C’est un coup de pioche qu’il aura fallu attendre longtemps. Lundi après-midi, le ministre fédéral de l’Economie et de la protection du Climat, Robert Habeck, a officiellement lancé, dans le nord de l’Allemagne, le chantier de la construction de la SüdLink.

Une ligne très haute tension de plus de 700 kilomètres de long, qui reliera les champs d’éoliennes de la mer du Nord aux grandes usines du sud de l’Allemagne. Le projet, évalué à dix milliards d’euros, constitue l’une des trois grandes autoroutes de l’énergie nord-sud, annoncées par l’Etat allemand, après la décision d’Angela Merkel de sortir du nucléaire en 2011.
« Grâce à SüdLink, le sud de l’Allemagne pourra à l’avenir profiter des grandes quantités d’électricité éolienne en provenance du nord. Nous renforçons ainsi la sécurité d’approvisionnement en Allemagne, mais aussi celle de nos pays voisins », a déclaré Robert Habeck.

Dix millions de foyers
Doté d’une capacité de transport de 4 gigawatts, soit l’équivalent de la consommation d’électricité de dix millions de foyers, cette ligne comprendra deux liaisons à courant continu de 525.000 volts reliant le land du Schleswig-Holstein, au Bade-Wurtemberg pour l’un et à la Bavière pour l’autre.
Les deux liaisons suivront un tracé commun sur la majeure partie du trajet et seront posées en câble souterrain dans un corridor de 30 mètres de large.

Des levées de boucliers
Avec des années de retard sur le calendrier prévu, le démarrage du chantier est emblématique des difficultés bureaucratiques dans lesquelles se débat l’Allemagne, comme de la réticence de plus en plus marquée des Européens vis-à-vis des grands travaux d’infrastructures.

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