Digital Markets Act : Accor monte au créneau, Booking épinglée pour concurrence déloyale –
Alors qu’elle entrera en vigueur pour tous les acteurs du numérique le 6 mars prochain, la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) fait déjà l’objet de critiques. Au micro de BFM, Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor, a tenu à mettre en garde sur les potentielles conséquences du règlement européen qu’il juge contre-productif. Selon lui, ce règlement « oblige Google à faire remonter les plateformes de réservations au dessus des hôtels indépendants », résume-t-il. Avant d’ajouter : « On demande à Google d’atténuer leur position dominante en faisant évoluer d’autres acteurs au sein de leur propre système de distribution. Le problème c’est qu’ils font évoluer exactement ceux qu’on ne souhaitait pas, c’est-à-dire les OTA ». Rédigée « à l’envers » selon lui, cette nouvelle loi pourrait être bientôt modifiée face à la fronde des hébergeurs. Booking.com récemment épinglée pour concurrence déloyale En parallèle, Booking.com pourrait se voir infliger une amende record en Espagne pour abus de position dominante auprès des hôteliers et agences de voyages. L’autorité de la concurrence espagnole (CNMC) enquêterait depuis un certain temps sur la plateforme de distribution, qu’elle soupçonne de pratiques déloyales. L’OTA écoperait ainsi d’une amende pouvant atteindre 530 millions de dollars, soit près de 500 millions d’euros. La nouvelle loi européenne devrait avoir pour effet de limiter cette position dominante concernant certaines plateformes. Si des entreprises comme Booking font encore de la résistance, elles s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires et un démantèlement possible. De son côté, Booking a affirmé son désaccord avec cette décision :« Nous regrettons le projet de décision de la CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), et sommes en profond désaccord avec ses conclusions. Nous comptons faire appel de cette décision sans précédent en Espagne, si elle devait toutefois devenir définitive.”
Free ouvre ses box à la publicité en TV segmentée, première campagne de M6
M6 Publicité, la régie publicitaire de M6, officialise le lancement de son partenariat avec Free sur la TV Segmentée et la diffusion des premières campagnes sur les 4 opérateurs. Augmentation du nombre de foyers adressables L’arrivée de Free sur le marché de la TV Segmentée va permettre d’augmenter le nombre de foyers adressables. M6 Publicité se félicite de pouvoir ainsi mieux répondre aux stratégies de ciblage des marques. Pour la régie, c’est l’opportunité d’accélérer le développement de la TV segmentée et de confirmer ses ambitions de croissance sur ce marché qu’elle considère comme étant porteur. La première campagne menée par M6 Publicité en TV segmentée s’est déroulée pour la marque L’Or Barista de l’annonceur Jacobs Douwe Egberts, accompagné par son agence média Havas. La campagne publicitaire a eu lieu sur le parc des box éligibles à la TV segmentée des 4 opérateurs internet, Free, Bouygues Télécom, Orange et SFR. ➔ Lire : M6 propose le ciblage publicitaire des acheteurs et des intentionnistes en TV segmentée Des interrogations sur l’intérêt réel de la TV segmentée La connected TV (CTV) ou TV connectée représente un tournant dans les modes de consommation digitaux, souligne la récente étude du SRI et de l’Udecam réalisée par le cabinet Oliver Wyman. « Il existe toutefois encore des freins au transfert des budgets publicitaires vers ces nouveaux canaux avec un questionnement sur le Reach et la capacité de segmentation, des CPM parfois dissuasifs et le manque de contenus à valoriser pour certaines plateformes » pointe Oliver Wyman. Plus d’un quart des contenus de Youtube sont consommés sur écran TV en France La TV connectée est définie comme étant la TV reliée à internet par un dispositif interne ou externe. Cela regroupe l’IPTV, la TV segmentée et la smartTV. Les usages de consommation des programmes TV évoluent vers la CTV, avec par exemple plus d’un quart des contenus de Youtube consommés sur écran TV en France, relève l’étude. La France apparaît toutefois en retard, avec un nombre d’abonnements vidéo par utilisateur inférieur aux autres pays industrialisés, poursuit le cabinet. Face à cet essor de la TV connectée, les acteurs de la TV linéaire et les plateformes multiplient (TF1, Netflix) les offres AVOD (Advertising Video on Demand), c’est-à-dire de la vidéo en streaming financée par la publicité. 7,1 millions de foyers français éligibles à la TV segmentée Début février 2024, un bilan sur la publicité en TV segmentée en France en 2023 a été publié par l’af2M et le SNPTV Pub TV. Fin 2023, il y avait 7,1 millions de foyers éligibles à la TV segmentée, c’est une progression de 6% par rapport au deuxième semestre 2022. En 2023, 1100 annonceurs ont communiqué en TV segmentée via 1600 campagnes publicitaires diffusées Côté campagnes publicitaires, il y a eu 1100 annonceurs qui ont communiqué en TV segmentée avec 1600 campagnes diffusées. C’est 46% de plus qu’en 2022. Cela représente 1,4 milliard de substitutions, soit une croissance de +75% par rapport à 2022. Le top 5 des annonceurs est l’Automobile (17%), le Tourisme/ Restauration (13%), les Services (11%), la Distribution (9%) et la Banques & Assurances (8%). Les membres de l’AF2M sont les opérateurs télécoms Bouygues Telecom, Euro Information Télécom, iliad, Orange, SFR, Mediacall, Telecom, Worldline, Colt, Digital Virgo, Mobiyo, Odigo, Remmedia ainsi que les associations et groupements professionnels GESTE, Mobile Marketing Association France, ACSEL, ADRT,AFRC, APNF, Association du paiement et GPMSE.
