Monthly Archives: February 2024

Usbek & Rica – Le Salvador, la « dictature cool » qui carbure au Bitcoin

Celui qui se définit comme « ni de droite, ni de gauche » soigne son image de Macron à la sauce latino. Élu en 2019, il a mis fin à vingt-six ans d’alternance gauche/droite entre les deux grands partis salvadoriens, le Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN), l’ancien mouvement révolutionnaire de gauche, et la droite de l’Alliance républicaine nationaliste (Arena). Depuis, il surfe sur son image de président moderne et décontracté. Sur son profil Twitter, il se décrit comme « el dictador mas chivo del mundo », « le dictateur le plus cool du monde ». Un autoportrait ironique qui reflète l’avis de ses opposants. Afin de pouvoir candidater à un deuxième mandat consécutif, ce qui était jusque-là interdit par la Constitution, Nayib Bukele n’a pas hésité à changer la loi. Pas de quoi remettre en cause sa popularité, qui continue d’avoisiner les 80 % selon différents sondages. « Dans les villages, on m’a traitée de barbare ou d’antéchrist. Ils pensent que c’est la fin du monde » Sandra, promotrice employée par le gouvernement pour expliquer le fonctionnement du bitcoin aux riverains de Santa Ana, au Salvador Partager sur Twitter Partager sur Facebook À l’international, les grandes institutions financières se sont montrées sceptiques quand le Salvador est devenu le premier pays au monde à reconnaître le bitcoin comme devise officielle. La Banque centrale a déclaré qu’elle ne pouvait pas soutenir le pays dans cette décision étant donné le « manque de transparence » et le « coût environnemental » de la crypto-monnaie. De son côté, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note du Salvador. En 2020, la dette publique atteignait 90 % du PIB. Mais le président en est sûr : le bitcoin va améliorer le pouvoir d’achat de ses habitants. « Frères lointains » Nouveau trajet en chicken bus à destination de Santa Ana. Au nord, nichée au milieu des volcans, la deuxième ville du pays est réputée pour sa production de café et ses cordonniers. Teresa et Danilo Mazariego, la cinquantaine, fabriquent des chaussures depuis une vingtaine d’années. Pour eux, pas question de payer le cuir ou les semelles en bitcoin ! « C’est une question de génération, c’est difficile pour les boomers », explique leur fils Emerson via WhatsApp.  Il fait partie des hermanos lejanos, ces « frères lointains » partis tenter leur chance aux États-Unis. Ils seraient plus d’un million et demi. Emerson est un travailleur sans papiers dans un entrepôt Amazon. Dès qu’il le peut, il fait parvenir un peu d’argent à ses parents via Remitly, un service de transfert financier, car ses parents n’ont pas de compte bancaire, comme 70 % de la population du Salvador. Lorsque Emerson envoie 100 dollars US, le service prélève une commission de 6 dollars. D’après le président Nayib Bukele, ces commissions représenteraient chaque année plus de 400 millions de dollars. Les remesas, l’argent envoyé par les Salvadoriens, correspondraient ainsi à près d’un quart du PIB du pays. Grâce au bitcoin, les habitants n’auront plus à payer de commissions, assure le chef d’État. « Je pense que c’est une bonne chose, conclut Emerson, c’est le futur, il faut juste que mes parents apprennent à s’en servir. » Pour sensibiliser la population, le gouvernement a employé les grands moyens. Dans Santa Ana, on les repère avec leur T-shirt bleu marine siglé « chivo » : des dizaines de promoteurs arpentent les rues pour expliquer le fonctionnement du bitcoin. Ils sont payés 5 dollars à chaque téléchargement de l’application. En deux semaines, Sandra a enregistré 45 personnes, mais elle n’a gagné que 160 dollars. Tous les profils n’ont pas été validés par Chivo Wallet. « Il faut qu’ils soient les plus complets possible », précise Sandra. Chaque utilisateur doit se prendre en photo et enregistrer sa carte d’identité sur le profil. Des opposants s’inquiètent de cette collecte des données personnelles. Car même si Chivo Wallet est financé par l’État, c’est une société privée. Lorsqu’elle fait du porte-à-porte, Sandra se heurte donc à des réactions mitigées : « Dans les villages, on m’a traitée de barbare ou d’antéchrist. Ils pensent que c’est la fin du monde. Mais d’autres nous ont posé plein de questions pour savoir comment investir, comment faire de l’argent avec le bitcoin. » Un distributeur de billets au bûcher À côté de la mairie de Santa Ana, construite en 1874, se dresse un petit cube de béton armé qui tranche avec le style néoclassique de la municipalité. À l’intérieur, des employés de Chivo Wallet informent et accompagnent les habitants. La plupart sont venus retirer les 30 dollars « offerts » par le gouvernement au distributeur automatique de billets. Manque de chance, la machine est en panne. « Le réseau est saturé », se borne à répondre une employée. Ce n’est pas la première fois et beaucoup de Salvadoriens se montrent exaspérés. L’infrastructure est toute récente et il y a encore quelques ratés.  Au total, 199 machines flambant neuves ont été installées à travers le pays. La 200e machine a été incendiée par des opposants du président. Depuis l’introduction du bitcoin, ils organisent régulièrement des manifestations dans la capitale pour s’opposer au déploiement de la crypto-monnaie, et plus généralement aux dernières décisions de Nayib Bukele. Mais s’agit-il vraiment d’un soulèvement populaire ? Les publications sur Twitter témoignent plutôt d’une récupération politique de la part des deux grands partis historiques, qui rongent leur frein devant la popularité inébranlable du président.  L’acceptation du bitcoin reflète les inégalités du Salvador. La génération connectée et américanisée se montre enthousiaste, quand l’ancienne génération reste prudente, voire sceptique. Elle se souvient de la « dollarisation » du pays il y a tout juste vingt ans. Le président Francisco Flores, de l’Alliance républicaine nationaliste, avait décidé, en 2000, d’abandonner le colon au profit du dollar US, et ainsi de renoncer à toute souveraineté monétaire. Alors si le colon a pu disparaître si rapidement des portefeuilles, pourquoi pas le célèbre billet vert ? Ne s’agit-il en fait que d’une stratégie gouvernementale pour s’émanciper du dollar US ? 

