HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Apple investit un milliard d’euros supplémentaire à Munich

By |March 2nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Le patron d'Apple, Tim Cook aime Munich. Il l'a affirmé lors de la dernière fête de la bière en octobre en louant sa qualité de vie et surtout ses ingénieurs : « nous sommes ici pour les gens », avait-il expliqué. La firme à la pomme confirme cet amour en investissant un milliard d'euros supplémentaires durant les six prochaines années dans son centre de recherche sur les semi-conducteurs de Munich. Trois nouveaux sites devaient s'ajouter à celui ouvert fin 2022 au coeur de la ville et à la faveur duquel la société avait déjà annoncé l'an dernier un investissement d'un milliard sur trois ans. A cet effet, Apple a acheté un terrain de 7.200 mètres carrés dans la ville pour environ 250 millions d'euros. Pain béni pour la stratégie européenne de « souveraineté » en matière de semi-conducteur, le centre Apple en Allemagne participe aussi à la stratégie d'indépendance de la firme à la pomme à l'égard des puces Qualcomm. L'ambition est notamment de sortir dès 2024 les premiers iPhone équipés de modem « maison » adaptés à la dernière génération de télécommunication 5G. Pour l'heure, Qualcomm réalise 20 % de son chiffre d'affaires avec Apple. Efficacité énergétique Les ingénieurs de Munich participent également aux efforts pour développer un processeur maison moins énergivore. « Nos équipes de recherche et de développement à Munich jouent un rôle décisif dans nos efforts pour développer des produits plus performants, plus efficaces et consommant moins d'énergie », a confirmé le directeur technologique d'Apple, Johny Srouji. En janvier, le groupe avait promis un nouveau MacBook Pro offrant des performances six fois supérieures à celles des PC portables concurrents tournant avec la puce la plus avancée d'Intel.

Cryptos : quand c’est la crise, « les gros investisseurs mangent les petits »

By |February 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

En trading, les petits investisseurs ont souvent un train de retard sur les gros, et ils le paient cash quand le marché se retourne. Dans les cryptos, les faillites de Terra, en mai 2022, et de FTX, en novembre de la même année, confirment, d'après une nouvelle étude de la Banque des règlements internationaux (BRI), que « lorsque la mer est agitée, les baleines mangent le krill ». Quand les gros acteurs vendent, les petits achètent et pour la BRI, c'est à leur détriment. L'institution avait déjà expliqué dans une vaste étude en novembre qu'en matière de crypto-investissement - surtout le bitcoin -, les particuliers (le « krill » dans le jargon) s'étaient lancés tardivement sur le marché comparé aux grands investisseurs (les « whales » ou baleines), entre 2020 et 2022. Ils avaient donc eu, selon la Banque, moins de chances de réaliser des profits. Les particuliers ont fait les soldes Cette tendance historique a connu un point d'inflexion en 2022, où les deux gros crashs ont à chaque fois généré une recrudescence du volume de trading… mais dans des sens opposés. Les détenteurs de gros portefeuilles (plus de 1.000 bitcoins) ont vendu après le crash de Terra , et encore plus après la faillite de FTX , quand les particuliers (détenant moins de 1 bitcoin), ont voulu faire une bonne affaire en achetant à prix réduit après un crash, surtout celui de FTX. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le trading sur smartphone intensifie les bulles et krachs du bitcoin DECRYPTAGE - Dans la crypto, les « arnaques à la bouilloire » se portent bien Sur ce point, l'étude est incomplète et ne dit pas à quel niveau ces investisseurs ont acquis du bitcoin. Surtout, la Banque n'a aucune idée de leur comportement d'investissement : garderont-ils leur position en attendant des jours meilleurs ? Après le crash de FTX en novembre, le bitcoin a chuté à près de 16.000 dollars, mais il est remonté, et le revoilà proche des 25.000 dollars.

