L’écosystème des start-up participe à la création et la mise en avant de nouvelles compétences. Avec un vocabulaire singulier et parfois complexe, de nouveaux métiers émergent dans le milieu, quand d’autres viennent du monde plus traditionnel, comme le directeur des affaires publiques. Un poste qui figure parmi les cinq métiers les plus recherchés dans la French Tech dans les prochaines années, d’après une étude de France Digitale avec Actual Group. Portrait de trois d’entre eux.

1- X-Ops
Les « ops » garantissent que chaque individu puisse se concentrer pleinement sur son domaine d’expertise sans devoir s’occuper des tâches des autres.
« A l’origine, ce métier est né et a grandi dans le milieu du développement, en étant axé sur l’optimisation de la livraison de code avec les devOps » explique Cécile Plessis, la dirigeante et fondatrice de HR4Team, une start-up qui accompagne les entreprises dans la gestion de leurs enjeux de ressources humaines.
Mais ce métier a désormais pris une nouvelle dimension et englobe tous les aspects de l’efficacité organisationnelle. On les appelle « MLOps », « DataOps », « FinOps »… « On en voit également de plus en plus apparaître dans les ventes pour que les commerciaux se concentrent mieux sur leur métier. Dans les ressources humaines, le ‘people ops’, va par exemple gérer l’ensemble de la partie administrative pour que les équipes se concentrent sur leurs compétences », ajoute Cécile Plessis.
Les X-Ops doivent disposer d’une vision globale de l’ensemble des activités de l’entreprise. Leur objectif principal ? Transformer une start-up en scale-up prospère.

2- Comptable carbone et diversité
Avec l’obligation faite aux sociétés de plus de 500 salariés de réaliser un bilan carbone (et de 250 salariés d’ici à 2024), les questions énergétiques et environnementales sont plus que jamais sur la table des start-up. 
Dans les démarches de RSE, la prise en compte de la diversité et de l’inclusion est également devenue incontournable.
« L’accélération vient en partie des demandes de reporting des fonds de capital-risque dans le cadre de leurs propres obligations liées à SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), mais aussi et surtout, à l’anticipation de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), cette directive européenne qui va venir bouleverser les relations commerciales entre start-up et grands groupes », explique France Digitale. 
Pour collecter et analyser toutes ces données extra-financières, les start-up doivent se doter de nouveaux métiers, comme les comptables carbone et diversité. Car pour France Digitale, « les traditionnels experts-comptables » ne sont pas formés pour ça. « Il y a urgence à faire émerger de nouveaux experts avec une forte connaissance financière et opérationnelle pour devenir les nouveaux alliés du comex, et tout particulièrement des directeurs financiers », estime l’association.

3- Chief free-lance officer
73 % des salariés du digital en contrat à durée indéterminée (CDI) envisagent de changer de poste d’ici deux à trois ans et, parmi ceux qui ont déjà franchi le pas, 7 free-lances sur 10 souhaitent le rester, selon une étude réalisée par le cabinet BCG pour Malt, la plateforme de mise en relation entre indépendants et entreprises. 
Pour Vincent Huguet, le fondateur de Malt, cette mutation du rapport au travail a permis à de nombreuses petites structures d’accéder à des compétences extrêmement recherchées sans avoir à s’engager outre mesure, met en avant l’étude.
Dans les start-up en croissance, on observe une hausse des prestations ponctuelles dans l’infographie, le développement, le community management… « Il y a une vraie diversification des profils et du modèle contractuel, entre les salariés, les free-lances et les prestataires » ajoute-t-elle.
« Actuellement, ce sont les DRH qui chapeautent l’ensemble, car il est important de les traiter exactement de la même manière pour maintenir une culture unique d’entreprise », souligne la dirigeante.
D’après France Digitale, le chief free-lance officer peut avoir la responsabilité de l’intégralité du processus ou travailler avec le service des ressources humaines pour la rédaction de l’offre, le sourcing, le tri des candidatures et la sélection. Un rôle qui doit permettre à l’entreprise d’optimiser la flexibilité de sa masse salariale.

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