By |2024-02-13T18:17:19+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Taxis volants : Joby obtient l’autorisation de voler à Dubaï –

Le partenariat, signé avec l’Autorité des routes et des transports de Dubaï (RTA), donne à Joby Aviation les droits exclusifs d’exploitation des taxis aériens dans l’émirat pour une durée de six ans à partir de 2026. L’entreprise américaine espère commencer les premières opérations de test en 2025. Joby a également signé un accord avec Skyports, qui concevra, construira et exploitera quatre premiers sites de vertiport à Dubaï. La RTA, Skyports et Joby ont travaillé ensemble pour identifier l’aéroport international de Dubaï (DXB), Palm Jumeirah, Dubai Marina et Dubai Downtown comme lieux de lancement des taxis volants. Les trois entités travaillent à la conception du parcours client, à l’engagement des parties prenantes et à l’intégration du service de Joby dans le réseau de transport public plus large de Dubaï. La vision du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum est de faire des Emirats arabes unis le leader mondial des taxis volants. 10 minutes entre l’aéroport et l’île de Palm Jumeirah Le taxi volant de Joby est conçu pour transporter un pilote et quatre passagers à une vitesse pouvant atteindre 320 kilomètres par heure. Le trajet entre l’aéroport international de Dubaï et Palm Jumeirah ne devrait durer que 10 minutes, contre 45 minutes en voiture aujourd’hui.

By |2024-02-13T17:21:13+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Crédit immobilier : les banques sceptiques face aux propositions de Christophe Béchu

