HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Accusations, soupçons, méfiance… « L’affaire » Bettencourt, un héritage familial lourd à porter

By |July 28th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le violent conflit ayant opposé Liliane Bettencourt, décédée en 2017, à sa fille Françoise, a profondément marqué la famille héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal. Les deux fils de Françoise gèrent aujourd’hui leur vie et leur fortune de façon beaucoup plus discrète. Et apaisée. Le 6 décembre 2010, une mère et sa fille se retrouvent pour une réunion de famille d’un genre très particulier. Ni tasse à thé ni petits gâteaux pour agrémenter ce rendez-vous, mais un avocat, Me Pascal Wilhelm, stylo à la main et un document de vingt-huit pages posé devant lui, dont il fait la lecture pour approbation. Liliane Bettencourt, 88 ans, première fortune de France, et sa fille unique, Françoise Bettencourt Meyers, 57 ans, paraphent chaque page, annexes comprises. Ce protocole rédigé dans le secret, clôt juridiquement la guerre qui les a opposées, au grand jour, trois ans plus tôt. En signant ce texte, que Le Monde a pu consulter, Liliane Bettencourt, héritière du fondateur du groupe L’Oréal, Eugène Schueller, rend les armes. Elle accepte un « mandat de protection future », une mise sous tutelle qui l’empêchera à l’avenir de disposer de ses biens et de son argent à sa guise. En échange, elle obtient que François-Marie Banier, le photographe malin et mondain dont elle s’était entichée au point de lui donner pour 1 milliard d’euros de cadeaux, soit autorisé à garder les fruits de cette folle générosité. Soupçons d’escroquerie, de manipulations Mère et fille s’engagent, par ailleurs, à se désister de toutes les actions juridiques entamées les années précédentes. Enfin, Jean-Pierre Meyers, époux de Françoise et gendre mal aimé de Liliane, est désigné directeur général de Téthys, la holding familiale, et de Clymène, le « family office » chargé de gérer les milliards générés par le géant des cosmétiques. Une transmission des pouvoirs codifiée ligne à ligne par un homme de loi dans un climat de méfiance aussi totale que réciproque : du jamais-vu à un tel niveau dans l’histoire du capitalisme français.

Madagascar : Andry Rajoelina, le maître des désillusions

By |July 28th, 2022|Categories: Scoop.it|

ENQUÊTEA dix-huit mois de la fin de son mandat, le président continue de faire des promesses tous azimuts alors que la Grande Ile s’enfonce un peu plus dans la misère. Ce 31 mai 2022 à Abou Dhabi, dans le vaste salon de réception du conglomérat Al Jaber, le patriarche Obaid Khaleefa Jaber Al-Murri se prête sans conviction à la photo souvenir qu’Andry Rajoelina postera quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux. Pour marquer leur alliance toute fraîche, les deux hommes brandissent un petit baobab en pierre aux branches recouvertes de feuilles d’or. Un mémorandum d’entente vient d’être signé entre Madagascar et le géant émirati du BTP pour la construction de la ville nouvelle Tanamasoandro. Le président malgache ne donne pas de détails sur l’opération ni sur les délais dans lesquels pourrait voir le jour cette « cité intelligente » imaginée à 30 km à l’est de la capitale, Antananarivo. Pour l’heure, ce simple engagement suffit à le combler, car il redonne un souffle inattendu à l’un de ses projets phares, passablement enlisé. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Madagascar, la population étranglée par la hausse du prix du carburant A moins de dix-huit mois du prochain scrutin pour la magistrature suprême, en novembre 2023, l’épreuve du bilan approche pour celui qui a promis de rattraper en cinq ans le retard accumulé au cours des six décennies qui se sont écoulées depuis l’indépendance, en 1960. L’audacieux « TGV », comme il est surnommé en référence à son parti, Tanora malaGasy Vonona (« jeunes Malgaches déterminés »), et à sa fulgurante ascension, est pourtant loin d’être quitte de ce passé dont il a écrit une des pages sombres en renversant le président Marc Ravalomanana avec le soutien de l’armée, en 2009.