Pourquoi Sora, le nouvel outil vidéo d’OpenAI, dépasse tous ses rivaux
OpenAI se lance dans la vidéo. L'entreprise située à San Francisco vient d'annoncer le lancement, auprès d'un public restreint, d'un nouvel outil utilisant l'IA générative pour créer des vidéos. Baptisé « Sora », il est capable de générer des films d'une minute à partir d'une brève description. Cet outil n'est pas encore accessible au grand public, pour des raisons de sécurité. Mais ces vidéos semblent être d'un réalisme remarquable. OpenAI n'est pas la première entreprise à se positionner sur le créneau de l'IA pour la vidéo. Une autre start-up, Runway, a lancé en juin dernier Gen-2, qui est capable de produire des séquences de quelques secondes. Google et Meta travaillent eux aussi à leurs propres outils, qui ne sont pas encore publics. Des vidéos longues d'une minute Mais OpenAI semble avoir une longueur d'avance sur ses rivaux. Sur son site Web, l'entreprise a publié plusieurs exemples de vidéos, accompagnées du texte utilisé pour les générer. Son patron, Sam Altman, a demandé aux utilisateurs de X (ex-Twitter) de lui envoyer des idées de prompts, afin de montrer toute l'étendue des capacités du modèle. L'une des vidéos publiées sur le site d'OpenAI montre des mammouths laineux avançant à travers un paysage enneigé. Une autre représente une femme japonaise en robe rouge, marchant dans une rue de Tokyo, qui semble filmée sous plusieurs angles. Une autre encore, qui ressemble aux films de studios d'animation, montre un petit monstre duveteux se réchauffant les mains à la flamme d'une bougie. Sur X, les internautes ont laissé libre cours à leur imagination. L'un d'entre eux a demandé à Sam Altman de produire une vidéo de « golden retrievers en train d'enregistrer un podcast au sommet d'une montagne ». Un autre réclame « une course à vélo sur l'océan avec des animaux comme athlètes, filmée par un drone ». L'IA s'exécute, et le résultat est complètement surréaliste. Période de test Pour l'instant, tout le monde ne peut pas profiter de cette nouvelle fonctionnalité. A l'heure actuelle, OpenAI réserve l'accès à ce modèle à des experts de la désinformation et de la haine en ligne. Ces derniers vont tester le modèle en lui demandant de créer des contenus jugés inacceptables, afin de voir comment celui-ci réagit. LIRE AUSSI : Intelligence artificielle : OpenAI va lancer des outils anti-désinformation pour les élections INTERVIEW - « L'intelligence artificielle va bouleverser tous les secteurs », annonce Sundar Pichai OpenAI veut fixer des garde-fous à Sora afin que le modèle refuse de fabriquer des vidéos comportant de « l'extrême violence, du sexe, des images haineuses, des célébrités ou du contenu protégé par le droit de la propriété intellectuelle ». L'entreprise a également donné accès à ce nouvel outil à des professionnels de l'image - artistes visuels, designers et réalisateurs - afin de comprendre comment ces derniers l'utilisent. Désinformation Des premières critiques se font déjà entendre. « Cet outil est indéniablement performant, mais je vois deux utilisations possibles », réagit Sasha Luccioni, chercheuse chez Hugging Face. « Premièrement, nous vendre plus de choses (avec de la publicité). Et deuxièmement, fabriquer des contenus non consensuels ou qui induisent en erreur afin de manipuler ou de harceler des personnes en ligne. Pourquoi est-ce que tout le monde est enthousiaste ? » LIRE AUSSI : ENQUÊTE - La folle épopée d'OpenAI DECRYPTAGE - IA : le nouvel outil destiné à la vidéo d'OpenAI suscite craintes et fascination L'IA générative en général, et la vidéo en particulier, nécessite d'entraîner les modèles sur des quantités gigantesques de données. Cet entraînement est effectué dans des centres de données, qui consomment énormément d'énergie, et émettent donc des gaz à effet de serre, pointe aussi la spécialiste. OpenAI ne donne quasiment aucun détail sur ses opérations. Bases de données On ne sait pas non plus comment l'entreprise californienne parvient à obtenir de meilleurs résultats que ses concurrents. Mais elle a signé un accord avec Microsoft qui lui donne notamment accès aux centres de données du géant de Seattle. Par le passé, elle a réussi à atteindre des résultats exceptionnels en entraînant ses modèles sur des bases de données bien plus grandes que celles de tous ses rivaux. La technologie derrière ChatGPT repose aussi sur l'intervention humaine : en signalant aux modèles quelles sont les meilleures réponses, il est possible d'améliorer la qualité des résultats. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'AI Act ouvre la voie à des négociations pour rémunérer les auteurs Dans le cas de la vidéo, OpenAI a eu accès aux données de Shutterstock, grâce à un partenariat prolongé en juillet dernier. Sur X, Brian Merchant, un ancien éditorialiste au Los Angeles Times, pointe des similitudes entre certaines des vidéos publiées par l'entreprise et des films disponibles sur la base d'images. Entraînement Sora repose sur le même principe que ChatGPT, le chatbot d'OpenAI lancé fin 2022. Ces deux modèles sont entraînés sur des bases de données, textuelles ou visuelles. Ils apprennent à prédire quel sera le prochain mot dans une conversation, ou la prochaine image dans un film. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'intelligence artificielle fait ses premiers pas au cinéma Dans le cas de Sora, l'entraînement se fait sur des images découpées en « patches », des petits morceaux séquentiels, plus faciles à analyser par l'IA. Ce qui permet par ailleurs à OpenAI d'entraîner son modèle sur des vidéos de longueurs et de formats variés. Une astuce précieuse pour tirer parti du maximum de données possibles. Avant même la publication de Sora, des artistes ont commencé à utiliser l'IA générative pour créer des courts-métrages, qui se caractérisent pour l'instant par une certaine impression d'étrangeté. Mais à terme, certains espèrent que la technologie leur permettra de partager plus facilement leurs idées sur Internet, voire d'être repérés par des producteurs hollywoodiens.
Opinion | IA : 2024, l’année de la massification
Chaque société devra inventer sa propre manière d'intégrer IA ; il y en aura autant qu'il y a d'entreprises. Chacune devra faire avec sa culture, ses usages, son organisation, son histoire et ses talents… S'ajoute à cela un défi économique de taille : selon l'International Data Corporation, les entreprises du retail devront, pour réaliser cette intégration, investir dans l'IA générative 143 milliards de dollars en 2027 contre… seulement 16 milliards en 2023. Sans surprise, le changement d'échelle se retrouve dans l'addition. Aux Etats-Unis, cette révolution a déjà commencé. Les retailers se sont approprié les nouveaux outils d'IA avec une agilité remarquable, à l'image de Walmart pour la recommandation de produits. Le numéro un mondial de la distribution va proposer un outil de recherche adapté à un besoin spécifique ou à un moment de vie - par exemple, l'organisation d'un anniversaire - pour envoyer une liste complète d'articles pertinents. Selon une récente enquête de Google Cloud, l'adoption de l'IA générative est ressentie comme une urgence par 81 % des décideurs américains du retail, et 72 % d'entre eux sont prêts à la mettre en oeuvre en 2024. Créativité et intégration à l'économie Dans cette nouvelle phase passionnante, nous allons, c'est certain, découvrir d'innombrables applications de l'IA auxquelles nous n'avions pas pensé. Car les usages d'une technologie, c'est sur le terrain, dans l'économie réelle, qu'ils naissent. Et en retour, la multiplication des usages stimulera la créativité des start-up fournisseuses de solutions aux filières industrielles et économiques. On voit ainsi fleurir toutes sortes d'écosystèmes spécialisés dans diverses applications de l'IA : pour le droit, à l'usage des juristes d'entreprise ou des avocats ; pour la production audiovisuelle, la communication, les opérations industrielles… Nous avons, en France et en Europe, une formidable créativité pour innover et inventer ces solutions qui changent la vie des entreprises. Aurons-nous autant de succès pour les intégrer à l'échelle dans tout le tissu économique ? De cela dépendra la réalisation de la promesse de croissance de l'IA. Après 2023, année d'innovation, 2024 sera assurément celle de la massification, et de l'intelligence des organisations, pour intégrer cette technologie au coeur de nos process. Faire avec sera indispensable, faire sans serait suicidaire.
