HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Booster l’IA avec des neurones humains : les fascinantes perspectives de “l’intelligence organoïde”

By |May 13th, 2023|Categories: Scoop.it|

L’intelligence artificielle (IA) n’a pas fini de fasciner. Les modèles d’apprentissage automatique les plus récents, comme ChatGPT ou Dall-e impressionnent particulièrement. Ces outils parviennent à répondre de manière détaillée à des questions complexes, à créer des images, des musiques, voire des vidéos. Ils semblent, en apparence au moins, se rapprocher de plus en plus de l’intelligence humaine. Les investissements dans le domaine sont conséquents et de nombreux chercheurs comptent encore améliorer ces outils. Une équipe internationale emmenée par des scientifiques de l’université américaine Johns Hopkins (JHU), qui a publié une étude le 28 février dernier dans la revue Frontiers in Science, propose une méthode révolutionnaire : "l’intelligence organoïde (IO)". Derrière ce terme méconnu se cache un champ de recherche de l’informatique biologique visant à créer des ordinateurs vivants, composés de neurones fabriqués à partir de cellules souches. Les scientifiques rappellent que les cerveaux humains sont capables d’une puissance de calcul phénoménal, tout en consommant très peu d’énergie. En copiant au moins en partie notre cerveau, ils espèrent créer des intelligences artificielles encore plus puissantes que celles dont nous disposons aujourd’hui.

Spotify supprime des dizaines de milliers de morceaux générés par l’IA

By |May 13th, 2023|Categories: Scoop.it|

Haro sur les chansons créées par des robots. Spotify vient de supprimer des dizaines de milliers de morceaux de musique générés par de l'intelligence artificielle. Le géant du streaming a ainsi retiré environ 7 % des titres qui avaient été téléchargés par Boomy, une start-up permettant de créer des musiques, selon le « Financial Times » , soit l'équivalent de dizaines de milliers de morceaux. L'industrie de la musique est de plus en plus confrontée à la montée en puissance des chansons générées par l'IA. De nombreux outils de composition automatisée sont accessibles en ligne au grand public, Et, la menace de l'IA a d'ailleurs été largement mise en avant dans un récent rapport de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (Ifpi). D'après le quotidien britannique, c'est Universal Music qui a pointé du doigt une activité suspecte sur Boomy. Lancé il y a deux ans, Boomy permet de créer des musiques en quelques minutes, à partir de certains sons et ambiances, en modifiant le tempo, en ajoutant des paroles etc. Celles-ci peuvent ensuite être téléchargées sur les plateformes de streaming et générer des revenus. La société, basée en Californie, affirme que ses utilisateurs ont créé plus de 14 millions de chansons. Boomy est en discussion avec Spotify sur son catalogue. Streaming artificiel Le FT explique que les chansons de Boomy ont été retirées en raison d'une suspicion de « streaming artificiel » : des robots en ligne se faisant en plus passer pour des auditeurs humains afin de gonfler l'audience. En France, selon une étude du Centre national de la musique , les plateformes comme Deezer, Spotify et Qobuz compteraient entre 1 % et 3 % de streams considérés comme frauduleux en 2021. « C'est un véritable fléau. Depuis que Spotify a cherché à s'ouvrir à tous, pour et pas seulement aux majors, il est confronté à des individus qui utilisent les bots pour gonfler l'audience de morceaux qui n'ont rien d'artistique », souligne Alice Enders, du cabinet Enders Analysis. Selon elle, il y a de plus en plus de clips de 30 secondes sur la plate-forme, sans doute générée par de l'IA. La part des streams des majors et des labels indépendants est ainsi passée de 85 % en 2018 à 75 % en 2022. Dans ce quart restant, « il y a certes des musiciens amateurs, qui utilisent des bots pour grimper et se faire repérer de maisons de disques, mais aussi de plus en plus d'escrocs qui cherchent à siphonner les revenus d'authentiques créateurs », dit-elle.