Les 5 pays les plus pollueurs ont coûté 6 trillions de dollars à l’économie du reste du globe

By |July 26th, 2022|Categories: Scoop.it|

A qui profite… et dessert le crime ? Avant toute chose, commençons par poser les termes du débat. La majorité des gaz à effet de serre émis à travers le monde provient à la fois de processus naturels et d’activités anthropiques. Concernant cette deuxième catégorie, près de 87% des émissions de dioxyde de carbone attribuables à l’homme sont causés par la combustion d’énergies fossiles, tels que le charbon, le gaz naturel et le pétrole, selon l’enquête The Global Carbon Budget conduite entre 1959 et 2011 par une trentaine de chercheurs renommés. Le reste serait dû au défrichage des forêts et à d’autres altérations dans l’utilisation des sols – 9% –, ainsi que par certains procédés industriels, tels que la fabrication de ciment – 4% –. Dès lors, il n’est pas étonnant que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat affirme que les émissions provenant des activités anthropiques sont probablement la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. Mais qu’en est-il de l’impact économique et politique ? On sait depuis de nombreuses années que les émissions de gaz à effet de serre sont essentiellement causées par un nombre très restreint de pays industrialisés, mais pour quelles conséquences sur le reste du globe ? Une enquête publiée le vendredi 15 juin dernier répond pour la première fois à cette éternelle question. En tant que premier émetteur historique de gaz à effet de serre, les États-Unis, par exemple, portent une responsabilité écrasante dans la détérioration du climat mondial. Selon les chercheurs de l’université de Dartmouth, ces dommages s’élèveraient ainsi à 1 900 milliards de dollars. My god.   Une enquête attendue Dans la première étude de ce type, des universitaires du Dartmouth College ont quantifié le lien entre les émetteurs et les dommages économiques que leurs émissions ont causé aux différents pays du monde. Pour ce faire, ils ont examiné les pertes et les gains de PIB dans 143 pays pour lesquels des données étaient disponibles. Comme l’explique l’un des auteurs, Justin Mankin : « Les gaz à effet de serre émis dans un pays provoquent un réchauffement dans un autre, et ce réchauffement peut impacter la croissance économique de ce dernier ». Avant de poursuivre : « Cette recherche fournit des estimations juridiquement valables des dommages financiers que certaines nations ont subi en raison des activités des autres pays qui modifient le climat ».

Santé : Amazon met 4 milliards sur la table pour réinventer « l’expérience-patient »

By |July 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Amazon insiste dans le secteur de la santé. Après l'échec de Haven , une assurance créée avec JPMorgan et Berkshire Hathaway, le géant de la distribution a mis la main sur One Medical, un réseau de cliniques et de cabinets médicaux qui opère 182 cabinets dans 25 Etats américains. Montant de l'opération : 3,9 milliards de dollars, entièrement en cash. « Nous pensons que les soins de santé figurent en bonne position sur la liste des expériences qui doivent être réinventées », a déclaré Neil Lindsay, vice-président d'Amazon chargé des services de santé. Le géant pourrait ainsi développer de nouveaux services dans la prise de rendez-vous ou la télémédecine. « Nous voyons de nombreuses opportunités, à la fois d'améliorer la qualité de l'expérience et de redonner aux gens un temps précieux dans leurs journées », a précisé Neil Lindsay. Le « Netflix de la santé » One Medical, filiale de 1Life Healthcare, opère un réseau de praticiens sur un modèle d'abonnement. Moyennant environ 200 dollars par an, il offre des services comme la prise de rendez-vous dans son réseau, l'accès à un chat 24 heures sur 24 et sept jours sur sept avec des professionnels de la santé, ou encore des conseils pour se repérer dans le très complexe système de santé américain, voire pour négocier avec son assurance-maladie… PUBLICITÉ Le prix de l'abonnement vient s'ajouter au coût de l'assurance-santé et à tout ce qui n'est pas remboursé (en moyenne, un Américain dépense 12.500 dollars par an pour ses frais de santé). La société s'était introduite en Bourse en 2020, après avoir été financée par Google à ses débuts. Et la presse américaine faisait état récemment de marques d'intérêt de plusieurs grands groupes pour cet opérateur de santé singulier sur le marché américain, notamment de la part des pharmacies CVS. LIRE AUSSI : Amazon veut devenir le Doctolib américain « Il existe une immense opportunité de rendre l'expérience des soins de santé plus accessible, plus abordable et même agréable pour les patients, les professionnels de santé et les assurances. Nous avons hâte d'innover et d'élargir ensemble l'accès à des services de santé de qualité », a fait savoir le patron de One Medical, Amir Dan Rubin, qui restera à la tête de la société. Durant la pandémie, toutefois, One Medical a été la cible de critiques, pour avoir fait payer l'accès au vaccin contre le Covid à certains patients ou pour avoir autorisé d'autres à y accéder alors qu'ils n'étaient pas encore éligibles.