Climat : le gouvernement veut préparer la France à + 4 °C

By |February 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

Concrètement, le comité installé jeudi va maintenant, avec les ministères concernés, décliner les conséquences des deux scénarios envisagés, de sorte à définir une nouvelle stratégie d'adaptation au réchauffement. « A 4 °C, les deux tiers des stations de ski manqueront de neige dans les Alpes. A 4 °C, on aura cinq fois plus de sécheresse et des jours de canicule beaucoup plus intenses. C'est aussi 1m20 d'augmentation de montée des eaux dans la deuxième moitié du siècle », a insisté le ministre mercredi sur France Info, évoquant la nécessité d'évaluer les conséquences « sur les investissements, les normes, les sols ou encore sur l'eau ».

Transports : Borne valide le « plan ferroviaire » à 100 milliards d’ici 2040

By |February 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

Que recouvre concrètement le gros focus sur le ferroviaire, « colonne vertébrale » du plan Borne ? L'exécutif a déjà son idée : au cours du quinquennat, la SNCF pourra en principe investir un milliard par an supplémentaire dans la régénération du réseau national, en plus des 2,8 milliards par an actuels. Plus 500 millions annuels afin de financer sa modernisation, avec des postes d'aiguillages digitalisés et de nouveaux systèmes européens de signalisation (ERTMS). Des demandes récurrentes de l'état-major du groupe. Par ailleurs, les projets de plusieurs « RER métropolitains », chers au président de la République , seront accélérés et de nouveaux financements recherchés, malgré les difficultés au démarrage de celui du grand Strasbourg . L'Etat va confier le pilotage de ce dossier à la Société du Grand Paris (SGP), l'établissement public dont les missions seront ainsi étendues. A raison d'un milliard par agglomération, Jean-Pierre Farandou a évalué l'enveloppe à mobiliser à quelque 13 milliards. Reste la question des divers grands projets déjà lancés, comme les lignes nouvelles de TGV Bordeaux-Toulouse ou Montpellier-Béziers, ou encore le tunnel Lyon-Turin. Dans sa logique, le scénario médian du COI donne la priorité aux « mobilités du quotidien », et plaide pour des reports de quelques années des LGV, au nom de la priorisation budgétaire. Dit plus diplomatiquement : « ne pas accélérer les projets de lignes à grande vitesse ferroviaire », comme l'avait pourtant décidé l'ex-premier ministre Jean Castex. Le scénario médian endossé par Elisabeth Borne « se situe en crédits de paiement environ 50 % au-dessus du cadrage indiqué au COI pour ce quinquennat, et augmente encore significativement au-delà », annonce le rapport. L'idée est donc de trouver des financements supplémentaires et de nouvelles taxes, locales ou non, sur les secteurs «gros émetteurs de gaz à effet de serre » comme l'aviation ou dégageant d'imposants profits comme les sociétés d'autoroutes, prévient-on à Matignon.

Comment les jeunes font imploser le tabou des salaires

By |February 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

« Pour moi, demander à quelqu'un combien il gagne, c'est presque aussi annexe que de lui demander sa pointure de chaussure », lance Fares Khaldi, 23 ans, commercial chez Aello Piscines, une société qui pratique la transparence totale des salaires. Mais le jeune homme a bien conscience que tout le monde n'aborde pas le sujet avant autant de facilité : « avec des personnes externes à l'entreprise, c'est plus compliqué, voire quasiment impossible », lâche-t-il. « Mes beaux-parents, je n'ai jamais su combien ils gagnaient quand ils étaient en emploi, ils n'ont jamais osé donner un montant », confirme sa collègue, Magnolia Vallon. A 28 ans, cette employée administrative assure n'avoir « aucun tabou là-dessus ». « J'en parle facilement avec ma famille et mes amis, mais les personnes plus âgées ont plus de mal avec ça, ils ne sont pas habitués. Pour eux, cela ne regarde qu'eux », poursuit-elle. Comme Magnolia et Fares, plusieurs observateurs constatent une évolution des mentalités sur ce sujet. Selon une étude réalisée par le site de recherche d'emploi Monster France en septembre 2022, 62 % des 18 - 34 ans se disent « à l'aise » pour parler de leur salaire avec leurs proches, contre 42 % des plus de 50 ans. Parler de ses revenus a longtemps été considéré comme tabou en France. « C'est une espèce de conditionnement qui remonte à assez loin », recontextualise Janine Mossuz-Lavau, sociologue, auteure de « L'argent et nous ». « A quelques générations près, nous venons presque tous du monde paysan. A cette époque, on gardait l'argent à la maison donc il ne fallait pas en parler, cela pouvait susciter des jalousies et, surtout, on pouvait venir vous voler », raconte-t-elle. « Il y a aussi le poids de la culture catholique : si on avait de l'argent il fallait aider les pauvres donc il valait mieux ne pas le dire. Et puis, pour une partie de la population, il y a eu aussi les idées marxistes : les gens n'ont retenu qu'une seule chose, le profit c'est mal », poursuit la chercheuse. Une valeur moins liée au salaire Aujourd'hui, cet héritage commence à disparaître. « Ça s'estompe avec le temps et c'est un petit peu moins prégnant chez les jeunes », analyse Janine Mossuz-Lavau. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. « On est passés d'une génération qui était prête à tout sacrifier au travail à une génération qui estime que son travail a une valeur, et que ce n'est pas discutable », observe Guillaume Robin, le PDG du groupe Thermador. Les moins de 35 ans sont aussi plus nombreux à rechercher du sens dans leur travail. « Leur valeur n'est donc pas liée à ce qu'ils gagnent mais à l'intérêt de ce qu'ils créent, à ce qu'ils sont comme personne et pas à ce qu'il y a sur leur compte en banque », explique Janine Mossuz-Lavau. A l'inverse, les plus âgés ont davantage tendance à se définir par rapport à leur travail. Admettre qu'on touche une rémunération faible, « cela peut être dévalorisant », analyse la sociologue. Ils n'ont aucun tabou sur la rémunération, ils sont cash Guillaume robin PDG de Thermador

Encore une affaire d’accord anticoncurrentiels entre Apple et Google – MacBidouille.com

By |February 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

The Register rapporte qu'Apple et Google font face à de nouvelles procédures pour ententes anticoncurrentielles entre elles. Comme vous le savez, Google paye très cher pour être le moteur de recherche par défaut sous iOS. On parle maintenant de 15 milliards de dollars par an. Pour Google un tel paiement serait vital étant donné que la moitié de toutes les requêtes émaneraient d'iOS On apprend maintenant que cet accord aurait des parties cachées. Ainsi, même dans Chrome sous iOS, Google reverserait une partie de ses revenus. La société y serait presque forcée de crainte qu'Apple ne développe son propre moteur de recherche internet ce qui pourrait lui faire perdre la moitié de ses revenus publicitaire. En interne Google aurait même un code pour une telle éventualité, le "code rouge". Rien ne serait trop coûteux pour éviter une telle chose. D'un autre côté, Apple aurait freiné ses innovations de Safari pour ne pas aller concurrencer Chrome. Bref, chaque société ferait des concessions pour que l'autre ne vienne pas empiéter sur ses platebandes ce qui de fait est une entrave à l'innovation et à la concurrence. La justice américaine va chercher à en savoir plus sur ces accords qui semblent tellement secrets que seules quelques personnes en seraient pleinement informées.