Ces sociétés éphémères qui pillent les caisses de l’Etat

By |May 13th, 2023|Categories: Scoop.it|

C'est dans une brasserie coquette, en face du château de Vincennes, que les ennuis ont commencé. Franck*, un petit brun de 30 ans sans emploi, y avait ses habitudes. Le matin, en sortant de la salle de sport, ce fan de musculation venait boire un expresso en terrasse. Un escroc le repère. Il recrute pour sa prochaine arnaque, sympathise avec les clients et se renseigne sur leur situation. Franck a le profil idéal. L'homme lui propose de devenir gérant de société, en lui offrant 500 euros par mois. Aucune compétence requise, ni tâche sérieuse à accomplir. Juste signer des papiers de temps en temps. Le célibataire n'a pas résisté. Seulement voilà, quelques années plus tard, la police est venue l'arrêter. Impliqué dans une vaste fraude au crédit-bail, Franck attend aujourd'hui son jugement. Homme de paille Combien sont-ils, comme lui, à avoir cédé aux sirènes de l'argent facile et à avoir endossé le rôle d'homme de paille d'une ou plusieurs sociétés éphémères ? « Ces entreprises trouvent un quidam qui sera en première ligne quand les contrôles se déclencheront, alors que les vrais dirigeants se seront évaporés avec l'argent et les biens », dépeint Frédéric Samama, un avocat pénaliste. Les banques et fournisseurs ne sont pas leurs seules victimes. Le fisc et les Urssaf sont aussi des cibles. Le Haut Conseil du financement de la protection sociale a d'ailleurs pointé du doigt ce phénomène dans son rapport de février . LIRE AUSSI : Fraude sociale : Bercy fixe un objectif de redressement de 5 milliards Parmi les exemples qu'il cite, des structures créées pour bénéficier de prestations sociales (indemnités journalières maladie, indemnités de maternité, allocations-chômage, etc.), qui ne sont accordées que si l'activité est déclarée. Ce fléau met Bercy en ébullition. Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a décidé de mener la guerre à ces sociétés qui jouent au chat et à la souris avec l'administration et les organismes publics. Son plan antifraude, présenté ce mardi, s'attaquera au problème. « Il s'agit de schémas de fraudes qui visent à organiser la disparition ou l'insolvabilité de la société pour échapper aux obligations sociales et fiscales en détournant des procédures existantes, détaille le cabinet du ministre. Généralement, elles ne restent en activité qu'une à deux années. »

Singapour et Google s’associent pour créer des visites guidées en réalité augmentée –

By |May 13th, 2023|Categories: Scoop.it|

Google et l’Office de Tourisme de Singapour s’associent pour créer de nouvelles expériences immersives en réalité augmentée à travers la ville et à destination des touristes.  ARCore, la solution de réalité augmentée de Google, met sa technologie à disposition de l’Office de Tourisme de Singapour. Les équipes du géant américain et de la ville ont créé des visites guidées augmentées de certains lieux en utilisant l’intelligence artificielle et l’AR. Disponible à travers l’application mobile Visit Sigapore, le visiteur peut avoir accès à deux expériences immersives au parc du Merlion et au Théâtre Victoria. Un guide virtuel prenant la forme d’un chat donne des informations sur le lieux visités et amène le voyageur vers des points d’intérêt. Plusieurs lieux font l’objet d’une étude pour multiplier ce type d’expérience. Pour rappel, l’Office de Tourisme de Vienne et du Royaume-Uni utilisent également l’IA dans le but de promouvoir leur destination. Une tendance qui semble séduire de plus en plus d’OT, reste à savoir si les visiteurs seront au rendez-vous…