Netflix perd près d’un million d’abonnés, mais échappe au pire

By |July 20th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les dirigeants de Netflix ont dû pousser un gros soupir de soulagement. L'entreprise californienne s'attendait à perdre deux millions d'abonnés ces trois derniers mois. Finalement, elle n'en a perdu que 970.000 pendant cette période. Cette relative accalmie a rassuré Wall Street. L'action Netflix grimpait de 12 % dans les échanges après-Bourse, selon Bloomberg. En avril, elle avait dégringolé de plus de 30 % après avoir perdu des abonnés pour la première fois de son histoire. Pour redresser la barre, ses dirigeants misent notamment sur une lutte plus efficace contre le partage de comptes, en donnant aux abonnés la possibilité de payer plus cher pour utiliser un compte à plusieurs, et sur la publicité. Série de tous les records Ils comptent aussi sur le succès de séries comme Stranger Things, qui a battu plusieurs records dont le nombre d'heures vues. « En quatre semaines, [elle] a généré 1,3 milliard d'heures vues », se félicite Netflix dans un communiqué, « soit le plus grand succès jamais enregistré pour une saison d'une série anglophone. »

La RDC vend aux enchères des blocs pétroliers et gaziers, malgré les critiques de Greenpeace

By |July 19th, 2022|Categories: Scoop.it|

Conséquences catastrophiques En février, l'Etat congolais avait conclu un accord à l'amiable avec le sulfureux homme d'affaires Dan Gertler qui détenait des droits sur les blocs 1 et 2 dans le Graben Albertine pour une valeur de 2 milliards de dollars. En avril, le gouvernement congolais a levé l'option de la mise aux enchères des blocs pétroliers, dont au moins neuf situés dans l'écosystème sensible de la Cuvette centrale. LIRE AUSSI : La Belgique rouvre les dossiers de son passé colonial en République démocratique du Congo D'après Greenpeace, il ne fallait pas attribuer des blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, un complexe riche en tourbières et en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l'équivalent de trois ans d'émissions mondiales de CO2. Pour l'organisation de protection de l'environnement, ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial.   Ce que rejette la ministre congolaise de l'Environnement Eve Bazaïba. Elle a affirmé à la télévision publique congolaise que des études appropriées étaient menées permettant ces attributions des droits d'exploration dans la Cuvette centrale.

Face à l’inflation, les banques centrales africaines resserrent leur politique monétaire