Netflix lance ses expériences “live” à Paris

By |February 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Cela fait déjà plusieurs années que Netflix explore le champ de l’événementiel grand public, avec des escape games autour de La Casa de Papel, des bals Bridgerton ou un cinéma “drive-in” à Los Angeles pour la série Stranger Things. L’après-pandémie vient conforter cette stratégie. “Le point commun de ces expériences est qu’elles sont toutes différentes ! Mais elles sont toutes développées en ayant l’utilisateur en tête” expliquait Greg Lombardo, le Vice-Président en charge des expériences “live” chez Netflix, lors de la conférence Remix London 2022.  “Dans le cas de la Casa de Papel, par exemple, nous savions que tout le monde voulait enfiler la combinaison rouge, cambrioler la banque et repartir avec l’or. On a donc créé un concept d’escape room très simple, où tous ces moments clés sont présents”, explique-t-il. En France, le concept a été installé à la Monnaie de Paris pour quelques mois en 2021.  C’est le même parti pris qui a donné naissance aux “Queen’s Balls” de la série Bridgerton, qui ont fait le tour de l’Amérique du Nord. Là, il s’agissait d’immerger les fans de la série dans l’ambiance d’un bal de l’époque de la Régence britannique, avec la possibilité de se présenter à la reine, comme dans la série.  Des expériences immersives, et non passives “Nous sommes là pour raconter des histoires, et avec le ‘live’, nous voulons imaginer des expériences vraiment immersives et non passives”, précise Greg Lombardo. C’est ainsi que l’expérience Stranger Things qui fait escale à Paris permet aux fans de se plonger dans la série, à travers une exploration de plusieurs lieux emblématiques de la série et une immersion dans les années 80. Le tout en participant à une intrigue exclusive développée par les créateurs de la série.  Si Netflix s’est appuyé sur la technologie de la startup Liminal Space, qui propose une solution 3D “passive” haute résolution, permettant des interactions avec les acteurs de Stranger Things, l’immersion passe essentiellement par les décors, les musiques ou les acteurs, et assez peu par la technologie. “Je considère qu’une partie de mon travail consiste à créer une raison vraiment convaincante pour que les gens lâchent leurs téléphones et fassent l’expérience de la vie qui les entoure. Mais cela dit, je pense que la technologie peut renforcer le voyage lorsqu’elle est utilisée dans un but narratif spécifique,” justifie le VP de Netflix. L’expérience autour du film “Army of the Dead” fait donc figure d’exception : elle tourne entièrement autour de la réalité virtuelle. Un camion, qui apparaît seulement quelques secondes dans ce film d’horreur, sert de décor pour l’expérience : une fois installés dedans, les participants vivent une expérience statique derrière leurs casques, mais ils ont l’impression de bouger grâce aux mouvements du véhicule. Des concepts qui ont de nombreux mérites Pour Netflix, de telles expériences “live” et immersives, facilement duplicables dans plusieurs villes à travers le monde, présentent de nombreux mérites : elles entretiennent l’appétit des fans pour les programmes originaux entre deux saisons et génèrent des conversations, tout en créant de nouvelles sources de revenus grâce à la billetterie et aux produits dérivés vendus sur place.  Mais toutes les séries originales de Netflix ne se prêtent pas pour autant à l’exercice : la plateforme se concentre sur les “titres qui touchent une audience mondiale, et qui captent un public qui n’est pas suffisamment servi en matière d’expériences.” C’était notamment le cas des femmes entre 18 et 45 ans, qui représentent 87% du public des Chroniques de Bridgerton : “les créateurs d’expériences ne pensent généralement pas à ce public, alors qu’il y a une vraie attente de leur part pour des soirées entre amies.”

« La beauty tech devrait nous permettre d’incroyables innovations »