Selon le ministre, le principe de ces prêts est simple : il consiste à souscrire un prêt sur 20 ou 25 ans, non pas sur 100 % du bien mais sur 80 %. Les 20 % restants demeurant sous forme d'hypothèque sur lesquels l'emprunteur ne rembourse que les intérêts, le capital n'étant remboursé qu'à la revente. « C'est la même philosophie que le bail réel solidaire (BRS) où l'on achète les murs d'un bien mais pas son terrain », a-t-il ajouté. LIRE AUSSI : Immobilier : comment la conjoncture et le climat érodent le droit de propriété Immobilier : 3 solutions alternatives pour acheter sans prêt bancaire De son côté, la Fédération bancaire française (FBF) rappelle qu'elle a déjà mis en place un dispositif de réexamen des prêts refusés mais se dit prête à discuter. Elle estime cependant « que le contexte suisse économique, fiscal et juridique différent doit rendre prudente toute comparaison ». « Par exemple, le dispositif se fonde sur la mobilisation d'une partie de la future retraite de l'emprunteur, explique-t-elle. De plus, un crédit in fine est par construction plus coûteux en intérêt qu'un crédit amortissable », un détail non négligeable quand les taux viennent de grimper en flèche. Pas adapté aux primo-accédants Entre les lignes, la FBF explique également qu'il ne réglerait pas le problème des primo-accédants : « En France, les prêts in fine peuvent parfois être opportuns dans certaines opérations patrimoniales ou d'investissement locatif et très rarement en accession à la propriété ». LIRE AUSSI : A contre-courant, la proptech Virgil s'étend en région Crédit immobilier : ces solutions alternatives qui émergent face à la hausse des taux C'est également ce qu'expliquent les courtiers. « Le prêt hypothécaire s'adresse surtout aux propriétaires immobiliers, détenant déjà un patrimoine et souhaitant obtenir des liquidités sans pour autant se dessaisir de leurs biens », peut-on lire sur le site du courtier CAFPI. « Le prêt « in fine » est principalement destiné aux ménages fortement imposables, disposant d'une épargne et de ressources importantes », détaille le site de La Centrale de Financement, tout en soulignant comme inconvénient son coût particulièrement élevé. « L'idée c'est d'aller plus loin que le prêt « in fine » qui existe et de pouvoir travailler avec les banques et le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) pour voir si le prêt « in fine » peut être utilisé différemment, explique le cabinet de Christophe Béchu, afin qu'un ménage puisse avoir des mensualités réduites ou puisse acheter un bien plus cher. » Le capital serait ainsi remboursé à la fin, soit par la vente du bien, soit par un autre prêt.

By |2024-02-13T17:13:51+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

French Tech : Greenly s’approche des 10 millions de dollars de revenus

Greenly voit vert. La jeune pousse frôle les 10 millions de dollars de revenus récurrents (métrique de référence pour les logiciels sous abonnement) pour 2023, contre 4 millions l'année précédente, indique la start-up aux « Echos ». La croissance est notamment portée par le Royaume-Uni et les Etats-Unis, qui représentent la moitié de ses revenus. « Nous avons quadruplé notre croissance dans ces pays », glisse Alexis Normand, le cofondateur, qui, selon les calculs de son entreprise, indique gérer environ 40 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent de 8 % des émissions françaises. « La pression réglementaire et la maturité sur le sujet sont moins fortes aux Etats-Unis, mais elle existe via des approches bien précises : l'armée, par exemple, oblige une partie de ses fournisseurs à comptabiliser ses émissions », poursuit le dirigeant, qui a notamment signé avec la marque Fruit of the Loom, fournisseur de vêtements pour l'armée. Son associé a d'ailleurs posé ses valises durant neuf mois outre-Atlantique. Marché concurrentiel En Californie, les élus ont voté une proposition de loi qui va obliger les grandes entreprises actives dans l'Etat à dévoiler chaque année leurs émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes. Sur le continent, la start-up américaine de comptabilité carbone Watershed a levé il y a quelques jours 100 millions de dollars pour une valorisation de 1,8 milliard. Un marché tech de la comptabilité carbone très concurrentiel, rien qu'en France avec des start-up comme Carbo, Traace, Sweep, Sami, etc. Mais aussi des jeunes pousses verticalisées dans certains secteurs (mode, alimentaire, finance, construction…), les grands groupes qui développent leurs outils interne, les cabinets spécialisés… Récemment, la start-up CO2 AI, née au sein du BGC, a pris son indépendance et levé 11,2 millions d'euros.

By |2024-02-13T17:12:39+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Qui est Digi, le « Ryanair des télécoms » ?