By |July 19th, 2022|Categories: Scoop.it|

Si l'attention s'est principalement portée sur les banques centrales américaines et européennes , l'Afrique connaît à son tour un fort mouvement de resserrement monétaire. Face à une inflation galopante, qui frappe particulièrement les pays importateurs, les banquiers centraux se mettent en ordre de marche. Six réunions de politique monétaire sont prévues dans les 15 prochains jours, et au moins quatre d'entre elles devraient déboucher sur un relèvement des taux. Les difficultés d'approvisionnement provoquées par la guerre en Ukraine pèsent en effet sur les économies africaines. Produits alimentaires , engrais et énergies ont vu leur prix s'envoler, entraînant une inflation au plus haut depuis cinq ans dans certains Etats. Le ralentissement économique en Chine et les inquiétudes sur la politique monétaire de la Réserve fédérale, de plus en plus restrictive, sont venus s'ajouter à des perspectives économiques déjà inquiétantes. LIRE AUSSI : La BCE au défi de lever ses taux en pleine tourmente italienne Inflation, taux d'intérêt : les pays émergents résistent à la tempête Pénuries et prix de l'énergie Au Nigeria, pays le plus peuplé du continent, l'inflation s'est hissée à 18,6 % en juin, alors que la cible de la banque centrale se situe entre 6 et 9 %. Le pays fait face à l'augmentation des prix du diesel, ainsi qu'à une pénurie d'essence et de devises. Les banquiers centraux ont annoncé une hausse des taux de 100 points de base ce mardi, au-delà des prévisions, après une augmentation de 150 points de base lors de la dernière réunion. En Afrique du Sud, le resserrement monétaire a commencé dès novembre. Mais la hausse des prix a atteint 6,5 % au mois de mai, au plus haut depuis 2017. Les taux pourraient à nouveau augmenter cet été, l'inflation étant notamment soutenue par les prix de l'énergie. En mai, la province de KwaZulu-Natal, l'une des plus dynamiques du pays, a vécu des inondations historiques, entraînant un ralentissement de la production, accroissant de fait la pression sur les prix d'autant que le pays est confronté à des coupures d'électricité de plus en plus fréquentes . Les banquiers centraux sud-africains pourraient s'accorder sur une hausse de taux d'un demi-point supplémentaire. Faiblesse de la monnaie Outre l'inflation importée, certains Etats sont particulièrement pénalisés par la faiblesse de leur monnaie. D'autant que le dollar, valeur refuge, est largement monté cette année, sur fond d'instabilité économique mondiale. Il y a quelques jours, il atteignait la parité avec l'euro , du jamais vu depuis 2002. Cette hausse du dollar met en exergue la faiblesse de plusieurs monnaies africaines. C'est le cas au Kenya, où la pression sur le shilling kenyan vient s'ajouter à une hausse des prix, de 7,9 % en juin, pèse sur l'économie. La banque centrale devrait monter les taux directeurs pour la deuxième fois consécutive, entre 25 et 50 points de base. A l'inverse, la banque centrale d'Angola, deuxième pays producteur de pétrole du continent, n'a pas encore jugé nécessaire d'augmenter les taux malgré une inflation de 22,96 % en juin. Pour cause, sa monnaie, le kwanza, est quasiment stable par rapport au dollar grâce au prix élevé du pétrole. Une situation qui reste l'exception sur le continent. En avril dernier, le Fonds monétaire international mettait en garde contre les risques de la hausse des taux pour la dette des pays émergents, qui est passée de 52 % en 2019 à 67 % du PIB en moyenne pour ces pays en 2021.

Le seuil des 8 milliards d’êtres humains devrait être franchi au 15 novembre

By |July 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

Je m'abonne à 1€ le 1er mois Un grand pas pour l'humanité ? Lundi 11 juillet, une projection du département des affaires économiques et sociales de l'ONU annonce que la population mondiale devrait atteindre les 8 milliards d'humains le 15 novembre. Elle prévoit aussi que l'Inde dépassera en 2023 la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde. « Alors que nous anticipons la naissance du huit milliardième habitant de la Terre », c'est « un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète et un moment pour réfléchir sur les points où nous ne respectons toujours pas nos engagements les uns envers les autres », note dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sans citer de cas concrets. closevolume_off C'est aussi « l'occasion de célébrer notre diversité, de reconnaître notre humanité commune et de nous émerveiller devant les progrès de la santé qui ont prolongé la durée de vie et réduit considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile », a précisé le chef de l'ONU. À LIRE AUSSIUn tiers de la population mondiale n'a pas Internet, selon l'ONU et l'UIT Une nette augmentation principalement due à huit pays Selon le département onusien auteur de la prévision, la population mondiale croît actuellement à son rythme le plus lent depuis 1950. La population mondiale pourrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030 et 9,7 milliards en 2050, avec un pic à environ 10,4 milliards de personnes dans les années 2080 avant un maintien à ce niveau jusqu'en 2100. Alors qu'une chute nette de la fécondité est constatée dans plusieurs pays dits développés, l'augmentation de la population attendue dans les prochaines décennies sera concentrée pour plus de la moitié dans huit pays, selon le département onusien. Il s'agit de la République démocratique du Congo, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Inde, du Nigeria, du Pakistan, des Philippines et de la Tanzanie.

