ces évènements permettent dans la vraie vie tout simplemen de l'entretenir et le faire vivre. En plus des visites du domaine et de l'exposition d'antiquités égyptiennes, ayant appartenu au 5e comte de Carnarvon, financier des fouilles d'Howard Carter, abritée au sous-sol, les mariages représentent en effet jusqu'à 40% du budget de Highclere.

By |2023-03-20T22:24:24+00:00March 20th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Destinus, l’avion hypersonique qui pourrait relier Sydney et Paris en 4 heures –

Destinus est le nom d’un projet qui appartient à une société basée en Suisse qui comprend 3 filiales, dont une en Allemagne, une en Espagne et une en France. Le projet consiste à offrir un véhicule aérien hypersonique, dont la vitesse est deux fois supérieure à celle du Concorde. En moyenne, la vitesse de croisière sera de 6 000km/h, soit Mach* 5. A partir de Mach 5 et au-delà on parle d’avion hypersonique et non plus supersonique. L’avion fonctionnera grâce à l’hydrogène liquide, donc sans carburant fossile ou synthétique. L’hydrogène liquide est aujourd’hui le seul carburant existant qui ne produit pas de CO2, à condition que sa production soit propre. A ce jour, elle reste très polluante même si le carburant en lui-même est neutre en CO2. C’est pour cela que nous souhaitons participer au développement de la filière et la déployer au niveau industriel. Quel sera l’usage d’un tel appareil ? Vous parlez de 2030,c’est à dire demain. Quelle est votre feuille de route pour tenir l’échéance ? Ce mode de transport pourra être utilisé pour du cargo et du transport de passagers. Notre ambition est d’offrir la capacité aux opérateurs de l’aérien d’utiliser nos appareils d’ici 2030. Pour vous donner un ordre d’idée, un Paris-Singapour se fera en 3h30, contre 13H actuellement avec un vol commercial classique et Paris pourra être reliée à Sydney en 4 heures environ. La première version de notre appareil aura une capacité de 25-30 passagers, puis la seconde sera plus grande avec environ 120 passagers à bord. Sur ce type de véhicule, la capacité est un véritable défi technique car l’hydrogène prend beaucoup de place pour le stockage du fait de son poids très léger. Il s’agit-là d’une des plus grandes difficultés pour développer ce modèle. 2030 sera l’année où débutera la commercialisation, si tout va bien, mais avant cela un premier vol aura lieu en 2024, suivi de la certification en 2028. Ces échéances vont être conditionnées par plusieurs choses, dont le financement. C’est pour cela que nous devrons prochainement lever des fonds.

By |2023-03-20T22:23:39+00:00March 20th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Huitième tendance de l’étude 366/BVA : Petite reine, grands enjeux