Eolien en mer : Akuo et BlueFloat veulent investir massivement à La Réunion
kuo, un des leaders français des énergies renouvelables et l'espagnol Bluefloat, développeur de parcs d' éoliennes flottantes , ont présenté récemment un projet qui pourrait répondre au quart des besoins électriques de La Réunion. Il consiste à arrimer une douzaine d'éoliennes géantes aux fonds marins, à quelques kilomètres des côtes nord-est de l'île. Selon ses promoteurs, la production du parc permettrait de maîtriser le coût de revient local de l'électricité, trois fois plus élevé que la moyenne française, mais non répercuté sur les factures réunionnaises grâce à une péréquation nationale. Akuo et BlueFloat mettent également en avant la régularité de la ressource en vent qui, bien qu'intermittente, permettrait une production équivalente à la moitié de la puissance nominale de l'installation, « d'au moins 200 mégawatts ». « Un tel facteur de charge est énorme pour une énergie renouvelable, souligne Clément Mochet, directeur France de BlueFloat. Dans l'Hexagone, il est plutôt de 25 % pour l'éolien terrestre. » Pragmatisme financier Ces premières estimations, issues de données satellitaires, devront être affinées par des mesures sur site. D'autres projets plus aboutis dans d'autres parties du monde tropical laissent penser que les éoliennes de nouvelle génération sont capables de résister aux cyclones . En revanche, les études environnementales restent à faire. On ignore encore à peu près tout des effets potentiels d'éoliennes hautes de près de 300 mètres, équipées de pales de plus de 100 mètres, sur les baleines, cachalots et autres oiseaux de mer qui fréquentent l'océan Indien. Akuo et BlueFloat ont convaincu la région Réunion, qui a déjà engagé des démarches auprès de l'Etat pour modifier la programmation pluriannuelle de l'énergie de l'île. Le document de pilotage de l'énergie adopté en 2022 prévoit seulement 50 mégawatts de capacité éolienne supplémentaire pour la période 2023-2028. LIRE AUSSI : Réveil douloureux pour les géants de l'éolien en mer L'éolien en mer, nouveau dilemme chinois de l'Europe Akuo connaît bien La Réunion pour y développer des centrales photovoltaïques, depuis sa création, il y a quinze ans. Eric Scotto, son président, ne doute pas du soutien du territoire à son projet. Il lui reste à obtenir de la Commission de régulation de l'énergie un tarif de rachat de l'électricité compatible avec le montant de l'investissement, annoncé entre 700 et 800 millions d'euros. Il espère surtout que le gouvernement optera pour un contrat de gré à gré, plutôt qu'un appel d'offres synonyme de dix années de procédure, pour faire avancer le premier dossier ultramarin d'éolien offshore flottant. Eric Scotto plaide l'urgence climatique, mais aussi le pragmatisme financier. « Chaque année perdue équivaudra à 100 millions d'euros que l'on ne pourra pas économiser sur la péréquation du prix de l'électricité dont bénéficie La Réunion », dit-il.
Climat : l’Europe doit doubler ses investissements pour atteindre ses objectifs en 2030
Très ambitieuse en matière de climat , l'Europe doit accélérer pour se donner les moyens d'atteindre ses objectifs. Pour réduire leurs émissions de 55 % de leurs gaz à effet de serre d'ici à 2030, les 27 Etats membres devront investir deux fois plus chaque année, montre ainsi l'étude inédite que l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) publie ce mercredi. Développement des énergies renouvelables, rénovation énergétique des bâtiments, report vers une mobilité décarbonée comme la voiture électrique : le think tank a calculé que les investissements dans ces secteurs, cruciaux pour la décarbonation de la planète, ont atteint 407 milliards d'euros en Europe en 2022, soit 9 % de plus qu'en 2021. Il a préféré exclure pour le moment l'industrie et l'agriculture de ses recherches, faute de données fiables. 2,5 points de PIB « Il s'agit d'une croissance très importante, en euros constants : elle montre que l'Europe est sur la bonne voie ! » relève Thomas Pellerin-Carlin, directeur du programme Europe d'I4CE. Il va toutefois falloir accélérer : selon le think tank, les investissements devront atteindre 813 milliards d'euros en moyenne entre 2024 et 2030 pour que l'Union européenne (UE) atteigne ses objectifs. Soit un effort supplémentaire de 406 milliards.