Quand les données déterminent si un voyage d’affaires est nécessaire

By |May 13th, 2023|Categories: Scoop.it|

Une chose est sûre, le voyage d’affaires ne sera plus jamais le même suite à la crise sanitaire. Si le secteur reprend peu à peu des couleurs, les chiffres de 2023 peinent à atteindre ceux de 2019, contrairement au secteur loisir. Les derniers chiffres d’Amex GBT, repris par nos confrères de Déplacements Pros, ont révélé que les transactions atteignent 76% des niveaux de 2019 au premier trimestre 2023. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse, déjà les coupes budgétaires, puis la prise de conscience écologique. Les déplacements professionnels ne sont plus une priorité, mais ils n’ont pas disparu pour autant. Comment alors déterminer la pertinence d’un déplacement professionnel ? De nouveaux outils pour déterminer la pertinence d’un déplacement Plusieurs entreprises technologiques tentent de répondre à cette question en proposant de nouveaux outils. C’est le cas de The Treep qui est en train de développer un nouvel algorithme qui sera capable de prendre de nombreux critères en compte afin de déterminer la nécessité d’un voyage. Ces critères sont multiples : le motif du déplacement, son impact environnemental, le coût du voyage, les risques du voyage, le gain financier espéré et le capital relationnel. Pour obtenir ces informations, The Treep demande au voyageur de répondre à plusieurs questions. A une autre échelle, Amadeus développe également une fonctionnalité similaire dans sa solution Cytric, cette fois connectée au CRM de l’entreprise, voire même à LinkedIn. En fonction de l’avancée du processus de vente ou du partenariat, le logiciel est capable de dire s’il vaut mieux se rendre sur place ou organiser une réunion Teams (Amadeus travaille avec Microsoft pour rendre Cytric davantage intelligent). Connecté à LinkedIn (détenu par Microsoft), le système pourra également à terme pousser des profils de personnes intéressantes à rencontrer sur place. La fin des voyages de complaisance Pour être les plus efficaces possible, ces nouveaux outils ont besoin d’être alimentés par un maximum de données fournies par l’entreprise. Et pour de nombreuses entreprises, il faut désormais répondre à des questions rarement posées auparavant. On assiste depuis la crise sanitaire à la fin des voyages de complaisance. Un déplacement professionnel doit plus que jamais être justifié, chiffres et probabilité à l’appui. Et jusqu’ici, le secteur du voyage d’affaires manquait de données à fournir. L’entreprise tClara, fondée par Scott Gillespie, accompagne les entreprises dans cette démarche. Dans son étude « The Justified Business Trip », elle estime qu’environ 25 à 30% des voyages d’affaires et leurs coûts associés pourraient être supprimés avec peu ou pas d’impact économique pour l’entreprise. Selon l’étude, un voyage d’affaires n’est pas justifié s’il rapporte moins de 5 000 dollars en moyenne (elle ne précise pas le coût du voyage), si le retour sur investissement attendu est inférieur à 50 % et s’il est considéré comme « à faible valeur ajoutée » par l’outil développé par tClara (avec 75% de précision). 43% des déplacements professionnels réalisés par les 407 voyages d’affaires américains interrogés par l’étude ne respectaient pas au moins l’un de ces critères. Comme nous confiait Laurent La Rocca, CEO de The Treep : « Nous n’avons pas l’intention de tuer le marché, mais de nous concentrer sur les voyages essentiels ». Pour les entreprises clientes, nul doute que ce genre de solutions permettra de faire des économies en respectant davantage l’environnement. Mais pour les sociétés technologiques, n’est-ce pas un manque à gagner si les voyages d’affaires et donc les commissions ne retrouvent jamais leur niveau d’antan ?