Les réseaux sociaux ont vu cet été se multiplier les posts de cadres en déplacement ou de touristes, revendiquant leur fierté de prendre le train pour leurs voyages, pendant désormais positif du « plane shame ». Et en même temps, la presse n’a cessé de se faire l’écho des affluences records dans les aéroports européens, entraînant files d’attente et retards de plusieurs heures. Deux faces d’une même pièce, et l’illustration parfaite des injonctions et contradictions qui nous tra- versent désormais tous dans nos choix de mobilités.     Subvention de l’essence, interdiction des jets privés, stationnement payant pour les deux- roues, chaos dans les aéroports, record de passagers pour le train : rarement la mobilité des Français n’aura autant déclenché les passions, animant le débat public sous toutes ses formes. Auparavant affaire de convenance et de choix personnel, la mobilité devient un objet de plus en plus politique, « chargé », à mesure que les conséquences du dérèglement climatique se manifestent dans notre quotidien. Entre volonté, incitation et contrainte, les comportements marquent bien une évolution, non sans quelques frictions ! L’heure n’est pas à la démobilité, elle est sans doute plus au raccourcissement des distances. Le tour du monde en avion fait désormais moins rêver, quand la marche, le vélo, le canoë ou le paddle renforcent leur attractivité comme pratiques et loisirs.    Après la crise, le grand retour du mouvement !  Le premier enseignement de 2022 est certainement la fin des illusions post-Covid. Le télétravail n’a pas (totalement) remplacé le bureau, le grand exode urbain n’a pas eu lieu, le cocon familial ne s’est pas imposé comme unique horizon de la vie… Entre effet de rattrapage et « revenge travel » il s’avère que les Français ont encore la bougeotte, et même plus qu’avant ! En termes de mobilité, 2022 est même une année record. Durant l’été 2022, 35 millions de Français sont partis en vacances, soit deux millions de plus qu’en 2019, avant la pandémie. Aux côtés des traditionnels embouteillages, la SNCF affirme avoir vendu 23 millions de billets en deux mois, 10 % de plus qu’en 2019 et record absolu pour la compagnie ferroviaire publique. Dans le même temps l’aérien retrouve 70 % de son niveau prépandémie à l’échelle mondiale… mais un trafic supérieur à celui de 2019 en ce qui concerne les vols internationaux.    Le « slow tourisme » réconcilie mobilité, loisir et territoire  Bouger toujours, mais sans doute autrement ! Cette envie renouvelée de dépaysement ne se traduit pas systématiquement par un retour à la situation antérieure. Rassemblées sous le néologisme de « slow tourisme » de nouvelles pratiques se singularisent par le renoncement à l’avion et à la voiture.  L’impératif écologique se conjugue ici avec la recherche d’une nouvelle expérience du voyage. Cela se traduit par l’essor de trois pratiques touristiques distinctes. Le retour en grâce du train d’abord, déjà évoqué, qui outre ses chiffres records peut compter sur une popularité renouvelée pour recréer des offres que l’on croyait obsolètes comme les trains de nuit, les petites lignes, les lignes touristiques ou mythiques à l’image de l’Orient Express relancé par Accor.   Le cyclotourisme, ensuite, voit sa pratique augmenter continuellement depuis une dizaine d’années et exploser depuis 2019 : avec 9 millions de séjours cyclistes par an, la France est désormais la seconde destination mondiale. Avec des dépenses journalières supérieures aux touristes « classiques » cette nouvelle pratique bénéficie surtout aux territoires qui ont développé des « véloroutes » bucoliques et à l’écart du trafic automobile à l’image de La Loire à Vélo qui a enregistré près de 20 % de passages en plus par rapport à 2021. On retrouve le temps, on se réapproprie le rapport à la nature, en se déplaçant autrement.  La randonnée pédestre, enfin, opère un retour en force. Traditionnel « loisir préféré des Français », la marche voit sa pratique et son image changer avec l’arrivée d’une nouvelle catégorie de randonneurs, plus jeune et plus urbaine assurant la popularité de la marche, de Saint-Jacques de Compostelle, du trail, de l’urbex, ces formes d’exploration à pied de lieux abandonnés, ou de la « micro-aventure », tous dépaysants et instagrammables. L’engouement est tel que certains des itinéraires les plus courus, à l’image du GR20 en Corse, réfléchissent désormais à la mise en place de quotas pour lutter contre la surfréquentation.    La voiture, critiquée mais toujours leader de la mobilité quotidienne  Cependant, cette tendance de fond ne doit pas occulter une réalité qui persiste et que le mouvement des Gilets Jaunes avait fait éclater : le règne de l’automobile dans la vie quotidienne des Français.  Cette vie quotidienne se caractérise d’abord par une mobilité globale en augmentation permanente. Souvent sous-estimés, les trajets du quotidien – tous modes confondus – représentent 10 heures et 400 km par semaine ! Et ces chiffres continuent d’augmenter. Cependant, ces chiffres moyens masquent de fortes disparités, en fonction de trois critères. Le travail d’abord, les personnes en emploi se déplacent plus et certains métiers impliquent une très forte mobilité. Les revenus ensuite, les ménages les plus riches se déplacent davantage, et plus vite. La géographie enfin, les ruraux et les habitants de grandes zones urbaines se déplacent beaucoup contrairement aux habitants des petites villes.  