Il est l'autre « trublion des télécoms ». Une sorte de « Ryanair » du secteur - comme il se définit lui-même -, qui est venu conquérir plusieurs pays européens en cassant les prix et a obligé les opérateurs historiques à revoir leurs stratégies. Ce « poil à gratter », c'est Digi Communications, un groupe roumain déjà présent dans plusieurs pays comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Belgique. Avec les remèdes imposés par l'Autorité de la concurrence européenne pour permettre le rapprochement en Espagne entre Orange et MasMovil, le nouvel entrant va acquérir des fréquences et pouvoir se développer dans le pays. Le « petit » roumain pourrait être le gagnant indirect de cette opération. Prix bas Le credo de Digi : des prix bas et des tarifs simples, qui le font souvent comparer à Free. Par exemple, en Espagne, en tant qu'opérateur virtuel (MVNO) pour l'instant, il est arrivé avec des forfaits à quelques euros. Récemment, il a proposé un cadeau de 50 euros à ses clients qui conseilleraient à un proche de s'abonner, rapporte la presse espagnole. Même s'il est en pleine croissance, il reste un acteur émergent à ce stade. A fin juin 2023, selon un analyste de Natixis, Digi avait 5,4 % de part de marché en nombre d'abonnés sur le mobile dans le pays. LIRE AUSSI : En pleine recomposition, l'Espagne des télécoms suspendue à la fusion Orange-MasMovil « Il entre dans les différents marchés, avec des prix bas mais aussi un modèle de distribution souvent différent des opérateurs classiques, sans grande boutique. Il passe par des bureaux de tabac, de petits magasins, beaucoup de points de distribution, etc. et vise en général dans un premier temps des communautés, comme la communauté des pays de l'Est », expliquent Julien Vincent, associé et spécialiste des télécoms, et Antoine Mallat, directeur chez Kearney. Champion de judo Présent dans le fixe, le mobile, l'Internet, les datas mais aussi les médias (télévisions, radios), le groupe coté à Bucarest, où il pèse 925 millions d'euros, se présente comme le leader sur l'Internet et le troisième opérateur de téléphonie mobile en Roumanie. Affichant un chiffre d'affaires de quelque 1,3 milliard d'euros sur les neuf premiers mois de 2023, il est détenu en majorité par Zoltan Teszari, ancien champion de judo devenu entrepreneur un peu touche à tout - notamment dans la crème glacée, rapporte le journal belge « L'Echo » - et qui a bâti son empire d'abord sur la télévision. Cet homme très discret et apparaissant peu dans les médias est l'une des plus grosses fortunes de son pays.

By |2024-02-09T19:02:01+00:00February 9th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Réchauffement climatique : l’année 2024 débute par de nouveaux records

L'année qui vient de démarrer est, de toute évidence, dans la foulée de 2023 en matière de réchauffement climatique. Jamais un mois de janvier n'avait été aussi chaud et pour la première fois, la planète a dépassé, sur 12 mois consécutifs, la barre de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle. Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du monde a été de 1,52 °C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l'observatoire européen Copernicus. Nouveau record de chaleur mensuel battu Sur le seul premier mois de l'année, et avec une température moyenne de 13,14 °C, janvier 2024 est donc le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures. C'est 0,12 °C de plus que le précédent record de janvier 2020 et 0,70 °C au-dessus des normales de la période 1991-2020. Et comparé à l'ère préindustrielle, c'est 1,660 °C plus chaud. Janvier est le 8e mois d'affilée pour lequel le record de chaleur mensuel est battu, souligne Copernicus.

By |2024-02-09T19:01:23+00:00February 9th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Qu’est-ce que le « awe effect » dans le voyage ? –

Théorisé par le psychologue Dacher Keltner, auteur d’un best-seller sur le sujet, le « awe effect » est la sensation de vivre une expérience unique, teintée d’émerveillement, qui transforme celui ou celle qui le vit. Des moments recherchés par de nombreux voyageurs. Un moment d’osmose avec la nature, de communion entre plusieurs personnes, d’émerveillement face à un paysage ou à une architecture : le « awe effect » est « le sentiment d’être en présence de quelque chose d’immense qui transcende votre compréhension actuelle du monde », explique Dacher Keltner, psychologue et auteur d’un best-seller sur le sujet. Selon lui, le « awe effect » fait taire notre ego narcissique. Il nous pousse à nous dépasser pour poser de grandes questions sur l’existence et l’univers, et peut-être à chercher des réponses, qu’elles soient spirituelles ou scientifiques. Une sensation qui peut se vivre une seule fois dans une vie ou de nombreuses fois si elle est cultivée. Le voyage, une vraie manne de « awe effect »  Le voyage fait émerger plus facilement ces moments d’émerveillement. Une fois sorti du quotidien, nous sommes plus enclins à observer les détails de notre environnement, à discuter avec un inconnu à la table d’à côté, de prendre le temps. « C’est le secret d’une vie pleine de joie et de sens », selon Dacher Keltner. Et pour cela, nul besoin de prendre de l’Ayahuasca au milieu de la jungle pour l’expérimenter. De plus en plus de voyageurs recherchent ce genre de sensation. 63 % des personnes sont prêtes à investir plus d’argent dans des « expériences de voyage transformatrices ou hors du commun », dévoile une étude menée par l’entreprise hôtelière Design Hotels. On apprend également que de plus en plus d’hôtels sont prêts à adhérer aux principes du design biophilique, qui brouillent les frontières entre les espaces de vie intérieurs et extérieurs en s’intégrant à l’environnement naturel. Pour les professionnels du tourisme, l’enjeu est de créer un effet « wahou », que cela passe par les expériences proposées ou l’architecture des bâtiments. La magie du « awe effect » fera ensuite le reste.