Alpine dévoile la ligne de sa future citadine 100 % électrique

By |May 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Alpine entame la première étape de sa révolution , celle qui doit la transformer d'ici quelques années - si tout se passe bien - en cash machine du groupe Renault. La marque sportive a dévoilé, mardi soir, à Bristol, un « showcar » aux proportions athlétiques qui préfigure sa future citadine 100 % électrique, premier jalon de l'offensive commerciale à venir. Aujourd'hui, Alpine n'a que le coupé sportif A110, fabriqué de manière quasi artisanale à l'usine historique de Dieppe , pour meubler son carnet de commandes. Une situation d'autant moins confortable que la clientèle reste majoritairement hexagonale (près des deux tiers des 3.546 ventes de l'an dernier). Trois nouveaux modèles en trois ans Un temps menacée dans sa pérennité, la marque au A fléché s'est finalement vue promettre par le directeur général du groupe, Luca de Meo, une sortie par le haut, grâce à un plan de développement particulièrement ambitieux. Première phase, le lancement de trois nouveaux modèles d'ici à 2026, tous zéro émission. Celui qui ouvrira le ban, avec une arrivée dans les concessions au second semestre 2024, sera baptisé « A290 ». Les lignes du véhicule dévoilé mardi soir devant des dizaine de journalistes venus de toute l'Europe l'annoncent clairement, il s'agira d'une cousine sportive de la Renault 5 électrique que le Losange lancera également l'an prochain. Les deux voitures partageront la même plateforme et seront toutes les deux assemblées au pôle ElectriCity de Douai. La carrosserie de cette version « bêta » (intermédiaire) de l'A290 est très proche du futur véhicule de série, annonce Alpine.Alpine Mais malgré son gabarit de citadine (4,05 mètres), la future A290 n'est pas destinée à s'épanouir en milieu urbain. Avec son assise très près du sol, son aérodynamisme très travaillé et ses pneus de 20 pouces (19 pouces dans le futur véhicule de série), elle aura comme principal argument de vente le plaisir de conduire - le mantra de BMW-, en particulier sur les routes sinueuses. Cette version « Bêta » annonce la couleur en multipliant les clins d'oeil à la course automobile. A l'intérieur du véhicule (très éloigné de la version finale, contrairement à la carrosserie), les designers se sont, par exemple, fait plaisir avec des sièges baquets en carbone ou des harnais de sécurité. Une identité sportive revendiquée Le petit bouton rouge sur le volant marqué « OV » (pour Overtake) perdurera, lui, sur les véhicules de série. Directement inspiré des monoplaces de compétition, il procurera un surplus de puissance pendant 10 secondes, pour faciliter un dépassement, par exemple.

La « dermocosmétique », nouvel eldorado du marché de la beauté

By |May 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Vendus le plus souvent en pharmacie ou directement chez les dermatologues, les produits de dermocosmétique qui marient beauté et soins viennent de franchir la barre des 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'échelle mondiale et représentent déjà plus de 8 % du marché de la beauté. « Dans cinq pays, c'est déjà plus de 15 % du marché », souligne même Myriam Cohen-Welgryn, directrice générale de la division Beauté dermatologique chez L'Oréal. Une branche dont le chiffre d'affaires a progressé de 22 % en 2022 pour atteindre les 5 milliards d'euros et encore de 30 % sur le premier trimestre de 2023. En France, où le segment dispose de réseaux de distribution spécifiques (pharmacie, parapharmacie et distribution sélective), il affiche une santé insolente malgré l'inflation et brille par des marques souvent françaises et issues de sources thermales. « En France, les pharmacies furent le seul réseau ayant maintenu une activité pendant la pandémie. Cela a boosté la consommation pendant et en sortie de crise sanitaire » avec une image plus forte et rassurante », rappelle un expert de la beauté. « Vous avez des influenceuses ou mannequins vivant aux Etats-Unis ou à Londres qui vantent le concept de nos pharmacies françaises, qui sont des lieux de shopping beauté prisés comme les boutiques de mode à Paris », assure-t-on dans une parapharmacie jouxtant les Galeries Lafayette à Paris. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « Le potentiel de la dermocosmétique est immense », selon L'Oréal RECIT - La forte fréquentation des pharmacies relance les ventes de médicaments sans ordonnances L'engouement pour la dermocosmétique dépasse cependant largement l'Hexagone. Aux Etats-Unis, le personnel de santé joue directement un rôle de prescripteur et de vendeur. En Asie et notamment en Chine, le marché se partage essentiellement entre les comptoirs commerciaux des hôpitaux et la vente en ligne. La demande est portée par une combinaison de facteurs : peaux fragilisées par la pollution urbaine et le réchauffement climatique qui amoindrit la barrière anti UV, vieillissement de la population, recherche de peaux parfaites sur les réseaux sociaux… En parallèle, l'innovation permet de résoudre de plus en plus de problèmes de peau et même de venir concurrencer le marché de la chirurgie esthétique en proposant des solutions bien moins lourdes que des interventions chirurgicales. LIRE AUSSI : L'Oréal commence l'année en beauté malgré la Chine DECRYPTAGE - L'Oréal s'offre Aesop et ses produits tendance pour plus de 2 milliards d'euros Le marché des cosmétiques est porté par un nouvel « appétit de la beauté », aime expliquer Nicolas Hieronimus, le directeur général de L'Oréal. La montée en puissance de la communication numérique qui permet de faire la pédagogie ou la promotion de produits plus complexes que de simples crèmes contribue aussi à démocratiser le segment de la dermocosmétique. « Sskin influenceurs » Après les actrices, présentatrices télé et mannequins qui ont longtemps été les ambassadrices de ces produits vendus en pharmacie, ce sont désormais les « skin influenceurs » qui ont pris le relais sur les réseaux sociaux. Des médecins apportant une caution scientifique deviennent de plus en plus les ambassadeurs d'une forme de « clean beauty » . LIRE AUSSI : Cosmétiques : Cible Skin, la petite française qui monte Sur ce marché tiré par l'innovation, le temps de la R&D et des indispensables tests se rapproche de celui du médicament. Les rythmes de lancements sont donc plus lents que dans les autres marchés de la cosmétique. A côté d'un géant de la cosmétique comme L'Oréal, qui domine ce segment de marché avec des marques comme La Roche-Posay (première marque de dermocosmétique au monde), Vichy ou CeraVe, on retrouve d'ailleurs des acteurs venant du monde du médicament comme l e français Pierre Fabre connu pour sa marque Avène, qui, selon Eric Ducournau, le DG du groupe, « devrait franchir pour la première fois le milliard d'euros » cette année. L' allemand Beiersdorf, connu pour Nivea, également présent sur ce segment via Eurecin et Neutrogena (groupe Johnson & Johnson), est un acteur de poids en particulier aux Etats-Unis.