Hyperloop : dix ans après, toujours rien de bien concret

By |July 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

Au-delà de la faisabilité, l'incertitude demeure sur les coûts. Et de nombreux experts des transports restent franchement perplexes. Elon Musk ne s'est pas lancé directement dans l'aventure, se contentant d'encourager des start-ups à réaliser son rêve. Il est récemment revenu dans le débat, proposant de faire léviter les pods dans des tunnels creusés par son entreprise The Boring Company. Au risque de renchérir encore le concept. Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT) a été très active, multipliant les accords ici et là. Le dernier en date remonte au 21 mars : il vise à ouvrir une ligne entre Venise et Padoue, en Italie, pour les jeux Olympiques d'hiver de 2026. "HyperloopTT est prêt à construire", a alors assuré son directeur général Andres De Leon. Un discours que la start-up californienne avait déjà tenu à l'AFP il y a cinq ans. Et qui contraste avec les propos plus mesurés du responsable marketing Rob Miller, qui veut désormais "être plus prudent vis-à-vis de ce genre d'annonce".  On attend toujours le premier tronçon qui devait ouvrir pour l'Exposition universelle Dubaï 2020... Un projet toujours d'actualité, selon M. Miller. L'entreprise a successivement évoqué des études aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Chine, au Brésil, en Inde, en Corée du Sud, en Slovaquie et en République tchèque ou encore en Ukraine. Elle devait aussi installer un grand centre d'essai à Toulouse, qui ne verra jamais le jour. Balbutiements Autre start-up flamboyante, Virgin Hyperloop (ex-Hyperloop One) a fait des essais dans le désert du Nevada, atteignant 387 km/h. En novembre 2020, elle a transporté des passagers pour la première fois, à 172 km/h... avant d'annoncer en février 2022 qu'elle se réorientait vers le transport de fret. L'entreprise a au passage licencié la moitié de ses employés et embauché pour diriger l'ingénierie le Français Pierre Chambion, venu de chez Safran. Plus discrète, la société TransPod. Basée au Canada, elle est dirigée par le Français Sébastien Gendron, ingénieur au discours beaucoup plus mesuré que ses concurrents. Sa première liaison est trouvée : entre Calgary et Edmonton, dans l'Ouest du Canada, distantes de 300 km. La ligne, prévue pour transporter des passagers et du fret léger, coûterait selon lui 18 milliards d'euros. "La réaction des autorités a été : 'On ne mettra pas d'argent public, mais si vous êtes capable de financer le projet en trouvant des capitaux privés, on vous accompagnera'", explique M. Gendron à l'AFP. La société, qui doit présenter un démonstrateur à l'échelle 1/3 en juillet à Toronto, a indiqué en mars avoir réussi à lever 550 millions de dollars auprès du fonds britannique Broughton Capital Group, avec une garantie bancaire China-East Resources Import & Export Co. "Ça fait effet boule de neige" et doit permettre de "financer la technologie cet été", dit son dirigeant. Un premier tronçon d'environ 20 km doit relier si tout va bien Edmonton à son aéroport en 2027, la ligne devant être ouverte jusqu'à Calgary "entre 2030 et 2035", selon lui. Il faudrait alors 45 minutes pour relier les deux villes, pour 60 euros l'aller simple. "En France, pour le moment, les pouvoirs publics ne sont pas intéressés", regrette-t-il. Une piste d'essai de 3 km devrait quand même être ouverte début 2023 dans la Haute-Vienne.

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