By |2024-02-09T18:53:20+00:00February 9th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Biométrie : pourra-t-on bientôt déverrouiller notre smartphone grâce à notre souffle ? –

Un nouveau système biométrique pourrait bientôt voir le jour, selon nos confrères de New Scientist. Dans un article scientifique, la revue fait part d’un projet actuellement mené en Inde qui vise à développer une technologie permettant de déverrouiller un téléphone grâce à notre respiration. Il suffirait à l’utilisateur de souffler sur un capteur pour que le système reconnaisse son propriétaire et déverrouille le téléphone. Et ce ne serait pas notre haleine qui serait analysée mais le flux d’air, unique en fonction de la personne. L’équipe de chercheurs indiens développe également une IA capable de reconnaître ces flux d’air pour automatiser le process et, à terme, le déployer sur des smartphones. Le principal argument avancé par les chercheurs pour développer cette technologie à grande échelle est que le souffle, contrairement à une empreinte digitale ou à un visage, ne peut être copié en cas de décès d’une personne et offrirait une sécurité encore plus grande que les autres technologies biométriques. Une technologie déployable dans les aéroports pour fluidifier le parcours voyageur Dans les transports, ce système pourrait être particulièrement intéressant pour les aéroports et le passage aux frontières. Alors que le parcours biométrique est une priorité pour de nombreuses infrastructures, l’analyse du souffle des passagers permettrait de fluidifier le parcours voyageur et se passer de passeport physique. Contrairement au scanner du visage ou des empreintes digitales, ce système ne nécessiterait pas de retirer un vêtement, des lunettes ou accessoire pouvant induire la machine en erreur.

By |2024-02-09T18:52:50+00:00February 9th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Boeing ou la financiarisation à outrance

Malgré les alertes, Boeing a continué à préférer choyer ses actionnaires plutôt que d'investir. Sur cinq ans, entre 2014 et 2018, période durant laquelle il développait le 737 MAX, l'avionneur américain a déboursé 39 milliards de dollars en dividendes et rachats d'actions, pour moins de 11 milliards d'investissements. De quoi réduire son nombre d'actions en circulation de 25 % et faire tripler son cours de Bourse. Airbus, de son côté, accumulait sur la même période environ 15 milliards d'investissements pour moins de 6 milliards de dividendes et rachats d'actions. LIRE AUSSI : 737 MAX 9 : Boeing prend des mesures sans attendre le résultat des enquêtes L'impact du changement de culture chez Boeing est devenu un véritable cas d'école, avec de multiples articles universitaires et un documentaire à succès diffusé sur Netflix en 2022. Il est notamment perceptible dans la composition de son conseil d'administration. Les ingénieurs y étaient encore majoritaires en 1997, alors qu'ils n'étaient plus que 23 % en 2020, note Christine Marsal, maître de conférences à l'université de Montpellier, dans un article paru l'an dernier. Dans le même temps, l'emprise des financiers n'a fait que croître, passant de 23 % du conseil en 1997 à plus de 60 % en 2020. Boeing a besoin d'une refonte radicale de sa culture d'entreprise. Bank of America Poursuivi en justice par des actionnaires mécontents, Boeing a transigé en 2021 et accepté de nommer au moins un expert en sécurité au sein du conseil d'administration. Mais les récents incidents ont ravivé les inquiétudes des investisseurs. Même les grandes banques de Wall Street pointent désormais du doigt ses dérives financières. La Bourse perd patience « Les prouesses techniques de Boeing se sont émoussées en raison d'une obsession pour les indicateurs financiers gonflés par la réduction des coûts et la génération de flux de trésorerie », note Bank of America, qui estime que la société « a besoin d'une refonte radicale de sa culture d'entreprise ». LIRE AUSSI : Crise du 737 Max : les autorités américaines frappent fort contre Boeing Les clients de Boeing sont au diapason. Le patron d'AerCap, le plus grand groupe de location d'avions, a jugé que « les indicateurs financiers [étaient] complètement secondaires pour le futur de la société », dans un entretien au « Financial Times ». Robert Isom, le président d'American Airlines, a lui aussi dénoncé les dérives de l'avionneur américain : « Boeing doit se ressaisir, ces problèmes récents, mais aussi ceux qui remontent à plusieurs années, sont inacceptables […], Boeing doit revenir sur le droit chemin », a-t-il lâché à l'occasion de la publication des résultats annuels du groupe.