La transition écologique pourrait créer 150.000 emplois d’ici à 2030
La transition écologique va engendrer une transformation profonde de l'économie et bouleverser au passage le paysage de l'emploi en France. Après avoir commencé par définir, secteur par secteur, les efforts à entreprendre et les leviers à utiliser pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) vient de publier une première version de sa « stratégie emplois et compétences » : en d'autres termes, son diagnostic des destructions et des créations d'emplois qui en découleront - et des actions à entreprendre en conséquence. Selon le SGPE, qui dépend directement du Matignon, la transition écologique pourrait engendrer globalement 150.000 créations nettes d'emplois d'ici à 2030. Mais attention, prévient-il, ce constat positif « masquerait néanmoins des reconfigurations profondes entre secteurs ». Sur les 8 millions d'emplois (équivalent temps plein) actuels concernés, 250.000 seraient détruits et 400.000 nouveaux postes seraient créés. D'où la nécessité pour l'Etat et les collectivités locales d'accompagner le mouvement. Recours croissant à l'électrification Les chiffres doivent être affinés, mais les grandes masses sont éloquentes. Les secteurs les plus touchés par les pertes d'emplois seraient l'industrie automobile (-60.000 emplois), le fret routier (-40.000), et plus généralement l'industrie (60.000), hors réindustrialisation (via par exemple les gigafactories de batteries annoncées, pas intégrées à ce stade). La transition vers la voiture électrique nécessitera moins de main-d'oeuvre, tout comme le report du fret routier vers d'autres mobilités plus douces comme le train, par exemple. A l'inverse, la nécessité d'engager la rénovation thermique des bâtiments créerait à elle seule 210.000 emplois et le recours croissant à l'électrification et aux bioénergies en générerait environ 75.000. Le transport routier de voyageurs, l'industrie du vélo, le ferroviaire et l'aéronautique afficheraient aussi un bilan globalement positif.
La nouvelle Renault 5 R5 E-Tech, un retour électrique
« Et ce projet de bagnole, c'est quoi ? » En cet été 2020, alors qu'il déambule dans le centre de design de Renault, à Guyancourt (Yvelines), Luca de Meo est intrigué par une maquette. Une R5 orange tape dans l'œil du tout nouveau directeur général. « Pourquoi n'est-elle pas dans les plans ? » s'enquiert l'Italien auprès des designers. Le projet a été retoqué au motif qu'il ne fallait « pas faire de trucs rétros ». Quelle hérésie pour Luca de Meo, lui qui a relooké, en 2007, la mythique Fiat 500 ! Le succès de la Cinquecento, vendue à 3 millions d'exemplaires, ainsi que la résurrection de la marque espagnole Seat lui ont valu un surnom : « L'as du marketing ».
Les commerçants des Champs Elysées vont connaître les passants devant leurs boutiques
Quelle est l’audience des Champs Elysées ? Le Comité Champs-Élysées, s’attaque à la question. Il représente les commerçants et les acteurs culturels de la plus importante avenue parisienne, et il veut mieux connaître les flux de personnes qui passent sur l’avenue. Pour cela, le Comité fait appel à Seiki, filiale du groupe de communication La Tour Media Group. A souligner que le Comité Champs-Elysées est présidé par Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH, une présidence naturelle à l’heure où LVMH investit massivement sur cette avenue qui a bien besoin de regagner en prestige même si quelques marques de luxe sont présentes. Une étude par mois d’analyse des flux Seiki réalisera une étude par mois pour analyser les flux de mobilité sur l’avenue, ainsi qu’un baromètre prédictif en amont des Jeux Olympiques 2024. En travaillant avec Seiki, le Comité Champs-Elysées propose d’apporter à toutes les marques et enseignes présentes sur l’avenue les outils nécessaires pour répondre à leurs besoins. Seiki informe sur les catégories socio professionnelles, les nationalités et les tranches d’âge Seiki emploie de l’intelligence artificielle afin de révéler le trafic réel autour des magasins existants et délivre des données telles que le volume de passage à l’heure près, les motifs de déplacements et le temps de présence sur site. La société informe également sur la réalité géographique de la mobilité des groupes de consommateurs, leurs modes de déplacement et des indications sur le cœur de cible, les catégories socio-professionnelles, les nationalités, les tranches d’âge et le genre. L’idée est d’optimiser la stratégie de communication extérieure des points de ventes déjà présents pour favoriser la conversion du trafic passant en clients et améliorer les taux de conversion, et aussi identifier les zones de développement clés pour minimiser les risques du côté des retailers.