By |February 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

N : l’année 2022 se caractérise par une double rupture : une montée de l’inflation généralisée et une urgence climatique qui impose une sobriété nouvelle. Comment gérez-vous ces freins à la consommation ? HN : nous avons toujours été très attentifs au pouvoir d’achat de nos consommateurs. La force de L’Oréal réside dans un portefeuille de marques très large de produits allant des plus accessibles aux plus premium. Nous avons donc la possibilité, grâce à la diversité de notre offre, de répondre à la problématique de l’inflation. IN : constatez-vous des comportements d’arbitrage ? HN : franchement non, je ne vois pas de changements notables qui soient liés à la hausse des prix. Les marques alimentaires ont enregistré une forte hausse des prix, mais ce n’est pas le cas dans le secteur de l’hygiène-beauté. Sur le premier semestre, la division des produits grand public, qui regroupe la grande majorité des acheteurs, fait objectivement une très belle année. Nous avions déjà constaté des réactions identiques pendant des crises majeures comme celles de 2000 et de 2008.    IN : comment expliquez-vous cette résistance des produits hygiène-beauté ? HN : de manière générale, la cosmétique et l’hygiène-beauté sont un secteur qui est très prisé par les consommateurs. La beauté est un métier beaucoup plus utile et essentiel que ce que l’on croit. On ne vend pas du rêve mais l’opportunité pour chacun de se faire du bien, de soigner son estime de soi, et ces choses-là importent, en particulier en période de crise.  IN : comment agissez-vous dans ce contexte d’urgence climatique et d’injonction de sobriété ?   HN : nous vivons dans un monde incertain. Comme tous les acteurs, nous avons peu de visibilité – même si pas mal de signaux nous laissent penser que nous allons entrer dans une période de récession en 2023. Mais je ne constate aucune déconsommation pour l’instant. Notre sujet est d’abord d’agir sur nos activités de façon responsable. Nous sommes l’une des rares entreprises françaises à être aussi avancée sur le sujet du développement durable, en ayant accéléré sur les trois quatre dernières années. Nous avons par exemple onze grandes usines en France : 93% de l’énergie que l’on utilise dans ces usines est déjà de l’énergie renouvelable. En second lieu, dix usines sur les onze que nous avons en France contribuent à la « neutralité carbone » Ce n’est pas rien ! C’est surtout source de grande fierté pour les collaborateurs qui sont à la manœuvre et qui se sont appropriés ce sujet de la transformation durable de l’entreprise.   IN : jusqu’où êtes-vous prêts à aller ?  HN : nous voulions parvenir à décorréler la croissance et la consommation des émissions carbone et c’est chose faite. Depuis 2005, L’Oréal a fait baisser de 87% ses émissions carbone alors que notre production a crû de 40%. Mais nous devons aller beaucoup plus loin. Notre responsabilité est de créer des produits dont l’impact énergétique aura beaucoup baissé : qui nécessiteront moins d’eau ou de plastique, ou seront plus facilement rechargeables. L’Oréal vient ainsi de lancer un masque capillaire qui s’emploie sans eau et des shampoings solides. Des propositions qui ont récolté des taux de satisfaction très encourageants. Dans la même logique, les derniers parfums que nous avons lancés (My Way Armani, Paradoxe de Prada et La vie est belle de Lancôme) sont commercialisés dans des formats désormais rechargeables.   IN : demeure la question sensible des conditionnements, souvent en plastique…  HN : sur le sujet des conditionnements, nous avons une politique très claire qui tient en trois points. Réduire la proportion de plastique au maximum. Recycler et développer l’économique circulaire chaque fois que possible. Actuellement, plus de la moitié de nos emballages en plastique PET sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. D’ici à 2030, 100% du plastique utilisé dans nos emballages proviendra de sources recyclées ou biosourcées. Nous sommes aussi en train de tester des packagings en carton. Et, troisième point, réemployer : comme je vous le disais précédemment, nous généralisons la commercialisation de nos parfums en formats rechargeables, qui permettent d’être remplis à l’infini.     Que la Génération Z ait des attentes nouvelles est parfaitement exact et nous avons les moyens d’y répondre.    IN : quel coût représente le virage de votre modèle, qui suppose de revoir le mode de fabrication des produits, leur transport, réviser toutes les formules, les packagings… ? HN : je ne parlerai pas de coût mais d’investissement. Nous l’assumons. Et puis nous avons un devoir d’exemplarité, nous sommes leader dans le domaine de la beauté… Mais ces sujets de développement durable font aussi partie de la culture de L’Oréal. Je suis arrivé dans l’entreprise il y a trente ans et il y avait déjà un Monsieur Environnement ! Des ambassadeurs de la sobriété existent depuis 2005. Les groupes qui n’empruntent pas cette voie auront demain de gros problèmes.   IN : la Génération Z se méfierait des grandes marques et se tournerait plus volontiers vers des marques de niche garantissant la naturalité des produits…   HN : je suis navré de vous contredire sur l’attraction qu’exercent les marques de niche sur la Génération Z… En France, L’Oréal gagne des parts de marché sur quasiment sur toutes les catégories et toutes les cibles d’âge. Les jeunes ne se détournent pas des grandes marques ! Mais le fait que la Génération Z ait des attentes nouvelles est parfaitement exact et nous avons les moyens d’y répondre.  Beaucoup de nouvelles marques font en effet leur apparition… avec des succès divers : des marques de niche, des marques bio, véganes, certaines tournées vers le maquillage, d’autres vers le soin… Nous-mêmes avons lancé, il y a quatre ans, La Provençale Bio, une gamme de soins travaillée pour répondre aux attentes de naturalité et atteindre une cible différente de celle de L’Oréal. Mais globalement, nous restons dans un marché très actif sur un plan concurrentiel et cette concurrence nous encourage à travailler encore davantage sur la qualité, qui sera le gage de la pérennité des toutes nouvelles marques. Et sur les nouveaux segments, nous sommes bel et bien présents, au travers notamment de nouvelles acquisitions : dans le domaine de la santé, de CeraVe, qui est assez différente de La Roche Posay, plus accessible en prix, plus jeune et qui remporte d’ailleurs un succès incroyable. Dans le segment luxe, nous avons racheté en décembre 2021, l’américaine Youth to the People. C’est une petite marque de niche, avec des ingrédients exclusivement véganes que nous avons l’intention de doper.   IN : vous avez annoncé vouloir accélérer dans la beauty tech avec la signature d’un partenariat exclusif, pour les cosmétiques, avec Verily, filiale d’Alphabet (la maison-mère de Google, ndlr).   HN : le partenariat que nous avons noué avec Verily devrait nous aider sur la partie technologie à affiner notre avoir scientifique sur la peau. De façon plus large, avec la beauty tech, nous allons faire converger deux domaines d’expertises : la science d’une part, et de l’autre les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle. L’Oréal expérimente actuellement un nouvel appareil que nous appelons le « Rouge Sur Mesure » de Saint Laurent. Vous le connectez à votre iPhone, dans lequel vous aurez téléchargé votre photo, la météo à venir, les couleurs que vous préférez, et sur cette base, cet outil sera en mesure de vous offrir une proposition de couleurs dans votre salle de bains. À partir de là, on peut réfléchir aussi à des soins de la peau, des soins capillaires à domicile personnalisés… Cette association de la beauté et de la tech devrait nous permettre d’incroyables innovations de produits et de services.  IN : vous menez plusieurs initiatives dans l’intelligence artificielle. Comment abordez-vous le métavers ?   HN : nous l’expérimentons à travers certaines marques, dont NYX Professional Makeup Yves Saint Laurent et Urban Decay. C’est typiquement le genre de sujets que nous regardons avec attention car nous voyons bien que quelque chose s’amorce. Mais nous n’en sommes qu’au début de ce voyage passionnant. Et nous ne mènerons des démarches que si elles apportent un vrai plus en termes d’expériences, de services et d’efficacité.  