By |2024-02-09T11:26:23+00:00February 9th, 2024|Scoop.it|0 Comments

A Porcheville, le photovoltaïque débarque sur le site de l’ancienne centrale thermique d’EDF

C'est tout un symbole. Au moment où tomberont les emblématiques cheminées de l'ancienne centrale thermique EDF de Porcheville, dans les Yvelines, quelque 18.000 panneaux photovoltaïques auront fleuri sur ce vaste site en bord de Seine, fermé depuis mai 2017 . La future ferme solaire devrait s'étendre sur une dizaine d'hectares, à la place même de ce qui fût un parc à charbon utilisé pendant des décennies, non loin du bâtiment usine voué, lui aussi, à disparaître. L'électricien a fait le nécessaire pour libérer la zone de manière anticipée et la rendre compatible avec ce nouveau projet porté par EDF Renouvelables. La consommation de 6.400 Franciliens « On est encore en phase d'études », indique-t-on au sein de la filiale. Ces recherches sur l'environnement et la biodiversité notamment ont démarré en juin 2023, elles devraient durer un an. Le temps d'obtenir les autorisations, les travaux commenceront fin 2025, pour une mise en service au troisième trimestre de l'année suivante. LIRE AUSSI : Le solaire obtient un feu vert pour investir les terres agricoles La puissance installée de 10 mégawatts-crête (à savoir la puissance maximale) de ces milliers de panneaux photovoltaïques - qui devraient être fixés en hauteur car la zone est inondable - permettra de produire environ 11 GW/h d'électricité chaque année. De quoi assurer la consommation de 6.400 personnes, fait savoir EDF Renouvelables. Et ce sont les locaux qui devraient en profiter, puisque « l'électron sera consommé au plus près de sa source de production ». LIRE AUSSI : Panneaux solaires : l'Europe risque de perdre l'une de ses plus grandes usines L'Ile-de-France va mettre la main à la poche. Mi-janvier, sa présidente, Valérie Pécresse, et le PDG d'EDF, Luc Rémont, ont signé un partenariat pour « accélérer la décarbonation de la première région d'Europe ». Celle-ci va prendre une participation financière « à hauteur de 20 % » dans la future centrale solaire via la Société d'économie mixte (SEM) « IDF Energies et Territoires », un outil créé fin 2023, consacré aux projets énergétiques. « C'est une nouveauté pour nous », souligne Yann Wehrling, le vice-président de la région chargé de la transition écologique. « La région pourrait mettre entre 1,2 et 1,5 million d'euros dans le projet. Le montant sera appelé en 2025 », précise-t-il aux « Echos ». Totems de l'énergie fossile « Nous faisons à Porcheville ce que nous avons fait à Grandpuits, deux totems de l'énergie fossile en Ile-de-France », resitue Yann Wehrling. En juillet dernier, une centrale photovoltaïque a vu le jour sur le site de cette ancienne raffinerie de TotalEnergies, en Seine-et-Marne. Grandpuits est à ce jour la plus puissante de la région. LIRE AUSSI : Ces PME qui investissent dans le recyclage des panneaux photovoltaïques Elle est talonnée par une autre ferme solaire lancée par le géant français quelques mois plus tôt, non loin de Porcheville, sur l'ex-dépôt pétrolier de Gargenville. L'an prochain, c'est une autre friche en reconversion, sur l'ancienne base aérienne 217 dans l'Essonne, qui accueillera 70.000 panneaux solaires sur 30 hectares . Meaux, Marcoussis, Triel-sur-Seine , Etréchy … En quelques années, plusieurs fermes solaires, privées ou publiques, ont poussé en Ile-de-France où la cadence s'est accélérée. C'est même la région la plus dynamique. Pour autant, elle ne représente encore aujourd'hui que 2 % de la production solaire française.

By |2024-02-03T11:13:16+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments