Ils s’appellent Hachim, Caroline ou Franck. Ils ont entre une vingtaine d’années et une bonne soixantaine. Ils sont étudiants, en recherche d’emploi, artisans, fonctionnaires territoriaux ou encore enseignants et posent beaucoup de questions sur les apports et surtout « bêtises » de ChatGPT.

Rien ne les rassemble si ce n’est un intérêt curieux – ou professionnel – pour l’IA générative. Hachim, Caroline ou Franck font partie de la première cohorte d’un peu plus d’une centaine d’élèves des ateliers d’initiation à l’IA générative organisés par Meta et Simplon.co, et lancés à Marseille. C’est ici à côté de la Joliette, à quelques encablures de la Méditerranée que le géant américain a inauguré sa première formation, qui va ensuite se décliner dans sept grandes villes et une plate-forme d’e-learning.

Un coût par demi-journée de 15.000 euros
L’objectif : former 30.000 personnes – sans aucun prérequis d’ici la fin de l’année. Cette sensibilisation, gratuite, est intégralement prise en charge par Meta – qui ne précise pas le coût global. Ce que l’on sait est qu’une demi-journée en présentiel coûte environ 15.000 euros.
La formation est axée sur les bases de l’IA et se veut sans parti pris : sont ainsi présentés les outils d’OpenAI comme le célébrissime ChatGPT mais aussi Gemini (Google), Midjourney, ou encore Perplexity AI. Même si le modèle de Meta (Llama 2) est cité, le groupe de Menlo Park n’a pas de visée commerciale directe. « Il est de la responsabilité des grandes entreprises de la tech de mettre à disposition leur connaissance, indique Laurent Solly, vice-président Europe du Sud chez Meta. L’IA passionne ». Mais, de fait, si le grand public est acculturé, il pourra utiliser plus facilement ses outils, tel un assistant personnel (pour trouver des idées de sorties, organiser un voyage etc.), dévoilé à l’automne dernier, accessible pour l’instant que dans certains pays.

Limites des modèles d’IA
L’atelier se veut avant tout pratico-pratique : comment créer un (bon) prompt ? Comment produire une image ? A quoi peuvent servir concrètement des outils d’IA ? « On parle beaucoup d’IA, mais je ne sais pas forcément ce qu’est, explique Franck, 62 ans fonctionnaire, qui se dit « inquiet » du futur avec des robots. « Je suis venue pour voir ce qu’on peut faire concrètement », ajoute Léna. « L’IA fait peur en particulier en France : il y a cette idée que l’IA va remplacer les humains. La réalité est tout autre. C’est une source de création de richesse », abonde Véronique Saubot, directrice générale de Simplon.co.

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