Pour faire face à cette demande croissante de mobilité, la voiture reste plébiscitée. Elle est le premier mode de transport et assure 63 % de la totalité des trajets. 80 % des ménages en ont une, 35 % deux ou plus. Il y en a plus de 38 millions en circulation en France. Son hégémonie n’est pas encore contestée mais la tendance est légèrement à la baisse. Sa part dans les déplacements a diminué de quelques points en dix ans. La hausse de la mobilité quotidienne est donc absorbée par d’autres modes, avec en premier lieu la grande oubliée qu’est la marche ! Elle représente presque un quart (24 %) des déplacements des Français. Le reste de la hausse est absorbé par les transports publics (9% des déplacements) majoritairement utilisés dans les zones urbaines denses. Et même s’il demeure encore peu visible dans les statistiques globales nationales, l’essor du vélo dans les métropoles, pendant et à la suite de la pandémie, quand les transports devenaient des lieux anxiogènes de contamination possible, constitue à l’évidence un des grands changements en cours.   S’il est un symbole du bouleversement de nos mobilités c’est bien lui : le vélo ! Passion française lorsqu’il s’agit de sport, sa part dans les déplacements quotidiens plafonnait pourtant à 2,7 %. Mis à part quelques municipalités volontaristes, à l’image de Strasbourg, il restait, avec la marche, le parent pauvre des politiques publiques de mobilité centrées sur la voiture et les transports publics. Un alignement des planètes a contribué à en faire le symbole de la mobilité du futur. La crise sanitaire a ici fait office de point définitif de bascule. La multiplication spectaculaire des « coronapistes » a amorcé un mouvement de fond de retour en grâce de la bicyclette qui s’appuie sur plusieurs facteurs cumulatifs : les confinements et la réalisation du gain de qualité de vie entraîné par la réduction de la circulation motorisée, l’impératif climatique, toujours plus pressant, la démocratisation du vélo électrique qui a diversifié la population d’usagers, ainsi que la contrainte administrative et financière qui accélère ce mouvement.  Cet engouement se traduit de façon très marquée dans les chiffres : 2,8 millions de vélos ont été vendus en France en 2021 pour un chiffre d’affaires en hausse de 43 % sur deux ans. Le marché est tiré par la popularité grandissante du vélo électrique qui représente 24 % des ventes mais la moitié de la valeur ! Ce niveau d’équipement se traduit dans la pratique par une hausse de 39 % par rapport à 2019. Fait marquant : cela concerne les zones urbaines (+ 42%) mais aussi le périurbain (+ 22 %) et le milieu rural (+ 23 %). Encore faible en volume, la mobilité quotidienne à vélo est certainement celle qui bénéficie de la dynamique la plus impressionnante !    La mobilité, une liberté de plus en plus surveillée  En tant que premier poste d’émission de gaz à effet de serre en France, la mobilité est devenue un objet politique, donc un objet de controverse. Espace public et espace médiatique voient s’affronter les modes de transport avec une radicalité nouvelle. Les utilisateurs de jets privés sont traqués, les « vélotaffeurs » filment les chauffards et dégonflent les pneus des SUV, les motards manifestent contre le contrôle technique ou le stationnement payant, les trottinettes sont douces mais dangereuses et le moindre aménagement piéton déclenche l’ire des commerçants et des automobilistes. Les conflictualités d’usage s’idéologisent et deviennent porteuses de visions du monde.    Des budgets sous tension  Ce raidissement est autant passionnel que contraint. Les choix de mobilité des Français sont le fruit d’arbitrages de plus en plus complexes, individuels et collectifs ! Vertu écologique, pouvoir d’achat, incitation des politiques publiques se mêlent pour reconfigurer les mobilités. Le budget mobilité des ménages a augmenté fortement passant de 129 € à 174 € par mois entre 2020 et 2022 avec de fortes inégalités ! Malgré les 7,5 milliards d’euros de subvention aux énergies fossiles engagées par le gouvernement sous la forme d’une remise carburant, les utilisateurs de voitures et dedeux-roues motorisés sont les plus touchés avec un budget mensuel de 216 €, contre 105 € pour les autres. Au-delà de la hausse conjoncturelle du carburant, l’automobile doit également faire face à un renchérissement structurel : le prix moyen d’un véhicule neuf a augmenté de 6 % en un an, 15 % sur trois ans. L’heure est aux économies. Et pouvoir d’achat et écologie se conjuguent pour y avoir moins recours. Si la voiture reste un objet de désir, elle est de moins en moins statutaire, ramenée à sa fonction utilitaire par son coût.  La mobilité se joue également de plus en plus dans les territoires et les politiques locales, autour de batailles pour l’espace public. Au sortir de la crise sanitaire, les collectivités territoriales sont nombreuses à avoir décidé d’agir activement sur l’organisation des mobilités. Il n’est pas ici question de transports publics lourds, plus longs à mettre en place, mais d’une série de mesures de régulation de la circulation qui peuvent paraître anodines mais qui, en se multipliant, rééquilibrent considérablement l’espace public en faveur des piétons et des mobilités douces.  C’est bien ainsi au cœur des territoires que se nouent beaucoup de nos manières de changer nos mobilités pour répondre à un impératif climatique qui nous oblige tous. Comme sur la promotion des circuits courts en matière alimentaire par exemple, une nouvelle fois, le local change, innove, invente pour… réparer le global ! 

By |2023-03-20T11:39:14+00:00March 20th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Dove s’attaque au filtre de beauté de TikTok

e mois dernier, TikTok dévoilait en grande pompe un nouveau filtre de beauté capable de redessiner à la perfection votre illustre visage. Baptisé « Bold Glamour », l’outil de réalité augmentée a déjà été utilisé plus de 400 millions de fois depuis sa sortie par une foule de jeunes utilisateurs avides de faire correspondre leur image aux canons de beauté actuels. Pommettes et mâchoire saillantes, nez grec au profil impeccable, sourcils rehaussés, regard affuté : ce dont dame nature vous a privé, TikTok vous donne l’illusion de le posséder. Le tout pour – comme son nom l’indique – « glamourifier » votre face. Mais ce qui surprend – et inquiète – réellement est la qualité et la fiabilité de l’outil en question. Vous aurez beau secouer la tête ou passer votre main sur votre visage, le filtre ne bougera pas à la différence des précédents outils. Dès sa sortie, il est très rapidement devenu viral, indiquant en légende « ce filtre montre à quoi vous pourriez ressembler si vous saviez vous maquiller ». Très vite, la frustration a pris le dessus. Le tag du filtre croule désormais sous des commentaires négatifs d’utilisateurs mécontents, affirmant que cela va trop loin. « Ce filtre devrait être interdit », « il va ruiner ma journée ». Voilà ce que l’on peut lire sous ces visages repimpés.   Le filtre de la révolte Chez Dove, on se révolte.  À travers sa campagne Turn your back on Bold Glamour, la marque cosmétique s’attaque directement au nouveau joujou de TikTok en estimant que l’usage de ces filtres ne fait que saper la confiance en soi des plus jeunes. Une étude menée par ses soins révèle même que 50 % des filles pensent qu’elles ne sont pas assez belles sans retouche photo et que 60 % se sentent contrariées lorsque leur apparence réelle ne correspond pas à leur alter ego numérique. Le terme « Bold Glamour » est particulièrement trompeur, car même si l’on se maquille à la perfection, on n’obtiendra jamais le même résultat, dans la vie. Aucun produit de maquillage – et c’est tant mieux – ne pourra éliminer les pores de votre peau, combler vos lèvres ou éclaircir le blanc de vos yeux. Dove appelle donc tous ses clients à se filmer sans artifices numériques en y accolant les hashtags #TurnYourBack #BoldGlamour et #NoDigitalDistortion.   Pour Dove, la lutte contre les artifices continue, donc. Après « Reverse Selfie » et « No Digital Distortion ». Firdaous El Honsali, vice-président de la communication externe de Dove, déclarait récemment dans un communiqué : « les filtres proposés par les médias sociaux peuvent être une source de créativité et d’expression personnelle, mais Bold Glamour va trop loin. Ces « armes » qui étaient autrefois réservées aux professionnels sont désormais aux mains de jeunes filles sans défense et surtout sans aucune protection ou réglementation. Nous nous engageons contre la distorsion numérique et voulons soutenir un environnement de médias sociaux plus positif et représentatif d’une beauté réelle et authentique ».

By |2023-03-19T14:48:04+00:00March 19th, 2023|Scoop.it|0 Comments