Voitures électriques : le gouvernement peaufine un bonus pro-made in France

By |May 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Favoriser l'essor de la voiture électrique, de préférence fabriquée en France, sans dérouler le tapis rouge à Tesla ou aux constructeurs chinois qui ambitionnent de conquérir le marché européen. Et sans, non plus, déroger aux règles de l'OMC ou à celles du marché unique européen. Telle est l'équation que cherche à résoudre le gouvernement français depuis quelques mois. Aujourd'hui, cette prime est accordée à tous les véhicules vendus en dessous de 47.000 euros et pesant moins de 2,4 tonnes. Tesla a abaissé le tarif de sa Model 3, et celle-ci rentre aujourd'hui dans les clous. Les pouvoirs publics devraient annoncer de nouvelles conditions d'octroi du bonus de 5.000 euros à l'achat de voitures électriques, indiquait « Le Figaro » lundi. Un critère environnemental serait ajouté, conditionnant la subvention à la qualité de l'énergie utilisée lors de l'assemblage de la voiture et de la production de la batterie, confirme aux « Echos » une source proche du dossier. Les usines d'assemblage utilisent principalement de l'électricité, ainsi que du gaz pour le chauffage. Les batteries pas prises en compte La question du contenu carbone de la fabrication des batteries reste sensible, car posant problème aux constructeurs tricolores. En effet, les batteries qui équipent les véhicules des marques françaises sont essentiellement produites en Chine. La première gigafactory qui entrera en fonctionnement sera celle d'ACC (consortium entre TotalEnergies, Stellantis et Mercedes), à Douvrin . Elle sera inaugurée à la fin du mois. Or, le mix électrique français est l'un des plus décarbonés d'Europe. Grâce au nucléaire, à l'hydraulique et aux énergies renouvelables, un kilowattheure produit en France ne dégageait que 56 grammes de CO2 en 2022, selon RTE. C'est sept fois moins qu'en l'Allemagne et 2,5 fois moins qu'en Espagne, autre grand pays automobile. Emmanuel Macron dévoilera cet aménagement lors de la présentation du projet de loi Industrie verte, prévue pour jeudi. Une autre source gouvernementale indique qu'il « ne s'agit pas d'exclure du bonus les véhicules produits dans tel ou tel pays, mais bien de réserver les aides à l'achat aux véhicules les plus vertueux d'un point de vue écologique », sans préciser par quel mécanisme.

