HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Apple avertit d’une faille de sécurité permettant de contrôler iPhone, iPad et Mac

By |August 19th, 2022|Categories: Scoop.it|

Apple lance l'alerte. La firme à la pomme met en garde, ce vendredi, contre une faille de sécurité qui permet à des individus mal intentionnés de prendre le contrôle de certains de ses appareils. Selon des avis postés sur le site d'Apple, sont concernés les iPhone 6 et modèles ultérieurs, tous les iPad Pro, les iPad de cinquième génération et suivantes, ainsi que les Mac. Selon Apple, dans l'ancienne version du logiciel d'exploitation de ces appareils, « une application peut utiliser du code arbitraire » avec accès indu à l'appareil, ce qui signifie qu'un pirate peut exécuter des actions sans autorisation. « Cette possibilité pourrait avoir été activement exploitée » par des pirates informatiques, indique Apple, sans plus de précisions.  La faille, signalée selon Apple par des chercheurs anonymes, est aussi exploitable par le biais de « contenu internet conçu avec malveillance », ajoute le groupe de Cupertino. Pour remédier à ces défauts, Apple incite les utilisateurs à télécharger la version 15.6.1 du logiciel d'exploitation iOS pour les iPhone, son pendant iPadOS 15.6.1 pour iPad et macOS Monterey 12.5.1 pour les ordinateurs Mac.

Du crash au cash : la méthode d’Adam Neumann, le controversé fondateur de WeWork – L’Express L’Expansion

By |August 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Adam Neumann is back. Pour ceux qui seraient restés confinés, Neumann est le créateur de WeWork, l'entreprise qui devait révolutionner le concept d'espace collaboratif. En fait, il a surtout marqué l'histoire entrepreneuriale par le niveau de pertes assumées par ses investisseurs. De sa nouvelle aventure intitulée Flow, on ne sait pas grand-chose. Il s'agit évidemment d'immobilier, mais résidentiel cette fois. Et comme le garçon ne donne jamais dans la demi-mesure, il imagine sa nouvelle entreprise planétaire et il s'en donne les moyens. A la surprise générale, le financement est issu de la plus médiatique des firmes de capital-risque de la Silicon Valley : Andreessen Horowitz, a16z en abrégé, qui a signé le plus gros chèque pour un investissement initial : 350 millions de dollars pour ce premier tour, ce qui a propulsé la valorisation de Flow à plus d'un milliard. Du jamais-vu pour une entreprise qui commencera ses activités en 2023.  PUBLICITÉ Que sait donc Marc Andreessen, cofondateur de a16z ? Sur son blog, l'investisseur justifie sa décision en termes plutôt vagues, si ce n'est que Flow veut repenser l'immobilier dans la perspective d'une société post-Covid et marquée par la Grande Démission. L'idée : pour l'individu, le modèle économique du logement ne tient plus. Il est pris entre l'acquisition qui suppose un endettement sur une longue durée et compromet la mobilité professionnelle, et le puits sans fond de la location et ses

Climat : l’Union européenne a augmenté ses émissions de gaz à effet de serre au premier trimestre

By |August 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Moins bien que l'année dernière mais un peu mieux qu'avant la pandémie. Telle est la tendance des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne au premier trimestre 2022, selon les derniers chiffres d'Eurostat . Dans le détail, l'institut statistique européen indique qu'au premier trimestre de cette année, l'UE a émis 1.029 millions tonnes équivalent CO2 , en hausse de 6 % sur un an. Un volume inférieur aux 1.035 millions de tonnes enregistrées lors des trois premiers mois de l'année 2019, avant le Covid. Eurostat a également documenté la part des gaz à effet de serre émise par type d'acteurs. Au global, lorsqu'on fait la somme des émissions par secteurs d'activité, c'est l'industrie qui prend la part la plus importante des émissions. Ainsi, le secteur de la fourniture d'électricité et de gaz produit 21 % des émissions, tandis que l'industrie manufacturière prend 20 %, l'agriculture 12 % et le transport/stockage 10 %. ​D'après Eurostat, les domaines d'activité ayant enregistré les plus fortes hausses, en comparaison avec l'année dernière, sont le transport/stockage (+21 %), l'exploitation minière (+15 %) et la construction (+11 %). Quant aux ménages, ils prennent 24 % du total des émissions trimestrielles de l'UE. Mais le ​statisticien souligne qu'elles sont restées stables par rapport au premier trimestre 2021, avec 245 millions de tonnes émises.