Ingenico et Binance s’allient pour tester le paiement en cryptos en magasin

By |February 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Le paiement en cryptos va-t-il remplacer le paiement par carte bancaire à la caisse des magasins ? Ce n'est pour l'instant qu'un test, mais à partir de ce mercredi, Binance, le géant des cryptoactifs , et Ingenico, le spécialiste des terminaux de paiement, s'allient pour fournir une solution de paiement en cryptos dans deux lieux à Paris. Il s'agit d'un bar à cocktails (Le Carlie) et d'un magasin de vêtements (Miss Opéra). Concrètement, le consommateur et le commerçant devront tous les deux disposer d'un portefeuille électronique (« wallet ») Binance. Le professionnel devra ensuite déterminer s'il souhaite être payé en Tether (USDT) ou en Binance USD, qui sont des stablecoins (cryptos stables) adossés au dollar. Le commerçant pourra alors générer un QR code avec son terminal de paiement AXIUM (une gamme de terminaux Android), que le consommateur pourra lire. Accroître l'usage des cryptos L'acheteur pourra ensuite choisir avec quelle crypto il souhaite payer parmi les plus de 50 possibles, et Binance opérera la conversion ainsi que la transaction en cryptos sur le wallet Binance du commerçant. Si l'expérience est concluante, Ingenico et Binance pourraient développer cette solution dans d'autres pays. Les deux groupes testeront également au deuxième trimestre une solution qui permette aux commerçants d'être payés en devise comme l'euro ou le dollar.

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