Bonus écologique : Tesla casse les prix… et l’industrie automobile française s’étrangle

By |May 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Partager l'article sur Twitter Powered byAudion Ecouter cet article Bonus écologique : Tesla casse les prix… et l'industrie automobile française s'étrangle 00:00 Plusieurs modèles du constructeur automobile sont passés sous les 47 000 euros, le seuil maximal pour bénéficier de la prime verte. La marque américaine rend donc ses voitures plus attractives grâce aux aides européennes, au détriment de notre industrie automobile. Le bonus écologique français dans les poches de Tesla ? En janvier, puis en avril, le constructeur automobile américain de voitures électriques Tesla a baissé les tarifs de plusieurs de ses modèles. Son SUV électrique et l'une de ses berlines sont désormais proposées à un prix d’achat légèrement en deçà des 47 000 euros. Toujours très loin d’être abordable pour un ménage français moyen, cette diminution permet néanmoins à ces voitures d’être éligibles au bonus écologique. L’objectif de cette aide, d’un montant maximal de 5 000 euros et mise au point par le gouvernement, était de favoriser l’acquisition de véhicules zéro émission. Mais son accaparement par une entreprise étrangère relance la question du patriotisme économique, au moins à une échelle européenne. Il est vrai que Tesla n’a pas attendu la prime écologique pour se hisser en tête des ventes sur le Vieux Continent. Son Model Y était déjà devenue la voiture la plus vendue en Europe au premier trimestre 2023. Mais l’accès de la firme américaine à ses « coups de pouce vert s’est d’ores et déjà traduit par une augmentation des commandes chez Tesla, doublée… d’une rafale d’annulations chez la concurrence », rapporte le Parisien. INFLATION REDUCTION ACT En réaction, la Norvège a lancé une « taxe Tesla », qui vise à réduire les avantages fiscaux accordés aux grosses berlines électriques. Du côté de la France, Bercy indique au Parisien que « protéger nos constructeurs nationaux », convaincre l’opinion qu’il ne s’agit pas « d’un cadeau fait aux riches… » sont « de vrais enjeux. » Des réponses vagues qui passent d’autant plus mal qu’outre-Atlantique, les États-uniens ont, quant à eux, protégé leur industrie à l’aide de « l’Inflation Reduction Act » (IRA). À LIRE AUSSI :Tesla en Allemagne : chamboule-tout dans l'automobile outre-Rhin​ ? Ce plan massif de subventions adopté en août par le Congrès prévoit 369 milliards d’euros de dépenses publiques en faveur du climat. Mais certaines mesures favorisent également les entreprises américaines à l’intérieur de leur marché. Comme le rappelait Marianne, le texte prévoit ainsi des aides à l’achat d’un véhicule électrique, dont une partie ne sera versée que si la batterie est fabriquée en Amérique du Nord. À LIRE AUSSI : Inflation Reduction Act : une fois de plus, l’Europe tétanisée face aux États-Unis Débat des lecteurs 10 débatteurs en ligne Selon vous, l'hégémonie américaine est-elle en train de vaciller ? Oui Non 722 votes - Voir le résultat Ribeyre Dominique NON Pour l'instant mais pour combien de temps encore, les lois transnationales et le dollar, monnaie universelle, permettent au Veau d'Or de tenir debout....Lire plus Un autre bonus sera accordé si les « minéraux critiques » qui la composent sont extraits ou transformés soit aux États-Unis, soit dans un pays qui lui est lié par un accord de libre-échange (par exemple le Canada ou le Mexique). Un protectionnisme qui n’est toujours pas à l'ordre du jour au sein de l’Union européenne.

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