Opération Barkhane : la France a quitté le Mali

By |August 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

La France a quitté le Mali. La dernière base militaire française, située dans la ville de Gao, dans le nord du pays, a été évacuée et remise aux autorités maliennes, a constaté l'envoyé spécial du Point dans la région. Un communiqué de l'état-major français confirme la nouvelle et précise que le dernier soldat français a quitté le pays : « Le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger. […] Ce défi logistique majeur a été relevé en bon ordre et en sécurité, ainsi qu'en totale transparence avec l'ensemble des partenaires. » Lancé le 17 février 2022 par le président Emmanuel Macron, le retrait du pays est devenu effectif ce lundi. Ces dernières semaines, les convois aériens et terrestres se sont enchaînés entre la base de Gao et le Niger. L'Élysée assure que la France reste engagée au Sahel et dans le reste de l'Afrique « avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme ». Des forces françaises sont toujours déployées au Tchad et au Niger, qualifiés de « partenaires essentiels » par le ministère des Armées. closevolume_off À LIRE AUSSIGérard Araud – La France est dans une impasse au Mali… depuis 2014 Poussés vers la sortie par une junte malienne hostile, arrivée au pouvoir à l'issue de deux coups d'État en 2020 et 2021, les Français ont progressivement mis un terme à leurs opérations dans le pays après neuf années de présence ininterrompue. Kidal, Tessalit, Tombouctou, Gossi, Ménaka… Une à une, les emprises françaises sur le sol malien ont été évacuées avant la fermeture ce lundi 15 août de la grande base de Gao. Dans un communiqué, l'Élysée se félicite de la réussite de l'opération d'évacuation. « Le président de la République salue la réussite de cette manœuvre opérationnelle et logistique de retrait du Mali que nos armées ont conduite selon le calendrier annoncé, sans cesser leur combat contre les groupes terroristes et en augmentant de façon très importante leur contribution à la sécurisation de l'est de l'Europe. À LIRE AUSSITerrorisme en Afrique de l'Ouest : Macron veut s'appuyer sur la Cedeao L'opération Barkhane, qui a succédé à l'opération Serval lancée en 2013, a permis de lutter pendant neuf ans contre les groupes djihadistes au Sahel et de sécuriser certaines zones du territoire malien. Mais les relations avec l'État malien, qui avait appelé la France à l'aide en 2013, se sont dégradées depuis l'arrivée au pouvoir de la junte, et le sentiment antifrançais n'a cessé de croître dans le pays. Plusieurs dizaines de personnes ont encore manifesté dimanche 14 août à Gao pour demander une accélération du départ de la force militaire française Barkhane. Ce retrait intervient en pleine flambée de violences au Sahel. Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, au Niger et au Burkina Faso depuis le début de l'année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l'année 2021, selon les calculs de l'AFP à partir d'une compilation de l'ONG spécialisée Acled. Environ 2 500 militaires français seront maintenus au Sahel, malgré le départ du Mali, contre plus de 5 000 il y a encore deux ans.

Classement de Shanghai : les universités françaises perdent légèrement du terrain

By |August 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

Dans le détail, Paris-Saclay émerge toujours comme le premier Français mais aussi le premier d'Europe continentale dans ce classement, et a maintenu sa présence dans le Top 20. Une performance, puisque la France est la seule avec la Suisse à réussir à arracher un fauteuil dans ces 20 premiers rangs trustés par les Américains (15) et les Britanniques (3). Toutefois l'établissement - qui regroupe entre autres Paris-Sud, AgroParisTech et Centrale Supélec - perd des places par rapport à l'an dernier , reculant de la 13e à la 16e place. Il peut toutefois se consoler en se rappelant qu'il avait conservé sa première place mondiale dans le classement thématique pour les seuls mathématiques, dévoilé il y a quelques semaines. Champions nationaux Les autres champions nationaux perdent eux aussi un peu de terrain. L'université de la Sorbonne émerge désormais à la 43e place, perdant 8 places par rapport à l'an dernier. Désormais, c'est donc Paris Sciences & Lettres qui devient le deuxième établissement français le mieux classé (40e), même s'il s'agit là aussi d'un léger recul par rapport à la 38e place de 2021. L'Université de Paris - issue du rapprochement de Paris-Descartes (Paris-V) et Paris-Diderot (Paris-VII) - voit son rang passer du 73e au 78e. Pour le reste, la France peut se targuer d'avoir 16 établissements dans les 500 premiers (17 l'an dernier).

Au Kenya, un nouveau président élu et des inquiétudes –

By |August 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le Kenya connaît enfin le nom de son cinquième président élu. Au terme d’une période d’impatience, de désinformation et de spéculations qui a duré six jours, le chef de la commission électorale, Wafula Chebukati, a déclaré, lundi 15 août en fin d’après-midi, William Ruto grand vainqueur des élections du 9 août. Le vice-président sortant l’emporte avec 50,49% des voix face à son principal concurrent, le chef historique de l’opposition, Raila Odinga, qui obtient 48,85% des voix pour sa cinquième candidature au poste. Pendant quasiment une semaine, les résultats des bureaux de vote sont arrivés au compte-gouttes au centre de comptage du Bomas, situé en périphérie de la capitale Nairobi, où ils ont été vérifiés puis comptabilisés par les employés la commission électorale (IEBC). Lundi, l’attente a été longue à l’entrée du Bomas. Au fil de la journée, la rue s’est emplie de partisans de Raila Odinga, la plupart habillés en bleu ou en orange. Des danses de groupe aux défilés bruyants agitant le cadavre désarticulé d’un grand marabout d’Afrique, un oiseau local, l’ambiance était festive, les slogans parfois un peu moins. «Pas de Raila, pas de paix», «on gagnera avec ou sans balles», scandaient certains supporters d’Odinga.

Usbek & Rica – Netflix, Amazon, BirchBox… L’inflation aura-t-elle la peau de l’économie de l’abonnement ?

By |August 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Un abonnement pour chaque poste de consommation Car si l’économie de l’abonnement prospère aussi bien, c’est parce qu’il est terriblement facile de souscrire à une quelconque box de kits repas ou à une énième plateforme de SVOD mais qu’il est curieusement bien plus difficile de s’en désabonner. Les investisseurs mondiaux en capital-risque, qui ont porté cette pénétration de la logique de l’abonnement bien au-delà des secteurs traditionnels – c’est bien simple, il existe désormais une offre d’abonnement pour à peu près tous les postes de consommation – l’ont fort bien compris. Si le modèle a tellement prospéré, c’est également parce qu’il remplissait une condition essentielle pour les marchés, en partie liée à la première : il promettait un flux constant de revenus. Dans le langage économique, il cochait la case « RMR », soit « Revenu Mensuel Récurrent » – le graal pour n’importe quel investisseur. À l’heure actuelle, le marché de l’abonnement pèse pour plus de 200 milliards de dollars. Aux Etats-Unis, la dépense moyenne par consommateur s’élève à 237 dollars par mois pour des abonnements, contre « seulement » 130 dollars par personne en Europe, au point que les investisseurs les plus optimistes tablent sur le franchissement symbolique des 500 milliards de dollars en 2025. DÉCOUVREZ NOTRE NOUVEAU NUMÉRO ! Mais c’est mettre de côté un détail qui a tout de même de son importance : l’inflation mondiale et la récession qui guette. Les investisseurs se rassurent en comptant sur les mécanismes de « fidélisation » - pour ne pas dire de « dépendance » - solides mis en place par des acteurs historiques de l’abonnement tels que Netflix ou Amazon Prime. C'est oublier un second détail tout aussi important : un infléchissement dans la perception de notre rapport à l’abonnement, fort bien perçu par Helen Thomas. Dans une remarquable chronique pour le Financial Times, la journaliste affirme que nous aurions dépassé « l’ âge d’or » de l’économie de l’abonnement, celui qui conférait un « aspect technologique superficiel » à des entreprises qui, finalement, je cite « étaient soumises aux mêmes pressions en matière de prix, de qualité et de caprices des clients que n’importe quelle autre entreprise de biens de consommation. » De fait, comme de nombreux Français soumis à une baisse subite de leur pouvoir d’achat, j’ai récemment activé le mode Marie Kondo en matière de gestion de mes comptes, tentant d’évaluer ce qui relevait du superflu ou de l’essentiel dans mes dépenses. Autant vous dire que mon abonnement mensuel à une box de collants dont l’espérance de vie ne dépasse pas les trois jours a vite été cataloguée comme « non essentiel ». L’économie de l’abonnement n’aura finalement été que le dernier avatar du capitalisme pour hameçonner le consommateur avec l’assurance que sa pulsion d’achat soit récurrente, jamais remise en question ou, lorsqu’elle l’était, éteinte par d’innombrables mécanismes de friction Partager sur Twitter Partager sur Facebook Même les mastodontes sont en train de trembler. Face à la diversification de l’offre de plateformes de SVOD, Netflix, qui avait pourtant prêté son nom à cette nouvelle ère économique, a vu son nombre d’abonnés diminuer pour la première fois de son histoire en avril 2022, au point que la plateforme envisage désormais d’avoir recours à des annonceurs publicitaires ainsi qu’à une formule low cost. Tout un symbole. Si la perte de pouvoir d’achat est la première raison qui pousse actuellement des centaines de milliers de personnes à écrémer leurs comptes, le contexte macroéconomique est aussi l’occasion de rendre visible ce que l’économie de l’abonnement tenait évidemment à invisibiliser, à commencer par l’empreinte carbone désastreuse qu’impliquent les « avantages » fournis par les champions de l’économie de l’abonnement type Amazon Prime. Le géant américain de la vente en ligne justifie l’augmentation du prix de son abonnement de 43 % en France par une « augmentation des frais d’expédition », notamment avec la hausse des prix du carburant, de l’énergie ou encore des « frais d’emballage », autant d’indicateurs qui nous rappellent au passage ce que la fonction « achat en un clic » tenait à nous faire oublier : le coût écologique de la livraison en temps records qui a fait le succès de la plateforme. L’empreinte carbone de l’entreprise aurait même augmenté de 40 % en 2021 par rapport à 2019. On arrête pas le progrès en marche. L’inflation aura au moins eu comme avantage de lever ce mirage technophile sur lequel reposait l’économie de l’abonnement. Cette dernière n’aura finalement été que le dernier avatar extrêmement énergivore du capitalisme pour hameçonner le consommateur avec l’assurance que sa pulsion d’achat soit récurrente, jamais remise en question ou, lorsqu’elle l’était, éteinte par d’innombrables mécanismes de friction rendant la suspension d’un abonnement quasi irréalisable. Preuve que cette économie est de plus en plus remise en question, les régulateurs s’attèlent progressivement à ce dernier chantier : il y a un mois, à la suite de plaintes déposées par plusieurs associations de consommateurs, la Commission européenne a indiqué qu’Amazon devra désormais faciliter la résiliation de son abonnement de livraison rapide Prime au sein de l’Union européenne. 

Usbek & Rica – L’Arabie Saoudite veut construire une ville géante en forme de mur à miroirs

By |August 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

En matière d’urbanisme du futur, il y a ceux qui rêvent de quartiers résidentiels entièrement imprimés en 3D. Ceux qui ne jurent que par les tiny houses et leur modèle low tech. Et puis ceux qui voient dans les nouveaux « espaces résidentiels à thème » fabriqués par Disney une manière de prolonger l’expérience de divertissement offerte par le géant américain. 170 kilomètres de long C’est sur la ligne de départ de cette drôle de course de fond que vient de s’ajouter un acteur encore plus ambitieux : « The Line ». Soit le nom donné par l’Arabie Saoudite à la pièce maîtresse de son vertigineux projet de ville futuriste Neom, déjà annoncé en 2017. Plusieurs vidéos promotionnelles dévoilées le 25 juillet dernier sur les réseaux sociaux donnent en effet un aperçu un peu plus clair de cette gigantesque cité située en plein désert, supposément capable d’abriter 9 millions de personnes. Particularité de ces images saisissantes : on y voit deux gratte-ciel plus hauts que la tour Eiffel, reliés sur plus de 170 kilomètres de long par… une sorte de mur géant recouvert de miroirs. Nébuleux ? C’est peu de le dire. Car au-delà de l’imaginaire de folie des grandeurs charrié par « The Line », a priori en décalage complet avec les impératifs actuels de sobriété, les pontes de l’entreprise ont surtout annoncé une batterie de promesses qui semblent, en pratique, difficiles à tenir. « Train à grande vitesse » capable de relier les deux extrémités de la ville en 20 minutes, « besoins quotidiens » accessibles en moins de cinq minutes à pied, jardins suspendus et « ski en plein air », « microclimat tempéré et régulé »… Le tout « sans aucune émission carbone  », mais à grand renfort de systèmes dopés à l’« intelligence artificielle ». De quoi susciter, selon The Guardian, le scepticisme de « ceux-là même, architectes et analystes, qui travaillent sur le projet, qui ne savent pas encore si son ampleur et sa portée pourront jamais être réalisées ». La ville « la plus agréable sur Terre, et de loin » DÉCOUVREZ NOTRE NOUVEAU NUMÉRO ! Comme le relève Euronews, avec ces annonces, l’objectif du prince héritier du royaume Mohammed ben Salmane est pourtant d’ancrer « The Line » dans un semblant de réalité. À terme, il y voit même la cité « la plus agréable sur Terre, et de loin ». À rebours du modèle de développement urbain « incontrôlé » des grandes villes, qui aurait selon lui « diminué le niveau de vie des habitants ». « Puisque nous bâtissons à partir de rien, pourquoi devrions-nous copier les villes traditionnelles ? », interroge rhétoriquement celui qui effectue en ce moment son grand retour sur la scène internationale, y compris en France, après avoir été banni par les pays occidentaux suite au meurtre en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. « La vision du prince (...) est au cœur de ses plans pour transformer une économie encore dépendante du pétrole et une société conservatrice, qui ne sont selon lui pas à même de faire avancer le pays, analyse The Guardian. Neom a clairement été conçu en opposition à la tradition et à la sclérose des quatre dernières décennies, au cours desquelles les dirigeants ont misé sur une interprétation intransigeante de l’Islam, maintenant des normes sociétales inflexibles. » Le coût total de la réalisation du projet est estimé à près de 500 milliards d’euros Partager sur Twitter Partager sur Facebook Dans le détail, la « première phase » de construction du bâtiment devrait se poursuivre jusqu’en 2030, date à laquelle les premiers résidents pourraient commencer à emménager. Elle coûtera plus de 315 milliards d’euros, financés grâce à des subventions gouvernementales et des investissements privés. Le coût total de la réalisation du projet est quant à lui estimé à près de 500 milliards d’euros. Toujours selon Mohammed ben Salmane, Neom pourrait générer jusqu’à 380 000 emplois. Promesse un peu vaine quand on sait que, pour parvenir à leurs fins, les pontes de l’entreprise devront contraindre 20 000 résidents locaux, dont des membres de la tribu Howeitat, à se déplacer…

Waze, Google Maps et Mappy devront inciter les voyageurs à adopter une conduite éco-responsable

By |August 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les applications de transports devront elles aussi faire de la prévention. C'est ce qu'indique un décret publié au Journal officiel le 3 août dernier. Concrètement, les sites et applications de guidage GPS comme Waze, Google Maps, Mappy ou encore Bonjour RATP vont devoir mieux informer les usagers sur l'impact négatif de leurs trajets sur l'environnement et leur santé. Dans le détail, dès qu'un utilisateur planifiera un trajet, le résultat devra afficher une estimation de la pollution causée, avec les quantités de gaz à effet de serre et de polluants dans l'air, comme les oxydes d'azote ainsi que les particules fines. Par ailleurs, les applications devront « mettre en avant » les « propositions d'itinéraires dont l'impact est le plus faible en termes d'émissions de gaz à effet de serre ». Trajets alternatifs Si le trajet de l'utilisateur comprend un passage en voiture sur une portion où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 110 km/h, les plateformes devront proposer des itinéraires alternatifs permettant une baisse de 20 km/h de la vitesse, et donc une baisse des émissions. Les applications devront également « s'efforcer de proposer » des itinéraires de délestage « évitant l'usage massif de voies secondaires non prévues pour du trafic intensif », sauf si ces détours permettent de gagner plus de 10 % du temps de trajet restant, ou qu'il y a des travaux sur la voie principale.

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